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EAN : 9782081360082
278 pages
Flammarion (13/01/2016)
3.25/5   110 notes
Résumé :
Un entrepreneur du Net soudainement populaire au point que les Français voudraient en faire leur prochain président, un artiste contemporain dont la dernière œuvre – un cerveau géant de vingt-cinq mètres de haut – vient d’être installée dans les jardins des Tuileries, le leader mégalomane d’un groupuscule d’extrême droite, un starlette de films X venue du fin fond de la Russie, un antiquaire décédé dans des circonstances bien particulières, un médecin généraliste en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,25

sur 110 notes
Alain est un médecin généraliste qui soigne gastro, angine et petits bobos quotidiens. Mais il y a 30 ans, son rêve était de percer dans la musique, avec son groupe les Hologrammes... Après plusieurs maquettes envoyées aux maisons de disque sans réponse, chacun des membres du groupe part de son côté.
33 tours plus tard, la poste retrouve une lettre perdue et apprend à Alain qu'une maison de production était intriguée par une de leur chanson. Une vague de souvenirs lui reviennent en mémoire et il décide de reprendre contact avec ses anciens camarades de "jeux"...
Antoine Laurain signe ici un roman sympathique, sur le thème des souvenirs, des rêves oubliés, des amis d'enfance qu'on perd de vue. Les anecdotes font sourire, les personnages sont attachants... Mais j'ai trouvé qu'il manquait ce petit plus qu'il avait su mettre dans ses précédents romans, qui nous rendait addictif... Une belle écriture cependant qui fait de ce roman un moment de lecture agréable...

Un grand merci à Babelio et aux Editions Flammarion pour l'envoi de ce roman lors de la dernière Masse Critique !!
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Ni chapeau ni sac à mains égarés, cette fois-ci, c'est une musique qui sert de fil directeur au nouveau roman d'Antoine Laurain. Quoi que, pour être exacte, quelque chose s'est quand même égaré, une lettre, coincée pendant 33 ans sous une armoire de tri particulièrement possessive. Un courrier qu'Alain Massoulier aurait vraiment apprécié de recevoir quand il avait 20 ans et qu'il appartenait aux Hologrammes, un groupe de rock, fébrile à l'idée de tenir un tube avec son titre phare " we are made the same stuff dreams are made of" ("nous sommes faits de la même matière que les rêves"). Cette réponse positive d'une maison de disques à l'envoi de leur cassette (nous sommes alors au début des années 80 quand les supports de la musique avaient encore ce côté saisissable et concret, telles des espèces sonnantes et trébuchantes) aurait-elle pu infléchir le parcours des membres du groupe ? Planté dans une cinquantaine un peu molle, englué dans sa routine de médecin généraliste comme son père avant lui, Alain ressasse les rêves de sa jeunesse perdue et sa nostalgie un peu amère est telle qu'il doit la partager avec les autres. le carnet d'adresses géant que constitue désormais un moteur de recherches très souvent sollicité lui permet de reprendre facilement contact avec l'ancien joueur de synthé ("claviériste", me dit le Larousse mais il me semble que l'usage de ce mot est peu répandu), l'ex-batteur et l'ex-bassiste. La rencontre avec ces personnages permet à l'auteur d'aborder non sans mordant le monde de l'art contemporain comme celui de la politique. D'une création délirante en forme de structure gonflable géante représentant un cerveau humain (celui de son créateur), en passant par le discours haineux d'un facho assumé, cette rhapsodie française nous propose une mélodie un peu grinçante pour figurer la France d'aujourd'hui. Est-ce pour renforcer le côté "c'était mieux avant" ? L'effet est peut-être voulu mais cela manque d'un charme certain et j'étais restée sur celui, indéniable, de la femme au carnet rouge. Heureusement, l'intrigue entre l'ex-chanteuse, le producteur de l'époque et son assistante apportent un peu de romanesque rafraîchissant. Il est dommage que cette histoire semble un peu détachée du reste car Alain renonce en fait à prendre contact avec l'ancien producteur de leur groupe, un jeune homme brillant devenu un magnat de l'économie numérique et promis à toutes les ambitions politiques. J'aurais apprécié que le fil directeur choisi joue vraiment son rôle et donne davantage de cohérence à l'histoire. Il est vrai que mon sentiment de lecture est assez influencé par la comparaison que je ne peux m'empêcher de faire avec les précédents ouvrages d'Antoine Laurain mais l'utilisation du même ressort, un objet perdu amène aussi quelque peu à apprécier ce livre à l'aune des précédents. L'enthousiasme n'a pas été le même, je ne me suis pas vraiment sentie embarquée dans l'histoire mais cela peut tout à fait être le cas d'autres lecteurs qui l'apprécieront pour son écriture agréable, son tableau varié et légèrement caustique de la France contemporaine.
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Nombre de lecteurs ont découvert Antoine Laurain avec le Chapeau de Mitterrand. Un roman malicieux, espiègle, élégant et très malin. L'auteur a récidivé avec La femme au carnet rouge : plus d'effet de surprise mais un pitch astucieux pour passer un moment agréable sans trop s'emmêler les méninges. Rhapsodie française est de la même veine : un livre sans prétention que l'on pourrait qualifier de facile à lire sans qu'il n'y ait quoi que ce soit de méprisant dans cette expression. Laurain n'est ni Tolstoï ni Céline, il serait plutôt du côté de Balzac pour sa représentation de la comédie humaine, toutes proportions gardées. La quatrième de couverture évoque "un étonnant portrait de la France d'aujourd'hui." C'est un peu exagéré et Laurain dissout parfois son intrigue dans des personnages trop nombreux mais on y prend du plaisir tout de même, le roman naviguant entre nostalgie de la jeunesse et ironie gentille sur les illusions perdues. Avec son lot de rebondissements et son twist final, pour reprendre un terme cinématographique, Rhapsodie française remplit parfaitement son office : divertir sans abêtir. En égratignant au passage le monde politique, celui de l'art contemporain, celui de la musique (en citant plusieurs fois Bowie, hommage lui est rendu sans qu'évidemment le romancier ait prévu la concomitance de la sortie de son livre avec l'émotion provoquée par la disparition du créateur de Ziggy Stardust). Pas de prise de tête dans Rhapsodie française mais un charmant roman, plein de sève et d'humour léger. Une invitation à l'évasion tranquille qu'il serait ballot de laisser passer.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Une bonne intrigue au départ: Alain, médecin généraliste, la cinquantaine, reçoit une lettre postée 33 ans auparavant et qui a mis plus de trois décennies pour franchir trois arrondissements! Les aléas de la poste sont impénétrables.. mais cette lettre aurait pu changer sa destinée.;Elle émanait d'un producteur de disques qui, en 1983 donc, se disait prêt à promouvoir la carrière d'un jeune groupe musical dont faisait partie Alain.
Ils étaient six, et leur groupe s'appelait "Les Hologrammes".
Une chanteuse, Claire, devenue hôtellière, un guitariste, Alain, devenu médecin donc, Stanislas, à la batterie, est devenu un artiste très avant-gardiste, le bassiste, Sébastien est devenu leader politique d'un mouvement identitaire, le parolier, Pierre est devenu antiquaire et son frère, JBM, devient un homme d'affaires qui a réussi dans le Net et dont la carrière fait furieusement penser à celle de Xavier Niel.
Alain, pris de regrets immenses (que l'on peut comprendre! car le groupe s'est dissous suite au peu de succès..) va contacter les anciens membres du groupe pour essayer de retrouver la cassette qui contenait leurs dernières chansons.
Le point de départ était excellent mais j'ai trouvé que l'intrique a été insuffisamment exploitée.
On aurait aimé pénétrer un peu plus dans la psychologie des personnages et avoir une rétrospective plus poussée sur les années 80, sans tomber dans les clichés qui nous assomment parfois comme cette vision assez stéréotypée du business man, de sa petite amie russe forcément mannequin... bref ce côté enlève du charme au roman, ce qui est dommage.
Le livre est agréable à lire mais on ne "décolle pas", ce que j'ai regretté.
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J'ai la chance de travailler dans une corne d'abondance qui charrie jour après jour des dizaines, voire des centaines de livres. Je peux faire mon petit marché et dénicher sans gros soucis de bonnes lectures chaque semaine, qu'il s'agisse de classiques ou bien de nouveautés. Il m'arrive d'en recommander à des clients, des amis, et, par un jeu d'échange, on m'en conseille aussi - c'est là que ça se complique. Par politesse, par curiosité aussi, je me prête parfois au jeu et je me laisse tenter, ou avoir - là, je me suis fait avoir. Pourtant tout avait bien commencé : une dame enthousiaste et sympathique me parle d'Antoine Laurain en grand bien ; ma curiosité est titillée sans parler de mon besoin de ne pas passer à côté d'un bon auteur, d'un chouette livre, voire carrément d'une oeuvre. Ainsi, en parcourant le résumé du dernier livre de Laurain, je découvre que ce roman parle d'un groupe cold-wave français fictif et d'une lettre d'un gros label qui serait arrivée avec trente ans de retard. le fan de Minimal Compact, The Cure, Cocteau Twins et Joy Division que je suis n'attend pas une seconde de plus ! j'embarque une copie du livre le lendemain et après quelques dizaines de pages : patatra. On croirait presque avoir affaire à une version light de Vernon Subutex de Despentes, mais là où l'auteure faussement outrancière nous gratifie au moins d'une culture musicale crédible (Joy Division, Einstürzende Neubauten, etc.), Laurain lui, tout en nous présentant un groupe de cold-wave, nous cite Christophe, U2 et Indochine là où on attendait Complot Bronswick, Marc Seberg, Baroque Bordello ou Normal Loy - misère. Mais si cela n'était que ça... l'auteur nous sert une petite enquête qui n'est là que pour nous présenter, avec trente ans de bagages sous les yeux, les anciens membres du groupe : un financier à qui tout réussit (mais mystérieux...) et que tout le monde veut comme président de la France (whoua...) et qui retrouve subitement la chanteuse avec qui (mais il ne le savait pas) il a eu un enfant trente ans plus tôt (qui est en fait sa secrétaire ! si, si, sa secrétaire...) ; un facho' qui se fait exploser après son discours au Zénith (oui, au Zénith, vous avez bien lu...) ; un docteur qui n'a rien pour plaire (et que sa femme trompe) mais qui finit par coucher avec la copine russe de vingt ans (et qui fait du porno, sic, évidemment... une Russe, ça ne peut faire que du porno...) du dernier protagoniste, qui est lui un artiste contemporain ultra-cliché. Ah... j'oubliais le mort. Celui qui vivait dans une autre époque, celui des chaises Napoléon qui a choisi de se suicider parce que le monde allait trop vite et qu'il n'y comprenait plus rien (d'ailleurs c'est peut-être la seule partie intéressante du roman). Bref, un roman facile, limite bête sur la fin, construit comme au sortir d'un atelier d'écriture, avec de l'amour et de l'intrigue, pour rester bien au chaud dans ses charentaises avant d'attaquer le dernier numéro de Marie Claire.
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critiques presse (1)
LaPresse
22 mars 2016
Le mot de la fin permet de rattraper des digressions qui se veulent critiques envers la société française, et dont on se sent bien souvent déconnecté, en concluant sur une note joliment musicale.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Ceux et celles qui hochaient la tête comprenaient parfaitement où Domitile voulait en venir avec son allusion singulière au président du New Deal américain et au dernier roi de France d'avant les temps réactionnaires; à la plus grande mainmise de la communication sur une élection présidentielle, celle de François Mitterrand en 1981.
Pour la première fois des hommes de la pub allaient vraiment prendre les commandes d'une campagne.
Ils seraient trois: Gérard Colé, Jacques Pilhan et Jacques Séguéla. Si le dernier allait devenir le plus médiatique des publicistes de France, Colé et Pilhan, plus discrets, mettraient au point la clé de voûte de cette élection, résumée dans une note secrète baptisée l'opération "Roosevelt contre Louis XV".
Leur but était d'accélérer un changement de société et de démontrer que Valéry Giscard d'Estaing était un homme du passé, un beau parleur qui faisait son effet à l'étranger mais ne comprenait plus la France et dans le fond s'en foutait un peu, persuadé qu'il mangerait encore longtemps du foie gras chaud - son plat favori- à la table de l'Elysée: Louis XV.
A l'opposé, Mitterrand devait incarner le renouveau, le dynamisme, l'avenir et plus encore l'image d'un homme humble aux goûts simples, avec des principes, des idées et une vision - à l'image du mythique président américain.
Le visuel de la "Force Tranquille", de Jacques Séguéla, où l'on voyait le leader socialiste, serein et le regard tourné vers l'avenir, sur un fond de petit clocher et de village, couronna cette stratégie.
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- Tas raison, mec, avait tranché Lepelle, il nous faut un parolier et un vrai studio. Et puis il faut qu'on chante en anglais si on veut plaire au monde entier. Indochine, c'est pas assez pour nous, Téléphone non plus. Nous, on veut faire mieux que U2, mieux qu'Eurythmics, mieux que Depeche Mode. Nous, on est les Hologrammes et on veut être les premiers !
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...les malades atteints de gastro aimaient beaucoup qu'on leur déclare : il faut refaire votre flore intestinale. Ils approuvaient d'un hochement de tête grave, devenir le jardinier précautionneux de leurs tripes était un projet qui les motivait.
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Dans le fond, c'était surement bien commode pour de nombreux maris lassés de leurs femmes que de les abandonner aux bras d'un autre.Elles revenaient de leurs escapades toutes guillerettes et pimpantes et étaient beaucoup plus agréables à vivre.
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Plus encore que l'émotion d'avoir revu Bérengère-émotion qu'il ne pouvait partager avec personne- quelque chose le tourmentait dans cette brève rencontre,comme si un détail lui avait échappé.
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Videos de Antoine Laurain (21) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Antoine Laurain
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/antoine-laurain-les-caprices-de-l-astre-53253.html
Certains livres sont comme une rencontre. On ne les attendait pas et ils vous apportent plus que vous ne le pensiez. Ainsi en est-il du nouveau roman d'Antoine Laurain, « Les caprices de l'astre». Antoine Laurain trace discrètement son sillon depuis 15 ans en France comme à l'étranger où ses livres sont traduits en une vingtaine de langues et sont l'occasion pour lui d'accompagner ses personnages de l'Amérique du Nord à la Corée du Sud. Si son titre le plus connu reste « le chapeau de Mitterrand », en 2012, adapté ensuite pour la télévision, ces autres livres révèlent eux aussi un talent certain d'écriture où le style le dispute à la poésie sans renier une pointe d'humour. « Millésime 54 », « Rhapsodie française » ou « le service des manuscrits » font partie de cette bibliographie. Mais sa petite consécration personnelle reste sans doute la fait que Camilla, duchesse de Cornouailles,épouse du prince Charles, ait choisi son livre « La fille au carnet rouge » dans sa sélection de lecture pendant le confinement. Dans son travail d'écriture, l'auteur reconnait volontiers une nostalgie heureuse. Lui qui a, pendant plusieurs années, travaillé dans un magasin d'antiquités s'appuie souvent dans ses romans sur le temps qui passe, les rencontres au-delà du temps et les objets qui créent la transmission. On retrouve cet esprit dans ce nouveau titre « Les caprices de l'astre ». Guillaume le Gentil de la Gournaisière, savant et astronome, est envoyé sur les mers du globe par le roi Louis XV. En parallèle, dans le Paris d'aujourd'hui, Xavier et Alice, malmenés par la vie se croisent sans se trouver. Mais le destin est en embuscade. On entre avec une réelle jubilation dans cette jolie histoire qui parle d'amour, de résilience, de lien aux autres sans mièvrerie, sans pathos mais avec légèreté et poésie. L'écriture est belle et légère, le style permet de retrouve la belle plume d'Antoine Laurain. Quant à l'intrigue, finement amenée, elle nous offre une réelle parenthèse enchantée dans cette période tellement troublée. Et mon Dieu, que ça fait du bien… « Les caprices de l'astre » d'Antoine Laurain, aux éditions Flammarion.
+ Lire la suite
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