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Critique de Archessia


[Attention les petits nenfants, cette chronique contient des gros mots]

Pfiou, on peut dire que j'aurais mis du temps pour le lire, celui-là. Deux semaines pour un Anita Blake, je prend ça pour un record personnel. Yep.
Et autant mon amour pour elle ne faiblit pas, autant plus de 1000 pages pour un tome, c'est long et dur à digérer (naaa, je ne ferais pas de blague vaseuse).

Pour ce tome, je crois qu'on a atteint un peu l'apogée sexuelle, là.
On commence comme d'habitude par une scène dans la vie d'Anita (ici, elle est invitée à un mariage), et une enquête policière va vite montrer le bout de son nez.
Cela prend à peu près une centaine de pages. Ensuite. Sexe sexe sexe métaphysique sexe sexe sexe combat sexe sexe sexe sexe philosophie sexe sexe sexe, et on a la suite et fin de l'enquête pendant les 100 dernières pages.
Ca nous fait quand même un bon gros 700 pages de sexe. Ouch, même pour moi qui adore le sexe à la sauce Anita, ça fait beaucoup. Vraiment beaucoup.
Autant ça peut être considérer comme un gros défaut du livre (le fait que l'enquête est totalement reléguée loin dans le décors, qu'on voit des bites défiler à tout de champs ou que même une unique scène de jambes en l'air dure cinq chapitres ...), autant il y a un élément que j'ai a-do-ré à ce propos, et ça sera un énorme pouce levé pour ce volume.
Quoi donc me demanderez-vous ?
Tout simplement, les réflexions et les discussions autour du sexe.

Anita va apprendre peu à peu à accepter et assumer ses différents désirs (ha ben il était temps, ça frôlait quand même limite le foutage de gueule) et, à travers eux, sa vision même des rapports sexuels va changer et évoluer.
Un thème récurrent dans ce tome, au niveau des galipettes, c'est le BDSM (initiales de Bondage et Discipline, Domination et Soumission, Sadomasochisme) et les façons dites un peu marginales de s'envoyer en l'air.
Là où ça devient vraiment intéressant et, je trouve, génialissime, c'est qu'il y a beaucoup de discussions sur la déculpabilisation du sexe en général.
Anita commence vraiment à comprendre que, si c'est entre adulte consentant et que ça ne nuit à personne, chacun fait absolument ce qu'il veut dans son intimité et chacun peu trouver son bonheur là où il en a envie, sans culpabiliser ou sans penser pour autant que ça soit "sale", dévient ou pervers.
C'est rare de trouver des histoires qui ne font pas que nous décrire des scènes de cul, mais qui nous parle réellement de sexualité, et pas seulement de la "classique" comme on l'entend.
Franchement, chapeau bas à l'auteur pour avoir réussit à écrire ça clairement, de façon sensée, éducative et compréhensible pour tout le monde, peu importe que l'on ai l'esprit ouvert ou pas.
Une femme peut apprécier de faire l'amour à plusieurs partenaires sans forcément être une fille facile. Une homme peut apprécier d'être touché par un autre sans être "une tapette". On peut aimer faire mal sans être un bourreau assoiffé de sang et de cruauté.
Je me lève et applaudis vivement cette superbe initiative qui a redoublé mon amour pour la série. Merci Laurell ! *clap clap*

Bon, après, comme je l'ai dis plus haut, c'est loooong et un peu lourd, quand même. Bien que chaque scène ai son importance dans le récit, certaines n'auraient pas eu besoin d'être autant tirées en longueur, et on aurait pu aisément se passer de certains éléments.
J'ai également été un peu déçue de voir l'enquête policière à ce point effacée de la majorité du bouquin. D'autant plus dommage que j'ai toujours eu beaucoup de plaisir à les lire, elles sont originales, variées et toujours bien amenées/construites/conclues.
Ici, franchement, aux trois quart du livre, je ne savais même plus sur quoi ils étaient censé enquêter ... Avouez que c'est ballot.
Maintenant, même si le sexe, on en a jusqu'à plus soif, y a pas à dire, c'est du putain de bon sexe. C'est super bien écrit, il y en a pour tous les goûts ou presque, et que ce soit pour les différentes ambiances, les protagonistes ou les détails de chaque papouilles, j'ai trouvé chaque scène absolument jouissive à lire (sans mauvais jeu de mots).
Du coup, tout en étant dérangée par le fait qu'il y en ai vraiment énormément, et en étant déçue qu'elles ne laissent pas de place au reste de l'histoire, chacune de ses scènes a été géniale à lire.

Un côté policier qui s'essouffle, donc, mais une Anita en constante évolution (après 12 tomes, c'est dingue ! Je suis bluffée) qui grandit, mûrit et en apprend énormément sur elle-même ainsi que sur les autres et ses rapports avec eux.
Un tome hyper intéressant pour l'aspect psychologique et le message hyper positif sur le sexe et la vision que l'on peut avoir sur celui-ci.
J'espère quand même que, maintenant que certains soucis ont été réglés et que certaines questions ont eue leurs réponses, on retournera à des récits où les intrigues sont plus sur le devant de la scène que le vagin d'Anita.

Bonus bande son : Let's talk about sex, de Salt-N-Pepa
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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