Je me suis donc ruée dessus pour deux raisons : la couverture est miam ! et surtout j'étais très curieuse de découvrir la plume de
Sophia Laurent (depuis le temps que j'entends parler de sa série Ruines, notamment).
Bref, j'ai ouvert ma liseuse (oui, parce que je peux l'ouvrir vu qu'il y a un rabat) sans a priori, mais avec certaines attentes. Tout de même.
Il va m'être assez difficile de parler de ce roman sans spoiler, aussi, comme d'habitude quand c'est le cas, je mettrai un petit disclaimer si nécessaire, histoire que vous puissiez ne pas lire ce que j'ai à dire (et pour ceux qui l'ont déjà lu et ceux qui sont curieux, il suffira de surligner les lignes, ça fait un peu encre sympathique, et je me sens très détective, mais arrêtons de digresser) (et de parler de ma pomme comme si elle était plusieurs).
J'avais vaguement lu qu'il s'agissait de science-fiction (pour rappel, je ne lis plus les quatrième de couv' suite à de nombreuses déconvenues au fil des années), aussi j'ai été assez surprise de la construction du récit : c'est ficelé comme un thriller, et dès le prologue, on commence à s'interroger et chercher à comprendre le pourquoi du comment.
D'autant que l'auteure n'y va pas avec le dos de la cuiller quand il s'agit de traumatiser ses personnages, et ce, dès les premières pages.
On suit donc Tom, 17 ans. C'est un jeune homme attachant, même s'il remplit beaucoup des critères du cliché "rebelle-au-grand-coeur-qui-souffre-au-fond".
On va également croiser Logan, 17 ans aussi, qui correspond en tout point au "gosse-intelligent-dans-un-milieu-social-défavorisé-qui-est-prêt-à-se-sacrifier". Ou encore Cara, la "meilleure-amie-prête-à-tout".
Vous allez me dire : OK, avalanche de clichés, je passe mon tour ! Mais NON ! Ne faites pas ça ! Parce que si les personnages semblent un peu caricaturaux lorsqu'on nous les présente, ils vont vite s'avérer un poil plus subtils et bien plus intéressants. L'auteure réussit à passer au-dessus de ces clichés pour créer de vrais personnages qui vont faire la force de ce roman !
D'ailleurs, puisqu'on en est à causer de l'auteure, j'ai été vraiment heureuse de la découvrir : le style est fluide, agréable, et quelques passages sont vraiment très jolis à lire. Petit bémol, il reste quelques coquilles. Là encore, rien de dramatique (j'ai parfois vu bien pire dans des livres édites de façon traditionnelle, donc qui n'avaient aucune excuse).
Je ne vais pas causer de l'intrigue, parce que ce serait spoiler. Genre vraiment. En tout cas, elle est relativement cohérente, même si à titre personnel, j'aurais fait des choix bien plus sombres. Tout se justifie et s'imbrique au final, et si par moments, on peut se dire que les héros ont du caca dans les yeux, j'ai été surprise par certaines (les plus grosses) révélations.
Maintenant que vous avez mon avis sur la globalité de la chose, passons au seul et unique point qui m'a chiffonnée. Et comme dirait un certain Monsieur Connard : Spoilons, mes bons ! (à ne pas lire si vous voulez garder le mystère de la fin)
La fin ! Non mais pourquoi finalement les gentils sont si gentils et les méchants si méchants, et pourquoi il n'y a pas de scènes, et de larmes ? C'était trop bisounours pour moi, mais vous le savez probablement déjà si vous traînez vos guêtres dans le coin depuis quelque temps : j'aime pô les épilogues, de toute façon. N'empêche, ça m'avait fait penser à cette phrase de mon prof de français de 3è qui m'avait marquée (et qui n'était pas de lui, mais je ne sais plus de qui) : On ne fait pas de littérature avec de bons sentiments. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ça, mais là, c'était un peu overdose de gentillesses et mignonneries pour moi. Pas au point de me gâcher ma lecture, cependant !
Du coup, vous attendez quoi pour le lire ?
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