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EAN : 9782070237869
Gallimard (31/10/1933)
3.8/5   25 notes
Résumé :
Dans L'homme qui était mort, le Sauveur, qui a beaucoup prêché et peu vécu, ressuscite plein de déception. Rempli d'amertume, l'âme éteinte, il part en quête de la vraie vie, de cet élan vital - si cher à Lawrence - qu'il a ignoré dans son premier séjour sur terre
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« L'homme qui était mort » est en fait un hymne à la vie, à l'amour. Jésus se  « réveille » de son tombeau, et commence à redécouvrir le monde qui l'entoure. Réfléchissant sur le sens de sa vie passée et les actes commis. Il croît s'être fourvoyé, avoir raté sa vie, celle d'avant sa mise à mort. C'est au cours de cette errance qu'il va rencontrer la prêtresse d'Isis qui va voir en lui le retour d'Osiris. Jusqu'à leur union charnelle, sous l'oeil approbateur de la déesse Isis. L' « homme qui était mort » va renaître à la vie.
Dans ce conte philosophique, Lawrence dans une vision panthéiste, unit, dans un élan d'une rare spiritualité, la bible et la mythologie antique dans un seul « Tout ». Comme s'il n'y avait, au fond, qu'une seule vérité, qu'une seule façon d'appréhender le monde dans sa totalité. Je suis assez d'accord avec cette pensée. Lawrence, en génie visionnaire, va au-delà des dogmes et de la bien-pensance. La plénitude de l'Homme ne peut naître que de cette unité.
Ce texte est d'une rare poésie, d'une beauté enveloppante, qui nous raccorde à l'essentiel, où la description de la nature, du soleil couchant nous élève et nous prépare à l'acte d'amour. Lawrence sait aussi nous faire entrevoir le Divin, le Spirituel dans la description des actes quotidiens, ceux du paysan qui l'accueillera à sa sortie du tombeau, entre autre.
Drieu la Rochelle, dans sa magnifique préface parlera du « resserrement entre le spirituel et le corporel ». Il a raison.
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« L'homme qui était mort » pourrait être considéré comme une nouvelle du fait de sa brièveté. Mais c'est bien plus que ça : un conte philosophique, une fable…
Le texte composé de deux parties. La première nous présente un Christ renaissant mais quelque peu désabusé ; un Christ qu'on retrouvera dans la deuxième partie, parfaire sa résurrection dans l'expérience du sexe et de la paternité. Un texte qui mêle thèmes bibliques et païens sous l'action régénérante du soleil et de la Méditerranée…Mieux… dans un style qui confine à la poésie.

Une préface de Drieu la Rochelle qui peut surprendre mais qu'on comprend mieux en se remémorant (merci Wikipédia) les engagements coupables de D.H. Lawrence en fin de vie. Une préface néanmoins remarquable, notamment dans son analyse du succès d'un auteur comme le fruit d'un malentendu.
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Après la lecture de L'homme qui était mort de D.H. Lawrence, j'en ressens une impression de douceur et de bien-être. C'est un peu bizarre au regard du sujet : la re-naissance du christ après sa crucifixion. Pas très glamour de prime abord. Mais une atmosphère poétique se dégage de ce texte que Drieu La Rochelle qualifie de conte philosophique.
Et puis ce roman court parle d'amour.
L'amour universel, le Christ en avait fait son objectif, au nom du Père, et c'est pour ça que les hommes l'ont crucifié. Ressuscité, il ne souhaite que se recentrer sur lui-même, en se remémorant la douleur qu'il ressent de sa vie d'avant. de plus, n'ayant jamais connu l'amour physique, il le découvre enfin avec une prêtresse de la déesse Isis qui le prend pour Osiris et qui en recevra le fruit tant désiré. Lui qui était mort, il sent la vie à nouveau l'envahir et devient en accord total avec la nature et l'environnement qui l'entoure, ce qu'il avait peut-être occulté avant sa mise à mort. Il va désormais profiter de l'essentiel de la vie.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Comme Nietzsche, Lawrence renoue le lien entre la nature et la société. Il sent le lien étroit entre les forces physiques et les forces spirituelles.
(Préface de Drieu la Rochelle)
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Alors il poursuivit son chemin, et il était seul. Mais les voies du monde dépassent toute idée. Il vit l’étrange enchevêtrement des passions et des circonstances, et partout la contrainte, et toujours l’effroyable inquiétude de la contrainte. C’était la peur, la peur dernière de la mort qui rendait les hommes fous. Aussi devait-il toujours aller, car s’il s’arrêtait, ses voisins serreraient autour de lui l’étau de leurs angoisses et de leurs brutalités. Il ne pouvait rien approcher, car tous, dans la folle revendication de leur moi, voulaient lui imposer une contrainte sur lui et violer son intime solitude.
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Ainsi il guérit de ses blessures, et jouissait de cette immortalité qui est de vivre sans tracas. Car, dans le tombeau, il avait dénoué ce lacet que nous appelons le souci. Car, dans la tombe, il avait laissé le moi qui lutte, qui s’affaire et qui s’affirme. Maintenant son être insouciant guérissait et se trouvait bien dans sa peau et il souriait à lui-même dans la pure solitude, qui est une manière d’immortalité. Alors il se dit à lui-même : Je courrai par la terre et je ne dirai rien. Car rien n’est si merveilleux que d’être seul dans le monde phénoménal, qui fait rage et pourtant ne m’atteint pas. Et je ne l’ai pas encore vu ; j’étais trop aveuglé, dans ma confusion, au milieu de ce monde. Maintenant je vais errer parmi le tumulte du monde phénoménal, car c’est grâce à ce tumulte qui tient les choses entre elles que je reste purement seul.
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Il était absorbé et des sensations nouvelles le pénétraient. La prêtresse d’Isis était aimable à ses yeux non pas tant par sa beauté que par le merveilleux rayonnement de sa féminité. Des mondes de soleils l’avaient embrasé d’une flamme mystérieuse, la flamme d’une femme épanouie, et la toucher, c’était toucher le soleil.
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Il sentit avec une nausée se rouvrir la vieille blessure et il regarda à nouveau ce monde avec dégoût, redoutant les contacts avillissants.
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Videos de D.H. Lawrence (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de D.H. Lawrence
Lady Chatterley de Pascale Ferran : Entretien avec Michel Ciment (2006 / France Culture). Par Michel Ciment. Réalisation : Pierrette Perrono. Photographie : Pascale Ferran • Crédits : Sipa. Le 11 novembre 2006, dans son émission “Projection privée” diffusée sur France Culture, Michel Ciment recevait la réalisatrice Pascale Ferran pour s'entretenir avec elle autour de son film “Lady Chatterley” : une adaptation cinématographique d'un roman de l'écrivain britannique D. H. Lawrence. Pascale Ferran expliquait notamment les raisons pour lesquelles elle avait choisi d'adapter la deuxième version du livre, intitulée “Lady Chatterley et l'Homme des bois”. “Lady Chatterley et l'Homme des bois” (“John Thomas and Lady Jane”) est un roman du Britannique D. H. Lawrence publié en 1927. Deuxième des trois versions du roman polémique de 1928 “L'Amant de lady Chatterley”, il s'en distingue par l'absence de scènes crues et plusieurs variations, notamment à la fin. Moins connu que la version définitive, “Lady Chatterley et l'Homme des bois” a servi pour la mini-série télévisée britannique de Ken Russell diffusée en 1993, et l’adaptation cinématographique française de Pascale Ferran sortie en 2006, où jouent Marina Hands, Jean-Louis Coulloc'h et Hippolyte Girardot.
Sources : France Culture et Wikipédia
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