Lecture courte (186 pages !) et prenante.
Au début, je me suis crue dans une histoire à la Vipère au poing, vu l'ambiance familiale, mais en fait non. Ensuite, j'ai eu peur de sombrer dans une idylle à la Cartland, mais encore raté. Il y a aussi un soupçon de surnaturel, avec les prédictions de la vieille gitane, mais on n'est pas non plus dans le registre fantastique assumé... Enfin, cela aurait pu aussi être un roman "catastrophe", mais pas vraiment non plus... Il ya bien la petite Yvette qui a le feu aux fesses et fait de l'oeil au fameux Gitan, mais ce n'est pas un roman d'amour, ni une initiation érotique non plus...
Bref, c'est plus facile de dire ce que ce roman n'est pas que ce qu'il est !!!
Et bien que j'aie apprécié la lecture, je me demande tout de même quel était le projet de l'auteur, parce que sincèrement, à part l'exposé sur les névroses intrafamiliales - au demeurant passionnantes ! - et les préjugés sur les Gitans, je ne vois pas trop...
N'empêche que la fin, je ne l'avais pas vue venir, et rien que pour ça, je pardonne volontiers à DH Lawrence cette sensation de manque de direction que j'ai ressentie à le lecture de son pourtant par ailleurs bien sympathique roman !
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C'est beau, terriblement sensuel
là où les "émois de jeunes filles" prennent tout leur sens: l'éveil d'une sensualité liée à un refus des conventions.
à mettre entre les mains des jeunes filles et des jeunes hommes!
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Elle restait étendue, regrettant de ne pas être une bohémienne. Vivre dans une roulotte, camper, ne jamais mettre les pieds dans une maison, ignorer l'existence d'une paroisse, ne jamais regarder une église.Son coeur s'endurcissait, s'emplissait de répugnance à l'égard de la cure. (...) Chez les bohémiens, pas de salle de bains, mais du moins, pas d'égouts non plus. Ils vivaient à l'air pur. A la cure, jamais il n'y avait d'air pur. Jamais. Et l'âme de ses habitants respirait le moisi jusqu'à la puanteur.
I’m not sure one shouldn’t have one’s fling till one is twenty-six, and then give in, and marry!’
This was Lucille’s philosophy, learned from older women. Yvette was twenty-one. It meant she had five more years in which to have this precious fling. And the fling meant, at the moment, the gipsy. The marriage, at the age of twenty-six, meant Leo or Gerry.
So, a woman could eat her cake and have her bread and butter.
Lady Chatterley de Pascale Ferran : Entretien avec Michel Ciment (2006 / France Culture). Par Michel Ciment. Réalisation : Pierrette Perrono. Photographie : Pascale Ferran • Crédits : Sipa. Le 11 novembre 2006, dans son émission “Projection privée” diffusée sur France Culture, Michel Ciment recevait la réalisatrice Pascale Ferran pour s'entretenir avec elle autour de son film “Lady Chatterley” : une adaptation cinématographique d'un roman de l'écrivain britannique D. H. Lawrence. Pascale Ferran expliquait notamment les raisons pour lesquelles elle avait choisi d'adapter la deuxième version du livre, intitulée “Lady Chatterley et l'Homme des bois”.
“Lady Chatterley et l'Homme des bois” (“John Thomas and Lady Jane”) est un roman du Britannique D. H. Lawrence publié en 1927. Deuxième des trois versions du roman polémique de 1928 “L'Amant de lady Chatterley”, il s'en distingue par l'absence de scènes crues et plusieurs variations, notamment à la fin.
Moins connu que la version définitive, “Lady Chatterley et l'Homme des bois” a servi pour la mini-série télévisée britannique de Ken Russell diffusée en 1993, et l’adaptation cinématographique française de Pascale Ferran sortie en 2006, où jouent Marina Hands, Jean-Louis Coulloc'h et Hippolyte Girardot.
Sources : France Culture et Wikipédia
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