Voici un lecture sélectionnée en fonction de l'éditeur. Et encore une fois je ne suis pas déçue par futuropolis.
C'est une plongée dans le cyclisme et la seconde guerre mondiale tout à la fois.
J'ai d'abord été surprise de voir présenter une rafle au Vel d'Hiv en 1940... mais oui... la tristement célèbre de juillet 42 n'était pas le première.... mais sur le coup de cette surprise , j'ai repris ma lecture au début pensant avoir raté quelque chose. Mais non, j'avais bien lu....
On découvre une vie parisienne qui essaie de rester normale autant que cela soit possible, on plonge aussi un peu dans les dessous du cyclisme qui malheureusement n'était pas toujours très propres même si là il n'est pas question de dopage.
J'ai bien aimé cette histoire qui sort de l'habituel manichéisme sur cette période de l'histoire française. Et en plus j'aime beaucoup les dessins, les scènes de courses sont très vivantes et intenses.
Chouette lecture.
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La Seconde Guerre Mondiale par le prisme d'un lieu emblématique de la guerre en France : le Vel' d'hiv'. Raconté par Sam Ancelin pistard, et son frère Eddie, journaliste résistant.
Ici point de de combats avant la Libération, si ce n'est ceux menés sur la piste. Mais si les fils et la mère luttent contre l'envahisseur, il en va autrement du père. Son dernier a ses entrées à l'hôtel Lutetia, haut lieu de la Gestapo. Cela bouleversera tout l'équilibre de la famille.
Une histoire toute en finesse, où rien n'est tranché. Où les "bons" et les "méchants" sont des 2 côtés. Tout comme les résistants. Où chacun change et évolue. La finesse se retrouve dans également dans le dessin très vivant et très beau de Lax.
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Lax n'en finit pas de nous conter des histoires de coureurs cyclistes. Là, il n'échappe pas à la règle. Cependant, la nouveauté provient du fait que le Vel d'Hiv sert de conducteur à une histoire familiale bien tourmentée pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Il y aura des passages assez bavards qui nous font perdre le fil du récit. La seconde partie sera nettement meilleur avec des moments d'intensité. Il est dommage que la fin ne soit pas plus claire. Je n'arrive pas à comprendre ce qui s'est réellement passé pour permettre un dénouement heureux. Et puis, on ne verra pas grand chose sur la fameuse rafle du régime de Vichy qui aurait dû être un des points forts de cette oeuvre.
Maintenant, j'espère que l'auteur va quitter l'univers des cyclistes pour pouvoir se renouveler. C'est bien de communiquer sa passion pour ce sport. Il est vrai que l'image récente du cyclisme n'est pas très glorieuse avec toute ces affaires de dopage et de champions tricheurs. On se rend compte que dans le passé, le cyclisme avait connu également des moments difficiles. L'écureuil du Vel d'Hiv est là pour nous le rappeler.
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Cette BD retrace le destin de la famille Ancelin pendant l'occupation : le premier fils, Sam, est un pistard vedette, un « écureuil », la fierté de la famille ; son frère infirme, Eddie, avec qui Sam est très lié, devient un journaliste engagé, résistant, signant ses articles du nom de « l'écureuil » ; le père est docteur, accro au jeu, et collabore avec l'occupant ; la mère enfin, discrète, mais révoltée par le sort des juifs, disparaitra lors de la rafle du vel' d'hiv' en voulant prêter assistance à une amie. le Vel' d'hiv', cet endroit mythique, détourné de sa vocation première dans le cadre de l'occupation, est d'ailleurs un peu la vedette de cette BD. Un écrin pour les pistards dans lequel règne une ambiance fiévreuse, survoltée, lors des courses auxquelles participe Sam Ancelin. J'ai beaucoup aimé cette BD (l'histoire, le graphisme,…), qui évoque une période particulièrement sombre de notre histoire sous un angle finalement assez original…
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Classique, pudique et finement raconté, « L’Écureuil du Vel’d’Hiv » restitue avec sobriété le contexte d’un drame historique majeur.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Utilisant un concept scénaristique aiguisé consistant à jongler habilement entre les époques, passé et présent, le récit nous entraîne dans une prose dont l'artiste a le secret. […] Avec technicité, douceur et réalisme, dans des accents d'antan maîtrisés, [l'artiste] parvient, sans ambiguïté, à nous faire rentrer dans son histoire.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Une touchante histoire familiale : les rapports entre un père et ses deux fils, soudés par leur amour du vélo et leur attachement au mythique Vélodrome d'Hiver de Paris. Du très beau travail, comme toujours avec Lax !
Lire la critique sur le site : Actualitte
Un album qui sait regarder l’une des périodes les plus sombres de notre histoire contemporaine en toute humilité. À lire absolument.
Lire la critique sur le site : BDGest
Un récit parfaitement orchestré qui, pudiquement, mène son lecteur vers toujours plus de noirceur. Et, in fine, étreint savamment le coeur.
Lire la critique sur le site : BoDoi
C’était en avril 1930, Sam allait avoir quinze ans.
- Je peux pas rester jusqu’aux sprints de minuit, Papa ?
- Tu rentres, j’ai dit.
Pas question de gâcher sa toute première soirée aux six-jours. Maintenant qu’on lui avait laissé ouvrir le bocal de confiture, le même était résolu à s’en mettre plein la lampe. Il n’allait pas se contenter d’une gourmandise, c’était le gueuleton qu’il voulait…
… Il monta se planquer au milieu du populo, au plus haut des « étagères ». Et là, médusé par ses héros, il resta jusqu’aux sprints de deux heures du matin…
Mais Jeanne ne mettait jamais les pieds au Vélodrome. Trop peur pour Sam... Et puis pour elle, il y avait plus important : son implication dans un réseau clandestin d'aide aux familles juives.
C'est la trace de la honte qui grimpait dans le ciel de Paris. Le brigadier chef Grivet brûlait son uniforme avant de déserter.
- Votre espèce d'écureuil m'é coûté très cher !
- Je n'aime pas être dérangé pendant mes consultations, beaucoup de parisiens souffrent, et notamment de malnutrition, au cas où vous n'en auriez pas conscience.
Alors vous entendre gémir sur vos deutsche marks volatilisés… Excusez-moi, mais je crains d'être peu compatissant.
- Votre compassion, je m'en fous ! (p.63)
Le danger n'est plus qu'on ne parle pas de la Shoah, mais qu'on en parle à mauvais escient.