Des témoignages sur les moeurs et les règles du jeu à la rédaction du journal télévisé de TF1. Livre sorti en 2007, c'était l'époque de Patrick le Lay.
Trois propos se dégagent de ces témoignages :
-- le malaise au travail
-- Un certain cynisme au quotidien dans l'équipe des rédacteurs et reporters, sans oublier l'absence de déontologie et le projet de profiter au maximum du système, autrement dit jouir des avantages de la maison TF1. La célèbre phrase de le Lay sur les « cerveaux libres » pourrait figurer en exergue du bouquin
-- le portrait au vitriol de Poivre d'Arvor : ivre de pouvoir, il règne sans partage. La direction n'est pas innocente non plus, car elle tolère cet état de choses
Ces thèmes ressortent de manière disparate, il n'y a pas de fil rouge.
De nombreuses anecdotes, certaines sont croustillantes … mais aussi du remplissage. Les auteurs n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Certains protagonistes sont depuis longtemps passés aux oubliettes, c'est la dure loi de la télé.
Les babelionautes sont déçus de ce livre, ils ont sans doute attendu autre chose ; pour ma part, j'ai trouvé mon compte. Je me suis amusée et en même temps j'ai eu matière à réfléchir sur la société du spectacle et ses coulisses, car à mon sens le journal télévisé est un spectacle comme un autre.
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En voyant les nombreux avis négatifs sur ce titre j'ai eu un peu peur lorsque j'ai débuté ma lecture, pourtant il s'agit d'une bonne surprise.
Les auteurs de ce livre nous donnent à réfléchir sur notre société, ce que nous voyons à l'écran, les coulisses d'une entreprise comme celle-ci.
Les personnes qui ont écrit ce livre n'y vont pas par quatre chemins pour nous dépeindre les coulisses du JT de la première chaîne de France, ils nous permettent de découvrir ce que nous ne voyons pas et j'espère que certains points ont évolué depuis la publication de ce titre....
En revanche il est vrai que la lecture n'est pas toujours simple, d'un chapitre à l'autre ils changent de sujet sans que le contexte ne soit toujours expliqué. Il y a des chapitres assez flous, d'autres sans grand intérêt. C'est ce qui est un peu dommage sinon ce titre aurait pu être une très bonne lecture.
Après je comprends que les auteurs n'aient pas voulu donner trop de détail dans certaines situations au risque de se dévoiler, c'est peut-être la raison pour laquelle ce titre semble si décousu par moments.
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Un livre mal écrit, une succession de petites phrases ou d'anecdotes collées les unes aux autres. Aucun style. Ennuyeux à mourir et pénible à lire. N'espérez pas y trouver de scoop ou des passages truculents ou droles. La vie d'une entreprise avec ses luttes de pouvoir, ses aigris (dont les auteurs de ce livre), ses jalousies, ses injustices. Une entreprise comme les autres, imparfaite, injuste parfois. Les relations entre TF1 et le pouvoir ne sont qu'effleurées, dommage, ça aurait pu être intéressant. Une grosse déception.
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C'est de la bombe ce livre là, sur tous les dessous d'une société de profit comme peut l'être TF1. J'aime énormément ce qui bouscule le petit français moyen devant sa TV, et ce livre explique aussi le machiavélisme de certains journalistes imbus de leur personne... Même si cela est réalisé sous l'anonymat.
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p. 37: "Il se passe toujours quelque chose au Club; ce n'est pas la brigade du rire, mais un spectacle à chaque fois inédit, une belle tranche de comédie humaine. L'invité qui vient d'arriver s'engouffre dans la salle de maquillage; si Bouygues est présent, on les laisse seuls. L'attachée de presse sentira d'elle-même s'il faut ou non fermer la porte, afin d'assurer un huis clos parfait. S'il n'est pas là, c'est Le Lay qui aura le privilège d'être seul avec l'invité, et ainsi de suite..."
p. 77: "Stratégie de défense anti-agression au-dehors, politique de verrouillage au-dedans, avec interdiction d'apparaître sur une autre chaîne, sous peine d'avertissement officieux. N'espérez pas pouvoir défendre votre travail lorsqu'il est mis en cause. Ni participer au décryptage de l'info en partageant l'expérience d'un procès fleuve, d'une campagne politique comme c'est l'usage."
p. 95: "J'ai appris beaucoup de choses, la tolérance et l'humilité. La tolérance devant les bassesses, tous les petits comportements, toutes les médiocrités. L'humilité de les accepter. En silence, comme dans toutes les entreprises. Ou peut-être pas, on ne choisit pas la télévision par hasard, c'est une certitude. Le besoin de reconnaissance -supérieur à la moyenne, un problème d'image, le besoin d'exister sous des millions de regards. La bataille d'ego est d'autant plus cruelle qu'elle touche ici à l'intime."
p. 17: "Car les rapporteurs n'ont pas fait dans la dentelle. Et balancent tout pêle-mêle; souffrance, colère, lassitude: "Infantilisation, caporalisme, cadences infernales, perte de sens", tout y passe... Peu à peu les journalistes se lèvent, prennent la parole sans l'avoir demandée, donnent chair aux accusations: "Impossible de faire comprendre en reportage que le sujet pour lequel on est parti ne tient plus..."
Le 30 janvier 2008, sur Itélé, Colombe Schneck consacrait sa rubrique média au mystère planant toujours autour de Patrick Le Bel, l'auteur mystère de "Madame Monsieur Bonsoir...". Par téléphone : Bertrand Lambert, auteur de l'enquête "Et si Patrick Le Bel n'existait pas ?" parue sur le site Rue89.