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EAN : 9782843441240
368 pages
Le Bélial' (30/11/-1)
3.77/5   42 notes
Résumé :
« Allô, c’est un enfant perdu qui vous parle.
Est-ce qu’il y a quelqu’un de l’autre côté ?
Non, vous êtes déjà morts.
Je suis l’enfant de vos enfants, je suis de votre sang.
Il y a une petite bougie allumée près de moi. Il faut économiser les bougies. Autour, c’est le noir de la cave, celle où je vis. »
Le temps a filé depuis la Panique, la grande, l’incommensurable débâcle qui a couru sur le monde, balayant jusqu’au dernier rêve d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Le titre est déjà un mystère. Hysteresis... mais "quoi que c'est" se dit-on la bouche pâteuse et les cheveux en bataille... Allez, je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps, le dictionnaire étant mon ami, c'est avec plaisir que je vous donne la définition : "Propriété présentée par un système dont les propriétés à un instant donné dépendent de toute son évolution antérieure et pas seulement des paramètres décrivant le système à cet instant". Ben mes aïeux, avec ça, nous sommes sauvés ! Que tous ceux qui ne sont pas scientifiques lèvent le doigt (ça va m'être dur à présent de pianoter sur mon clavier avec un doigt en l'air !). Bon, trêve de plaisanterie, le titre prend tout son sens une fois l'histoire lue.

Rouperroux. Rien que le nom vous inspire un univers bucolique. Vous imaginez déjà un petit village tranquille, perdu dans la campagne, avec son clocher surplombant la nature environnante, le coq chantant au lever du soleil (si je ne sais pas quoi faire, je me recyclerai en agent immobilier)... Mouais... mais Rouperroux a connu la "Panique", sorte de vengeance de la nature due à l'utilisation à outrance des technologies. le village tente alors de se reconstruire. Mais à quel prix ! Les habitants, tous nés après le cataclysme, ne doivent pas en sortir, n'utiliser aucun appareil moderne. Ils doivent vouer un véritable culte à la Nature et détester leurs ancêtres. Ça casse l'ambiance, hein ! Et c'est dans cette chaleureuse atmosphère qu'un étranger arrive, Jason Marieke, un conteur. La méfiance est de mise car il a connu "l'avant". Il est, en quelque sorte, le lien entre le passé et le présent. Cette rencontre avec les habitants va révolutionner leur quotidien...

Si le thème n'est pas nouveau, on peut dire que ce roman est original à plus d'un titre. D'abord, parce qu'il se focalise sur une petite communauté. Nous sommes pratiquement dans un huis-clos. Et à première vue, certains ne sont pas seuls dans leur tête... Ensuite parce que mine de rien, ce bouquin est truffé de liens culturels : poésies, chansons. N'oublions pas que "l'étranger" est un conteur. Enfin, parce que le rythme est soutenu. Il n'y a qu'un petit bémol à tout ceci : l'auteur n'inverse jamais le sujet et le verbe lorsque la phrase le réclame. Un autre auteur a ce style là, Agota Kristof, mais c'est voulu dans la mesure où le narrateur est un enfant. Là, ça n'a pas lieu d'être et devient vite agaçant. Ceci dit, l'histoire est tellement prenante que l'on en arrive à oublier ce défaut.

Merci à Babelio et aux éditions le Bélial' pour cette belle découverte.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Très bonne surprise que ce premier roman "adultes" par un auteur qui écrit d'ordinaire pour la jeunesse. Ce roman post-apocalyptique se lit très vite et avec un immense plaisir. Les chapitres sont très courts, jamais plus de 2-3 pages, et je les ai enchaînés à toute allure.

Un vieil homme, Jason, arrive dans un village et sa présence va bouleverser le quotidien des habitants. Il faut dire que cela se passe dans un monde un peu particulier, où la vie ressemble à celles de nos ancêtres, simple et dédiée au travail manuel, en effet, la technologie a entièrement disparue, suite à "La Panique", qui date d'une quarantaine d'années.
Depuis lors, les survivants vouent un culte à la nature et surtout aux arbres, et tant le quotidien que les croyances ont été entièrement chamboulés.

Jason, notre héros, semble avoir vécu cette période et sa seule présence pourrait bien faire basculer la vie de tous...
L'ambiance de suspicion est vraiment bien décrite, on ressent le malaise général de cette communauté et l'intrigue générale est intéressante.
Les conditions de vie un peu moyenâgeuses sont très détaillées et amènent le lecteur à se poser pas mal de questions sur nos vies actuelles.

Mais, car il y a forcément un mais... j'aurais deux petits reproches à faire. D'une part les personnages manquent d'épaisseur, la plupart d'entre eux n'ont qu'un nom et une profession, et comme ils sont nombreux, j'ai eu tendance à les confondre.
D'autre part le suspense n'est pas toujours bien mené, il y a de petites intrigues secondaires tout au long de l'histoire principale mais celles-ci sont généralement closes en deux pages. Par exemple, on se demande quel est le lien entre deux personnes et trois pages après, on a déjà la réponse...alors que personnellement, j'aime bien me creuser un peu les méninges avant que la réponse me soit révélée.
Dernier point : je n'ai compris le titre qu'à la fin, après avoir cherché la définition de ce mot, qui ne me parlait pas des masses, je dois le reconnaître !
Je remercie Babelio et les éditions le Bélial pour cet envoi, lors du dernier Masse critique.
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Hysteresis, kézako? J'ai voulu regarder la définition dans le dictionnaire... ç'a été encore pire! En fait, il faut arriver à la fin pour en saisir (à peu près) le sens.

En attendant, ce roman m'a drôlement emballée. Loïc le Borgne situe son histoire une quarantaine d'années après la Panique, catastrophe qui a vu s'effondrer le monde et la civilisation tels qu'on les connaît. Une partie de l'humanité est décédée. Quand les choses se sont stabilisées, les générations nées après la Panique ont mené des campagnes d'épuration pour punir les "anciens" (nous en fait), pollueurs et profiteurs qui n'ont pas su préserver l'équilibre et par qui la catastrophe est arrivée.

Quatre décennies plus tard, les gens se sont efforcés de s'organiser en communauté. Mais brigands et meurtriers hantent toujours les routes et tout étranger est accueilli avec force méfiance. C'est ainsi qu'arrive Jason à Rouperroux. Non seulement il est étranger mais en plus il est "vieux" (entendre, né avant la Panique). Conteur et bricoleur, il fait connaissance avec les résidents. Mais son âge, son esprit libre, ses questions et ses propos sertis d'extraits de poèmes et chansons d'avant soulèvent une défiance de plus en plus marquée.

Outre une intrigue basée sur des secrets et du suspense, Loïc le Borgne nous propose une réflexion sur nos responsabilités envers les générations de demain. Quel monde allons-nous leur laisser en héritage? Sauverons-nous ce qui peut encore l'être ou nous défausserons-nous du fardeau sur les épaules du futur? Et ces mêmes générations futures, comment envisageront-ils leurs prédécesseurs? Avec quelle émotion? La colère? La haine? La résignation? Voilà de quoi réfléchir sur notre présent et sur l'état préoccupant de notre environnement.

Pour se reconstruire et tâcher d'éviter les erreurs égoïstes de leurs ancêtres, les communautés post-Panique ont décrété une purge du passé et de ses machines. Primauté est donnée à la Nature et aux arbres, qui tourne à une véritable religion, particulièrement exacerbée avec la guérisseuse et ses filleules, les inquiétantes jumelles Mélusine et Mélopée. le village vit en fonction du calendrier des semailles et des récoltes, un rythme qui renvoie à la paysannerie médiévale avec ses systèmes de jachères.  Des fêtes agraires ponctuent les changements de saisons et les temps forts de l'année agricole, comme la Fête de la Moisson. le culte aux arbres a remplacé les anciennes croyances, retour à un paganisme qui pourrait être sympathique s'il ne s'accompagnait de châtiments corporels pour toute transgression ou tout blasphème envers les arbres.

Il était très intéressant de lire un récit post-apocalyptique qui se situe après une réorganisation et non juste après la catastrophe (généralement une narration sous forme de pérégrinations dans des conditions éprouvantes avec humains prêts à tout pour survivre et/ou zombies). Les chapitres courts rendent la lecture dynamique et addictive (allez, encore un p'tit dernier...). L'auteur mêle narration et extraits de poésie (Rimbaud, Chateaubriand, ...) et chansons (Brel, Jim Morrison, ...) et ça fusionne plutôt bien.

En somme, une belle surprise que ce roman d'anticipation pas toujours réjouissant mais qui offre de bons moments.
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Si le post-apo est un sous-genre que j'apprécie en général beaucoup, il faut reconnaître que l'on retrouve un peu trop souvent le même schéma d'un roman à l'autre : soit l'auteur met en scène de manière spectaculaire ce qui va causer la disparition de notre monde (des zombies, une épidémie, des catastrophes naturelles...), soit il se focalise sur ce qui se passe aussitôt après, alors que les survivants ont encore la possibilité de survivre sur les ruines de nos civilisations (les voitures fonctionnent, on trouve toujours de la nourriture en conserve...). En ce qui me concerne, j'ai toujours été plus attirée par ce qui pourrait se passer bien après le drame, lorsqu'il est devenu impossible pour les humains de continuer à exploiter les restes de nos civilisations disparues sans que le souvenir de celles-ci ait pour autant été complètement effacé. Quel type de société pourrait alors émerger ? Quel mode de gouvernement, quelles techniques inventées (ou retrouvées) pour se nourrir, se vêtir, se laver, bref, pour mener à bien toutes les tâches de la vie quotidienne ? Les récits qui se posent la question sont rares (ou en tout cas je n'ai pas encore eu l'occasion d'en lire beaucoup) et c'est justement ce qui m'a attiré dans le roman de Loïc le Borgne. L'action d'« Hysteresis » se situe ainsi une quarantaine d'années après la Panique, un événement jamais précisément défini dans le roman mais dont on comprend sans mal qu'il correspond à l'effondrement de notre monde moderne. Tant bien que mal, les survivants se sont organisés en petites communautés aujourd'hui peuplées de gens qui, à de rares exceptions près, n'ont jamais connu le monde avant le drame. Parmi les exceptions, on trouve justement Jason Marieke, un voyageur qu'on voit un beau jour débarquer à Rouperroux, un petit village isolé dans lequel les habitants mènent une vie difficile, faite de labeurs et de peu de distractions. Or, ces habitants voient d'un très mauvais oeil l'arrivée de ce vestige de l'ancien monde qui enquiquine tout le monde avec ses questions et fait remonter de vieux secrets que certains ont tout intérêt à ne pas voir divulguer.

Loïc le Borgne construit son récit de manière fort habile, exacerbant lentement mais sûrement les tensions qui règnent dans le village jusqu'à ce que la situation finisse inévitablement par éclater. le principal atout du roman réside ainsi dans son ambiance résolument sombre et inquiétante qui ne laisse pas indifférent. Dès l'arrivée de Jason, on sent que quelque chose cloche dans ce village, impression renforcée par le comportement des habitants qui vient accroître le malaise du lecteur. Il y a d'abord les jumelles, Mélusine et Mélopée, deux petites pestes tyranniques et tout à fait terrifiantes en dépit de leur jeune âge. Il y a aussi ce culte étrange que vouent quelques uns des habitants aux fées et aux arbres, et les châtiments qui découlent d'un non respect à leur égard. Et puis il y a ce passé que personne ne veut évoquer, et ces gens qui ont disparu de la circulation entre deux recensement sans que personne ne veuille évoquer ce qui a pu leur arriver... le lecteur tourne les pages avec fébrilité mais aussi avec une certaine angoisse qui n'est d'ailleurs pas uniquement due au comportement des habitants mais aussi au décor. Plus de lumière pour se rassurer la nuit, une proximité avec la forêt qui accroît les risques d'attaques de brigands ou de bêtes, le froid, les tempêtes... : les personnages d'« Hystersis » renouent avec des peurs anciennes qu'une partie du monde a aujourd'hui totalement occulté. Les habitants de Rouperroux possèdent malgré tout quelques avantages, à commencer par les installations datant de l'époque médiévale et soigneusement entretenues par la commune avant la Panique. le lavoir reprend ainsi du service tandis que les paysans renouent avec les vieilles méthodes de labourage et redécouvrent les vertus des arbres et des plantes qui les entourent. La dimension écologique est très importante dans le roman puisqu'on comprend rapidement que la Panique s'est déclenchée à cause de nous, de notre impact sur l'environnement qui a fini par se retourner contre nous (catastrophes naturelles, déclenchement d'épidémies...). Les nouvelles générations entretiennent ainsi une profonde rancoeur à l'égard de leurs proches ancêtres qui savaient ce qui se passait mais qui aimaient trop « leur confort et leurs voitures » pour agir avant le désastre.

La narration est assurée par Romain, un jeune garçon du village qui va servir de guide à Jason Marieke dès son arrivée. On s'attache sans mal au gamin qui manifeste constamment une volonté de bien faire et qui s'émerveille de choses qui nous semblent, à nous lecteurs, tout à fait banales (un ballon de basket, la lumière artificielle...). Cette narration à la première personne oblige toutefois l'auteur à ruser de temps à autre si bien que le roman change à plusieurs reprises brièvement de point de vue lorsque Romain retranscrit des extraits des journaux intimes rédigés par d'autres personnages. Difficile d'ailleurs de ne pas se prendre également d'affection pour Jason et Gabrielle qui, en dépit de leur âge, se trouvent au milieu d'une très belle histoire d'amour traitée avec beaucoup de délicatesse. La plupart des autres villageois ne sont en revanche pas vraiment à leur avantage sans pour autant être stéréotypés ou bâclés : la plupart agissent par peur, par fanatisme, ou encore par simple passivité autant de motivations qui les rendent très humains ce qui participe là encore à accroître le malaise du lecteur. Comme si toutes ces qualités ne suffisaient pas, le roman est également porté par une très belle plume, Loïc le Borgne disposant d'une écriture soignée, prompte à émouvoir le lecteur. Ce dernier sera également ravi de retrouver un peu partout dans le roman des extraits de chansons ou poèmes pré-Panique composés par l'auteur lui-même ou par de grands chanteurs ou écrivains (Bob Dylan, Jim Morrison, Jacques Brel (« Ces gens-là », bien sûr), Keats, Shakespeare... Tout les passages ne sont pas faciles à reconnaître mais participent à créer une ambiance très particulière et s'insèrent parfaitement dans le récit, venant tour à tour compléter une phrase ou illustrer un événement ou un sentiment général. L'ouvrage fourmille également de comptines ou chansons populaires souvent inquiétantes qui renforcent l'aspect pesant du récit, de même que tout le folklore développé par les nouvelles générations autour des fées.

Loïc le Borgne signe avec « Hystéresis » un excellent roman qui séduit aussi bien par la qualité de ses personnages que par son ambiance inquiétante ou encore son traitement original du post-apo. Une très belle surprise que je vous recommande chaleureusement !

N. B. : Si vous êtes curieux de découvrir d'autres récits post-apo qui adoptent le même parti pris que dans le roman (dépeindre notre monde ni au moment du cataclysme, ni juste après), je vous conseille la lecture des nouvelles suivantes : « Les premiers jours de mai » de David Chambost (dans « Tremplin pour l'Utopie »), ou encore « Annoncer la sentence » de S. M. Stirling (dans « Dangerous Women »). Si vous avez d'autres exemples de ce type, je suis preneuse !
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Le vent tourne dans leur direction et la mort leur crache au visage.
Des années après la Panique qui a anéanti la majeure partie de l'humanité, Jason Marieke, un ancien né avant la catastrophe, revient à Rouperroux, petit village français dont les survivants vivent de façon précaire. Les anciennes technologies ont été détruites, la majorité des personnes âgées a été massacrée ou exilée en représailles pour leur responsabilité dans la Panique.
Retour au moyen-âge avec sa rudesse et ses superstitions.
Méfiez-vous de la vindicte populaire.

C'est le deuxième récit de l'auteur que je lis et j'ai une nouvelle fois passé un excellent moment de lecture. Tout comme son personnage dans le récit, Loïc le Borgne a un vrai talent de conteur. Les pages se tournent toutes seules, j'étais happée par ma lecture. Il a su construire des personnages réalistes, loin des clichés du genre. Pas de grands héros ni de méchant très très méchant : juste un petit coin où l'humanité peine à cicatriser et à survivre, où chacun tente de reconstruire sur les ruines de la désolation laissée en héritage par leurs ancêtres.
J'ai bien aimé le thème de l'enfance dans ce monde sans repères où les anciens et la sagesse ne sont plus de mise.
Je passe sur le message écologique à double tranchant.
Avec beaucoup de lyrisme et de sensibilité, l'auteur nous offre une galerie de personnages époustouflants de par leur optimisme et leur résilience mais aussi leurs peurs et leurs résignations.

Un auteur dont je vais poursuivre la découverte.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- Que faisait votre père ?
- Romancier.
- Dieu du ciel, ce métier existait donc vraiment ? Écrire des choses imaginaires pour des gens qui n'avaient rien de mieux à faire qu'à lire ces pages inutiles ?
- Il aurait pu vous expliquer longuement l'utilité de la fiction. Quoi qu'il en soit, il ne faisait pas partie des pollueurs.
- S'il avait été classé pollueur, vous ne seriez pas ici. Tous ont été condamnés et pour la plupart exécutés. Leurs familles ont été mises à l'index.
- Les artistes ne polluaient pas.
- Votre père avait une voiture, une télévision et un ordinateur, non ?
- J'avais dix-huit ans quand ça s'est produit. Mes parents ne sont plus de ce monde depuis longtemps.
- Dix-huit ans, c'est déjà beaucoup. Je vous tiendrai à l’œil. Tout ce village va vous tenir à l’œil. Vous êtes un survivant, un type d'avant la Panique. Donc un suspect pour les habitants de Rouperroux.
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"A chaque fois qu'un enfant dit qu'il ne croit pas aux fées, il y en a une qui tombe raide morte, je sais tout ça par cœur, j'ai dit. Vous ne devriez pas traîner toutes seules.
- A chaque fois qu'une fée doute de l'existence des humains, il y en a un qui crève, a souri l'une des jumelles. C'est beaucoup plus drôle dans ce sens-là, non ?"
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«Cette abomination, la guérisseuse a clamé d'une voix forte et grave en désignant de nouveau l'éolienne, cette abomination perturbe la tranquillité de notre village. Plus grave encore, elle perturbe ce en quoi nous croyons. Elle perturbe les arbres et perturbe les esprits. Elle va tuer les oiseaux, les papillons, les abeilles, et tous les êtres qui volent.
- Elle peut tuer les fées ? L'une des jumelles a demandé avec un air catastrophé.
- Elle peut leur coupé les ailes entre ses bras qui sont comme des fléaux et peut les broyer. Elle est la mort, la Camarde. Elle peut tuer ces êtres et ces forces que nos aïeux, maudit soient-ils, ne voyaient plus. Les machines appellent vers nous les hommes de feu, les monstres des bois, les mauvais génies des tempêtes et ceux des ouragans. Rappelez-vous le Serment aux fées :
Un vautour métallique a cassé ta maison
Le ver informatique a oublié ton nom
L'araignée numérique a craché son poison
Le serpent électrique pliera sous mon talon
Douce fée nous jurons
Demain nous combattrons
Ces abominations ! »
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Ma foi, je suis comme le monstre de Frankenstein.
Un panier de souvenirs. Ah ! ce matin-là, sous les bouleaux, plusieurs femmes se télescopaient en moi. Une fillette de neuf ans qui construisaient des cabanes en forêt avec son père avant de rentrer regarder un film devant la cheminée. Une adolescente de seize ans amoureuse d'un jeune homme arrogant le temps d'un printemps. Une trentenaire brisée par la folie du monde. Encore ? Une femme de quarante-cinq ans perdue dans ses tâches pénibles et quotidiennes. La vieille de cinquante-huit ans que je suis désormais, fracturée comme un miroir tombé à terre. On a beau dire, on est la sommes de nos souvenirs.
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Allumons un grand feu pour brûler notre histoire
Mets du bois au milieu, enfumons nos mémoires

Allumons un grand phare, oublions nos aïeux
Nous jetant dans le noir, ils n'ont pensé qu'à eux

Et nous sommes devenus la proie des ouragans
Des enfants éperdus ballotés par le vent

Nous avons déserté traqués par les brigands
Les villes abandonnées, les rues pavées de sang

Loin des palais de marbre, pleurant notre abandon
A genoux sous les arbres nous demandons pardon.
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Videos de Loïc Le Borgne (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Loïc Le Borgne
Loïc le Borgne vous présente Ghost Love, son dernier roman paru aux éditions Actusf.
Ghost Love : https://is.gd/fRHkqN
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