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Critique de LydiaB


Le titre est déjà un mystère. Hysteresis... mais "quoi que c'est" se dit-on la bouche pâteuse et les cheveux en bataille... Allez, je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps, le dictionnaire étant mon ami, c'est avec plaisir que je vous donne la définition : "Propriété présentée par un système dont les propriétés à un instant donné dépendent de toute son évolution antérieure et pas seulement des paramètres décrivant le système à cet instant". Ben mes aïeux, avec ça, nous sommes sauvés ! Que tous ceux qui ne sont pas scientifiques lèvent le doigt (ça va m'être dur à présent de pianoter sur mon clavier avec un doigt en l'air !). Bon, trêve de plaisanterie, le titre prend tout son sens une fois l'histoire lue.

Rouperroux. Rien que le nom vous inspire un univers bucolique. Vous imaginez déjà un petit village tranquille, perdu dans la campagne, avec son clocher surplombant la nature environnante, le coq chantant au lever du soleil (si je ne sais pas quoi faire, je me recyclerai en agent immobilier)... Mouais... mais Rouperroux a connu la "Panique", sorte de vengeance de la nature due à l'utilisation à outrance des technologies. le village tente alors de se reconstruire. Mais à quel prix ! Les habitants, tous nés après le cataclysme, ne doivent pas en sortir, n'utiliser aucun appareil moderne. Ils doivent vouer un véritable culte à la Nature et détester leurs ancêtres. Ça casse l'ambiance, hein ! Et c'est dans cette chaleureuse atmosphère qu'un étranger arrive, Jason Marieke, un conteur. La méfiance est de mise car il a connu "l'avant". Il est, en quelque sorte, le lien entre le passé et le présent. Cette rencontre avec les habitants va révolutionner leur quotidien...

Si le thème n'est pas nouveau, on peut dire que ce roman est original à plus d'un titre. D'abord, parce qu'il se focalise sur une petite communauté. Nous sommes pratiquement dans un huis-clos. Et à première vue, certains ne sont pas seuls dans leur tête... Ensuite parce que mine de rien, ce bouquin est truffé de liens culturels : poésies, chansons. N'oublions pas que "l'étranger" est un conteur. Enfin, parce que le rythme est soutenu. Il n'y a qu'un petit bémol à tout ceci : l'auteur n'inverse jamais le sujet et le verbe lorsque la phrase le réclame. Un autre auteur a ce style là, Agota Kristof, mais c'est voulu dans la mesure où le narrateur est un enfant. Là, ça n'a pas lieu d'être et devient vite agaçant. Ceci dit, l'histoire est tellement prenante que l'on en arrive à oublier ce défaut.

Merci à Babelio et aux éditions le Bélial' pour cette belle découverte.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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