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EAN : 9782258135437
600 pages
Omnibus (14/04/2016)
3.92/5   6 notes
Résumé :
Le personnage du pirate est aujourd'hui désincarné, en passe de devenir une illusion à l'usage des enfants et des romantiques. Il est temps de retourner voir ce que cachent la légende et les interprétations anarcho-poétiques, à la découverte des hommes et des faits.
Dominique Le Brun a réuni six récits -témoignages vécus ou enquêtes - qui restituent la réalité nue. Il propose ainsi une expérience troublante : voyager en compagnie des criminels de la mer à tr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions Omnibus pour ce beau cadeau.
Un très bon bouquin de vraies aventures maritimes ! Car que ce soit du côté des pirates (enfin, ça parle beaucoup de « courses de côtes » ce qui est un terme corsaire, à la base, mais comme il est dit dans une des introductions « dans un conflit, le corsaire de l'un est toujours le pirate de l'autre »), ou du côté des victimes de pirates (deux des récits), c'est à chaque fois palpitant et on tourne les pages pour savoir la suite, à tel point que finalement, tout pavé qu'il est, ce livre se lit très vite !

Les récits sont classés dans l'ordre chronologique. de première main ou romancé « vérité », ces extraits sont vraiment intéressants, bien choisis et très parlants.

« Dans les galères des Barbaresques » (1621-1626) :
Un récit vraiment très intéressant, plutôt bien écrit. Un poil trop expurgé par l'auteur lui-même, il fait quand même sentir à demi-mots la violence et la souffrance appliquée aux esclaves pris en mer. Ici les pirates sont ottomans, les victimes finissant esclaves, chrétiennes, un point de vue que je n'ai pas lu souvent, habituée que je suis aux récits d'esclaves ou trafiquants d'esclaves noirs. Pour survivre dans de telles conditions, il fallait vraiment être une force de la nature !

« Chirurgien de la flibuste » (1666-1672) :
Plus difficile à lire que l'extrait précédent, beaucoup plus long, aussi. Il est très répétitif. J'ai regretté l'absence de notes de bas de pages sur certains mots pas évidents à comprendre dans le texte d'époque. J'ai regretté également l'absence de carte, ça aurait été bien.
Ce récit nous livre un compte rendu « prise par prise » pour commencer de « L'Olonnais », corsaire venant des sables d'Olonne, comme son surnom l'indique, qui finit mal, et ensuite de « Morgan », corsaire anglais retors et fourbe qui lui finit très bien, ce qui prouve que tous les pirates ne finissaient pas pendus haut et court ! Imaginant ces hommes à bord d'un seul bateau (c'était parfois le cas), j'ai appris avec surprise que la plupart naviguaient en flottilles d'au moins 4 ou 5 bateaux, voire en flottes entières, ce qui devait quand même gravement donner les jetons aux capitaines de navires commerçants… Fallait-il que ça rapporte pour prendre de tels risques ! En fait, ils constituaient une sorte d'armée mercenaire (de nationalités diverses) qui n'hésitait pas à prendre des villes, à torturer et tuer des civils, avec une violence inouïe ! Là-aussi, il fallait avoir du courage (De l'inconscience et rien à perdre, aussi) pour aller s'expatrier dans les villes côtières des colonies, c'était carrément de la folie furieuse de mon point de vue, lol ! Très franchement, ces récits font apparaître les corsaires comme de vrais sauvages… On est très loin de l'image romantique des pirates ! Nous sont décrits aussi par le menu les problèmes de logistique d'avoir de telles armées sous ses ordres, ainsi les diverses trahisons, désertions et mutinerie qui s'ensuivaient. Les « grands » pirates étaient sans nul doute des hommes à fort charisme et forte poigne, et sans une once de compassion, bien sûr…

Le code des pirates est une réalité, et le versement d'indemnités à l'équipage en cas de blessures invalidantes ou à la famille en cas de décès est tout à fait surprenant. Je ne pense pas que les équipages d'autres navires avaient ce genre de « prime de risque ». La forte tendance à tout dilapider dans les bordels et autre bouges de boisson et de jeux n'est pas une légende non plus, semble-t-il ! Mdr !

« le dernier roi des flibustiers » (1803-1816) :
Récit biographique de Jean Laffite par Georges Blond. C'est très bien écrit, par rapport au précédent extrait. Jean Laffite est rendu très humain (très attaché à ses frères, par exemple) par l'auteur, un plus. Ici nous est juste raconté un peu sa jeunesse, sa formation au « métier », comment il a été amené à organiser la piraterie à Barataria, que je serais infoutue de situer exactement, toujours par manque de carte, si je n'avais pas été chercher sur internet… Je sais qu'aujourd'hui, tout le monde a la possibilité d'aller chercher ce qui lui manque, mais ajouter quelques pages pour avoir des cartes des endroits où se passaient les événements, ça aurait été un gros plus, quand même ! Il y en a une seule, dans « les frères Rorique », pourquoi n'en avoir pas fait autant dans les autres récits, cela m'échappe…
Dans l'introduction nous est dit que Jean Laffitte est un héros pour les Américains, mais ne vous attendez pas à avoir ce récit-là ici, l'histoire, c'est sa période de piraterie où il courait après les lettres de « commission » (pour être corsaire plutôt que pirate, donc) et s'arrête à la fin de Barataria. Point. C'est un brin frustrant, d'ailleurs…

« L'aventure sanglante des frères Rorique »(1891-1892) :
Enquête d'Henri Jacquier. On a clairement affaire à deux psychopathes, dans ce récit. Encore que socialement fort capables, puisqu'ils arrivaient à donner le change et à tromper tout le monde… Un récit horrifiant, où ces deux frères semblaient attendre juste un coup de pouce pour devenir des pirates sanguinaires. Leur équipée sauvage n'est pas une première, cependant, et la méthode avait déjà été utilisée par d'autres auparavant, et c'est quelqu'un qui leur raconte ça qui leur en donne l'idée... (S'introduire dans un équipage puis tuer tout le monde pour s'emparer du bateau). du thriller pour de vrai…

« Un pirate dans la grande guerre » (1914-1918) :
Ici on a une histoire que je ne connaissais pas du tout, un bâtiment battant pavillon neutre pour éviter les blocus et qui allaient ensuite pirater bateaux français anglais et reste du monde, en fait. le tout dans la plus parfaite expression de la courtoisie et du sens « gentlemaniaque » de von Luckner, exquis mais également bourré de contradictions (le passage sur la tuerie des requins est gerbant, il n'y a pas d'autre mot). Il n'y eut aucun mort (humain) dans ses actes de piraterie, il se contentait de couler bateaux et marchandises destinés aux alliés, prenant les équipages à son bord, avec un vrai sens de l'accueil, en plus ! C'est un récit régalant, et comme c'est écrit par Luckner lui-même, je ne sais pas dans quelle mesure on peut vraiment savoir s'il était aussi gentleman que ça. Les histoires avec ses deux chiens à bord contribuent à donner une ambiance très amusante et « bon enfant » à son récit. de façon assez poétique, toutes ses remarques sur la vie de marin sont fort bien écrites.
L'arrivée de la lame de fond qui cause la perte de son bateau « l'Irma », est bien décrite, terrifiante. On a bien vu les dégâts que ça fait à terre, alors quand un bateau se prend ça, forcément, ce n'est même pas imaginable.
Par contre, après, il devient carrément obsessionnel, je trouve. Je ne spoilerai pas pourquoi parce que ça fait partie de l'intérêt de son récit, mais j'ai trouvé qu'il exagérait un brin sa « mission », au lieu de se préoccuper de l'essentiel.

« Abordage au large de la Somalie » (2008) :
Ici c'est terrifiant, du fait que ça se passe maintenant ; là de suite. Qu'il y a tous les jours des bateaux abordés et piratés de la sorte, et encore je crois qu'ils sont tombés sur des « pas trop méchants », sur le Ponant. J'aime faire du bateau, mais je n'ai jamais été tranquille en haute mer, et là, j'avoue que c'est tout à fait refroidissant… le commandant Marchesseau qui nous raconte ça est resté « maître » de la situation, et de ses nerfs, c'en est impressionnant. Il faut vraiment avoir le coeur bien accroché pour être commandant de bord quand on croise dans ces eaux dangereuses au possible. Et il a eu la chance d'avoir une compagnie qui se souciait de l'équipage, car apparemment ce n'est pas toujours le cas, et certains équipages croupissent des lustres en captivité dans des conditions pourries par là-bas.

C'est donc un bouquin que j'ai vraiment dévoré, eût égard à sa taille. Très intéressant, instructif, pas lassant, il nous révèle des aspects des pirates qu'on préférerait oublier, mais qu'il est bon de connaître. Les aventuriers, mais ce n'est que mon avis, sont plutôt les honnêtes gens qui osent se balader dans les parages où croisent ces bandits de "grande mer" ! ;-)
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💰 Tout le monde cherche à faire sa place au soleil et le seul moyen est de ce le « payer » avec l'or, l'argent, les diamants, le commerce d'esclaves, la contrebande… L'ironie est que les gens dit « civilisé » : ceux portant des perruques et des habits riches en étoffe, ont fait fortune en soumettant des peuples et en pillant leurs richesses, plutôt qu'être gentilshommes en faisant honnête commerce. Espagnols, Portugais, Anglais, Français, Hollandais… Tous ces pays riches ont vampirisé le reste du monde (leurs proies).

☠ Mais la chose la plus drôle quand on y repense mais aussi triste, sont les pirates injustement condamnés, tués, alors qu'ils ne font que voler à des voleurs. Tel des Robin des Bois, volant les riches pour redonner aux pauvres. Et on sait très bien qu'un voleur n'aime pas être volé. Les pirates sont vus comme des monstres sanguinaires par l'Ancien Monde. Cette image est une propagande faite par la bourgeoisie visant le peuple pour que leur commerce prospère en mettant fin à ces « hors-la-loi ».

☮ Donc, comme tout le monde on désire vivre en paix et avoir son chez soi, son bout de terre et les pirates incarnent la liberté de ne pas se soumettre à ce gouvernement malhonnête qui rend esclave son peuple et celui des autres. Ils sont comme des révolutionnaires qui ont eu le courage de ne pas plier le genou en prenant les armes et en vivant de leur côté.


Dans ce livre Dominique LE BRUN a regroupé six extraits de vrais récits sur la piraterie de 1621 à 2008. On y découvre que ces pirates de l'Empire Ottoman dans le premier récit et les Somaliens appartenant au groupe Costy Guard dans le dernier récit ont un respect de leur prisonnier et surtout prisonnière que n'ont pas les peuples Occidentaux. « Nous ne sommes pas des terroristes, juste des voleurs. Il n'y a que l'argent qui nous intéresse ». Beaucoup pourraient penser à tort que parce qu'ils sont pauvres qu'ils n'ont pas eu d'éducation mais ceux-là ont un code, des principes, qui comparé à nous, nous ferait avoir honte.

D'après le récit du « Chirurgien de la flibuste 1666-1672, » on y apprend que les pirates utilisent de trop le supplice de la gêne pour faire parler ceux qu'ils capturent pour avoir des informations rapidement même si cela tue le prisonnier, et ainsi par cette mort fait parler ceux qui ne l'ont pas encore subis.

Dans : « le dernier roi des flibustiers, 1803-1816. » le Français Jean Laffite, qui par ses pirateries sur les navires Espagnols et Anglais avec des mandats le lui permettant d'attaquer l'un au service de l'autre, a enrichi l'Amérique en appauvrissant les 2 autres, mais a eu pour seul remercîment de s'être vue dépossédé de tout par les Américains. Cela nous apprend que pour être intouchable il aurait fallu être plus qu'un simple commerçant enrichissant les gens fortunés.

Dans « Un pirate dans la Grande Guerre, 1914-1918 » nous apprenons que le célèbre Felix von Luckner, commandant du voilier pirate SM Seeadler, connu pour avoir été filou en prenant par surprise les Alliés avec son voilier qui à l'époque les navires étaient majoritairement en acier et navigants au charbon. On y apprend que la qualité des marchandises Allemandes (Deutsch qualität) l'était déjà irréprochable à l'époque. Mais le plus surprenant était leur respect vis-à-vis de leurs ennemis en se conduisant comme des gentlemans et non en hommes cruels comme l'image qui a véhiculé sur eux ; car les Allemands payèrent l'intégrité de la paye aux marins quand ils leur redonnèrent leur liberté à bord du Cambronne.


Ce livre fera peut-être réfléchir certain sur la place de l'argent, qui a pourri l'humanité en l'obligeant à payer la liberté, la paix, et surtout la Vie.
Mais surtout ces extraits dans ce roman nous donnent une autre image de ces pirates des mers qui malgré les siècles n'ont pas jeté l'ancre. ⚓
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Les pirates sont souvent vus comme des personnages de fiction, de roman épique, ou des tombeurs de ces dames.

Pourtant, de véritables pirates ont sillonné les mers à la recherche de trésors, provoquant des naufrages, réduisant les occupants à l'esclavage. Pour d'autres, cela a été le moyen d'agrandir leur fortune et leur flotte.

Mais on aurait tendance à oublier qu'aujourd'hui encore, des pirates des mers peuvent prendre en otage le personnel d'un bateau, réquisitionnant le bâtiment par la même occasion.

Ce livre, épais et complet, retrace pour nous les aventures à quatre époques différentes de l'histoire.
Au XVIIe siècle, les pirates n'avaient peur de rien, et ne s'encombraient pas de sentiments. Ils mettaient à feu et à sang un navire qu'ils croisaient, emprisonnaient les rescapés pour les vendre ensuite aux barbaresques, réquisitionnait toutes les fortunes, et s'en allaient ensuite tout dépenser en alcool et en femmes.

C'était une vie dangereuse, faite de risques, de batailles et parfois de défaites. C'était un monde dur, et les hommes perdaient parfois la vie très jeune.

Des récits de première main ont été retrouvés et réédités pour notre plus grand bonheur.

Une autre histoire qui a également fait grand bruit, il y a peu, c'est la prise d'otage du Ponant, un bateau de plaisance navigant dans des eaux réputées dangereuses. Cela se passait en 2008, ce n'est donc pas si loin et le risque était bien réel.




Des somaliens avaient réquisitionné le navire et avaient réclamé une rançon très importante en échange de la libération de l'équipage. le capitaine du bateau nous donne dans ce livre un récit véridique et inestimable.

Ce livre était vraiment très intéressant. Je l'ai lu de bout en bout avec le même plaisir, quelle que soit l'époque traitée. J'ai beaucoup aimé, justement, que le style d'écriture soit resté tel qu'il avait été à l'époque. Au fil des chapitres, on voit vraiment le changement de style selon le narrateur. C'est un plus vraiment appréciable.

J'ai passé un très bon moment avec ce livre. Il est très intéressant, et donne une possibilité de voir ce que pouvait être la vie des pirates mais également de ceux qui était leurs prisonniers.

Si le sujet vous vous intéresse, je vous le recommande vivement.

Points attribués: 9/10
Je remercie l'édition Omnibus et Babélio pour cette occasion particulière
Lien : http://au-fil-des-pages477.b..
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la piraterie au cours des ages, c'est très intéressant d'apprendre l'organisation de ces aventuriers des mers , même si les aventuriers en question commettent horreurs sur horreurs .
par contre au niveau littéraire , il n'y a guère que deux histoires bien narrées , les autres sont extraites des livres de bords et traduites telles quelles .
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Histoire vrais de pirates
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Ils cherchèrent les moyens de passer par un autre chemin que celui où les espagnols, bien retranchés, les attendaient. Mais il n'y en avait aucun ; car toute la ville (St Pierre) était environnée de raquettes et de torches épineuses, en sorte qu'il était impossible d'y passer, surtout à des gens qui étaient nu-pieds et qui n'avaient qu'une chemise et un caleçon. Ces épines sont plus dangereuses que les chausse-trappes dont on se sert à l'armée pour gâter les pieds des chevaux ou pour empêcher les soldats de monter à l'assaut.
Toutes ces difficultés ne firent qu'augmenter le courage de l'Olonnais ; comme il se vit réduit à forcer les Espagnols s'il voulait être maître de la ville ou à s'en retourner sans rien entreprendre (ce qu'il était bien résolu de ne pas faire), il anima ses gens et leur dit :
- Mes frères, point de quartier ; plus nous en tuerons ici, moins nous en trouverons à la ville.
Ensuite, il les mena au combat dans le dessin de vaincre ou de périr.
(Dans "Chirurgien de la Flibuste" de A. Oexmelin)
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- Nous devons vendre nos marchandises nous-mêmes.
Vendre eux-mêmes sans intermédiaire leur butin ou leur contrebande, tel était le rêve de ceux qui m'écoutaient, mais combien étaient capables de le transformer en réalité ? La plupart, courageux, hardis, souvent de bon jugement dans leurs actions sur la mer, étaient trop peu instruits pour imaginer précisément une organisation commune. J'ai dit que mon frère et moi étions fermement décidés à rendre les Baratariens maîtres de leur commerce et que nous leur soumettrions un projet dans peu de jours. A la fin de cette réunion, une douzaine de capitaines m'ont entouré.
- Forgeron, veux-tu être notre bos ? m'a dit l'un d'eux ? On nous appelait encore forgerons, mon frère et moi, en souvenir de l'établissement de la rue de l'Arsenal. Et bos voulait alors dire chef dans la langue des pirates.
(Dans "Le dernier roi des flibustiers", histoire de Jean Laffite écrite par Georges Blond)
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- Eh, commandant, c'est pas des bateaux, là-bas ?
Je me lève d'un bond, traverse le pont d'un pas alerte, et remarque deux points blancs qui tracent dans notre dos. Cernés par les gerbes d'eau de mer, les skiffs avancent plein pot. Les mots m'échappent :
- Merde ! Ils arrivent !
Je me précipite sur la passerelle et diffuse un message général sur tout le voilier.
- Rassemblement immédiat ! Les filles dans le magasin avant n°1 ! Tous les hommes sur le pont pour présence dissuasive !
(Dans "Abordage au large de la Somalie" par Patrick Marchesseau (très médiatique affaire du "Ponant" en 2008))
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Combien voit-on de personnes capables des plus hautes entreprises, languir dans l'oisiveté faute d'avoir les choses nécessaires pour les exécuter ! Il n'en est pas de même des flibustiers ; leur génie supplée au défaut de leurs moyens : ils ne manquent jamais d'invention pour trouver des munitions de guerre ou de bouche.
(Dans "Chirurgien de la Flibuste". Extrait d'écrit de 1678 d'Alexandre Oexmelin )
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Cette dame (Femme de Dom Filipe de Sousa, riche Indienne) fut la plus malheureuse du monde. Venant de l'Inde avec de grandes richesses après y avoir laissé ses parents, elle embarque dans un navire, et, le jour où elle voit la terre où elle va se reposer avec son mari, celui-ci est tué d'un coup de feu, on emmène son fils aîné à Constantinople pour le faire turc, le plus jeune meurt de la peste dans ses bras, elle devient esclave, et pour comble de servitude et de souffrance, elle voit sa fille aveugle et très jolie rester au pouvoir de ces barbares. Je ne sais si aucune femme a jamais souffert tant d'infortune.
(Dans "Dans les galères des Barbaresques". écrit en 1627 par Joao Carvalho Mascarenhas. Nef "Conceiçao" prise d'assaut et brûlée par une flotte (17 bateaux !) des Ottomans juste avant l'arrivée au Portugal. Joao a été capturé avec ce qui restait de l'équipage et des passagers après deux jours de bataille acharnée !)
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https://www.librairiedialogues.fr/rencontres/15557/ Rencontre avec les écrivains de Marine, organisée dans le cadre du Rendez-vous des Écrivains de marine, qui a eu lieu le 22 juin à la librairie dialogues à Brest, avec pour invités : Patrick Poivre d'Arvor, François Bellec, Marie Dabadie, Dominique Lebrun et Jean Rolin. Entretien mené par Charles Kermarec. Réalisation : Ronan Loup.
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