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EAN : 9782747058827
350 pages
Bayard Jeunesse (03/10/2016)
3.8/5   33 notes
Résumé :
Une femme mystérieuse

Léna, 16 ans, est atteinte d’une forme d’amnésie. Elle vit dans un centre spécialisé, le Centre des Aigles Bleus. Tous les dimanches, Étaine une femme vient lui rendre visite. On ignore quelle relation lie Léna à Étaine, mais il y a une grande tendresse entre les deux femmes. Un jour, Étaine annonce à Léna qu’elles ne se verront plus pendant une longue période. En partant, elle remet à la jeune fille un manuscrit de sa sœur, qui ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne vais pas tourner autour du pot, je n'ai pas accroché au roman. Pourtant l'illustration de la couverture, le résumé et le sujet traité me plaisaient beaucoup. C'est d'ailleurs pour cela que je l'avais sélectionné lors d'un masse critique.

Difficile d'apprécier ma lecture quand je ne m'attache pas aux personnages, notamment aux principaux. Si je ne sens pas un peu d'empathie, que je n'arrive pas à « m'identifier » et que le caractère d'un personnage m'agace, même si l'histoire est prenante, c'est quasiment, à quatre-vingt dix-neuf pourcent, perdu d'avance pour moi. Pourtant, Léna, notre jeune héroïne est plutôt intéressante, avec un côté fragile et perdue qui fait qu'on a envie de la protéger. Mais ses crises de colère font que ses qualités sont englouties par son agressivité. le fait qu'on soit aussi dans le flou à son niveau, ne nous aide pas à comprendre son comportement. J'ai su rapidement qui était vraiment Léna, mais même avec cela, il y a un manque. Certes, c'est un élément difficile à intégrer quand le personnage n'a aucune mémoire. Néanmoins, on ressent très bien l'angoisse de la maladie, l'emprise destructrice sur l'adolescente.

Shanel, notre deuxième héroïne, m'a été assez antipathique. On comprend certaines choses au fur et à mesure du récit, mais j'ai eu cette impression qu'elle rejetait la faute de ses erreurs sur les autres et qu'elle ne se remettait jamais en question, qu'elle ne cherchait pas à se sortir la tête de l'eau mais qu'elle attendait que quelqu'un d'autre le fasse à sa place. Elle est décrite comme forte et indépendante, mais franchement… j'ai eu du mal à lui trouver ses qualités. Pour le coup, avec elle, aucune affinité et j'avais même du mal à suivre son récit. Même son cheminement dans la maladie n'est pas assez immersif. Elle semble l'accepter sans se battre encore une fois.

Le concept du récit dans le récit était par contre intéressant. J'ai bien aimé ce parallèle entre les deux histoires qui finissent par se rencontrer. Par contre, comme le dit d'ailleurs Léna, les passages du manuscrit Mémento où Etaine, la soeur de Shanel, prend le relais à la troisième personne était plus que bizarres. Ils n'apportaient rien qui plus est et on sentait un jugement assez négatif à chaque fois. Il y a d'ailleurs de temps à autres des description trop « précises » qui alourdissent l'histoire.

Les sujets traités poussent à la réflexion, et c'est un très bon point. Ils ne sont pas assez approfondis pour moi, mais on se sent concerné. Que cela soit sur notre société de consommation, de beauté extrême et éternelle, de cette perte de mémoire qui rappelle Alzheimer (maladie crainte à notre époque), la science qui pousse à bout le corps humain, le manque d'éthique, l'égoïsme… La société décrite par l'auteur m'a beaucoup parlé et j'ai ressenti cette colère sourde en quelque sorte à travers le récit. Ce n'est pas moralisateur mais il y a ce sentiment d'écoeurement quelque fois, d'impuissance qui est bien manié.

La fin ne m'a pas chamboulée plus que cela. Elle est pleine de bons sentiments, peut-être un peu trop à certains égards, et un événement m'a paru assez étrange. On ne sait pas trop d'où il sort même s'il y a une explication, difficile d'y adhérer.

La plume de l'auteur était pourtant sympathique et fluide, le récit court et avec une bonne dynamique, mais cela n'aura pas suffi pour moi.
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 "Jeunesse éternelle" est un roman SF déroutant, il est à gagé que les lecteurs n'auront pas déja eu affaire à des personnages tels que Léna et Shanel.

Leurs problèmes mnésiques, liés fortement à la mémoire, n'en font pas des archétypes d'héroïnes d'aventures si ce n'est celles de leurs propres aventures.

Nathalie le Gendre nous fait nager en eaux troubles et il faudra accepter d'avancer sur des terrains ou la vérité est toute relative, fragmentée.

Deux histoires qui se découvrent en parallèle et que l'on espère voir se croiser pour donner du sens à tout cela. Et ça sera le cas.

Léna a 16 ans, elle souffre de problèmes de mémoire, son comportement est très surveillé car elle peut entrer dans des certains accès de violence. Nous savons qu'elle est soignée au Centre des Aigles bleus et que son état est très critique. Étaine, une femme dont on ne connait pas les connexions intimes avec Léna, la visite et lui laisse un manuscrit écrit par sa sa propre soeur aînée Shanel,

comme si certains éléments inclus dans les textes pouvaient la tirer d'une ignorance salvatrice décisive.

La démarche du personnage est déroutante compte tenu de la facilité pour Léna à oublier ce qu'elle a fait la veille. Elle consigne sur des carnets, sur des post-it, pour ne pas oublier dans la minute.

Léna lira quelques passages, cédant la place de ses chapitres à Shanel, une femme d'une quarantaine d'années, romancière et victime du même mal.

Nous découvrons sa forte volonté de femme à refaire sa vie et à aller de l'avant. Elle se prêtera comme cobaye à une société,"Jeunesse éternelle", qui offre une possibilité de combattre les affres du temps.

Shanel livrera au livre ses bons moments de vitalité retrouvés puis sa descente terrible et l'envers du décor.

Léna se montre plus incontrôlable et sauvage que Shanel, mais les deux vont se trouver condamner, la mémoire fortement dégradée, à un point ou nous nous demandons si Léna n'a pas été un autre cobaye de "Jeunesse éternelle".

Nous savons peu de choses sur Léna et presque tout sur Shanel, les spéculations iront bon train.

Nous nous demandons également à quel point le récit de Shanel est fiable puisqu'elle travaillait sur un manuscrit de réalité fiction qui reprenait son expérience( clause de confidentialité pour l'expérience oblige). Est-ce ce que Léna a entre les mains?

Ces problèmes de mémoire rendent-ils fiables les faits relatés ou est-ce une pure fiction raisonnée?

"Jeunesse éternelle" est un récit fiction percutant, intimement dérangeant, sur les maladies comme l'Alzheimer, c'est émouvant dans la description d'un état de dégradation subi qui attaque aussi la dignité d'un individu.

L'aspect fantastique est une ironie fatale et supplémentaire qui finalement précipite accidentellement à fond de train au lieu de préserver.

La vie amoureuse de Shanel avec son jeune amérindien démontre que la chose se situait ailleurs que sur l'âge mais il est trop tard. Jouer avec la nature a été le vrai couperet.

Les lecteurs ne sauront à quoi s'attendre au début et devront accepter le flou comme partie intégrante de l'aventure. Les éléments et la mémoire se reconstitueront au fur et à mesure et la fin réservera même un secret sorti de la confusion grandissante.

C'est un élément qui rendra moins amer la fin et, comme le dit un personnage, fera du positif avec du négatif. Léna fera un vrai pied de nez à la maladie.

C'est un roman à réserver aux grands ados, les adultes ou les ados cinéphiles auront peut être en tête ( désolé du jeu de mots) le film "Se souvenir des belles choses" de Zabou Breitman.

À découvrir!

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La jeunesse éternelle est un sujet classique, souvent exploré en littérature.
Mais ici, la mémoire est au coeur de l'histoire.
Celle qui nous échappe, celle que l'on cache ou bien celle qui nous construit.
J'ai beaucoup aimé la descente de Shanel et l'éclosion de Léna. À mesure que Shanel perd la mémoire, le lecteur comprends et sait ce qui arrive (pour certains, le suspens est gâché, mais je ne crois pas que le suspens était le but de l'auteur, plutôt le faire réagir lecteur en prenant les émotions en pleine poire comme la détresse de Shanel). Donc, lui (le lecteur), il sait. Shanel, elle, devient incontrôlable et apparaît alors comme agaçante. Mais c'est là tout le talent de l'auteur. On est impuissant alors qu'on a envie de l'aider ou de la secouer.
Un autre point bien mené : la différence de personnalité entre Shanel et Léna (c'est fort. Très fort. Mais je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher les lectures futures). Shanel se bat comme une furie contre sa mémoire (autant d'agressivité, de souffrance que l'on retrouve dans la maladie d'Alzheimer ; on sent que l'auteur s'y est référée car il y a de fortes similitudes de comportement), ce qui la construit, ce qu'elle était. Léna semble résignée, presque passive à ce qui lui arrive, mais elle n'a plus de souvenirs, elle est une coquille vide (on ne sait rien d'elle et pour cause), elle glisse doucement sur le fil de la vie, goûtant ce qui l'entoure. Jusqu'à ce petit déclic dans son cerveau qui fera basculer l'histoire et nous amenera à une fin inattendue.
Et puis il y a Etaine. Cette soeur qui a jugé par le passé alors qu'elle ne connaissait pas vraiment son aînée, alors qu'elle n'avait pas tous les éléments. Et en même temps, elle était très jeune. Elle a le rôle d'aidant, également bien retranscris. Et là, je pense à tous les proches des personnes atteintes de déficiences cognitives. On ressent aussi la souffrance, l'impuissance, la culpabilité, l'égoïsme bien naturel face à la déchéance de ceux qu'on aime.
Enfin, le personnage de Myrtille. Cette petite bien mystérieuse qui sera le déclic de Léna. Ce personnage clef qui apportera la paix. J'ai adoré sa personnalité très à part, sa joie de vivre, sa force, sa perspicacité. Elle m'a fait rire. Une bouffée d'oxygène dans ce roman poignant qui fait réfléchir sur cette éternelle question : y a-t-il un sens à la vie ?
Je conclus sur la couverture réussie. Ce regard triste et sage à la fois, vieux et jeune, dans ce visage juvénile et presque trop parfait. Bravo à l'illustrateur.

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Je m'attendais à quelque chose de plus original, peut-être même de plus fort en ce qui concerne les émotions mais, malgré tout, c'était une lecture très agréable qui nous fait nous poser certaines questions... Jusqu'où est-on prêt à aller pour ne pas vieillir ? Qu'est-on prêt à perdre ?

Léna est une jeune fille de 16 ans atteinte d'amnésie. Elle note tout dans un carnet mais ça ne l'aide pas toujours... Son médecin ne sait pas vraiment ce qu'elle a, à quoi cette maladie est dû et la garde sous surveillance.
Un jour, Etaine, une jeune femme proche de Léna, apporte à celle-ci un manuscrit dans lequel Shanel, la soeur d'Etaine, a consigné tout ce qu'elle vivait, elle aussi étant atteinte de cette forme d'amnésie...
Le récit du manuscrit est de plus en plus troublant et Léna fait des découvertes qu'elle ne souhaite pour rien au monde oublier...

L'histoire n'a rien d'original mais la façon dont elle est racontée est très prenante et nous pousse sans cesse à vouloir en lire davantage. On comprend beaucoup de choses au fur et à mesure que Léna avance dans la lecture du manuscrit mais également en découvrant ce qu'elle vit au quotidien. C'est difficile de parler de ce livre sans spoiler, il y aurait tellement à dire ! J'aime beaucoup le sujet, il nous fait nous poser toutes sortes de question sur la vie, sur les moments précieux ou douloureux que l'on vit chaque jour, sur ce que l'on est prêt à faire pour rester jeune, sans pour autant que le texte pousse trop loin la réflexion. C'est un livre jeunesse et je pense surtout que c'est mon cerveau d'adulte qui cogite beaucoup après la lecture de ce livre. Malgré tout, il laisse une trace et il est très plaisant de découvrir la façon dont l'auteure a choisi de mettre en forme son histoire.
L'intrigue est assez prévisible, on comprend tout ou presque avant Léna (quoique c'est assez logique puisqu'elle souffre d'amnésie et a de plus en plus de mal à tout se rappeler, contrairement à nous, lecteurs...) mais ça ne gâche en rien le plaisir de la lecture : on veut connaître le fin mot de l'histoire !

Découvrir un personnage principal de 40 ans (Shanel) dans un livre jeunesse m'a fait bizarre mais, pourtant, je n'ai jamais vraiment eu l'impression qu'elle avait cet âge-là... Certaines situations le rappellent mais, sans celles-ci, on croirait suivre un personnage bien plus jeune et c'est là tout le talent de l'auteure. Toutefois, je ne peux pas dire pourquoi sans spoiler, il faudra lire le roman pour comprendre ce que je veux dire exactement...
Léna est un personnage très touchant. Son amnésie la rend instable mais de ce fait, on a envie de la protéger nous aussi, on espère sans cesse qu'elle s'en sorte...

Une belle histoire qui fait réfléchir sans que l'on sans rende vraiment compte, qui nous fait nous remettre en question sur ce que l'on souhaite vraiment. Plus précisément sur le fait de vieillir (ou pas). Quand notre société propose crèmes diverses et chirurgies variées, une entreprise de ce roman a découvert LA solution à tout ça, mais est-ce vraiment la bonne ? À quel prix peut-on avoir envie de rester jeune ? Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? L'auteure nous démontre toutes sortes de théories dans une histoire simple mais efficace. Rien d'original mais une belle découverte très plaisante.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Léna a seize ans. Une maladie qui touche sa mémoire lui fait oublier la moindre petite chose. Elle passe donc ses journées chez sa grand mère, ou à l'Institut. Chaque dimanche, elle reçoit la visite d'Etaine, une femme qu'elle ne connaît pas vraiment. Ou peut-être ne s'en rappelle t-elle simplement pas. Lors de sa dernière visite, Etaine lui annonce qu'elles ne se verront plus pendant un certain temps. Elle part en voyage et promet de revenir. Mais avant de partir, Etaine lui confie le journal de sa soeur Shanel qui, elle aussi, était malade...


La construction du récit est tout à fait originale et parfois perturbante. On suit à la fois le quotidien de Léna et en parallèle le contenu du journal. Léna lit la vie de Shanel, une femme d'une quarantaine d'années qui se remet en question. Sa vie n'est pas celle qu'elle imaginait. Heureusement, elle vient de trouver un travail bien rémunéré. Un travail qui lui demande simplement de tester un sérum en phase d'essai clinique. On découvre alors cette femme à plusieurs périodes de sa vie, avec les effets du sérum. Shanel seule. Shanel amoureuse. Shanel heureuse. Shanel abandonnée. Shanel malade.


Nous poursuivons la lecture avec une certaine inquiétude. On devine aisément où tout cela nous mène, mais la découverte fera t-elle du bien à la jeune fille? On l'espère de tout coeur. Léna se trouve être un personnage instable et fragile. On a envie de comprendre cette maladie qui la ronge chaque jour et la lecture du journal ne semble pas arranger la situation. Son état se dégrade. Léna n'a plus seulement des problèmes de mémoire, mais développe aussi des problèmes de comportement. Elle devient colérique et violente. Est-ce dû à sa lecture? Les questions se multiplient mais rapidement nous faisons le lien entre leurs deux histoires. Entre la détresse de Léna et la détresse de Shanel. Entre ces deux personnages qui faiblissent à vue d'oeil...


La fin du roman m'a particulièrement plu, parce que très touchante. Je n'imaginais pas du tout cette fin qui porte un beau message. L'auteure nous offre ici une belle palette d'émotions, de manière assez inattendue. C'est une belle et tragique lecture qui m'a surprise, davantage par la construction du récit et cette plume douce et mélancolique.
Lien : http://revesurpapier.blog4ev..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« La mémoire est dans le cœur et non dans l’esprit »
Madame de Sévigné

« La pire défaillance de la mémoire, c’est d’oublier qu’on aime »
Grégoire Lacroix

« La mémoire est l’avenir du passé »
Paul Valéry

« La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions »
Amín Maalouf

« Dans la mémoire, les choses n’ont pas toujours le même poids. Quelques jours peuvent compter plus que cent ans »
Paul Auster

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents, dans la mémoire des vivants »
Jean d’Ormesson (1925-2017)
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Ce qui touche le cœur se grave dans la mémoire.
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"La mémoire du passé n'est pas faite pour se souvenir du passé, elle est faite pour prévenir le futur. La mémoire est un instrument de prédiction."
Alain Berthoz
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Je ne suis qu'une vaste demeure dans laquelle tous les fusibles semblent sauter les uns après les autres, et bientôt, je serai éteinte...
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Ce qui touche le coeur se grave dans la mémoire...
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