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Le Mystérieux Docteur Cornélius - 18... tome 1 sur 18
EAN : 9782897175191
68 pages
Numeriklivres (20/07/2013)
4.12/5   4 notes
Résumé :
Le Mystérieux Docteur Cornélius , un chef d'?uvre du roman d'aventures scientifico-policières, du grand Gustave Le Rouge que nous rééditons en version numérique sous sa forme originale, en feuilleton - 18 au total - à petit prix.  Tous les ingrédients d'une grande série littéraire sont ici réunis : modernité, anticipation, suspens, mystère, action, aventure et même de la romance ! Vous allez découvrir des personnages étonnants, attachants, comme le milliardaire am... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Gustave Lerouge, semble vouloir faire, dans cet ouvrage, la preuve éclatante que, contrairement à ce que prétend l'adage populaire, le crime paie.
"L'énigme du Creek sanglant", "le manoir aux diamants" et "le sculpteur de chair humaine" sont les trois premiers des dix-huit épisodes qui font le récit de l'histoire du mystérieux docteur Cornélius en cent-douze chapitres et un épilogue.
Ils font suite à une préface brillante et parfois drôle de Jean Hamon.
Ami et médecin de Gustave Lerouge durant une vingtaine d'années, il nous le décrit comme un homme discret. Il n'écrivait pas, malgré ses huit millions de lecteurs, pour être célèbre. A la fin de sa vie, il ne possédait même pas un manuscrit du "mystérieux docteur Cornélius" dont il avait cédé les droits d'auteur, à l'époque, pour quelques centaines de francs.
C'était un polygraphe, un érudit. Il excellait dans tous les genres.
Né à Valognes dans la Manche, il obtint à Cherbourg le diplôme de bachelier et à Caen celui de licencié en droit.
Il fonda "la revue septentrionale" qui fut un échec. Ruiné, il déguerpit de son meublé et devint le secrétaire du cirque Priami dont il épousa l'écuyère...
Son destin fut déconcertant.
Le mystérieux docteur Cornélius n'est pas le héros principal de ces trois premiers épisodes. Ce sont les péripéties du pitoyable Baruch Jorgell, chimiste réputé et fils du milliardaire Fred Jorgell, qui vont alimenter, par jalousie, haine et cupidité, l'ossature du récit.
Gustave Lerouge nous raconte, d'abord, la déchéance terrible d'un fils de famille pour faire sortir de l'ombre le sculpteur de chair humaine : le mystérieux docteur Cornélius Kramm.
L'épilogue de ce premier tome voit le triomphe de ce dernier. En compagnie de Fritz Kramm, son frère, il a placé judicieusement ses pions pour s'accaparer la fortune du milliardaire William Dorgan.
Ce roman feuilleton policier est passionnant. Il démarre de manière très classique, en ronronnant un peu. Puis, très vite, l'auteur attise l'intérêt, le suspens par des rebondissements inattendus.
Mais, au dernier épisode, l'intrigue policière bifurque vers le fantastique et le lecteur, intrigué en refermant ce premier tome le soupçonne de n'être, finalement, que la mise en place des personnages d'une énorme et passionnante histoire que les tomes suivants reprendront avec force et talent.
S'il ne semble délivrer comme message que celui de la "Main Rouge" qui sous l'impulsion de son terrible chef, veut imposer sa volonté, Gustave Lerouge glisse, pourtant, en fin de son récit une critique assez virulente du système psychiatrique qu'il décrit, plus carcéral que thérapeutique, comme assez hypocrite et mensonger.

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Dans la série « Comment ! Un tel auteur existait et je n'en savais rien ! », voici Gustave le Rouge. Longtemps méconnu, et aujourd'hui encore mal connu et en tous cas peu connu, il ne doit sa résurrection qu'à deux hommes, importants dans le monde des lettres (à des titres différents) : Blaise Cendrars et Francis Lacassin. le premier est l'écrivain qu'on connaît, poète, romancier et essayiste, ami et confrère d'Apollinaire (se situant un peu dans le même créneau) ; le second, immense défricheur de la littérature populaire, qui a fait redécouvrir un pan entier de la littérature plus ou moins écartée du canon classique, avec des auteurs comme Maurice Leblanc, Gaston Leroux, Maurice Renard, Gustave le Rouge et des dizaines d'autres, responsable d'édition, et auteur de préfaces lumineuses chez 10-18 et chez Bouquins (entre autres). C'était également un grand spécialiste de la bande dessinée.
Gustave le Rouge (1867-1938) est donc encore assez peu connu, et pourtant le bonhomme vaut le détour : d'abord auteur de romans d'aventures « à la Jules Verne » (« La Conspiration de milliardaires » – 1899 ; « le sous-marin Jules-Verne » – 1902 ; « La Princesse des airs » – 1902), il s'oriente vers une veine fantastico-ésotérique avec le somptueux diptyque « le Prisonnier de la planète Mars » (1908) et « La Guerre des Vampires (1909) avant de nous livrer son chef-d'oeuvre « le Mystérieux Docteur Cornélius » (1911-1912).
« le Mystérieux Docteur Cornélius », c'est d'abord un roman-feuilleton. Dans la lignée des Paul Féval ou Ponson du Terrail, et plus récemment de Gaston Leroux ou Maurice Leblanc, ou encore de Pierre Souvestre et Marcel Allain (les créateurs de « Fantômas »), c'est une longue série de dix-huit épisodes, chacun subdivisé en six ou sept chapitres. L'originalité, par rapport aux auteurs précités, c'est que le Rouge ne se borne pas à un genre précis : le point de départ est policier : les frères Kramm sont à la tête d'une entreprise criminelle internationale (« La Main Rouge ») qu'ils dirigent de main de maître : Fritz est la cheville ouvrière, le « parrain » en quelque sorte. Mais la tête pensante est Cornélius, un scientifique qui consacre ses études au service du mal : il a mis au point une science nouvelle, la « carnoplastie » (ancêtre de la chirurgie esthétique) qui permet de donner aux criminels un nouveau visage. Un réseau de complices les assiste sur le Vieux Continent comme sur le Nouveau. Ils ont beau jeu, tant les administrations sont molles ou pires corrompues. le clan du bien, lui, est mené par un naturaliste, Prosper Bondonnat, qui n'a de cesse de combattre son mystérieux et invisible adversaire : ils ne se rencontreront qu'au quatorzième épisode, et Bondonnat n'identifie Cornélius qu'au début du dix-huitieme et dernier !
Sur cette trame policière, le Rouge calque une aventure où le scientifique voisine avec l'horreur : la « carnoplastie » n'est pas la seule invention du feuilleton, d'autres fourmillent d'inventivité (synthèse des diamants, accélération de la croissance des céréales, canons antigrêle, utilisation des nuages comme écran cinématographique, etc.) On peut parler ici de « merveilleux-scientifique » (celui incarné également par Maurice Renard).
Et bien entendu, ce thème (policier + aventure + fantastique) doit croiser à un moment ou un autre celui de l'amour (ou de la femme). C'est ici que le Rouge diffère de Jules Verne : le Rouge n'est pas politiquement correct : ses héroïnes sont pour la plupart chastes et pures, blondes et diaphanes, comme dans la tradition du roman-feuilleton, mais elles peuvent être beaucoup plus tentatrices, aux contours sensuels, et parfois dotées d'une intimité très… accueillante.
Leroux, Leblanc, le Rouge… Décidément ces auteurs de la Belle Epoque nous en font voir de toutes les couleurs ! Mais c'est pour notre plus grand plaisir !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Vers la fin de l'année 190..., un groupe de capitalistes yankees avait décidé la fondation d'une ville, en plein Far-West, au pied même des Montagnes Rocheuses.
Un mois ne s'était pas écoulé que la nouvelle cité, encore sans maisons, était déjà reliée par trois lignes au réseau ferré de l'Union ; dès l'origine on l'avait baptisée Jorgell-City, du nom du président du trust qui la créait, le milliardaire Fred Jorgell.
Les travailleurs accouraient de toutes parts ; dès le deuxième mois, trois églises étaient édifiées et quatre théâtres étaient en pleine exploitation.
Autour d'une place où subsistaient quelques beaux arbres, espoir d'un square pittoresque, les carcasses d'acier des maisons à trente étages commençaient à s'aligner.......
(extrait de "l'énigme du Creek sanglant", premier chapitre du volume paru dans la collection "10/18" en 1975)
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