>
Critique de babel95
En cette période estivale, vous n'êtes toujours pas partis au bout du monde ? Un bon conseil…. Si vous souhaitez vous dépayser pour un prix modique, venez donc rejoindre le temps d'un parcours le petit monde déjanté du Magic Bus. Cette bande dessinée, réalisée par Bercovici et Thériet et publiée par Fluide Glacial, est la première d'une série qui se déroule dans le cadre familier de l'autobus…
L'histoire se compose de mini-récits de quelques cases, entrecoupés d'une case décrivant l'autobus de face, de profil, reprenant sa route….et c'est le début d'un nouveau récit.
Les voyageurs du Magic Bus, nous les connaissons tous, nous qui prenons quotidiennement les transports en commun. Les employés, les enfants, qui encore endormis vont rejoindre le travail et l'école… les personnes âgées qui trompent leur solitude en engageant la conversation avec leurs compagnons de route… Mais le Magic Bus, c'est bien plus que ça…. Il ne s'agit pas de décrire l'ordinaire, mais de le transformer…Les personnages, les décors semblent sortir de leurs cases, prendre une tout autre dimension…. le langage du chauffeur devient celui du pilote de ligne, la barre d'appui a des allures de barre de « pole dance » pour strip-teaseuse.
Les anecdotes, les gags s'enchaînent…. On retrouve Madame Lucas tout au long de la ligne du Magic Bus, qui agite ses pancartes afin d'exciter les chiens, et montrer tout le mal qu'elle pense des restaurants bio, ou des mairies… On assiste au duel verbal entre deux personnes âgées handicapées qui convoitent le même siège….On s'attendrit devant les dessins des cygnes qui ornent la cabine du chauffeur…. Les techno-victimes, les bavards, les méchants en prennent pour leur grade… J'ai préféré des cases qui représentent deux touristes asiatiques qui prennent de multiples photos de l'intérieur du bus, alors que le chauffeur, condescendant et bienveillant, souligne : « ah ces touristes toujours à l'affut des nouveautés technologiques » simultanément, les touristes, eux, dans une petite bulle, comparent le bus à une charrette et le Français à un homme des cavernes….
Difficile en quelques mots de décrire l'atmosphère loufoque, l'humour omni-présent….Si les cases sont réussies, que dire du langage qui fait mouche ? « Seulement trois d'entre vous m'ont fait un gentil bonjour en arrivant, pas de gentil bonjour, pas de clim » ou « « Prépare les cartes, j'amène le pastis » qui s'inscrit à l'avant du bus, à la place du numéro et de la destination »….
Excusez- moi si je vous quitte si vite, j'aimerais vous en dire plus, mais c'est l'heure, le Magic Bus préféré ne va pas tarder à passer, je dois « faire cygne au conducteur » je n'aimerais pas louper les dernières aventures de mes voyageurs préférés…
Je remercie Babelio et Masse Critique, ainsi que Fluide Glacial, de m'avoir permis de découvrir et faire la critique de Magic Bus.
Petite note culturelle : le titre Magic Bus est inspiré de la chanson des Who
"Every day I get in the queue Too much Magic Bus
To get on the bus that takes me to you, tToo much, Magic Bus
I'm so nervous, I just sit and smile Too much, Magic Bus
You house is only another mile Too much, Magic Bus......".
L'histoire se compose de mini-récits de quelques cases, entrecoupés d'une case décrivant l'autobus de face, de profil, reprenant sa route….et c'est le début d'un nouveau récit.
Les voyageurs du Magic Bus, nous les connaissons tous, nous qui prenons quotidiennement les transports en commun. Les employés, les enfants, qui encore endormis vont rejoindre le travail et l'école… les personnes âgées qui trompent leur solitude en engageant la conversation avec leurs compagnons de route… Mais le Magic Bus, c'est bien plus que ça…. Il ne s'agit pas de décrire l'ordinaire, mais de le transformer…Les personnages, les décors semblent sortir de leurs cases, prendre une tout autre dimension…. le langage du chauffeur devient celui du pilote de ligne, la barre d'appui a des allures de barre de « pole dance » pour strip-teaseuse.
Les anecdotes, les gags s'enchaînent…. On retrouve Madame Lucas tout au long de la ligne du Magic Bus, qui agite ses pancartes afin d'exciter les chiens, et montrer tout le mal qu'elle pense des restaurants bio, ou des mairies… On assiste au duel verbal entre deux personnes âgées handicapées qui convoitent le même siège….On s'attendrit devant les dessins des cygnes qui ornent la cabine du chauffeur…. Les techno-victimes, les bavards, les méchants en prennent pour leur grade… J'ai préféré des cases qui représentent deux touristes asiatiques qui prennent de multiples photos de l'intérieur du bus, alors que le chauffeur, condescendant et bienveillant, souligne : « ah ces touristes toujours à l'affut des nouveautés technologiques » simultanément, les touristes, eux, dans une petite bulle, comparent le bus à une charrette et le Français à un homme des cavernes….
Difficile en quelques mots de décrire l'atmosphère loufoque, l'humour omni-présent….Si les cases sont réussies, que dire du langage qui fait mouche ? « Seulement trois d'entre vous m'ont fait un gentil bonjour en arrivant, pas de gentil bonjour, pas de clim » ou « « Prépare les cartes, j'amène le pastis » qui s'inscrit à l'avant du bus, à la place du numéro et de la destination »….
Excusez- moi si je vous quitte si vite, j'aimerais vous en dire plus, mais c'est l'heure, le Magic Bus préféré ne va pas tarder à passer, je dois « faire cygne au conducteur » je n'aimerais pas louper les dernières aventures de mes voyageurs préférés…
Je remercie Babelio et Masse Critique, ainsi que Fluide Glacial, de m'avoir permis de découvrir et faire la critique de Magic Bus.
Petite note culturelle : le titre Magic Bus est inspiré de la chanson des Who
"Every day I get in the queue Too much Magic Bus
To get on the bus that takes me to you, tToo much, Magic Bus
I'm so nervous, I just sit and smile Too much, Magic Bus
You house is only another mile Too much, Magic Bus......".
