Merci Babelio pour cette lecture. Rien n'arrive par hasard...
J'ai donc passé quelques soirées avec
Bernard Lebeau. J'ai découvert un cancérologue, pneumologue qui manie également très bien la plume, 319 pages de concret. Rien n'est laissé au hasard, chaque mot semble avoir été pesé, analysé et choisi à bon escient. La rigueur du médecin associée aux convictions de l'homme.
D'"abajir" (summum d'aimer) à "vivre", la route est sinueuse. Cheminement que nous fait suivre l'auteur dans ces réflexions autour de 81 verbes. 81 verbes qui font se remémorer, des souvenirs douloureux, des situations que l'on voudrait ne plus jamais revivre, actes qui resteront dans l'histoire comme des heures sombres. Mais au fil des pages, nous rencontrons aussi la poésie, quoi de mieux pour les fleurs bleues que quelques vers déclamés au creux de notre oreille. Un espoir, une pensée, un sourire vers des jours meilleurs.
C'est un livre qui résonne encore au petit matin, poussant à la réflexion. La vie, la mort... Et entre les deux, que choisit-on d'y installer? Cocon douillé ou combat acharné. Il y a des décisions qui ne sont pas de notre ressort mais
Bernard Lebeau nous pousse sur la piste de la fin de vie... Et pourtant son livre est un véritable regain d'énergie. Vivre tout simplement et aimer passionnément.
Et pour les curieux voici le résumé figurant sur la 4ème de couverture :
"Au commencement était le Verbe et le Verbe était Dieu...". Ainsi débute l'évangile selon Jean. le Verbe et la Parole. La parole s'envole. Les écrits restent. Ils persistent au-delà de nos vies et laissent des messages. Allant de l'imparfait au plus-que-parfait, du passé au présent, tendant vers le futur, les verbes sont des témoins pour attester et transmettre.
En courts tableaux concrets, quatre-vingt-un verbes font le spectacle. Impératifs metteurs en scène, actifs acteurs, passifs spectateurs, leurs infinitifs vous présentent des saynètes pour aimer, sourire, pleurer, bondir, réagir. du premier verbe, "abajir", seul néologisme mais combien important car il exprime le summum d'aimer, au dernier de la liste, "vivre", parcourrez un chemin dont le milieu est "être", apparemment logique mais plutôt surprenant.
La vie est fin en soi. Elle comprend la mort. A la suite de ses deux premiers livres "grand public", l'auteur poursuit dans cet essai son travail d'humaniste pour soumettre à autrui des pièces de réflexion sur le bonheur de vivre et la recherche d'une mort paisible ("eu-thanatos"). ces pièces sont décorées selon l'humeur du jour par l'actualité 2015, l'histoire, la littérature, les arts, les sciences, la philosophie...et enrichies d'un index de plus de six cents références.