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Arsène Lupin : 813 - Roman tome 1 sur 2
EAN : 9782253067832
225 pages
Le Livre de Poche (19/02/1997)
4.03/5   248 notes
Résumé :
Le ton de ce roman est assez différent des trois premiers : on a affaire à un Arsène Lupin complexe, inquiétant, dont l'objectif n'est ni plus ni moins que de dominer l'Europe. 813 contient aussi un nombre assez grand de morts très violentes, et un ennemi redoutable, invisible et particulièrement inquiétant. Extrait : - écoute, Kesselbach, je vais te faire une proposition. Si riche, si gros monsieur que tu sois, il n'y a pas entre toi et moi tant de différence. Le f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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Que d'aventures! Que de rebondissements! Que du bonheur! 813 est plein de surprises! Le suspens afflue de la première à la dernière page, le lecteur n'a pas le temps de prendre un peu de souffle. Autant élucider l'énigme de 813 est de la mer à boire, autant notre héros voit son ironie se compromettre, hé oui, le gentleman cambrioleur est sur les charbons ardents, et de pire, il s'est trouvé un adversaire coriace. Monsieur L. M est autant méticuleux que Arsène Lupin doit agir astucieusement, même sous les barreaux les astuces sont de mise de façon impérieuse. Les deux gros poissons se brulent les ailes alternativement qu'on assiste à une terrible chasse autour de ces trois chiffres.

813 est composé en deux partie, la première partie nous révèle la double vie d'Arsène Lupin. Pendant qu'on le croit mort, le rusé s'est infiltré au plus haut sommet de la police. Et la deuxième partie, c'est l'éclatement de l'affaire 813. Une affaire qui va connaitre un farouche enchainement jusqu'à faire surgir des pièces à conviction capables de bouleverser la vie politique de l'Europe. La course vers la montre ébranle la ruse de nos protagonistes, surtout que notre héros doit composer inévitablement, étant, sous les barreaux...

Un vrai rendez-vous d'aventures!
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« 813 » est une aventure, double aventure, rocambolesque et passionnante d'Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur né de la plume de Maurice Leblanc.

Est-il encore besoin de présenter et le personnage et l'auteur ? Je serai tenté de dire « Oui » puisque, moi-même, bien qu'étant un passionné de littérature populaire du début du XXe siècle, j'avais une idée erronée de l'un et de l'autre.

Car, Maurice Leblanc (1864 - 1941), n'était pas un simple auteur de littérature populaire, mais un romancier ambitieux dépassé par le succès de son personnage comme l'a pu être, avant lui, Conan Doyle face à son Sherlock Holmes.

Est-ce la raison pour laquelle, l'un comme l'autre, a tenté de détruire sa création, la plongeant dans une mort certaine ? Très probablement.

Mais le succès et la liesse populaire est autant une malédiction qu'une bénédiction pour certains auteurs et quand tout le monde vous réclame de nouvelles aventures de votre personnage, il est difficile de refuser et impossible de proposer autre chose.

Quant à Arsène Lupin, j'en avais l'image d'un cambrioleur mondain certes un peu fantasque, mais relativement simple à cerner. Il n'en est rien ! Arsène Lupin est un personnage fort et complexe, sensible et ambitieux, courageux et présomptueux…

« 813 » marque un tournant dans la carrière d'Arsène Lupin.

Déjà parce qu'il fut publié en feuilleton dans le Journal en 1910 là où les précédentes aventures étaient parues dans le magazine « Je sais tout ». C'est dire la promotion pour le personnage et son auteur d'être propulsé au-devant d'un des quotidiens les plus lus de son époque.

Ensuite parce que le roman est plus grand, plus dense, plus ambitieux que le précédent ou les nouvelles d'avant.

Aussi parce que, au lieu de se pencher sur le passé comme c'était le cas dans « L'aiguille creuse », le roman s'intéresse au présent et, surtout, à l'avenir puisqu'il est question du conflit avec l'Empire allemand et la restitution de l'Alsace et la Lorraine qui interviendra près de dix ans après la parution du roman.

Enfin, par l'ambition ! Ambition de l'auteur, de l'intrigue et du héros.

Ambitieux, Maurice Leblanc, de vouloir traiter, dans un feuilleton populaire, de ces sujets complexes !

Ambitieuse, l'intrigue qui navigue depuis un simple crime jusqu'à un possible bouleversement géopolitique !

Ambitieux, surtout, Arsène Lupin, qui ne se contente plus de voler les riches, mais veut, désormais, être le Maître de l'Europe, diriger dans l'ombre, obtenir le pouvoir.
L'assassinat de Kesselbach est retentissant. Déjà parce qu'Arsène Lupin, que l'on croyait mort, revient sur le devant de la scène. Ensuite parce qu'il sera suivi d'autres exécutions sanglantes et mystérieuses. Enfin, parce que le but du génial cambrioleur, ainsi que de ses ennemis, est ni plus ni moins de tenir le destin de l'Europe entre leurs mains…

On retrouve donc un personnage toujours aussi fantasque, ambitieux, cabotin, vantard, généreux, passionné, mais qui montre aussi d'autres facettes de lui : la soif du pouvoir, l'obsession, la peur, l'angoisse, le renoncement…

On le quittait désespéré après le décès de la femme qu'il aimait, on le retrouve encore plus flamboyant, plus ambitieux, plus taquin, plus cabotin, plus volontaire… mais cela va-t-il durer face au pire ennemi qu'il a jamais eu à combattre.

Car, si la grandeur d'un héros se mesure à celle de son ennemi, Arsène Lupin pouvait entrer au panthéon des grands personnages après ses luttes avec Herlock Sholmes ou le jeune Isidore Beautrelet.

Pourtant, cette adversité n'était rien comparée au monstre sanguinaire et invisible qu'il va devoir combattre. Car, en plus de rivaliser d'intelligence et de moyens avec lui, celui-ci a un avantage sur Arsène Lupin, il n'hésite pas à tuer ceux qui le gênent et il ne s'en privera pas.

Ambitieux, donc, que ce récit, cette intrigue qui démarre par un simple meurtre, la quête d'un secret, puis d'un homme, puis de lettres dans le seul but de conquérir l'Europe toute entière.

Pour ce faire Arsène Lupin montrera donc d'autres facettes de sa personnalité et pas forcément les plus sympathiques. Manipulation, mépris de l'autre, il n'hésitera pas à traumatiser celui dont il veut se servir et à manipuler l'être le plus cher à son coeur pour obtenir ce qu'il désire.

Parfois drôle, parfois exaltant, toujours ambitieux, ce récit rocambolesque, tout comme le précédent, s'inscrit dans l'Histoire avec un grand H. L'histoire passée, comme dans « L'aiguille creuse », mais également dans l'histoire présente (à l'époque de l'écriture du récit) à travers la rivalité des royaumes qui a bouleversé la géopolitique européenne, mais surtout la future avec la recherche du moyen de reconquérir l'Alsace et la Lorraine qui redeviendront françaises en 1919, soit 9 ans après la publication du récit.

Sans temps mort, s'appuyant sur une intrigue mouvementée et complexe, Maurice Leblanc ne se contente pas de s'amuser avec son personnage fantasque, il lui offre encore une fois une véritable histoire pour s'épanouir, chose pas si fréquente que cela dans la littérature populaire qui se doit d'aller au plus vite, dans l'écriture, dans la publication et, par ce fait, ne s'embarrasse pas souvent de complexité.

Paradoxalement, les faiblesses affichées par Arsène Lupin finissent par le rendre encore plus fort, ses défauts par le rendre plus attachant et le final donne envie de découvrir sa prochaine aventure.

Au final, un récit prenant, enthousiasmant, virevoltant et, surtout, ambitieux pour un récit de littérature populaire. À redécouvrir d'urgence.
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813 est un roman qui regroupe La double vie d'Arsène Lupin et Les trois crimes d'Arsène Lupin.

Mais que s'est-il passé cette nuit-là au Palace Hôtel ? Rudolf Kesselbach, dit "le roi du diamant", banquier allemand multimillionnaire, a été retrouvé assassiné. Un domestique de l'hôtel ainsi Chapman, le secrétaire de Rudolf Kesselbach connaissent bientôt le même sort, poignardés par un fin stylet. Une carte de visite ensanglantée, au nom d'Arsène Lupin, a été retrouvée près du corps de Rudolf Kesselbach. Il n'en faut pas plus au chef de la Sûreté, M. Lenormand, pour accuser Arsène Lupin du triple crime. le carton recouvert du chiffre 813 qui se trouvait près du domestique a-t-il une importance ? Et pourquoi accuser Arsène Lupin, porté disparu depuis quatre ans ? M. Lenormand pourrait bien suspecter également le baron Altenheim qui a disparu de l'hôtel précipitamment. Un beau suspect, ce baron Altenheim qui enlève Geneviève, la protégée du prince Paul Sernine, prince russe connu du tout Paris.

Et pour finir, le baron Altenheim, quatrième victime de l'assassin, va jusqu'à dénoncer à la Sûreté, avant de mourir, Paul Sernine alias Arsène Lupin. Dans son dernier souffle, il affirme même que M. Lenormand, l'Inspecteur de la Sûreté, ne serait autre qu'Arsène Lupin ! Et le duo Arsène Lupin/M. Lenormand est alors incarcéré à "Santé-Palace", finie, la double vie. Pour autant, s'il n'est pas coupable des crimes dont on l'accuse, qui est ce mystérieux L.M. ?

Alors que débute la deuxième partie de «813 » nous retrouvons le gentleman-cambrioleur, libre comme l'air, qui cherche à percer le secret du banquier Kesselbach, un secret qui l'amènera à fréquenter une tête couronnée.

"813" est un roman d'aventures plein de rebondissements. A son habitude notre gentleman-cambrioleur préféré se tire des situations les plus inconfortables avec panache et esprit. On ne peut qu'admirer son talent de comédien, qui lui permet de se fondre dans mille et une personnalités. On le savait chevaleresque, mais on découvre un Arsène Lupin romantique, qui tombe sous le charme de Dolores, la femme de Rudolf Kesselbach.

Il m'a semblé qu'à la différence des précédents romans de Maurice Leblanc, "813" était particulièrement sombre. Les temps ont changé, on parle de politique, de royaumes, de colonies, de territoires perdus et gagnés, de criminels impitoyables. Jusqu'où Arsène Lupin, qui déteste la violence, devra-t-il aller pour mettre un terme aux agissements terribles de LM. redoutable ennemi qui gagne toujours, car particulièrement bien informé ?
La chute est brutale et peut laisser un goût amer. Mais nul doute qu'Arsène Lupin, une fois de plus, saura tirer son épingle du jeu.

Mon amie VS m'a offert 813 et Les trois crimes d'Arsène Lupin dans une édition ancienne, en deux volumes, illustrée par A. Pecoud. Merci encore et encore pour cette belle lecture.
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Au Palace Hôtel le " roi des diamants ", banquier sud-africain et multimillionnaire : Rudolf Kesselbach est retrouvé assassiné ! Sur son corps , M.Lenormand , chef de la Sureté trouve une carte de visite au nom d'Arsène Lupin, le chiffre 813 sur une enveloppe et un étui à cigarettes avec les initiales " L.M " ! Or, A.L avait disparu après l'affaire de " l'Aiguille Creuse " et le chagrin du à la perte de sa bien aimée ! Mais, il trouve aussi les corps de Chapman : secrétaire de Kesselbach et un domestique du banquier tués par un stylet ! Mais qui a pu commettre ce triple crime ? Que signifie ce code 813 ? le baron Altenheim ( Ribeira/Parbury ) qui a enlevé Geneviève , protégée d'A.L cherche aussi la solution et le secret de Pierre Leduc qui a une autre identité ? Et, A.l, sous le nom de prince russe Sernine cherche aussi le coupable mais, il va être obligé de ruser, de se battre, de se transformer comme à son habitude pour venir à bout de Mr.L.M qui s'avère redoutable, particulièrement dangereux, n'hésitant pas à tuer ! A.l va même se déguiser en chef de la Sureté pour échapper à celui qui a voulu être son associé mais qui maintenant fait tout pour le faire accuser et aller en prison ! La solution sera donnée dans le second tome : "Les 3 crimes d'Arsène Lupin " qui, après son arrestation va devoir expliquer devant un juge ses vols, ses escroqueries, ses transformations...et l'assassinat du baron Altenheim ! Une affaire embrouillée et d'envergure européenne ....
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Un de mes projets de l'été est de lire les 6 volumes de la collection Archipoche consacrée à ce célèbre personnage.
Le quatrième volume publié en 1910 comprend deux parties, La double vie d'Arsène Lupin et Les trois crimes d'Arsène Lupin, mais il s'agit de la même histoire. le chiffre de l'énigme est 813.

Arsène Lupin (que nous avions laissé étourdi de chagrin à la fin de l'aventure de l'Aiguille creuse) apparaît plus fort que jamais, parvenant à infiltrer la Police et à négocier à ses propres conditions avec l'empereur d'Allemagne lui-même !
L'intrigue est rocambolesque à souhait avec un sérieux ennemi qui n'hésite pas à abattre toutes les personnes se mettant en travers de son chemin et faisant accuser Lupin à sa place. Cependant Lupin ne tue pas comme le soutiendra l'inspecteur Lenormand. Et pour une fois le cambrioleur aidera la Police pour arrêter cet assassin.
Malgré son incarcération et une nouvelle intervention de Sholmès, Lupin lui seul parviendra à dévoiler le mystère du chiffre 813 et retrouver des lettres diplomatiques compromettantes.
Plus fort que jamais certes, mais aussi très humain et touchant de sincérité face à une forte et inattendue déception amoureuse.

C'est toujours un bonheur que de replonger dans l'ambiance de cette époque si bien dépeinte par Maurice Leblanc, dans un langage soigné quoiqu'un peu suranné, ainsi qu'au milieu de tant de mystères semblant insolubles et pourtant si simples quand on en connaît les dessous.
Depuis ma tendre enfance j'aime ce personnage d'Arsène Lupin que je connais sous les traits de l'excellent Georges Descrières. Et je ne peux m'empêcher de fredonner la chanson générique de Jacques Dutronc
Bref cette lecture appelle bien des souvenirs mais constitue également une découverte d'aventures et de détails sur ce personnage. J'apprécie la lecture chronologique me permettant de constater comment Arsène Lupin évolue au fil de l'écriture de l'oeuvre.
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
M. Weber écoutait, ne sachant que penser. A la fin, il eut un geste de désespoir, comme s'il renonçait à se faire une opinion raisonnable.
"Les menottes, dit-il, soudain alarmé.
- C'est tout ce que tu trouves ? dit Sernine... Tu manques d'imagination...Enfin, si ça t'amuse..."
Et, avisant Doudeville au premier rang de ses agresseurs, il lui tendit les mains :
" Tiens, l'ami, à toi l'honneur, et pas la peine de t'éreinter... Je joue franc jeu... puisqu'il n'y a pas moyen de faire autrement..."
Il disait cela d'un ton qui fit comprendre à Doudeville que la lutte était finie pour l'instant, et qu'il n'y avait qu'à se soumettre. Doudeville lui passa les menottes. Sans remuer les lèvres, sans une contraction du visage, Sermine chuchota :"27 rue de Rivoli... Geneviève."
M. Weber ne put réprimer un mouvement de satisfaction à la vue d'un tel spectacle.
"En route ! dit-il, à la Sûreté !
- C'est cela, à la Sûreté, s'écria Sernine. M. Lenormand va écrouer Arsène Lupin, lequel va écrouer le prince Sernine.
- Tu as trop d'esprit, Lupin.
- C'est vrai, Weber, nous ne pouvons pas nous entendre."
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Le prince Sernine passa dans sa chambre et sonna son domestique.
"Mon chapeau, mes gants et ma canne. L'auto est là ?
- Oui monsieur"
Il s'habilla, sortit et s'installa dans une vaste et confortable limousine qui le conduisit au bois de Boulogne, chez le marquis et la marquise de Gastyne, où il était prié à déjeuner.
A deux heures et demie,il quittait ses hôtes, s'arrêtait avenue Kléber, prenait deux de ses amis et un docteur, et arrivait à trois heures moins cinq au parc des Princes.
A trois heures, il se battait au sabre avec le commandant italien Spinelli, dès la première reprise coupait l'oreille à son adversaire, et, à trois heures trois quarts, taillait au cercle de la rue Cambon une banque d'où il se retirait, à cinq heures vingt, avec un bénéfice de quarante-sept mille francs.
Et tout cela sans hâte, avec une sorte de nonchalance hautaine, comme si le mouvement endiablé qui semblait emporter sa vie dans un tourbillon d'actes et d'événements était la règle même de ses journées les plus paisibles.
"Octave, dit-il à son chauffeur, nous allons à Garches".
Et à six heures moins dix, il descendait devant les vieux murs du parc de Villeneuve.
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Il s'effaça poliment. M. Kesselbach s'avança vers la porte, l'ouvrit, et brusquement sauta en arrière. Devant cette porte il y avait un autre homme, le pistolet au poing. Il balbutia :

– Edwards Chap…

Il n'acheva pas. Il avait aperçu dans un coin de l'antichambre, étendus l'un près de l'autre, bâillonnés et ficelés, son secrétaire et son domestique.

M. Kesselbach, malgré sa nature inquiète, impressionnable, était brave, et le sentiment d'un danger précis, au lieu de l'abattre, lui rendait tout son ressort et toute son énergie.

Doucement, tout en simulant l'effroi, la stupeur, il recula vers la cheminée et s'appuya contre le mur. Son doigt cherchait la sonnerie électrique. Il trouva et pressa le bouton longuement.

– Et après ? fit l'inconnu.

Sans répondre, M. Kesselbach continua d'appuyer.

– Et après ? Vous espérez qu'on va venir, que tout l'hôtel est en rumeur parce que vous pressez ce bouton ? Mais, mon pauvre monsieur, retournez-vous donc, et vous verrez que le fil est coupé.
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M. Kesselbach s'arrêta net au seuil du salon, prit le bras de son secrétaire, et murmura d'une voix inquiète :
– Chapman, on a encore pénétré ici.
– Voyons, voyons, monsieur, protesta le secrétaire, vous venez vous-même d'ouvrir la porte de l'antichambre, et, pendant que nous déjeunions au restaurant, la clef n'a pas quitté votre poche.
– Chapman, on a encore pénétré ici, répéta M. Kesselbach. Il montra un sac de voyage qui se trouvait sur la cheminée.
– Tenez, la preuve est faite. Ce sac était fermé. Il ne l'est plus.
Chapman objecta :
– Êtes-vous bien sûr de l'avoir fermé, monsieur ? D'ailleurs, ce sac ne contient que des bibelots sans valeur, des objets de toilette…
– Il ne contient que cela parce que j'en ai retiré mon portefeuille avant de sortir, par précaution, sans quoi… Non, je vous le dis, Chapman, on a pénétré ici pendant que nous déjeunions.
Au mur, il y avait un appareil téléphonique. Il décrocha le récepteur.
– Allô ! C'est pour M. Kesselbach, l'appartement 415. C'est cela Mademoiselle, veuillez demander la Préfecture de police, Service de la Sûreté… Vous n'avez pas besoin du numéro, n'est-ce pas ? Bien, merci… J'attends à l'appareil.
Une minute après, il reprenait :
– Allô ? allô ? Je voudrais dire quelques mots à M. Lenormand, le chef de la Sûreté. C'est de la part de M. Kesselbach…...
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M. Kesselbach s'arrêta net au seuil du salon, prit le bras de son secrétaire, et murmura d'une voix inquiète :
"Chapman, on a encore pénétré ici.
- Voyons, voyons, monsieur protesta le secrétaire, vous venez vous même d'ouvrir la porte de l'antichambre, et, pendant que nous déjeunions au restaurant, la clef n'a pas quitté votre poche.
- Chapman, on a encore pénétré ici" répéta M. Kesselbach.
Il montra un sac de voyage qui se trouvait sur la cheminée. "Tenez, la preuve est faite. Ce sac était fermé. Il ne l'est plus.
Chapman objecta : - "Êtes vous bien sûr de l'avoir fermé, monsieur ?".....
(extrait du premier chapitre intitulé "le massacre" du volume de poche paru en 1966)
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