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La littérature est un refuge.

J'en suis persuadé.

Et lorsque l'époque ne prête pas à rire, je m'aperçois que j'aime à me réfugier en d'autres temps, d'autres lieux. Ces auteurs surannés mais si indispensables pour voler des sourires.

Car il y a des héros, romanesques à souhait, qui traversent le temps, nimbés d'une aura prestigieuse qui dévale les décennies, comme on se moque du présent.

Ici, c'est la Belle Epoque. Belle, oui. Loin du sale temps et des solitudes masquées. Et Dieu sait que pourtant, il avance plutôt dissimulé l'Arsène.

Arsène Lupin.

Le héros crée par Maurice Leblanc fait partie de ceux-là.

Arsène Lupin.

L'énergumène énervant et tellement attachant. L'élégance de la roublardise, Robin des Bois délicat et irrévérencieux. L'homme qui tombe à point quant tu pourrais couler à pic.

Ce premier tome, si je puis dire, nous permet de rencontrer Lupin et compagnie et offre un panel de ses nombreux talents. Plus qu'un roman, nous avons ici une succession de neuf nouvelles qui permettent au lecteur d'entrer de plein pied dans l'univers de Lupin.

Imaginé comme un roman feuilleton, Lupin traverse son temps et se joue de son époque, comme on virevolte.

Maurice Leblanc s'amuse de son lecteur, d'une histoire à l'autre, avec brio. Il se joue des points de vue, des personnages, rendant la lecture follement ludique et carrément jubilatoire. On ne sait jamais d'où va surgir le gentleman cambrioleur, au détour des pages et des larcins élaborés avec lesquels il nous régale.

La littérature est un refuge.

Lire Lupin, c'est une symphonie au milieu des larsens un peu discordants de ces mois écoulés.

Merci Arsène !

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Il s'appelle Jean Balthazar, héros d'un autre temps, playboys de charme avec son joujou extra qui peut faire Crac Boum Hu quand il se redresse la nuit étoilée.
Elle s'appelle Marie Noël, comtesse d'une nuit, seule sur son lit à baldaquin.
Elle guette, un pli du rideau, une ombre qui traverse, le regard obnubilé sur la nuit, noire.
Une broche, une perle, noire. A se demander si aux premiers rayons du jour, elle retrouvera autant ses esprits que ses bijoux. Elle tient aux bijoux de famille, peut-être même plus qu'à ceux du comte.

Il aime les filles, de chez Castel, de chez Régine, qu'on voit dans Elle, celles qui roulent en Renault comme en Citroën. Il en rêve chaque nuit, comme des sourires à sa vie, dans sa cellule froide et humide, le regard sur le mur orné de graffitis. Un cachot, se serait-il fait arrêté ? On dit de lui que c'est le plus grand, le plus charmant, le plus élégant, avec ses gants ou bien sans gants, l'Arsène, sacré personnage. Lupin de son vrai nom, à moins que là-aussi ça soit un pseudo.

Un verre de vin, pas de tableaux au mur qu'on puisse chaparder, juste des photos d'un célèbre moine bouddhiste, une montre posée là, pas une Rolex juste une Garmin, je ne crains pas l'Arsène à la tombée de la nuit si bien que je lui sert un verre, il sait vivre, je l'ai déjà dit il est charmant. J'allume la télé, c'est combien le canal Netflix ? Zut, je n'ai pas payé l'abonnement. Au temps pour moi. Lupin, dans l'ombre d'Arsène, le nouvel héros, chevalier des temps modernes. Alors, j'éteins la télé, j'ouvre un bouquin, c'est tout aussi bien. Maurice Leblanc. J'essaie de me souvenir, mais les souvenirs restent anciens. Ai-je déjà lu Maurice ? Je ne crois pas. Il était temps, l'écriture a vieilli mais par moment elle prête à sourire, c'est gentil, c'est une autre époque, au temps des gentlemen.

Les villes s'éveillent, de Dieppe à Paris, cinq heures du mat, les travestis se rasent, les strip-teaseuses se rhabillent, j'ai des frissons. Il vient chez vous la nuit, sans déranger votre sommeil ; il décroche sans bruit le tableau acheté la veille. Puis avant de partir après ses coupables travaux, il laisse un mot sur le piano. Gentleman cambrioleur et tombeur de ses dâmes. Je rallume la télé, il doit bien y avoir une chaîne au fin fond de la TNT qui diffuse Arsène Lupin, ma version d'antan, celle avec Georges Descrières et un générique que je fredonne souvent, l'ami Jacques... C'est le plus grand des voleurs Oui, mais c'est un gentleman Il s'empare de vos valeurs Sans vous menacer d'une arme Quand il détrousse une femme Il lui fait porter des fleurs Gentleman cambrioleur Est un vrai seigneur...
Une autre époque vous ai-je déjà dit...
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Maurice Leblanc est né en 1864 et mort en 1941. Il a fait paraître le tome 1 : Arsène Lupin, gentleman cambrioleur en 1907 dans sept aventures. Les autres tomes suivront régulièrement et auront un grand succès.
Arsène Lupin, l'homme aux mille apparences , escroc, voleur, charmeur avec les dames, déjà aux prises avec l'inspecteur Ganimard . Il n'est jamais là où on l'attend. Quand on le croit disparu ou en prison, il réapparaît.
Maurice Leblanc est né à Rouen, avait une maison à Etretat où il a situé un de ses plus célèbres romans que je n'ai pas lu car ce qui m'intéressait surtout, c'était de retrouver des similitudes entre les deux séries Netflix que j'ai regardées avec beaucoup d'attention, les romans et les épisodes humoristiques avec Maurice Descrières que j'ai vus dans les années 1970.
J'ai trouvé des points communs comme les nombreux costumes d' Assan Diop , notre nouvel Arsène Lupin incarné par Omar Sy. Celui-ci utilise les techniques de notre siècle pour monter des messages de portables interceptés ou volés afin de réaliser ses tromperies. Il fait aussi preuve de beaucoup d'intelligence, d'anticipation, d'imagination.
Il glisse toujours une arme dans ses vestons comme le héros initial. Un policier le poursuit également d'étrange façon car il éprouve une réelle sympathie pour lui.
Les motifs d'Assan sont jusque maintenant très différents , il veut venger son père accusé injustement de vol.
La grande différence dans la série télévisée actuelle , c'est la difficulté qu'éprouve Assan à passer inaperçu comme Arsène Lupin pouvait le faire dans la société bourgeoise du début du 20ème siècle.
À noter dans le livre " le gentleman cambrioleur", l'élégance des mots et des situations.
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Ces nouvelles d'Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, ont largement contribué à populariser ce personnage facétieux qu'est ce voleur au grand coeur. Après le succès de la toute première nouvelle le mettant en scène, Maurice Leblanc publie ensuite ce recueil pour nous conter plusieurs de ses aventures.
Il y a de quoi s'enthousiasmer avec ces nouvelles ! Bien sûr, aucun style narratif particulier n'est à saluer, mais le ton volontairement enjoué donné au héros principal et la multiplication de ses aventures en des lieux insolites ou attendus captive suffisamment le lecteur pour ménager aucun ennui. C'est bien là l'important. Ajoutons à cela la fascination de se mettre du mauvais côté de la loi, ainsi qu'une allusion non dissimulée à Sherlock Holmes (rebaptisé ici Herlock Sholmès pour ne pas froisser sir Arthur Conan Doyle !), et ce recueil sans prétention au départ ravira tout amateur de littérature policière, ici habilement inversée et contournée.
Le jeu fait partie intégrante du personnage d'Arsène Lupin, même si tout semble sérieux autour de lui. le contraste entre ses actions, son monde et son époque est sûrement un des témoignages les plus intéressants à retenir sur la vision du "hors-la-loi" au début du XXe siècle. Et puis comment se lasser d'évasions de prison spectaculaires, d'utilisations de passages secrets (mention spéciale à la toute dernière aventure/nouvelle : impossible d'oublier l'aventure rocambolesque au fond de ce manoir isolé !), ou même de "simples" cambriolages de particuliers réalisés par ce roublard Arsène Lupin ?
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Quel panache ! Un vrai plaisir de lecture ce recueil de nouvelles qui regroupe les 9 premières aventures du gentleman cambrioleur.

Maurice Leblanc a su créer un bandit sympathique, aussi prestigieux que certains personnages de la même époque : une intelligence hors du commun, de l'habileté, de l'audace, de l'humour, et du sex-appeal.
D'emblée, nous sommes dans la légende : tout le monde connait Arsène Lupin, personne ne sait à quoi il ressemble, sauf le commissaire Ganimard.

La plume est vive, le rythme est cadencé ; le charme désuet du début de siècle n'est pas pour me déplaire. J'ai préféré certaines nouvelles à d'autres, mais ce fut dans l'ensemble une très jolie découverte.
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Quel auteur choisir pour bien commencer l'année 2023 ? Pour moi ce sera Maurice Leblanc, écrivain qui, bizarrement, n'a pas été reconnu de son vivant, un auteur aujourd'hui un peu oublié. J'ai choisi de relire Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur, et de retrouver Arsène Lupin, personnage que tout le monde connaît - ne serait-ce que de nom - grâce à la littérature, à une célèbre chanson, mais aussi aux feuilletons télévisés et plus récemment, aux séries.
La première nouvelle qui met en scène Arsène Lupin : L'arrestation d'Arsène Lupin est publiée en 1905 dans le magazine : "Je sais tout", huit autres suivront, mois après mois, et finiront par composer Arsène Lupin, Gentleman-cambrioleur qui sera publié en 1907.

J'ai relu avec beaucoup de plaisir les neuf nouvelles. J'aime le style journalistique de Maurice Leblanc, son français précis, imagé, ses expressions d'une autre époque. J'aime les descriptions d'un Paris qui bascule du dix-neuvième au vingtième siècle, et n'est plus. Et la figure centrale d'Arsène Lupin me fascine : voilà en effet un homme dont on ne connaît pas le vrai visage, qui peut se déguiser, se grimer, changer de voix et d'écriture, se fondre sans peine dans tous les milieux;... on le sait attiré par l'argent, les peintures et surtout les magnifiques bijoux qu'il parvient à dérober sans aucune peine, grâce à de subtils stratagèmes, à sa connaissance parfaite de la psychologie assez rudimentaire de ceux qu'il a prévu de détrousser....

C'est le plus grand des voleurs... oui mais c'est un gentleman. Jacques Dutronc a mille fois raisons : Arsène Lupin sait incarner des hommes bien éduqués, à l'humour ou l'ironie sans faille, d'une classe sans pareille, qui vole les riches mais sait aussi rendre, à l'occasion, les fruits des larcins, lorsqu'il l'estime nécessaire.

Lorsque la dernière page du roman se tourne, on ne sait toujours pas qui se cache derrière la silhouette d'Arsène Lupin. Est-ce le petit Raoul, l 'enfant qui a réussi à voler le collier de Madame de Dreux-Soubise ? lui-même avoue, dans la nouvelle Arsène Lupin en prison qu'il s'y perd dans les personnages qu'il incarne et "qu'il éprouve ce que devait éprouver l'homme qui a perdu son ombre. Je vais me rechercher... et me retrouver".

Arsène Lupin, un personnage venu d'une autre époque mais si actuel, qui fait rêver et qu'on a hâte de retrouver, face à son ennemi Herlock Sholmes, prêt à accomplir un nouveau méfait....
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Sympathique bouquin jeunesse où l'on retrouve le plus filou des gentleman cambrioleur.

Arsène Lupin tantôt là, puis ailleurs.

L'art d'être un autre et de se volatiliser.

Elégant, téméraire, éloquent, spirituel, insolent, audacieux.

Charmant et charmeur Mr Lupin.

Agréable lecture.
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Au détour d'un récent séjour à Etretat, patrie de Maurice Leblanc j'ai eu envie de me replonger dans ce recueil de nouvelles écrite il y a plus de 100 ans
Un ouvrage qui constitue en fait les premières aventures d'Arsène Lupin, bref le livre idéal pour comprendre la génèse et l'évolution du plus célèbre gentleman cambrioleur dont Jacques Dutronc chantait les louanges.

Une lecture idéale pour se distraire, et notamment lorsqu'on a peu de temps devant soi!!
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Me suis régalé.
Oui c'est assez expéditif, oui par moments Arsène est un peu tête à claques, et il n'y a pas vraiment de "style" d'écriture, mais que c'est bon !

Et je ne connaissais pas ce tome-ci. Je n'en avais acheté que quelques-uns au bureau de tabac de mon quartier qui avait quelques A. Christie et autres il y a, euh, oula, fort fort longtemps... Oh my god. C'était il y a 40 ans. Oo...
Mdr !

De toute façon je les ai donnés à ma fille, qui elle s'est acheté toute la série en poche, c'est elle qui me les prête, du coup ! J'ai donc commencé par le commencement, rien de tel !
Je vais continuer allègrement, elle devrait m'amener le second demain. :)

Je pense qu'avec la série "Lupin" (j'ai pas vu passer les deux premiers épisodes, d'ailleurs), les ventes d'Arsène vont monter en flèche, et c'est trèèèèès bien ! Classique, quoi ! :)
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En 1909, Edgar Jepson, auteur policier britannique et traducteur de l'oeuvre de Leblanc vers l'Angleterre, s'empare du personnage d'Arsène Lupin en réalisant une novellisation de la fameuse pièce de théâtre écrite par Maurice Leblanc et Francis de Croisset.
La même année, ce roman fut publié en Angleterre par l'éditeur Mills & Boon et la pièce paraît dans les pages de "l'Illustration Théâtrale" n° 115 du 27 mars.
Monsieur Gournay-Martin a l'honneur de vous faire part du mariage de sa fille Germaine avec le duc de Charnerace.
Celui-ci revient d'un long séjour au pôle-sud où il s'était perdu.
Il a changé. Il semble insouciant, presque ailleurs.
Arsène Lupin, après avoir prévenu par une courte missive, a, il y a trois ans cambriolé le château et emporté quelques tableaux et divers babioles.
Le duc s'en s'amuse et plaisante, ne sachant apparemment rien du célèbre voleur.
Pourtant lorsqu'une nouvelle lettre signée "Lupin" arrive au château....
Le roman est fidèle à l'intrigue de la pièce de théâtre.
Edgar Jepson signe là un livre honnête, bien écrit et conforme à l'univers du héros de Maurice Leblanc.
Pourtant, le rythme n'y est pas. La lecture s'étire en longueur.
Le mouvement, installé dans la pièce par les enchaînements de scènes, a disparu.
Il ne ne laisse derrière lui qu'une impression de lenteur.
Les personnages sont les mêmes, Lupin, Guerchard, Sonia et Germaine, pour ne citer que les principaux.
Mais ils semblent, dans le roman, avoir perdu une part de leur épaisseur.
Au final, cette ancienne adaptation littéraire d'un fameux morceau de scène est une curiosité mais se révèle un peu poussive, vide de la malice que Maurice Leblanc a toujours su insuffler à ses récits et ne parvient pas à captiver tout à fait le lecteur.
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