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EAN : 9782353152001
348 pages
Balland (02/05/2013)
3.25/5   4 notes
Résumé :
Si Arsène Lupin est un grand séducteur, force est de reconnaître que dans ses aventures, les scènes d'amour sont loin d'être torrides. Pourtant, Maurice Leblanc, père du célèbre gentleman cambrioleur, n'a pas échappé à la «tentation érotique». Au cours des années 1890, l'écrivain a rédigé de nombreux textes à la fois provocateurs et polissons pour Gil Blas ou Le Journal. Ces cinquante petits chefs-d'oeuvre d'amours troubles et d'humour cruel, jamais réédités pour la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Nous connaissons tous Maurice Leblanc, père du célèbre voleur gentleman Arsène Lupin. Les aventures de l'homme le plus rusé de la littérature française alliant crime et galanterie ont marqué des générations de lecteurs. Mais Maurice Leblanc était aussi un écrivain assez... polisson.
Rien que le titre du livre l'indique : les récits sont lestes et grivois, très osés pour la Belle Epoque. En effet, dans un siècle prude et très discret, ces nouvelles abordent l'érotisme dans tous ses états. Les corps se frôlent, se touchent et s'étreignent avec ardeur, la nudité des femmes y est pleinement exposé et la sensualité y est brûlante. Mais point de description crues où trop détaillés, si les "gorges" et hanches sont mentionnées et valorisées, l'amour et ses caresses sont joliment suggéré, avec des phrases d'un lyrisme enchanteur, délicates et parfois épuré... Il faut dire aussi que d'un coté, on retrouve ce que le siècle qualifiait de "chaud" (excusez-moi du terme) : montrer ne serait-ce qu'une cheville blanche était pareil qu'exhiber un décolleté affriolant. La simple vue de la peau blanche enflamme l'esprit et un bras nu est audacieux. Il faut aussi remarquer encore le vocabulaire bien sexiste comme il le faut du siècle : quant la vierge succombe et que la femme se donne, l'homme prend et le mâle possède, donnant "un parfum suranné" comme il est dit dans l'introduction. La femme est toujours vu comme victime potentiel des hommes où de ses pulsions.
Dans les nouvelles, Leblanc s'autorise à aborder les sujets controversés secouant son époque : l'adultère, le viol, l'onanisme et même un peu d'homosexualité voilé.
Et évidemment, je parle encore de l'écriture qui est très jolie et... sensuelle. Oui on restitue la sensualité dans son paroxysme, dans l'art de la galanterie française.
Pourtant, quelques nouvelles m'ont déçues, m'ennuyant profondément où par un soupçon de mièvrerie. Où le sexisme de l'époque ?
En tout cas un recueil surprenant mais explorant ce que la fin du XIXeme siècle considérait comme "sexy" pour notre oeil du XXIeme siècle.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
-Oh ! certaines bouches, presque toutes... quel trésor adorable ! quelle merveille que la soie tendre et humide de la peau, que le pli souple des coins ! Quelle oeuvre délicate et troublante que cette éclosion de chair rouge dans la blancheur du visage et la blancheur des dents ! Quelle jolie fleur fraîche, fleur de la sensibilité, fleur de la volupté, fleur du rire, fleur de la vie surtout! Les yeux sont l'expression apparent de notre pensée, mais la bouche, c'est la vie visible de notre corps, c'est là que la vie, enfermée dans sa prison de chair et de muscles, jaillit et s'épanouit. Elle y remue, elle y vibre, elle y palpite, elle y joue comme un enfant. Et c'est aussi par là qu'elle s'exprime. Oh ! le manège délicieux des lèvres qui s'amusent avec les mots, qui avancent, reculent, s'arrondissent, se font grandes et petites pour se soumettre aux volontés de la parole. Prendre une bouche, c'est jouir de tout cela, c'est ouvrir la porte somptueuse d'un sanctuaire, c'est boire à la double source de la vie qui entre avec toute la pureté de l'air, et de la vie qui sort avec le souffle tiède de l'âme.
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Elle avait aimé. Elle avait souffert. Elle connaissait l'amour, ses joies, ses déceptions, cet amour auquel il aspirait de toute son ingénuité de provincial, de tous ses rêves non déflorés de poète et d’adolescent. Quel charme un peu triste mais glorieux, se dégageait d'un tel passé !
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Prends toute ma chair... Puisque tu l'as vue, elle t'appartient... Prends la : il est naturel, il est logique que tu la prennes... et puis je ne souffrirai plus...
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