La poésie est un cœur qui existe à l’épicentre du monde.
Un instant
précipite dans l’immortalité
les parages
tes seins
tes lèvres
et la beauté devient jour
Sans bruit
le mensonge laisse sa composition
se jouer
l’orage des souvenirs meurt en une
rosée embrassant la nécropole de
notre tendresse
Pour fuir je détourne mon visage
cours sans perdre mon impatience
qui me traque
je dépèce les rumeurs
avorte les bourgeons des érables
médite ta nudité sous la pluie
tout me fait au nom de l’échec
ce partage coupable.
Rien n’est deviné
écrire ton prénom
danser
dire ce qu’il me faut traverser
la haine
l’arrogance la mort
ces doigts de ma peur
de vivre.
Je cherche notre droit de passage sorte
d’offrande indiscutable consignée par les
photographies décolorées.
Si tu veux je t’offre celui qui réclame le
vertige foudroyant que tu portes.