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EAN : 9782213010267
183 pages
Fayard (30/11/-1)
3.47/5   17 notes
Résumé :
Londres, avril 1871 : le jeune Sherlock Holmes reçoit une visite inattendue : celle d'un certain Karl Marx, chef de l'Internationale, traqué par un tueur fou à la solde de Thiers et de Bismarck.
Holmes accepte de rechercher l'assassin, échappe à son tour de justesse à un attentat. La traque s'engage à Londres, se poursuit à Paris, en plein printemps communard...
Une affaire terrible, une des rares occasions où l'esprit de Sherlock Holmes a failli perdr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Malgré son titre Marx & Sherlock Holmes n'est pas un pastiche. Il n'est d'ailleurs pas vraiment un bon apocryphe non plus. Nous avons droit à un roman court mais franchement décevant.

Alexis Lecaye tente d'apporter une touche d'originalité. Pour une fois, ce n'est pas Watson qui écrit mais Sherlock en personne ! le Grand détective évoque son passé dans une temporalité assez floue. Il revient après une vingtaine d'année d'écart sur des événements intervenus au cours de sa jeunesse. Les deux niveaux de lecture n'apportent pas grand-chose dans le sens où Sherlock nous réserve beaucoup de révélations intempestives sur la suite de l'intrigue. Comme le style est assez complexe pour ne pas dire pompeux, l'attention du lecteur peut rapidement battre la campagne. L'on peut trouver des explications dans le Canon ou dans la personnalité du protagoniste mais cela crée déjà un petit malaise.

L'intrigue ne fait rien pour sauver la situation. La quatrième de couverture en dit l'essentiel. Un tueur veut s'en prendre à Marx, Sherlock va devoir l'arrêter et pour cela aller à Paris. Tout est dit. La chasse en elle-même reste profondément ennuyeuse. Deux événements vont toutefois rapidement prendre une importance assez conséquente et devenir les deux points forts de l'intrigue. le scénario de départ est si faible que deux péripéties vont lui voler la vedette, tout est dit.

Le premier est assez prévisible car il est annoncé à plusieurs reprises : les tribulations de Sherlock lors de la Commune et de la Semaine sanglante. A force d'annoncer ce qui va arriver l'auteur suscite une attente énorme… et celle-ci n'est pas comblée, nous laissant avec une certaine amertume. Un autre épisode plus personnel va également progressivement se développer. Celui-ci est décevant car trop convenu, trop prévisible et… en contradiction avec le Canon. Difficile d'être plus loquace sans en révéler trop long.

Malgré un format assez ramassé, le récit ne parvient pas à convaincre. Il est trop long, l'écriture est trop complexe, l'histoire est peu immersive, les temps forts tournent court et hormis deux célébrités , les personnages secondaires sont d'un inintérêt rare. Si certains retiennent temporairement l'attention, leur capital de sympathie ou d'intérêt décroît à une vitesse impressionnante.

Il est donc inutile d'insister. Il faudra toutefois reconnaître à l'auteur la bonne idée d'avoir remis la Commune sur le devant de la scène au moment où le roman a été publié (au début des années 1980). Cette heureuse incidence ne parvient hélas pas à rattraper grand-chose.
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Ni véritable pastiche, ni roman parodique, ce livre a pourtant toute sa place dans l'holmésologie. Nous sommes en 1871, Sherlock Holmes a vingt-trois ans, n'a pas encore rencontré le Dr Watson, et il est le narrateur de ce roman écrit à la première personne. A travers une aventure passionnante qui débute par une mission confiée par Karl Marx à Londres, Sherlock Holmes nous donne les clés pour comprendre son futur caractère taciturne, misogyne, et sa vocation de célibataire endurci. La mission du jeune Sherlock lui fera traverser une France occupée par les prussiens, infiltrer les milieux anarchistes parisiens et jouer un rôle majeur dans la "semaine sanglante" de la Commune de Paris. Il connaîtra au passage sa première désillusion professionnelle, un coup de foudre et un cuisant échec sentimental à l'origine de son penchant pour la cocaïne. Comme à l'accoutumé dans ce type d'histoire, on y croise des personnages de fiction et des personnages bien réels : Karl Marx, Laura Lafargue, Friedrich Engels, Elisabeth Dmitriéva. Roman d'action et psychologique à la fois, servi par un scénario éblouissant et une écriture subtile, ce roman est une totale réussite.
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Notre détective du 21 Backer Street se retrouver à Paris à la demande de Karl Marx. Nous sommes en 1871 et Marx sollicite Sherlock Holmes pour arrêter un envoyé de la Russie tsariste qui cherche à le tuer. En pleine Commune de Paris, notre détective privé va enquêter dans les milieux révolutionnaires et anarchistes. Il sera aidé la belle Laura Lafargue qui n'est autre que la fille de Karl Marx. Notre duo échappera par miracle à différentes tentatives d'assassinat. Et Sherlock Holmes amoureux de sa coéquipière finira par résoudre cette énigme complexe avec brio comme à son accoutumé. Ce que l'on aime ici c'est bien entendu la logique avec laquelle Sherlock Holmes fini par venir à bout de cette affaire bien plus compliqué qu'il y paraissait au début. Mais c'est aussi l'extraordinaire description que fait l'auteur du Paris de la commune qui apporte ce petit plus supplémentaire qui fait de cette intrigue un très bon roman policier. En effet Alexis Lecaye nous offre là un parfait pastiche holmésien. On en redemande
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
A cinquante ans passés, je possède tout ce qu’un homme peut souhaiter avoir : une solide et fidèle amitié, le respect et l’estime de quelques personnes intelligentes, peu nombreuses il est vrai. Quant à mes ennemis — eux sont légion — je peux me flatter d’inspirer une peur salutaire, et même de la terreur, à quelques centaines de canailles, aussi bien à Londres et en Angleterre que sur le continent. Pour compléter mon autoportrait, passons aux plus notables défauts : un tempérament parfois coléreux, et la pratique de deux vices, assez inoffensifs, mais qui ont une particularité amusante : l’un augmente dans des proportions inquiétantes la tension de mon ami (il s’inquiète, à tort, pour ma santé), et l’autre m’attire les foudres des locataires de l’immeuble, brutes imperméables à la beauté de la musique.
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Continuant à m’examiner, il fronça les sourcils et me dit, sur le ton d’un professeur prêt à coller un cancre :
— Que savez-vous de l’Association internationale des Travailleurs ?
Sur l’instant, je ne sus que répondre. Ce nom soulevait bien de vagues échos, mais du diable si je pouvais en dire ne fût-ce que quelques mots.
Marx, au lieu de se fâcher, comme l’eût fait un professeur, se remit à rire, mais plus doucement.
— Vous autres Britanniques, êtes incroyables ! Vous donnez asile, sans presque y penser, à la tête d’une organisation qui fait trembler, à tort ou à raison, tous les bourgeois et les gouvernements du continent, et vous ne connaissez même pas son existence !
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La différence entre les criminels et les innocents n'est pas dans la conception, mais dans le pouvoir et la force de transformation d'une pensée en acte.
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— Merci pour votre geste. Je crois pouvoir en conclure que vous acceptez.
— Excusez-moi, mais je ne saisis pas très bien. Accepter quoi ?
S’il fut déçu par mon manque de rapidité d’esprit, Marx n’en montra rien.
— Accepter de me défendre contre cet individu qui veut m’éliminer. Vous comprendrez aisément que la police officielle est à peu près désarmée devant une telle entreprise. Tout au plus pourrait-elle me faire accompagner par quelques balourds qui se feront, avec la conscience qui caractérise la police anglaise, tuer pour moi, avant que j’y passe à mon tour. Sans compter que je deviendrai la risée de mes amis, s’ils apprennent que la police me protège.
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C’est la première, et très probablement la dernière fois que je prends la plume, du moins pour ce qui concerne la rédaction d’un chapitre de mes Mémoires. D’autres s’en sont chargés pour moi. Pourquoi, alors, cette subite démangeai-son d’écriture, ce besoin irrépressible de tracer à mon tour les contours fanés d’un passé irrévocablement mort ? Je ne vois qu’une explication possible : l’âge que j’atteins. S’il est loin d’être canonique (j’ai toujours le jarret vif, et mon droit n’a jamais été aussi percutant), il m’incline à regarder derrière moi, non par nostalgie, mais par curiosité, par désir, presque, d’anticiper.
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Videos de Alexis Lecaye (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexis Lecaye
DAME DE PIQUE le 21 Janvier à 20h35 sur France 2 (extrait 3) d'après les romans d'Alexis Lecaye
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