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EAN : 9782266226066
320 pages
Pocket (07/06/2012)
4.15/5   2671 notes
Résumé :
Voilà Olivier, lieutenant de gendarmerie éprouvé par la vie, muté en Ariège.
Au cours d'une enquête, il croise le chemin de Marie, une agricultrice de montagne.
Elle élève seule sa fille Suzie, une enfant pleine de fantaisie, et tente, loin du monde, d'oublier ses blessures passées. La jeune femme compose avec le quotidien grâce à la présence d'Antoine, son voisin, victime lui aussi de la méchanceté des hommes.
La rencontre de ces trois caractèr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (309) Voir plus Ajouter une critique
4,15

sur 2671 notes
En bas, il y a Marie, sur sa terre, entourée de vaches, de son chien et de sa petite Suzie. Elle est fermière, fidèle à son meilleur ami Antoine homosexuel et blindée car les hommes ne lui ont pas fait de cadeau à Marie alors elle se méfie deux fois plus.
En haut, il y a Olivier, flic, dessinateur a ses heures perdues, blindé lui aussi suite à une enfance malheureuse. La solitude, il la connaît bien, c'est d'ailleurs elle qui enfante des êtres particuliers, passionnés, sensibles. Il y a aussi la-bas en haut, Antoine, cet ami homo qui tient à Marie plus que tout.
Marie D en haut, c'est certainement cet amour qu'ils vouent l'un et l'autre à cette femme un peu spéciale. L'inaccessible rêve, la plus belle étoile.

Roman feelgood ? Certainement. L'humour et la fraîcheur ne manquent pas ici.
Roman lourd ? Par moment, ça manque de finesse dans les passages érotiques, ça frise parfois le ridicule.
Bon roman ? Vous le soupoudrez de french kiss, un chouïa d'émotions, quelques passages pépites, un zeste d'humour, le tout dépendra de votre humeur du jour. À vous d'en juger.
De mon côté, aucune indigestion ni migraine, c'est bon signe docteur ?!
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Une petite critique en passant, positive bien sûr, encore une fois j'ai aimé la plume d'Agnès Ledig, l'humanité des personnages, les détails amusants ou attendrissants.

J'avais beaucoup aimé "Juste avant le bonheur", mais j'hésitais un peu à ouvrir ce livre, je l'avoue. Parce que parfois on a peur d'être déçu en lisant d'autres livres, quand on a beaucoup aimé un livre d'un auteur. Mais aussi parce que ca semblait se situer à la campagne et je suis vraiment une fille de la ville ...

Préjugés stupides, une fois qu'on a ouvert ce livre, on ne peut plus le lâcher. L'histoire est intéressante, attachante, les personnages aussi sont attachants. Humains mais chacun avec ses fêlures, ses peurs, sa peur de s'attacher, de se livrer, surtout. A propos de s'attacher, un quiproquo va conduire Marie à ligoter Olivier qui voulait lui faire peur, convaincu qu'elle ne pouvait pas rester ainsi, seule et "sans défense" dans sa ferme.

Une grande pudeur et même des rencontres conflictuelles au début. Mais une étincelle va se produire, entre Olivier et Marie. Ca ne sera pas simple, et c'est ca qui est intéressant.
J'ai beaucoup aimé ces deux personnages, et Antoine avec qui ils forment un drôle de trio. Fracassés par la vie, comme les personnages de "Juste avant le bonheur", ils vont se réparer ensemble, tant bien que mal.
La petite Suzie apporte une note de légèreté dans ce monde rural et dur, l'espoir, la vie, parce que comme Madeleine l'a souvent répété à Olivier "les enfants c'est la vie".

"Les enfants c'est la vie", et les romans d'Agnès Ledig, c'est plein de vie !
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Tellement de critiques déjà, j'arrive après la bataille, mais il n'y a pas trop de blessés ! En tout cas, moi, je suis indemne et détendue et ce livre m'a fait passer un bon moment, agréable pour l'été, bien que les sujets abordés ne soient pas tous si légers.
Enfin, « L'amour est dans le pré »,
et l'humour est dans le trait !

Cette écriture imagée n'en dénonce pas moins l'homophobie, le racisme, la violence faite aux femmes et aux enfants, ou la maltraitance sur les personnes âgées.

J'ai aimé ce double « je », quand chacun des protagonistes nous ouvre l'antre de ses pensées,à tour de rôle. Nous aimerions tous comparer nos pensées avec celles de l'Autre , savoir si nos sentiments face à un même évènement diffèrent ou non...

Au final, de plus en plus de profondeur au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture.
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Et encore un livre de ma PAL de lu...Je n'ai pas du le dépoussiérer mais il n'aurait pas trop fallut que j'attende non plus...et en plus je serais passé à côté d'un agréable moment de lecture et cela aurait été dommage !

Deux enfances brisées qui finalement se trouvent par un hasard bien mené e. Elle, c'est Marie, que la vie n'a jamais gâtée. Heureusement qu'elle a sa petite fille Suzie, sa bouffée d'oxygène, Antoine, son meilleur ami et surtout...ses vaches ! Elles au moins, elle saait qu'elles ne la feront jamais souffrir et que leur amour est inconditionnel. Lui, Olivier, un flic qui n'a jamais connu sa mère et qui a été maltraité par son père. Heureusement qu'il avait Madeleine, une voisine qui l'a recueilli et l'a aimé comme un fils. Elle vit reculée dans ses montagnes, auprès d'Antoine (même si ils ne vivent pas ensemble étant donné qu'il est homosexuel) mais qui est le père biologique de sa petite progéniture. Elle sait qu'elle pourra toujours compter sur lui et c'est réciproque mais cela s'arrête là. Aussi, lorsqu'elle fait la rencontre d'Olivier, Marie se refuse tout d'aborde à croire une nouvelle fois à l'amour : non, elle a trop donné et n'a pas envie de souffrir à nouveau et pourtant...

Une histoire d'amour, d'amitié, de solidarité et d'entraide. Un roman sur la solitude dans lequel ce triangle des coeurs brisés se mêle et s'entremêle pour certains (je pense que vous avez compris à qui je fais allusion étant donné que l'un d'entre eux préfère les hommes). Un roman à deux voix où c'est tantôt Marie qui s'exprime, tantôt Olivier mais au final, ces paroles se rejoignent et s'harmonisent à la perfection !

Un roman léger, qui traite pourtant de choses graves parfois mais qui se laisse dévorer en un rien de temps ! Une écriture fluide et légère, bref, un roman que je ne peux que vous encourager à découvrir tant les personnages, avec leurs blessures, peuvent à la fois être drôles ou à plaindre et se révéler extrêmement attachants !
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Je ne connaissais pas grand chose de ce roman, en dehors de son titre, lorsque j'en ai fait son acquisition à St Maur en poche.
D'ailleurs, c'est assez curieux, parce que je m'attendais à tout autre chose...
Je voulais rencontrer l'auteure pour lui dire combien j'avais apprécié ses deux livres qui m'étaient déjà passés entre les mains.
Un choix impulsif. J'étais plutôt partie au départ pour acheter le dernier sorti.

Et une nouvelle fois, j'ai été séduite par la plume d'Agnès Ledig.

Des personnages tous aussi attachants les uns que les autres, une magnifique histoire d'amitié, d'amour, qui m'a pris aux tripes comme rarement.
C'est d'ailleurs assez compliqué de décrire l'intensité des émotions ressenties...
En tout cas, ça a fait écho en moi très fortement...
Une histoire qui vous happe, donc, dès la première page tournée.

Des coeurs cabossés, des écorchés de la vie, qui se rencontrent, se trouvent, s'apprivoisent, se complètent et tâchent de retrouver ensemble un certain espoir perdu...

Un livre à savourer de la première à la dernière ligne, pour profiter au maximum de toute la pudeur des émotions dégagées, pour la force, la sensibilité et la fragilité des personnages, pour cette histoire aux messages forts, qui ne vous laissera pas de marbre assurément.

Une histoire, belle, émouvante, touchante, qui a su me combler.
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Citations et extraits (195) Voir plus Ajouter une citation
Ses larmes de chagrin ouvraient comme des gouttes d'acide sur mon cœur, et ses sourires tel un baume apaisant. J'essayais de m'en tartiner à longueur de journée. Ces sourires la étaient encore plus beaux qu'avant. On y voyait la cicatrice qui tirait et la victoire qu'ils signifiaient.
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- Tu m'aimeras toujours ?
- Toujours.
- Et si j'ai les seins qui tombent ?
- Je les relèverai.
- Et si j'ai de la peau d'orange sur les cuisses ?
- Je les éplucherai.
- Et si j'oublie tout le temps où j'ai mis mes lunettes ?
- Je les chercherai.
- Et si j'ai un dentier ?
- Je ferai tremper le mien à côté du tien .
- Et si je ne peux plus marcher ?
- Je te porterai.
- Et si je deviens méchante ?
- Je te l'interdirai.
- Et si je tombe malade ?
- Je te soignerai.
- Et si je meurs avant toi ?
- Je te survivrai.
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Gauthier et moi avançons vers la grande cour délimitée par un bâtiment en U. Deux gendarmes nous accompagnent. Les autres encerclent la ferme avec pour consigne d’en fouiller chaque recoin.
Pour nous, il s’agit d’interpeller la fameuse fermière caractérielle.
Au bout du chemin, un panneau en bois : Chien lunatique.
— C’est quoi, un chien lunatique ? Je demande à Gauthier.
— Un jour, il vous renifle l’entrejambe en remuant la queue, et le lendemain, il vous mord dans les roubignoles.
— C’est une blague ?
— Non, une image. Il n’est pas méchant, mais il garde la ferme.
Allons bon ! Une fermière caractérielle, un chien lunatique ! Et ses vaches, elles sont schizophrènes ?! (p14)
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- Qu’est-ce que Jean-Raphaël ferait ici ?!… Attention !
- Attention à quoi ?
Elle n’a pas le temps de répondre. Je sens des éclaboussures chaudes dans le cou suivi d’une odeur d’urine. Et merde ! Manquait plus que ça. Gauthier ne s’est pas mouillé, c’est le cas de le dire.
Il est resté en hauteur, dans l’encadrement de la porte. Il aurait pu me prévenir. Ah non, bon sang !
Maintenant, c’est l’autre à côté qui chie.
— Elles font souvent ça ?
- Quand on les dérange…
[ ... ]
- Qu’est-ce qui vous a pris aussi de pointer votre arme sur moi en aboyant ?
- C’est dans la procédure.
-Ah, alors si c’est dans la procédure… Ben, mes vaches aussi, c’était dans la procédure.
Protocole salle de traite, troisième alinéa : Un inconnu s’introduit, on pisse et on chie.
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p.278 "Il existe deux sortes d'antipathiques. Ceux qui n'ont rien dans le chou-fleur et qui oublient la nécessité d'une interaction positive entre individus d'une même société pour faire vivre et croître ladite société, associant par voie de fait à l'antipathie l'égoïsme et le narcissisme, et ceux qui ont souffert et qui se protègent de cette fameuse société, en considérant que, loin d'elle, ils seront moins mal, que, sans eux, elle sera plus prospère et plus équilibrée, associant dans ce cas à l'antipathie une sensibilité et une timidité presque maladive, tentant généralement de s'évader et de compenser l'absence de relation sociale par une fuite artistique, musique, peinture, ou un profond besoin de communion avec la nature, le tout, généralement complété par un quotient intellectuel très élevé, expliquant en partie, ce comportement de repli instinctif, mais productif et riche, ce qui en fait des êtres passionnants contrairement aux choux-fleurs, mais inaccessibles, donc solitaires."
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Vidéo de Agnès Ledig
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/agnes-ledig-un-abri-de-fortune-53745.html Entrer dans un livre d'Agnès Ledig, c'est se couper du monde, retrouver l'essentiel, s'interroger sur son propre parcours, imaginer une autre façon de vivre le quotidien. Depuis son premier roman « Marie D en haut » en 2011, suivi de « Juste avant le bonheur », Agnès Ledig est devenue une auteure majeure, fédérant autour d'elle un public fidèle, sensible à ses histoires contemporaines et à son écriture belle et fluide. Pour son 10ème roman, « Un abri de fortune », elle nous entraine dans les Vosges, là où elle-même s'est installée avec sa famille il y a quelques temps. Là, dans cette nature intacte, Capucine et Adrien, ont reconstruit leurs vies, eux que le destin avait confronté au pire. Nous les avions déjà croisé dans le précédent titre d'Agnès Ledig, « La petite reine » mais précisons-le, ce nouveau roman n'est pas une suite. Ensemble, Capucine et Adrien ont retapé une ancienne ferme, et tout en assurant le travail des champs et l'entretien des bêtes, ils ont fait le choix d'accueillir chez eux des personnes en reconstruction. Tout cela sous le regard de Jean, 90 ans, qui a toujours vécu ici et qui, assis chaque jour sur son banc, assiste avec discrétion aux allers et venues des uns et des autres. Et voilà Clémence, Rémi et Karine. Ils ne se connaissent pas. Tous les trois sont un peu paumés, ont été brinquebalés par la vie, tentent de masquer les maux qui les taraudent et se retrouvent ainsi dans cette ferme isolée des Vosges pour essayer de redonner un sens à leur existence. Chacun garde jalousement le secret qui le tenaille jusqu'au jour où un secret encore plus grand va leur permettre de déverrouiller leur mal-être. Avec sa plume douce, délicate et sensible, Agnès Ledig parvient une fois encore à nous toucher au coeur. Au-delà de cette belle histoire de résilience et d'entraide, dans laquelle des thèmes forts et douloureux sont abordés, elle nous rappelle aussi combien la nature, les gestes simples, l'écoute des autres peuvent nous aider à apaiser nos émotions excessives et nos idées noires. Une leçon de vie et d'espoir que chacun pourra interpréter à sa façon. « Un abri de fortune » d'Agnès Ledig est publié chez Albin Michel
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