Mon bien-aimé, mon seigneur, ma vie. Chaque souffle, chaque pas, chaque regard, chaque geste, chaque mouvement de mon corps ne me viennent qu’à travers l’amour que j’ai pour toi. Mon amour, qui m’enchante, qui m’élève. Mon amour, qui est tout mon univers. Comment être digne d’un tel amour ? De souffrir un tel amour ? Je serais morte pour toi, avec joie, n’importe quand.
Mon idée est que nos machines pourraient assumer ces tâches. Je suis certain qu’elles l’ont fait autrefois, et qu’aucun humain n’était alors obligé de se briser les reins, de se détruire les poumons et l’âme de cette façon. Notre technologie a décliné. Je ne sais pas bien pourquoi, une négligence dans le passé, ou notre propre paresse, tout simplement.
Il était cette créature inhabituelle, un homme sûr de lui, sinon de son monde et des actes de ce monde. En réalité, il n’était pas effrayé, pas par aveuglement, mais par véritable clairvoyance. La peur était superflue et inutile. L’effacer était instinctif, il ne s’en rendait même pas compte, pas plus d’ailleurs que ceux qui le contemplaient.
Les machines pouvaient chasser seules. La présence humaine n’était pas essentielle ; les humains, en vérité, constituaient un élément d’incertitude, le risque du gibier perdu, de la curée ratée, de l’imperfection, de l’inefficacité.
Non, les machines ne font que stimuler et aider la visualisation. Leur activité principale consiste à projeter l’histoire à la racaille des spectateurs vautrés sur leurs coussins, et qui s’en nourrissent comme les vers qu’ils sont.