Va et poste une sentinelle plonge immédiatement son lecteur dans un état de nostalgie profonde : alors que Jean Louise (alias Scout) rentre auprès d'Atticus (son père) en Alabama, on a comme la sensation de rentrer avec elle après trop d'années. On retrouve Maycomb, la grande maison familiale… mais il y a quand même quelques petites choses qui ont changé, même dans une petite ville du Sud qui semble embourbée dans un conservatisme profond.
Harper Lee revient avec les thèmes qui lui étaient propres déjà dans le premier tome : la ségrégation, le racisme, le décalage entre le rigorisme moral de certains et les valeurs plus légères (et nouvelles !) d'autres, ou la justice américaine. Elle reste néanmoins loin des poncifs habituels et mène son récit avec brio.
Retrouver Scout et la famille Finch donne l'impression de retrouver de très vieux amis que l'on n'a pas vus depuis des années, mais avec qui on se comprend toujours en un clin d'oeil. Peu de choses ont changé, et alors que l'auteur revient sur de nombreux épisodes des aventures de Scout enfant, je me suis sentie autant captivée qu'avant.
Néanmoins, je dois reconnaître que ce deuxième tome qui se déroule bien des années après le premier a un petit goût d'inachevé… ou de trop, tout simplement. Il n'est malheureusement pas à la hauteur de
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, et ne m'a certainement pas autant émue. Les dernières scènes – bien que toujours aussi intéressantes d'un point de vue purement littéraire – étaient selon moi un peu longues et ne m'ont pas tenue en haleine.
Va et poste une sentinelle de
Harper Lee est donc un bon revival de
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, mais certainement pas un hommage suffisant pour satisfaire pleinement les fans. Néanmoins, il pourra vous faire sourire, et à défaut, vous donner l'envie de relire le premier !
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