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EAN : 9782290303832
157 pages
J'ai lu (06/07/2000)
3.92/5   19 notes
Résumé :

Parce qu’elle croyait à la magie de l’amour, une femme a décidé d’insuffler ses forces et sa chance à un homme pour lui permettre de réaliser son rêve : vivre de sa peinture.
Pendant sept ans, avec acharnement et tendresse, elle partage avec lui les aventures les plus surprenantes sur les chemins de France, de Suède, d’Allemagne, d’Israël… De la cave de Saint-Jean-de-Luz, où ils passent leurs nuits à guetter l’approche des rats attirés par l’odeur de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
« Mon habitude ressemblait à une marche le long d'un chemin bordé de sapins. »

Ce petit livre façon diamant brut nous conte les habitudes d'une héroïne à la force de l'Everest.
Quand elle rencontre Raphaël, sa vie chavire pour côtoyer les rats de Paris, la pauvreté et la misère de Victor Hugo. Sans larme et sans pitié, elle parvient avec une puissante résilience à démembrer le laid et l'incommensurable. Cette femme est à elle seule l'exemple même que la vie se suffit même sous moins quinze, même dans les pires des infamies. Quelque chose en elle est plus fort que tout. Et c'est beau.

Raphaël est peintre, un artiste fou dont sa raison ressemble à un vieux mouchoir sur lequel on éternue mille fois sans retenue. Ses toiles se vendent mal ou pas. le couple avec leur premier enfant Élise vit mal, ne mange pas à leur faim, vit dans une cave sombre où rôdent les bêtes de la nuit.

Avec ce quatrième roman lu de Françoise Lefèvre, elle grimpe sur le podium de mes auteurs chéris à côté d'Anne Bragance. Parce que sa plume est fragile et forte à la fois.
Parce que la lumière sautille telle une âme furibonde.
Parce que la vie bat à pleins poumons dans chaque mot.
Parce que tout y est vivant, palpable, écorché, émouvant, sensible, à fleur de mots.
Rien de travers. Un phrasé impeccable, un amour des mots qui se ressent.

« Je suis écartelée entre cette couseuse à sa fenêtre et cette fossoyeuse qui fossoie pour y loger le pied d'une cathédrale. Et c'est cette maçonne que je choisirai d'être qui posera la dernière pierre au faîte du toit. »

La vie ne serait que plus belle si elle n'était composée que de la première habitude. La seule, l'unique, celle qui nous suffit pour toucher du bout des doigts la partition du bonheur.
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LA PREMIÈRE HABITUDE..serait-ce de croire en son instinct, ses visions, ses projections, en son propre pouvoir, en la magie de la vie ?

C'est un récit autobiographique. L'autrice est éperdument amoureuse de Raphaël qui est peintre, son coeur s'affole et ensemble ils ont un rêve, vivre de sa peinture. Pour le couple, c'est la vie de bohème, une vie en mouvement perpétuel, sur la route, pour vendre les toiles.

Ils auront deux enfants qui au fil de leurs errances seront placés en nourrice, puis ils se marieront selon un rite Gitan.

Pour que l'amour subsiste, pour que la magie opère, elle donne tout et fait de nombreux sacrifices. 

L'habitude de l'héroïne, c'est une puissante force intime d'y croire, c'est ainsi que les choses se démêlent ou se nouent … et elle écrit sans cesse avec beaucoup de sincérité, de ferveur, d'émotions, et cette écriture si tendre et si ensorcelante que cette envie de vivre, de s'accrocher malgré tout, malgré les difficultés auxquelles elle fait face, c'est tout cela qui transpire de toutes les pages. 

Rien n'est simple et la fin du livre est pleine d'amour et de sagesse. 

Que j'aime lire Françoise ! J'aime son humanité.

Françoise Lefèvre est "Une sorcière comme les autres"...cette chanson d'Anne Sylvestre m'a trotté dans la tête pendant toute ma lecture. 
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Très belle histoire ; road movie mais avec deux enfants d'une femme abandonnée et peu respectée.
une expérience ... écriture poétique.
écrivain(e) de talent
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La première habitude de Françoise lefèvre

Très belle histoire d'une femme qui donne tout pour son amour, elle accepte de vivre en nomade sans de domicile , de suivre son mari par monts et par vaux. Je ne dévoile pas la fin.
j'ai bien aimé, il y a matière à réfléchir.

Résumé :
Parce qu'elle croyait à la magie de l'amour, une femme a décidé d'insuffler ses forces et sa chance à un homme pour lui permettre de réaliser son rêve : vivre de sa peinture.
Pendant sept ans, avec acharnement et tendresse, elle partage avec lui les aventures les plus surprenantes sur les chemins de France, de Suède, d'Allemagne, d'Israël… de la cave de Saint-Jean-de-Luz, où ils passent leurs nuits à guetter l'approche des rats attirés par l'odeur de leur bébé, à la caravane brinquebalante où naquit leur seconde fille, elle ne connaîtra que des domiciles d'emprunt pour abriter ses espérances.
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Un livre qui m'avait marquée, quand je l'ai lu la première fois à vingt ans, l'âge de la jeune femme qui raconte son histoire, aujourd'hui il m'est retombé dans les mains et voulant juste me replonger brièvement dans l'histoire, de nouveau de suis happée par l'écriture simple et directe de Françoise Lefevre. J'admire son regard objectif pour décrire une histoire que j'ai toujours ressentie comme insupportable. Parce que en tant que lectteur ou lectrice on ressent les failles dès le début. Comment une jeune fille peut-elle à ce point se consacrer entièrement à son compagnon, se reniant et aussi ses enfants pour la réussite d'un homme qui n'a que peu de considération pour elle. le chemin sera long et dur mais je ne vais pas en dévoiler plus. Sans doute aujourd'hui les jeunes femmes sont plus averties, plus conscientes de leur propre valeur, en tout cas, je l'espère, mais l'histoire n'en demeure pas moins poignante.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Je suis sûre qu’il y a des êtres qui passent leur vie à faire des ronds, d’autres des lignes droites, d’autres des points. Mais dans cette vie il faut bien s’arranger, et l’arrangement pour lequel nous prions le plus c’est sans doute celui qui consiste à regarder vivre et à être regardé, à aimer, à être aimé.
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Je me demandai bien où il était allé par cette nuit tiède. J'eus envie qu'une vieille dame très gentille et qui connaîtrais toute la vie se penche sur moi et me remonte les couvertures. J'eus envie qu'elle me caresse le front et qu'elle me dise de dormir et, que, par sa seule parole, je m'endorme pour cent ans comme dans les châteaux enchantés. C'est sans doute pour cette raison que je sentis des odeurs de tisane et que j'entendis des bruits de petites cuillers qui remuaient doucement au fond des verres, c'était la bonne fée de mon enfance qui passait et me mettait un voile sur les yeux.
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Il faut être à moitié mort dans le temps présent pour écrire sur le temps passé.
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Comment faut-il aimer
pour qu’un jour l’autre se change en la même pierre que nous ? C’est de cette fureur-là que je dois souffrir, qui me donne envie de fouiller la terre.
A qui sont ces parcelles ? Pourquoi cette métamorphose ? Comme maintenant où j’ai l’impression d’être sable ou rocher. C’est fugitif et je
l’aurai gardé pour moi seule. C’est de là que vient mon malaise. C’est comme une double vie qui ne peut s’expliquer. C’est comme si j’avais contracté unmariage dont je ne me souviens pas et que je me retrouve au matin avec une alliance au doigt sans savoir qui me l’a passée. Qui nous engendre ? De quoi sommes-nous la continuation ? Quelle matière nous prolongera ?
peut-être que parfois on ne supporte plus d’être « mélangé » à un autre, a une autre.
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C'est la fête ce soir! Ils peuvent venir les jours sombres. Je suis pleine de bonnes idées. Je sens que je vais avoir le courage de laver du linge, rie qu'à l'idée de ce bon feu après pour me réchauffer. Il fait nuit et quand je sors sur le pas de la porte, avec mon paquet de couches sur le bras, il y a un goût de neige dans le ciel et de gros flocons viennent se serrer autour de moi. Soudainement j'ai l'impression d'avoir mille ans.
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