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Saga historique Cinquecento tome 5 sur 5
EAN : 9782916147727
608 pages
Editions de l'Astronome (21/06/2013)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Ce cinquième volet de la saga CINQUECENTO est le roman de Pietro. Le fils de feu le Grand Chancelier de Venise Nicolò Aurelio et de la noble padouane Laura Bagarotto est le Vénitien typique de la Renaissance : entreprenant, audacieux, doué pour le commerce et la diplomatie.

Son aventure s'inscrit dans le contexte d'une époque où, bien que la paix ait été signée entre Charles Quint et François 1er, leur guerre continue sournoisement, sur terre comme s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Rien n'à redire par rapport à mes précédentes critiques concernant les 4 premiers volumes de la saga de Cinquecento, à part que ce volume est plus centré sur la figure de Pietro Aurelio, fils du chancelier Nicolo Aurelio et de son épouse Laura Bagaratto ainsi que sur les relations diplomatiques, économiques en dents de scie entre Venise et la Turquie.

En ce qui me concerne, j'attends avec impatience la parution du 6eme et dernier tome de la saga afin de connaître la conclusion des aventures et autres mésaventures des différents membres de la famille du chancelier de San Marco, et, notamment le devenir de Pietro Aurelio, « clone » parfait au point de vue caractère, intelligence, etc, de son père Nicolo Aurelio.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Signori, intervient avec douceur le Grand Chancelier De’ Franceschi en soulevant un feuillet, voici la lettre du Sénat, adressée au Provveditore da Mar , et commandant d’emprisonner le Sopracomito Da Canal dans la citadelle de Zante. Souhaitez-vous en entendre lecture ?
Sur l’approbation générale, l’homme aux beaux cheveux blancs psalmodie en sourdine les phrases forgées par Nicolò Cavazza, secrétaire du Sénat.
- Cette lettre est parfaite. Il nous reste, Signori, dit le respectable Badoer, à en écrire une autre, secretissima, qui ordonnera au Podestat de Zante de recevoir le médecin que nous lui enverrons pour prendre soin de son prisonnier.
- Le climat de Zante est favorable aux fièvres, approuve déjà le capo du Conseil des Dix.
- La seule chose possible est que ce médecin se mette en route sans tarder, muni d’un coffre contenant ses drogues et que, piano, piano, notre prisonnier perde la santé et se trouve en état de se présenter devant Dieu. Alors, ce médecin examinera le cadavre, comme pour voir de quel flux d’humeur il est mort. Il jettera ses drogues et s’emploiera à mettre dans le coffre la chose que nous réclame le Sultan.
- Nous n’avons pas le choix.
- Quelle pitié de perdre ainsi un homme de courage. Hélas ! Il s’est mis en travers de nos intérêts.
- Nous avons essayé de lui pardonner, mais c’est hélas impossible, n’est-ce pas ?
- Dunque, sommes-nous d’accord sur cette façon de sortir de la crise ?
Pour rien au monde, le Chancelier ne renoncerait au rite de faire lever les mains afin que chacun s’exprime clairement sur la proposition. Cinq mains solennelles se lèvent, le Chancelier, n’ayant pas droit au vote, compte du bout de sa plume, note, tout en prononçant, détachant bien les syllabes :
- De parte : 5, – De non : 0, – Non sincero : 0.
Le cérémonial accompli, les murmures reprennent :
- Perbene, ma… La famille réclamera le corps.
- Il sera mort de la peste ou de quelque fièvre inconnue qu’on ne peut introduire dans notre Cité. Des honneurs militaires lui seront rendus à Zante et il y sera enterré en pleine terre. Nous ferons une cérémonie civile à Venise dans la basilique de San Zanipolo.
- Ovviamente, ma… Qui ira en Perse, où se trouve actuellement le Sultan, pour lui apporter le coffret ?
- Pourquoi pas le même médecin ? Cela réduirait le nombre d’hommes qui seront dans le secret. Le Podestat de Zante pourra, sans savoir ce que cet homme transporte, lui donner une escorte et des interprètes suffisants pour se rendre jusque dans Bagdad ou dans quelque place où se trouvera alors le Grand Seigneur.
- Perfetto, ma… avons-nous ce médecin qui pourra agir de façon compétente, c’est-à-dire discretissime, secretissime ?
- Le Signor Fazzoli fera très bien l’affaire, dit le Grand Chancelier. Il a déjà exécuté pour nous bien des missions délicates.
- D’accordo, ma… cet homme, qui exécute l’ensemble de la mission est, de ce fait, en mesure de la comprendre. Pouvons-nous prendre le moindre risque d’une indiscrétion… qui peut parfois se trouver involontaire ? Et imaginez que le peuple ou la famille Da Canal sachent de quoi est réellement mort le Sopracomito. Il ne s’agit pas ici d’un individu quelconque, mais d’un patricien de l’une des plus grandes familles de Venise. Nous devons faire revenir le Signor Fazzoli par un autre chemin. Nous pourrions avoir, à Corfou par exemple, un homme qui ignorera tout de la mission secrète de ce médecin et le verra périr des fièvres sur la route du retour. Nous verserons, cela va sans dire, de belles pensions aux deux veuves qui résulteront de nos arrangements.
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Le maître de chiourme montait sur l’espale pour faire son rapport.
- Combien de rameurs perdus, Bas ?
- Douze, dont nous nous sommes débarrassés cette nuit, Kaptan. Mais une dizaine d’autres mourront avant la nuit prochaine.
Vingt-deux rameurs perdus, sur la centaine. Combien de mariniers, combien de soldats ? Le Demirel Kaptan porte à nouveau son regard vers la troisième rangée de bancs. L’homme qu’il cherche est étendu sur le dos, immobile, cette fois.
Descendant de l’espale, s’engageant sur la coursie, Demirel Kaptan s’approche de l’homme couché, lui touche la poitrine de son bâton. Le galérien ouvre les yeux, relève la tête mais ne se met pas debout. Le capitaine et le galérien se toisent un instant dans un face à face de deux visages ravinés de fatigue. Le galérien est jeune. Avec ses cheveux rasés, sa barbe noire et les croûtes de sel qui tachent de plaques blanchâtres sa peau brune, avec ses joues creuses et ses yeux rouges, il a la mine pitoyable de celui qui a cessé de lutter. Son vêtement de toile pend sur un corps maigre qui s’abandonne à l’épuisement. Des amas de chiffons sans couleur entourent ses chevilles et ses mains. Le Demirel Kaptan ne l’obligea pas à se redresser ; il surveille seulement l’avance de la mort.
- Pourquoi m’as-tu retenu, cette nuit ? dit-il en turc d’une voix brève.
- Sauver ta vie, répond le galérien dans un turc hésitant.
D’impatience, le Demirel kaptan frappe le plancher de son bâton.
- Pourquoi voulais-tu me sauver la vie ?
- Toi seul, sur cette fuste, sais nous ramener ici. En vérité, c’est moi que je sauvais. Nous.
- Toi… Tu ne résisteras pas à la prochaine expédition.
- C’est à voir. Je suis comme ton bateau. Réparations nécessaires. Dieu seul sait.
- Pourquoi voudrais-tu vivre, dans ton état ?
Le galérien fait un effort pour se redresser. Le Demirel kaptan le considère de haut avec le sourire cruel de ses dents blanches. Un éclair noir jaillit des prunelles sombres du galérien.
- La seule façon pour moi de te tuer un jour.
Dans un grand éclat de rire, le Demirel Kaptan s’en va vers l’avant du bateau.
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