« Je viens de recevoir cet appel qui m'apprend que tu es en train de crever à l'hôpital…………….Ah, si je pouvais être certain que cette fois, tu vas vraiment mourir je me sentirais tellement libéré. Content, je ne sais pas, mais libéré, ça, oui c'est sûr ».
C'est François qui reçoit un appel l'informant que sa soeur aînée est en train de mourir, victime d'une hémorragie cérébrale mais ça le laisse indifférent et il ne peut s'empêcher de laisser échapper sa rancoeur. Que s'est-il donc passé entre eux pour qu'il éprouve autant de haine ? Il ne se déplacera même pas pour son enterrement,
François, quarante ans environ, a réussi dans sa vie, il est professeur, par ailleurs, il est auteur. Au fil des chapitres on apprend que Marie, la fille dont il était tombé amoureux dans sa jeunesse est décédée et qu'étrangement, le père de celle-ci s'est suicidé. Il est persuadé que c'est sa soeur qui est responsable de ce drame dont il n'arrive pas à se remettre.
Les chapitres se succèdent : des lettres, des mails, des cartes, des conversations téléphoniques avec ses nièces. Et puis cette lettre que lui envoie la mère de Marie et qui lui dévoile la triste vérité sur la mort de sa fille. Alors, seulement il comprend son erreur, sa soeur n'était en rien responsable.
Un récit plein de rebondissements, chaque personnage s'exprime à sa façon que ça soit François au travers de ses confidences à sa psy, sa nièce Magali qui se montre très bavarde et témoigne de beaucoup d'affection à François, la mère de François comme celle de Marie, tout est bon à prendre pour reconstruire cette histoire, basée sur une erreur, une incompréhension.
Un roman psychologique, bien écrit, dont les thèmes sont : l'incompréhension, les non-dits, la haine, le chagrin, l'inceste, la dépression, la culpabilité etc…. Un roman pas très simple mais qui se lit facilement grâce à la belle écriture, fluide, claire et accessible de
Christiane Legris-Desportes que je lis pour la première fois et c'est pour moi une belle découverte.