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Citations sur Shutter Island (276)

- Si vous n'êtes pas fou mais que l'on vous a présenté comme tel au reste du monde, toutes vos protestations ne servent qu'à conforter les autres dans leur opinion. Vous me suivez?
- Plus ou moins.
- Imaginez un syllogisme qui prendrait comme point de départ le principe suivant :"Les fous nient leur folie. " D'accord?
- Oui.
- Ok, deuxième partie : "Or Bob nie sa folie." Troisième partie, celle du "donc" : "Donc, Bob est fou."
(...)
Si on vous juge dément, alors tous les actes qui devraient prouver le contraire sont interprétés comme ceux d'un dément. Vos saines protestations constituent un déni. Vos craintes légitimes deviennent de la paranoïa. Votre instinct de survie est qualifié de mécanisme de défense. C'est sans issue. L'équivalent d'une condamnation à mort en quelque sorte.
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- Il y a tout juste cinquante ans, parfois moins longtemps dans certains cas, la pratique en vogue voulait que le genre de patients dont nous nous occupons ici soient au mieux mis aux fers et abandonnés dans leur crasse et leurs excréments. Ils étaient systématiquement battus, comme si cela suffisait à éliminer leur psychose. On les diabolisait. On les torturait. On les écartelait sur la roue, pour ainsi dire. Oui. On leur enfonçait des clous dans le cerveau. Il arrivait même parfois qu'on les noie.
- Et aujourd'hui ?
- Aujourd'hui, on les soigne. Moralement. Nous essayons de panser leurs blessures, de les guérir. En cas d'échec, nous leur apportons au moins un peu de paix.
- Et leurs victimes ?
Cawley haussa les sourcils, attendant manifestement la suite.
- Ce sont tous des criminels violents, n'est-ce pas ? insista Teddy, [...] ils ont fait du mal aux autres. Ils ont même commis des meurtres je suppose.
- Oh oui. C'est arrivé souvent.
- Alors, pourquoi voudriez-vous leur offrir un sentiment de paix après ce qu'ils ont infligé à leurs victimes ?
- Parce que c'est mon métier, marshal. Je n'ai plus la possibilité d'aider leurs victimes, malheureusement. Toute tâche a ses limites, vous le savez. En l'occurrence, ce sont les miennes.
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Qui aurait pu expliquer la confiance ? Parfois, elle était là ; parfois, elle ne l'était pas.
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Je ne pense pas que, si je sortais un jour, je tuerais encore quelqu'un, mais on ne sais jamais... (...) Cela dit, si votre mari vous bat comme plâtre, s'il baise la moitié des femmes qu'il croise et si personne ne vous aide, l'attaquer à la hache n'est pas la plus incompréhensible des réactions, me semble-t-il.
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- Qu'est-ce qu'elle vous a dit, au fait ? s'enquit Chuck avant de se relever.
- Qui ?
- Cette patiente. (Chuck claqua des doigts.) Bridget. Elle m'a envoyé chercher de l'eau, tout à l'heure. Elle voulait vous dire quelque chose, je l'ai deviné.
- Faux.
- Ah oui ? Vous mentez. Elle...
- Elle a "écrit" quelque chose, l'interrompit Teddy en tapotant les poches de son pardessus à la recherche de son calepin.
L'ayant récupéré au fond d'une poche intérieure, il le feuilleta.
(...)
- Alors, vous avez trouvé ? demanda Chuck en s'approchant.
Teddy inclina la tête, puis tourna le calepin pour que son coéquipier puisse voir la page et le seul mot qui y figurait, griffonné en pattes de mouche et déjà estompé par la pluie :

FUYEZ
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— Chacun a le droit de penser ce qu’il veut.
Le visage du directeur s’assombrit.
— Faux. Les hommes sont des imbéciles. Ils mangent, ils boivent, ils libèrent des gaz, ils forniquent et ils procréent – ce qui est d’ailleurs tout à fait regrettable, car le monde serait un endroit bien plus supportable si nous étions moins nombreux. Des retardés, des bâtards, des cinglés et des individus sans moralité – voilà ce que nous produisons. La souillure que nous répandons sur cette terre.
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Si le temps n'est réellement pour moi qu'une série de marque-pages, alors quelqu'un a dû secouer le livre pour en faire tomber tous les morceaux de papiers jaunis, rabats de pochettes d'allumettes, touillettes aplaties, avant de lisser avec soin les feuilles cornées.
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Allongé sur le flanc, il contempla la mer en face de lui. Tellement bleue à cette heure de la journée, tellement brillante en cette fin d'après-midi. Couché ainsi, le visage caressé par la brise, environné par cette eau qui semblait s'étendre à l'infini sous le ciel de plus en plus sombre, il se sentait terriblement petit, incroyablement humain aussi. Mais ça n'avait rien d'une impression débilitante. Au contraire, elle l'emplissait d'une fierté revigorante. Il faisait partie de cet univers. Il n'en était qu'un élément infime, d'accord. Mais la partie d'un tout, uni à lui. Et en vie.
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La patience et la tolérance sont les grandes sacrifiées du progrès.
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— …Si j’avais un fils, j’ignore si je le laisserais partir au front. Même pour une guerre comme celle-là, où on avait pas le choix. À mon avis, on ne devrait exiger ça de personne.

— Exiger quoi?

— De tuer.


(Rivages Noir, p. 165)
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