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Critique de Lodetinqueux


Bien qu'il n'ait pas (encore?) été adapté au cinéma et ne soit sans doute pas le plus connu, "Un pays à l'aube" est mon premier bouquin de Denis Lehane.
Roman social et historique dans le Boston de l'après-guerre (1918-1920), il entrecroise principalement l'histoire de Danny Coughlin, policier d'origine irlandaise en qui s'éveille une conscience politique et qui décide de s'engager pour défendre les droits des policiers, et celle de Luther Laurence, noir confronté aux préjugés et au racisme de ses contemporains.
A ces deux protagonistes s'ajoute une longue liste de "seconds rôles" (policiers, frères et parents de Danny, compagnes des deux hommes, mais aussi figures politiques de ce temps, qu'elle soit d'un bord ou de l'autre).
Le roman est ambitieux par sa longueur (environ 850 pages), sa construction, l'abondance des personnages, et, bien sûr, par ses thématiques (racisme, syndicalisme, anarchisme) et sa dimension historique assumée.
Roman très "américain" (le choix d'une ville historique, Boston, mais aussi l'abondance des références au base ball le montrent bien), Un Pays à l'aube impressionne, forcément, et touche, souvent, en nous plaçant d'emblée du côté de Danny et de Luther, hommes au coeur pur engagés dans des luttes qui les dépassent.
Cette dimension humaine est, de loin, celle que j'ai préférée ; je me suis perdue dans les descriptions détaillées des parties de base ball (je pense notamment à la longue scène inaugurale, dont la dimension symbolique n'a pas su compenser l'ennui que j'ai pu ressentir en la lisant!) et, dans la dernière partie du roman, j'ai parfois lu en diagonale le récit détaillé des émeutes (qui seront en revanche certainement mises en valeur dans une éventuelle adaptation au cinéma).
Au total, je suis heureuse d'avoir découvert et lu ce livre, mais je n'ai pas été emportée comme je l'espérais.
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