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Le Cycle des épées tome 4 sur 7

Jacques de Tersac (Autre)
EAN : 9782266017596
Pocket (01/01/1986)
3.89/5   89 notes
Résumé :

Imaginez un monde antique et fabuleux, un monde de sortilèges et de joyaux, de crânes et d'épées affûtées. Au cœur de cet univers de légende : la cité de Lankhmar, dont les tours et les ruelles grouillent de brigands et de magiciens. C'est là que se sont rencontrés pour la première fois Fafhrd, barbare des déserts Froids, et le Souricier Gris, dont les yeux malicieux luisaient de magie. Ils ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un tome frappé du sceau de la montagne.

Deux novella de 1964-1965, attachées par deux nouvelles écrites en 1968 pour lier l'ensemble, composent ce recueil. On y retrouve nos deux héros Fafhrd et le Souricier Gris, auxquels j'avoue m'être attaché au fil du temps, toujours engagés dans des situations impossibles mais prenant la chose avec une certaine désinvolture. C'est léger, souvent drôle, parfait pour la période d'été.

La première novella est un hymne à l'alpinisme, car c'est à cela que nos Astérix et Obélix de fantasy s'engagent. La montagne, son froid, son altitude, ses hauteurs vertigineuses, tient le haut du pavé du récit. C'est digne du film Cliffhanger avec Sylvester Stallone. de quoi impressionner les lecteurs sujets au vertige (gulp !). Un trésor et d'autres choses mystérieuses attend le duo de rigolos au sommet, s'ils ont le courage de l'atteindre.
La deuxième reste en montagne (disons plutôt la colline) mais cette fois s'enfonce dans ses profondeurs. Nos deux zigotos ont trouvé le moyen de s'engager au service de deux princes qui convoitent tous les deux le trône de Quarmall, actuellement occupé par leur père. Et les voilà comme souvent dans deux camps opposés sans le savoir. L'ambiance sous terre, rythmée par ces princes pas très nets – disons-le, cruels –, est assez glauque. Mais l'histoire est très accrocheuse une fois le début dépassé. Fritz Leiber l'a écrite avec son pote Harry Otto Fischer qui, paraît-il, aurait inspiré le personnage du Souricier Gris. Une sacrée contribution à l'oeuvre de son ami.

Les histoires qui introduisent chaque novella sont plutôt bien fichues, surtout la deuxième qui montre à quel point nos deux héros peuvent parfois se faire avoir comme deux benêts.

Et est-ce qu'il y a des sorciers en fait ? Peu en altitude, plein dans les profondeurs. Mais franchement, ils n'ont rien de très impressionnants (exception faite du roi de Quarmall, de son conseiller et des deux princes).
Et Fafhrd et le Souricier Gris gagnent-ils les trésors et les faveurs de ces dames ?
Ma foi, ça va ça vient hein.
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Le quatrième tome du Cycle des Epées.
Quatre nouvelles dans ce numéro qui s'enchaînent.
La première, très courte, "dans la tente de la sorcière" sert de prologue à la suivante.
Fafhrd et le Souricier Gris rendent visite à une vieille sorcière afin de savoir si l'entreprise dans laquelle ils vont s'embarquer est judicieuse.
La deuxième "le Quai des Etoiles" voit nos deux héros partir vers les territoires du nord, escalader la plus haute montagne de Newhon. Au temps jadis les Dieux y vivaient, c'est là dans leurs forges qu'ils ont créé les étoiles, il y aurait, parait-il, au sommet des joyaux d'une infinie valeur. A peine l'ascension commencée que nos deux amis, devinent au loin deux silhouettes brunes, ce sont celles de Kranarch et Gnarfi qui ont le même objectif qu'eux.
La troisième "les Deux Voleurs de Lankhmar" voit nos compères revenus à la grande cité et être refait par deux dames malicieuses. La belle amitié entre les deux voleurs a du plomb dans l'aile.
Enfin dans la dernière "les Seigneurs de Quarmall" Fafhrd et le Souricier Gris trouvent un emploi auprès de deux princes différents. Nous apprendrons par la suite que ces deux-là se disputent la succession du vieux roi mourant. Nos deux amis vont se retrouver ennemis.
Si j'ai super bien aimé les trois premières, il n'en va de même pour la dernière, j'ai eu un mal de chien à entrer dedans (et franchement j'aime pas trop ça). C'est d'ailleurs un hommage à Harry Otto Fischer dont Fritz Leiber a, pour l'occasion, repris une partie de son texte.
Deux personnages qui sont toujours partant dès qu'il s'agit de fiesta, de jolies dames dénudées et de trésors. Bien souvent ils rentrent bredouille mais cela n'altère pas la joie de vivre de ces deux amis. En tout cas Fritz Leiber s'amuse énormément à placer les deux compères dans des situations toujours périlleuses pour notre plus grand plaisir.
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Content de retrouver Fafhrd et le Souricier Gris pour de nouvelles aventures, j'attendais une multitude de petites nouvelles et j'ai trouvé, dans ce tome, 4 récits, dont deux minuscules et deux bien plus fournis.
Le tout commence par la visite de nos deux personnages principaux "Dans la tente de la sorcière", dont l'ambiance obscure et pesante est bien rendue.
S'en suit une fuite vers les montagnes et l'ascension du "Quai des étoiles", un long récit où les descriptions se multiplient avec parfois des tableaux totalement clairs, et d'autres un fouillis incompréhensible (et des contradictions, ce me semble). Les deux héros vont rencontrer des entités mystérieuses, affronter les dangers de la montagne, et finir dans les filets de beautés glacées... (toujours aussi polisson ce Leiber).
Interlude en ville, où "Les Deux Voleurs de Lankhmar" ne sont peut-être pas ceux que l'on croit, et où les personnages secondaires sont bien rendus et très intéressants.
Enfin, une grande aventure dans le royaume des "Seigneurs de Quarmall", en grande partie souterrain, et en proie à une guerre de succession à laquelle Fafhrd et le Souricier vont prendre part, mais pas dans le même camp... Cette dernière nouvelle n'a pas été rédigée, à l'origine, par Leiber mais par Harry Fischer (comme expliqué en préface). Je ne saurais dire quel passage a été écrit par l'un ou par l'autre avec précision, mais cela se ressent car le récit est parfois (au début...) d'une longueur hallucinante, alors que la fin (du Leiber, à mon avis) devient bien plus épique, tragique et machiavélique. Encore une fois, l'ambiance qui se dégage de cette cité (et de son maître) est forte et mémorable.

En conclusion, un tome agréable, dont je garderai de bons souvenirs et de très bonnes idées.
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Ce tome est composé de deux aventures de Fafhrd et du Souricier Gris - entre deux épisodes de transition. Elles furent publiées vers la fin des années 60. La première histoire hisse les personnages sur les parois abruptes et glacées du plus haut sommet de Nehwon, en quête de fabuleux joyaux ; la seconde les enferme dans les dédales d'un palais souterrain où intriguent les membres d'une famille royale dégénérée.
Comme dans les tomes précédents, on lit avec facilité ces péripéties où abondent les trouvailles originales, les curiosités et les décors pittoresques.
Mais comme précédemment, on est en droit de se sentir décontenancé - surtout dans la seconde aventure - par la narration distanciée et goguenarde de Fritz Leiber. Non content de tourner sans cesse en ridicule ses deux héros, Leiber se raille lui-même de les faire participer à "une de ces absurdes aventures qu'ils apprécient tant".
Et comme l'auteur feint de décliner toute responsabilité dans ce roman de gare où se croisent à tous les corridors déesses puissamment poumonées et esclaves lascives et consentantes, le lecteur éprouve quelque mal à s'y investir. Quel est le but recherché ? L'aventure ? L'épique ? Non car Leiber sape ses propres effets. L'humour ? On sent nettement la filiation entre cet ouvrage et la future série du Disque-Monde de Pratchett - ainsi le passage où un collège de mages séniles et incompétents subit les conséquences d'avoir traficoté leur CV - mais le sarcasme du narrateur ne s'accorde pas à une franche rigolade...
On a plutôt l'impression que Leiber, lassé de ses deux personnages, accable les pauvres Fafhrd et Souricier Gris qui sombrent dans la caricature, à leur détriment.
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Un grand barbare nordique et un petit gus tout sec, des aventures pleines de monstres, de magie et de trésors… et tu te dis que cette liste a un air de déjà vu. Ah oui, ça… la recette du binome que tout oppose et l'univers de la sword and sorcery ont trouvé preneur. Sauf qu'ici on revient aux sources – l'ami Fritz fait partie des fondateurs du genre – avec des textes pas tout jeunes. Lovecraft en a lu certains, c'est dire si ça remonte ! A l'époque, Conan pointe à peine le bout de son nez, la sword and sorcery est encore balbutiante, le terme n'existe même pas. Aujourd'hui, Leiber n'a pas pris une ride (enfin, lui si, vu qu'il est mort à 82 ans, mais son oeuvre non), ses textes restent une base dans laquelle j'aime à me replonger.
La qualité du Cycle des Epées tient à deux choses. Dune… ah non, ça c'est Herbert… D'une, le monde de Newhon, avec la célèbre cité de Lankhmar appelée à devenir le modèle de bien des villes de fantasy. Si Leiber n'a pas inventé le concept de guilde des voleurs, c'est lui qui l'a popularisé. Pas sûr qu'il y ait des masses de cités à pouvoir rivaliser dans le genre, à part l'Ankh-Morpork de Pratchett.
De deux, Fafhrd et le Souricier Gris, ses héros pas manichéens pour deux sous. Ils ont plutôt un bon fond mais ne s'encombrent pas de principes moraux, de beaux discours et de valeurs classieuses. Un jour ils se vendent comme mercenaires, le lendemain ils cambriolent un temple, entre deux ils claquent leur blé en ripailles, godets et nénettes à la cuisse légère. On est donc loin des personnages propres sur eux d'un Tolkien, des preux chevaliers en blanc contre les vilains bandits en noir. Pas pour rien si le Souricier s'habille en gris. Pour faire un parallèle avec le cinéma, la sword and sorcery est à la high fantasy ce que le western spaghetti est au western à la papa avec ses cow-boys immaculés. Moins net, moins vertueux, moins moral… donc plus intéressant.
Lien : https://unkapart.fr/lectures..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
On raconte que les dieux vivaient là-haut, jadis, souffla Fafhrd d'un ton rêveur, et qu'ils y avaient installé leur forge. Ce serait de là qu'ils ont lancé dans le ciel toutes les étoiles, et la montagne tiendrait son nom de ce miracle. On dit aussi que les diamants, les rubis et les émeraudes – bref, les gemmes les plus précieuses – sont en réalité les ébauches des astres qui brillent au firmament. Leur grande œuvre accomplie, les dieux auraient jeté ces modèles réduits un peu partout dans le monde, car ils n'avaient aucune valeur à leurs yeux.
("L'Embarcadère des étoiles")
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Dans les Niveaux Inférieurs, nous sommes inhumés avant même de naître. Nous vivons, aimons et mourons dans un tombeau. Même nus, nous restons enveloppés d'un linceul invisible souillé de terre.
("Les seigneurs de Quarmall")
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[Keyaira au Souricier Gris]
Ne sais-tu pas que chaque nuit est une éternité ?
N’y a-t-il donc jamais eu de fille pour t’apprendre ça ?
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Il ne faut pas mélanger les joyaux des affaires aux gemmes du plaisir.
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Il ne faut pas croire que la fille la plus stupide soit constamment idiote.
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