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Le Cycle des épées tome 3 sur 7
EAN : 9782266023504
218 pages
Pocket (09/12/1999)
3.8/5   103 notes
Résumé :

Imaginez un monde antique et fabuleux, un monde de sortilèges et de joyaux, de crânes et d'épées affûtées. Au cœur de cet univers de légende : la cité de Lankhmar, dont les tours et les ruelles grouillent de brigands et de magiciens. C'est là que se sont rencontrés pour la première fois Fafhrd, barbare des déserts Froids, et le Souricier Gris, dont les yeux malicieux luisaient de magie. Ils ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce troisième tome du cycle des Épées est paru tel quel en version originale, en 1968. Il contient six nouvelles dont quatre ont été écrites entre 1947 et 1963 et sont peu ou prou organisées dans un ordre chronologique de l'histoire (pas de parution). Les deux dernières nouvelles sont très courtes, écrites pour l'occasion du recueil afin de servir de transition entre les nouvelles plus anciennes.

Bon, après ce passage d'une érudition littéraire trop rare, perdons un peu notre sérieux. Car il s'agit après tout des aventures de notre truculent duo d'Heroic Fantasy : le géant Fafhrd, aussi rouquin que nordique, et le mince, voleur et cynique Souricier Gris.
Ce brave démiurge de Fritz Leiber devait se marrer à placer ses créations dans des situations plus incongrues les unes que les autres. Parfois c'est vraiment de la farce mâtinée d'un peu de fer et de sang ; la plus chouette nouvelle du lot – Des temps difficiles à Lankhmar – entre dans cette catégorie avec son irrévérence, ses religions et ses dévots tournés en ridicule, son ingéniosité et des seconds rôles de qualité.
Parfois on sent l'amour de l'auteur pour l'oeuvre de Lovecraft, car il aime montrer des démons anciens tapis dans les profondeurs de l'océan ou dans des ruines au fin fond du désert. Mais il s'arrange pour que ses épithètes monstrueuses sonnent comiques, ne serait-ce par la perception décalée qu'en font nos deux héros. Même leur peur fait sourire.

Leiber ouvre le monde de Nehwon à un multivers d'une manière différente de ce qu'il avait fait dans le bazar du bizarre (tome 2, Épées et mort). Ses deux personnages deviennent des sortes de voyageurs de l'espace-temps qui peuvent changer d'identité (à l'insu de leur plein gré bien sûr, l'espèce de maître des arts mystique Nigauble des Sept Yeux n'étant pas étranger à ces incursions).
N'allez cependant pas croire qu'ils représentent des incarnations particulières d'un éventuel Champion Éternel cher à Michael Moorcock. Tout au plus peut-on les associer à d'éventuels Pieds Nickelés Éternels.
Quoi qu'il en soit, la novella de 1947 – le gambit de l'Initié – me renvoie, peut après avoir lu Les Neuf Noms du Soleil dans la Perse antique (un peu plus tard cependant : début époque Séleucides). le début de cette histoire au décor plaisant est proprement rigolo, mais elle finit par se perdre dans un récit soporifique et absolument pas drôle (car raconté par une tierce personne). Et c'est proprement frustrant car l'auteur expédie en quelques lignes une tonne de quêtes d'objets magiques qui mettent l'eau à la bouche et dont on aurait préféré les voir constituer le coeur du récit.
Et c'est finalement le point faible des récits de ce cycle : dès que l'on quitte le comique et que l'on s'enfonce dans de longs discours ou de longues descriptions, l'ennui débarque.

Je garde cependant en tête le statut novateur de la série aux débuts de la publication et je poursuivrai assurément l'aventure jusqu'à la fin. Mais je prendrai garde à laisser passer quelques mois entre chaque rencontre.
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Je reprends la suite du Cycle des Epées après un break, les deux premiers tomes m'ayant fortement déçu.
Ce tome trois est un recueil de six nouvelles qui s'enchaînent plus ou moins. Nous y retrouvons les aventures de Fafhrd, le géant roux venu du nord, et du Souricier Gris aux yeux emplis de malice.
La première, un nuage de haine, m'a vite rabiboché avec l'écriture de Fritz Leiber.
Dans les tréfonds d'un temple de Lankhmar cinq mille fidèles entrent en transe enivrés par le seul venin que l'humanité sait distillée : la haine des autres. Au rythme des tambours et des cymbales émergent doucement de cette mer de dos noir de pâles tentacules aux contours indistincts qui s'enroulent autour des colonnes et s'unissent pour former un unique serpent blanc qui passe à travers les grilles d'un soupirail et envahit la cité de Lankhmar.
Les cinq dernières ont une suite logique.
Un jour que l'on peut qualifier de beau, Fafhrd et le Souricier Gris se séparèrent. le Souricier se mit au service de Plug qui rançonnait des sectes et Fafhrd brisa son épée, renonça à la bouteille et aux femmes et devint l'unique acolyte de Bwadres, le seul prêtre du culte d'Issek de la Cruche. Les deux anciens amis vont vite devenir rivaux.
Dans cette série pas de grande quête dans le but de sauver l'humanité mais des aventures que deux amis entreprennent avec des fortunes diverses. Ils leur arrivent parfois d'attaquer un bateau pour le dépouiller et de tomber nez à nez avec des soldats. Leur quête est simple et à la portée de tous : Trouver de quoi vivre, boire et ... aimer … profondément.
L'imagination débordante dont fait preuve Fritz Leiber m'a littéralement enthousiasmé, m'emportant dans un délire cérébral. Seules certaines parties de la dernière nouvelle m'ont paru un peu longuette.
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Ce troisième tome des aventures de Fafhrd le nordique et du Souricier Gris le voleur commence d'une excellente manière pour finir en eau de boudin.

J'ai été autant déçu par la dernière longue aventure que ce que je fus enthousiasmé par les premières.

Leiber est ici plus polisson mais aussi plus fouilli que dans les premiers tomes.

Je n'entrerai pas dans les détails des nouvelles, mais je retiendrai, au dessus du lot, celle intitulée "Jours maigres dans Lankhmar" qui possède un final magistral expliquant comment, parmi tous les dieux "dans" Lankhmar, un divin mineur va prendre de plus en plus de place et d'importance... Notre duo de héros, brouillé pour l'occasion, part sur des sentiers bien différents, le premier devenant un véritable ascète, le second un exacteur ventripotent. Un récit aux accents théâtraux.

Je parlerai également de celle qui m'a le moins plu, car elle partait pourtant sur deux très bonnes bases mais se perd en digressions, et récits interminables et finit par faire pschitt.

Bref, de bonnes histoires, mais la plus longue d'entre elles, celle qui clôt le tome, laisse malheureusement sur sa faim.
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Un grand barbare nordique et un petit gus tout sec, des aventures pleines de monstres, de magie et de trésors… et tu te dis que cette liste a un air de déjà vu. Ah oui, ça… la recette du binome que tout oppose et l'univers de la sword and sorcery ont trouvé preneur. Sauf qu'ici on revient aux sources – l'ami Fritz fait partie des fondateurs du genre – avec des textes pas tout jeunes. Lovecraft en a lu certains, c'est dire si ça remonte ! A l'époque, Conan pointe à peine le bout de son nez, la sword and sorcery est encore balbutiante, le terme n'existe même pas. Aujourd'hui, Leiber n'a pas pris une ride (enfin, lui si, vu qu'il est mort à 82 ans, mais son oeuvre non), ses textes restent une base dans laquelle j'aime à me replonger.
La qualité du Cycle des Epées tient à deux choses. Dune… ah non, ça c'est Herbert… D'une, le monde de Newhon, avec la célèbre cité de Lankhmar appelée à devenir le modèle de bien des villes de fantasy. Si Leiber n'a pas inventé le concept de guilde des voleurs, c'est lui qui l'a popularisé. Pas sûr qu'il y ait des masses de cités à pouvoir rivaliser dans le genre, à part l'Ankh-Morpork de Pratchett.
De deux, Fafhrd et le Souricier Gris, ses héros pas manichéens pour deux sous. Ils ont plutôt un bon fond mais ne s'encombrent pas de principes moraux, de beaux discours et de valeurs classieuses. Un jour ils se vendent comme mercenaires, le lendemain ils cambriolent un temple, entre deux ils claquent leur blé en ripailles, godets et nénettes à la cuisse légère. On est donc loin des personnages propres sur eux d'un Tolkien, des preux chevaliers en blanc contre les vilains bandits en noir. Pas pour rien si le Souricier s'habille en gris. Pour faire un parallèle avec le cinéma, la sword and sorcery est à la high fantasy ce que le western spaghetti est au western à la papa avec ses cow-boys immaculés. Moins net, moins vertueux, moins moral… donc plus intéressant.
Lien : https://unkapart.fr/lectures..
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Tout simplement génial. Une fantasy noire et envoutante. J'adore !
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 décembre 2007
Lecture jeune, n°124 - Quoique récompensé à diverses reprises par les prix Hugo et Nebula, décernés chaque année aux meilleurs récits de science-fiction, Fritz Leiber est surtout connu pour son Cycle des épées, dont le premier récit a paru aux États-Unis en 1939 et le dernier à la fin des années 80. Oeuvre majeure de la Fantasy (ou plus précisément de la « sword and sorcery »), à ranger aux côtés du Seigneur des anneaux de Tolkien, du Cycle de Terremer de Le Guin et du Cycle d’Elric de Moorcock, Le Cycle des épées compte sept volumes, dont les cinq premiers viennent d’être réédités dans une nouvelle traduction (et sous de vilaines couvertures) par Bragelonne. À travers les aventures de Fafhrd et du Souricier gris, tout un univers merveilleux s’offre à nous : celui de Nehwon et de l’inoubliable cité de Lankhmar, point de départ de nombreuses intrigues. Le Cycle des épées tient du récit picaresque, mettant en scène une galerie de personnages hauts en couleur : malfrats, sorciers et guerriers souvent peu recommandables, parmi lesquels nos deux héros. Gros buveurs, séducteurs impénitents et philosophes à leurs heures perdues, Fafhrd et le Souricier gris, liés par une amitié indéfectible et leur goût du danger, ne sont, au fond, que deux grands romantiques avides d’exploits. Alternant textes courts et histoires longues, l’auteur use d’une plume alerte, n’hésitant pas à jouer sur de nombreux registres (humour, fantastique, horreur, tragédie…). Une occasion pour le jeune public de découvrir un grand classique. Éric Peltier
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Les vieux rats philosophes qui habitent au cœur de la terre, les chats qui se tapissent dans l’ombre, les sagaces chauves-souris qui peuplent les nuits, tous ces êtres sages et profonds ont gardé le souvenir que
ces deux spadassins et frères de sang, Fafhrd et le Souricier Gris, ont connu leurs aventures non seulement dans le Monde de Nehwon où se trouve le grand empire de Lankhmar, mais encore dans d’autres mondes, dans d’autres temps et d’autres dimensions, dans lesquels ils parvenaient par certains passages secrets enfouis dans les humides cavernes de Ningauble-Aux-Sept-Yeux, car il ne faut pas oublier que sa grande caverne existe simultanément en de nombreux mondes et en différentes époques. Ningauble, qui parle en bredouillant les langues de nombreux mondes et de nombreux univers, a donc une porte – la Porte – qui permet
de parvenir dans toutes les époques et dans tous les lieux.
[...]
On murmure même qu’il leur est arrivé une fois de vivre une vie dans le plus étrange des mondes, un monde que l’on a indifféremment appelé Gaia, Midgard, Terra ou la Terre, errant au long des rivages d’une mer intérieure dans divers royaumes qui faisaient partie d’un vaste empire que s’était taillé un siècle auparavant un personnage du nom d’Alexandre le Grand.
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— Vous appartenez à l’école de Socrate ? demanda aimablement Fafhrd. Le Grec approuva.
— Socrate était bien ce philosophe qui était capable de boire des quantités illimitées de vin sans même tituber ? Autre approbation. — Et cela, parce que son âme raisonnable dominait son âme animale ?
— Vous êtes cultivé, répondit le Grec, avec plus de respect, mais continuant à approuver.
— Je ne suis pas complètement ignare. Pensez-vous que vous êtes en tout un vrai disciple de votre maître ? Cette fois, la rapidité du Grec le trahit. Il approuva donc et, deux jours après, fut porté en dehors de la taverne par des amis qui l’avaient trouvé écroulé dans un tonneau de vin, dans toute
l’innocence d’un nouveau-né.
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En arrivant dans la Cité Perdue, vous devez rechercher la nécropole en ruine, placer la femme devant la grande tombe, enrouler le linceul d’Ahriman autour d’elle, et lui faire boire une décoction de momie en poudre dans la coupe qui a servi à la ciguë, après l’avoir diluée dans le vin que vous aurez trouvé à côté de la momie, et placer dans sa main une brindille de l’Arbre de Vie ; après, vous n’aurez qu’à attendre l'aurore.
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Dans les profondeurs du Temple des Haines, des lumières rouges dansaient un étrange ballet hypnotique ponctué par des battements de tambours lancinants. Prostrés sur le sol, cinq mille fidèles en haillons, le front pressé contre les dalles glacées et rugueuses, battaient humblement leur coulpe. Emportés par une transe mystique, tous sentaient monter en eux l'enivrant venin que seule l'humanité sait distiller : la détestation d'autrui !
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Leur premier essai de piraterie faillit se terminer par une catastrophe.
Le petit navire marchand qui naviguait lourdement et qu’ils voulurent
prendre à l’abordage se révéla tout à coup être bourré de soldats en
armures, de lanciers et de combattants armés de frondes. C’était un
navire-piège lankhmarien, chargé de la destruction des navires pirates.
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