Norse, tome 1

Merci Babelio, merci aux Éditions dynamite !

Autant le dire de suite car malgré la mention " RESERVE A UN PUBLIC AVERTI" et alors que je m'attendais à retrouver avec Norse un récit de Fantasy nordique avec une bonne dose d'érotisme, un peu à la manière d'un Druuna de Paolo Serpieri, qu'elle ne fut pas ma surprise d'y retrouver une œuvre essentiellement porno, avec tout ce que cela peut comporter en matière de prouesses acrobatiques et d'échange de fluide en tous genres.

Clairement le livre est un enchainement de scènes où les amateurs du genre y trouveront leur compte en matière d'exagération et de joyeuse débauche, l'auteur ne semblant se fixer aucune forme de limite pour représenter les ébats de son héroïne Brianna, un personnage rappelant Emmanuelle dans l'esprit et Angélique marquise des anges pour le parcours.
En assumant volontairement le second degré et des répliques tordantes, Norse se révèle finalement assez sympathique alors que l'histoire en elle-même ne tient pas à grand-chose et n'avance pas beaucoup non plus dans ce premier tome.

Brianna, jeune femme au physique de poupée gonflable, dont le passe-temps favori consiste à s'introduire dans un monastère afin de soumettre un jeune prêtre au délice de la luxure, verra son existence profondément bouleversée alors que les Vikings surviennent et mettent le bâtiment à feu et à sang.
Bien sûr elle entend bien profiter de la situation pour s'adonner à de nouvelles expériences en tant qu'esclave dans un premier temps, d'autant plus si cela peut lui permettre d'échapper à son futur époux, un rustre croisé psychopathe, tout juste rentré de Croisade.

Graphiquement c'est correct mais sans plus, si la gent féminine est relativement bien mis en valeur, on ne peut pas en dire autant pour les hommes majoritairement affreux et difformes, les décors sont quand à eux l'expression d'un vide absolu.
À défaut d'être enrichissante, Norse remplira son office pour les amateurs du genre, pour les autres faudra allez chercher autre chose pour de la vrai fantasy nordique.

Brianna est Écossaise. Jeune femme lubrique aux formes généreuses, elle est promise en mariage un croisé, chevalier chrétien extrémiste. (Ne serait-ce point là un pléonasme ?) Elle perverti un jeune moine, sans doute un ami d'enfance, en entrant clandestinement dans un monastère. Un père abbé la surprend et décide de la châtier sévèrement. C'est alors que des Vikings attaquent le monastère. Brianna, prisonnière des hommes du clergé, s'offre au chef Viking. Elle lui sauve même la vie. Celui-ci l'embarque alors sur son Drakkar pour la ramener avec lui. Elle y rencontre une femme mystérieuse, sorcière et devient la maîtresse du valeureux Viking. Or, le croisé, jaloux et haineux, prend la soeur de notre héroïne en otage et part avec un à la chasse du Drakkar.

Récit historique ? Heroic-fantasy ? Érotisme ? Je dirais plutôt pornographique. le scénario à un fond mais juste un fond. Par contre, les dessins sont formidables. Les femmes sont plus jolies les unes que les autres, les hommes sont tous plus membrés les uns que les autres, les scènes de sexe sont terriblement explicites. A tel point que j'ai hésité à avouer sur Babelio que j'ai osé lire cet ouvrage. Mais j'assume ! Et en plus, j'ai apprécié. Vraiment, en téléchargeant ce livre sur le site de la Musardine, je me doutais qu'il serait chaud mais ce point. Bon, oublions le scénario et ne retenons que les images, juste pour elles, je donne 4étoiles à cette bande dessinée.

BD canadienne avec des Vikings dedans, autant dire que Norse incarne le Grand Nord dans toute sa splendeur !
La série compte 4 tomes en VF, qui couvrent les deux premiers épisodes de la VO (Dawn Of The Shield Maiden et Quest Of The Shield Maiden), en attendant le prochain (Raid Of The Shield Maiden) toujours en cours d'écriture.


Dans le domaine de la BD érotique avec du guerrier nordique dedans, j'ai lu Vikings d'Hugdebert, qui, sans m'emporter par son récit, m'avait impressionné par son très haut niveau graphique et sa documentation historique poussée.
LeMay, lui, prend de la distance avec l'Histoire pure en intégrant de la fantasy (loups-garous, sorcières, trolls), ce qui donne à Norse sa teinte spécifique. Il s'en éloigne tellement qu'il n'y a en fait rien à attendre ici en termes d'historicité à part deux personnages ayant existé : Éric Hache Sanglante (Eirik Blodøks), roi de Norvège, et sa femme Gunnhild. Sinon, les Vikings de Lemay restent superficiels, Norsemen lambda sillonnant les mers en drakkars. La culture scandinave se limite à un saupoudrage léger de quelques noms mythologiques, comme ça en passant. Les Walkyries, Fenrir, le serpent Jörmungandr, le duo lupin Sköll et Hati, les divinités Thor et Hel sont évoqués et ça s'arrête là.


Niveau dessin, le style est celui du comics, parfois à la limite du cartoon, avec quelques influences du manga… et surtout pas exempt d'un rendu numérique trop visible, d'arrière-plans vides et pauvres, d'approximations anatomiques (les nuques surtout), de maladresses sur la perspective qui donnent l'impression que certains objets ou décors sont en 2D, de surfaces trop lisses manquant de détails, de profondeur et de volume. Soit une sensation générale de “c'est pas mal, MAIS…”. Au moins, les scènes de cul sont bien dessinées, et c'est heureux puisqu'il s'agit a) du coeur de l'ouvrage et b) du thème qui occupe les trois quarts des pages.
Côté mise en page, je n'ai pas été emballé par l'usage intempestif du gras pour souligner les intonations des dialogues. La formulation et la ponctuation (notamment le point d'exclamation) suffisent au lecteur pour deviner où les personnages appuient en prononçant leurs répliques. Là, le procédé donne l'impression d'être pris pour un débile à qui il faut préciser quels sont les mots importants. Procédé qui est surutilisé au point de ne plus avoir avoir de sens : quand tout est mis en exergue, in fine plus rien ne l'est.


Or donc, on suit l'histoire au Xe siècle de Brianna Gordon, qui vit dans ce que la quatrième de couverture appelle avec un sens consommé de la coquille et du pléonasme les “Higlands écossaisses”. Alors les Highlands, déjà, y a un h au milieu, et comme le toponyme désigne par définition une région d'Écosse, c'était pas la peine de préciser qu'elles sont écossaises, ces hautes terres mal orthographiées.
Brianna est enlevée par des Vikings sous le commandement de celui que la quatrième de couverture appelle, avec un sens consommé de la coquille 2 le retour, “Erik Blodøks dit Eirik à la hache sanglante”. Alors non. Il s'agit d'Eirik Blodøks (son nom en norvégien) dit (en version francisée) Éric Hache Sanglante. On ne mélange pas les langues, même si ça peut sembler dans le ton pour un ouvrage érotique.
Voilà, ça pose le travail éditorial…
Donc l'histoire, puisque c'était l'idée de départ d'en toucher un mot, ben c'est le stéréotype du personnage (souvent une demoiselle ou un marmot) enlevé par des pillards random et amené à vivre en leur compagnie mille et une aventures pleines d'action et d'exotisme. Enfin, en théorie.
En pratique, Norse, c'est du cul avec à peine une histoire autour. Brianna se tape un moine, les Vikings débarquent, Brianna se tape un Viking, Brianna prend un coup sur la tête, Brianna rêve qu'elle se tape deux loups-garous, Brianna se réveille, Brianna se tape un Viking et une sorcière, etc.
Alors j'entends que dans une BD porno on n'attend pas le scénar de l'année et que l'histoire n'est qu'un prétexte à montrer des gens s'enfiler les uns les autres, mais quand même… Si l'idée est juste de dessiner du boulard sans se casser la tête à monter un récit, y a les artbooks pour ça. Si on commence à planter un contexte historique, introduire des personnages, leur donner des dialogues, ben t'es obligé de construire un récit pour lier tout ton bazar, c'est pas une option, hein. C'est TOUT ou RIEN. Là, on nageouille dans l'entre-deux, donc insatisfaisant. LeMay pose des trucs expédiés trop vite pour qu'on s'intéresse à eux (i.e. les personnages secondaires), et ces éléments, par la place qu'ils occupent, viennent limiter l'espace des scènes olé-olé, coincées entre des bouts de récits plus gadgets qu'autre chose.


Tout mis bout à bout, ce premier tome est une mine de trucs pas mal, mais dont aucun assez abouti pour dépasser ce stade du “pas mal”, ce qui donne à l'arrivée une sensation de bof et l'impression de lire un projet, un brouillon, un premier jet, pas un produit éditorial fini. Parce que si, côté auteur, le scénario n'est pas une option, j'ajouterai que, côté éditeur, la direction artistique n'en est pas une non plus. Là, y a ni l'un ni l'autre.
On aurait pu avoir une BD d'heroic-fantasy exceptionnelle, faudra se contenter d'un titre moyen.
Lien : https://unkapart.fr/norse-ja..

Une BD qui présente deux loups garous entrain d'acculer une magnifique jeune femme nue voilà qui donne envie de démarrer la lecture.
Et me voilà partie aux côtés de Brianna dont le corps sculptural ne peut décidément pas laisser un homme indifférents et surtout dotée d'un insatiable désir sexuel.
D'un point de vue érotique la BD est très bien faîtes, les scènes sont bien dessinées et vous baignent rapidement dans cette ambiance de luxure. J'ai aimé ce côté barbare des vikings qui répondent à leurs instinct sexuel et qui n'hésitent donc pas à l'assouvir. Les personnages présents ont tous des corps de rêves hormis les moines évidemment.
Par contre là où j'ai été gêné c'est du point de vue des dialogues qui sont parfois vraiment digne de film pornographique. C'est à dire sans aucun tact et aucune finesse comme par exemple "Tu me fais mouiller comme un torrent" ou encore "Ton sperme est chaud bouillant viking !". Personnellement, ça m'a un peu refroidi car ça ne correspond pas à la période où ce passe les événements et ce n'est pas vraiment un vocabulaire dont je suis friand..
Suivre les deux chapitres de l'aventure Norse a donc été pour moi une expérience mitigée. J'ai aimé les dessins, les personnages, les mises en scène érotico-sexuelles, mais l'histoire mérite d'être approfondi (on verra dans la BD suivante si j'ai la chance de la lire) et il y a un sérieux travail à faire sur les dialogues beaucoup trop simplistes à mon goût.

Ces BD érotiques sont un vrai compromis entre la littérature érotique qui ne permet pas de visualiser les scènes et la pornographie dans les magazines qui vous gavent d'images sans créer au préalable une ambiance propice à leur visualisation. Cette une expérience assez récente pour moi plus habitué à la littérature quel qu'elle soit et non porté vers la pornographie et j'avoue que j'apprécie ce compromis.

Merci à Babelio et aux éditions DYNAMITE de m'avoir envoyé cette BD pour adulte dans le cadre de l'opération masse critique.

une très belle BD !
Autant par ces dessins, ses personnages, le thème des légendes nordiques ...
une BD érotique sensuelle qui fait son boulot tout en étant pas trop "lourde". Il y a également une histoire, les personnages sont forts : y compris et surtout les femmes .
En bref une très belle découverte, merci Babelio et la masse critique de m'avoir permis de lire ce beau livre.