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Ce petit recueil de chroniques à coloration scientifique est à classer clairement dans le sous-genre « histoire des sciences » plutôt que dans celui de la « vulgarisation scientifique ». On ne trouvera ici aucune explication de fond sur les controverses, ou sur l'importance et le caractère révolutionnaire des découvertes. Laurent Lemire, qui n'est après tout qu'un simple journaliste, se contente d'exposer brièvement la biographie plus ou moins romancée de 20 savants, avec le récit plus ou moins anecdotique de l'émergence de leurs idées, dont le chemin de croix avant de se trouver une place au soleil fut parfois long et difficile.

Le titre peut s'avérer trompeur. Connus ou méconnus, les savants en question n'ont pas tous souffert d'une absence de reconnaissance, leurs découvertes étant d'ailleurs parfois parfaitement admises à leur époque, dans les cercles initiés. Les scientifiques fuient généralement les feux de la rampe et certains découvreurs préfèrent même reculer et s'abriter confortablement derrière les dogmes communément admis. La discrétion, l'humilité ou le sens des convenances peuvent être à l'origine de la mise à l'écart de leurs théories, jugés trop audacieuses. Ailleurs, il peut s'agir de la durée normale de maturation, entre la théorisation d'une idée et la mise en oeuvre de ses retombées pratiques, il convient d'être patient. Les raisons du « trop tôt » peuvent donc correspondre à des réalités diverses. Petit tour d'horizon.

Pour Laurent Lemire, ils auraient eu raison trop tôt, ces savants iconoclastes, qui se sont heurtés aux dogmes de leur époque – politiques, religieux, institutionnels… – mais qui préfèrent faire profil bas et rester dans l'ombre pour ne choquer personne. Nicolas Copernic et sa théorie de l'héliocentrisme est une parfaite illustration de cette catégorie, Francesco Redi et son refus de la génération spontanée également.

Ils auraient eu raison trop tôt, ces savant célèbres dont les découvertes principales ont éclipsé les autres inventions, passées inaperçues. Entrent dans cette catégorie Léonard de Vinci et ses études anatomiques oubliées, Poincaré et ses prémisses de la relativité (coiffé sur le poteau par Albert Einstein qui a su interpréter le premier les conséquences de la théorie), Svante August Arrhenius, chimiste reconnu qui imagina l'effet de serre.

Ils auraient eu raison trop tôt, ces savants théoriciens qui ont dû attendre longtemps la preuve expérimentale de leur idée, bloquée durant des années au stade de la conjecture non vérifiée. C'est le cas de Maupertuis et son principe de moindre action, redécouvert avec la physique quantique, de Georges Lemaître et son Big-bang, de Peter Higgs et son boson (qui lui vaudra un prix Nobel en 2013).

Ils auraient eu raison trop tôt, ces savants farfelus qui ont tout tenté par principe, et qui sont quelques fois tombés sur un truc sérieux. le côté artiste et loufoque de ces savants a nui gravement à leur crédibilité, comme ont pu le constater Franz Nopcsa, l'excentrique baron passionné de dinosaures, Charles Wilson, l'inventeur d'un piège à nuages (la chambre à brouillard, premier détecteur de particules qui lui vaudra le prix Nobel de physique en 1927), Fritz Zwicky, irascible découvreur de supernovae, et Thomas Gold, l'infatigable touche-à-tout partisan de la théorie de l'état stationnaire et du pétrole abiotique (et qui n'avait donc pas toujours raison, pour le coup).

Ils auraient eu raison trop tôt, ces savants isolés, ermites ou fous, qui ne disposaient d'aucun relai de communication, leurs expérimentations étant menées au mauvais moment et au mauvais endroit. Vladimir Vernadski et sa biosphère n'auraient pas dû être russes. Alfred Wegener et sa dérive des continents n'auraient pas dû être allemands. André Bloch chercheur en mathématiques n'aurait pas dû… se trouver dans un asile de fous !

Ils auraient eu raison trop tôt, ces savants militants qui se sont battus pour leurs idées, non reconnues par leurs pairs, et que la postérité a redécouvert beaucoup plus tard, dans le regret des années perdues et des occasions manquées. Ces derniers cas justifient à eux seuls le titre de l'essai et correspondent à André Vésale et sa technique de dissection de cadavres, à Ignace Semmelweis et son principe d'asepsie, à Gregor Mendel et sa théorie de la génétique, à Ernest Duchesne et sa conception de l'antibiothérapie, ainsi qu'à Rachel Carson, la première lanceuse d'alerte écologiste.

Les chapitres de cet essai étant assez courts, le lecteur curieux sera amené, pour en savoir plus, à devoir consulter d'autres ouvrages parlant des découvertes qui ont pu retenir son attention. Disons qu'il ne s'agit ici que d'une mise en bouche destinée à nous faire rencontrer (parfois pour la première fois) ces savants. Je pense que l'auteur n'avait d'ailleurs pas d'autres ambitions concernant cette publication. Pour le lecteur qui aime ce genre de rencontre, façon « speed dating », ce n'est déjà pas si mal.
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Laurent Lemire n'est pas un savant penché dans les découvertes. Sa spécialité, c'est la vulgarisation biographique. Après avoir écrit des ouvrages comme Les savants fous, Alan Turing ou Marie Curie, il choisit ici de s''attaquer à la biographie de vingt savants a priori méconnus, le tout en à peine deux cent pages. Il faudra donc s'accrocher pour cavaler au rythme de Laurent Lemire, et ne pas s'étonner si leur existence nous semble aussi brève et dérisoire que les découvertes dédaignées de leur époque.


Mais posons-nous tout d'abord cette question : qu'entend Laurent Lemire lorsqu'il parle de « savant » ? Pour lui, il s'agit d'hommes ou de femmes qui ont consacré leur existence à l'étude afin de révéler des phénomènes et processus dont les répercussions novatrices pourraient transformer la vie humaine et modifier la trajectoire de son évolution. Et que signifie-t-il par « avoir raison trop tôt » ? N'est-ce pas une aberration puisque la raison, pour être désignée comme telle, doit être reconnue par des contemporains –ce qui impliquerait qu'avoir raison trop tôt, c'est n'avoir pas raison du tout. Pour dépasser la contradiction, Laurent Lemire fait sienne cette formule de Schopenhauer : « Toute vérité franchit trois étapes. D'abord, elle est ridiculisée. Ensuite, elle subit une forte opposition. Puis elle est considérée comme ayant toujours été une évidence » et nous lance sur la découverte de ses vingt savants précoces. Mieux vaut être reconnu trop tard que jamais. On dépasse l'introduction, on s'apprête à découvrir des noms jusque-là inconnus pour imprégner notre cerveau de la reconnaissance qu'on devra désormais leur accorder et… qui découvre-t-on avec la première biographie ? Léonard de Vinci ! Plus reconnu que lui…


La suite des biographies nous permettra de vérifier que ce premier choix de personnage n'est pas une boutade –dont on ne comprendrait d'ailleurs pas vraiment l'intérêt. Après ce cher Léonard de Vinci, dont nous sommes habitués à entendre le nom d'aussi loin que nous avons des oreilles, on croisera le chemin d'autres savants à peine moins connus, Nicolas Copernic et Henri Poincaré en tête. A ce stade de notre lecture, il convient d'éclaircir le propos de Laurent Lemire au risque de croire que son entreprise d'écriture n'est qu'une belle et vaste arnaque, diablement efficace parce que parfaitement inscrite dans le halo de couillonnerie qui sied à notre époque –en voici un qui n'aura pas eu raison trop tôt. Laurent Lemire, comme tout bon pédagogue légèrement démagogue, sait que l'intérêt de son lecteur pour son ouvrage sera renforcé à condition qu'il se sente lui-même un peu savant. Ainsi, plutôt que de nous sortir une litanie de noms totalement obscurs, Laurent Lemire nous sert une fricassée de noms vaguement entendus (Gregor Mendel, André Vésale…) voire rabâchés (Léonard de Vinci, Nicolas Copernic…) afin de se donner l'autorisation de citer quelques noms réellement dédaignés du grand public (André Bloch, Franz Nopcsa ou Vladimir Vernadski) et de se rapprocher ainsi de l'objectif que nous donnait initialement à espérer le titre de son ouvrage. Laurent Lemire se rend compte lui-même de l'approximation de son titre, qui s'excuse souvent en écrivant par exemple que « Peter Higgs n'a pas vraiment eu raison trop tôt » (mais alors que fait-il entre ces pages ?) ou en avouant que certains des savants qu'il a choisi d'évoquer ont parfois reçu des prix de reconnaissance de leur vivant, ainsi Charles Wilson, lauréat du Prix Nobel de physique en 1927.


Laurent Lemire aurait dû savoir que son ouvrage se destinerait avant tout à des lecteurs qui ont faim de découvertes et de surprises. On ne se penche pas sans raison sur un livre dont le titre nous laisse à croire que chaque page tournée nous révèlera un nouveau pan de l'histoire des sciences… Mais Laurent Lemire ne semble l'avoir compris qu'à moitié, qui nous dispense l'histoire de savants parfois reconnus et qui passe avec une désinvolture presque insultante sur leurs découvertes. Il est impossible de nous faire prendre conscience de l'ampleur et de la portée novatrice des travaux de chaque savant en leur consacrant à peine une ou deux pages –le reste servant à présenter une biographie écourtée, quelques ébauches d'explication permettant de justifier le rejet dont ils eurent à souffrir, le tout entrecoupé de longs extraits d'ouvrages plus ciblés que l'on devrait peut-être lire à la place de ce traité de vulgarisation si on espère vraiment apprendre quelque chose. Ainsi, en parlant du principe de moindre action élaboré par Maupertuis, qui servit de base à l'élaboration de l'idée quantique, Laurent Lemire se satisfait d'un lascif « Aujourd'hui, cela nous paraît évident –enfin pas à tout le monde... » pour nous faire comprendre 1) que le principe ne nécessite pas d'être davantage explicité ; 2) que si nous ne le comprenons pas par la magie de sa simple évocation, nous ne pouvons nous en prendre qu'à nous-mêmes. Peut-être… peut-être faudrait-il en effet ne pas accorder à cet ouvrage plus de valeur qu'il ne prétend en avoir. Laurent Lemire se contente de nous présenter quelques savants intéressants, marginaux et originaux. Même si on ne comprend pas toujours tout de leurs découvertes et même si le dépaysement semble bref, on prendra connaissance de quelques spéculations pas si loufoques qu'elles n'y paraissaient de prime abord ; ainsi la théorie de la panspermie d'Arrhenius, la chambre à brouillard de Charles Wilson ou la constante inconnue d'André Bloch.


Petit ouvrage divertissant parmi tant d'autres, le livre de Laurent Lemire s'oppose à la démarche des savants qu'il honore, et en correspondant parfaitement aux attentes de son lectorat actuel –curieux mais pas trop-, il ne pourra absolument pas prétendre à l'éternité acquise par ces savants qui, en se faisant rejeter pour n'avoir pas été de la même époque que leurs contemporains, se sont finalement inscrits durablement dans le paysage.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Un grand merci à l'opération Masse Critique et aux éditions Tallandier pour ce cadeau littéraire.
Voilà un bon livre de vulgarisation essentiellement destiné aux novices en histoire des sciences. Laurent Lemire expose de courts éléments de biographies de scientifiques à l'origine d'avancées fondamentales, mais non reconnues comme telles de leur vivant. La lecture de ces quelques pages dédiées à chaque chercheur donne souvent envie d'en connaître plus et de plonger dans des encyclopédies ou autres ouvrages spécialisés. Ainsi, pour ma part, je connaissais peu (ou pas du tout) André Vésale (anatomiste du XVIème siècle fervent amateur de cadavres pour parfaire ses connaissances), Ignace Semmelweiss (médecin hongrois admiré de Céline, à l'origine des premiers diagnostics concernant les fièvres puerpérales dont mouraient beaucoup de femmes après l'accouchement) ou encore Charles Wilson et ses nuages fabriqués en laboratoire. J'ai apprécié de faire leur connaissance et cela m'a donné envie d'en savoir plus sur leur vie.
Pour les plus férus de science, ou les spécialistes de certains domaines, l'ouvrage peut apparaître cependant anecdotique ou peu fouillé. Plus proche de mes préoccupations professionnelles ou personnelles, j'ai effectivement trouvé les pages sur Maupertuis, Poincaré ou Higgs un peu légères. Par ailleurs, le côté « catalogue » du livre est un peu déplaisant au final. Il manque sans doute un fil conducteur, un peu plus élaboré que l'introduction, entre ces différentes tranches de vie.
Mais ne boudons pas notre plaisir. Au final, un bon plaisir de lecture et une chaude recommandation en guise d'introduction au monde parfois obscur des scientifiques et autres blouses blanches. Un conseil : jetez-vous sur les références citées dans la bibliographie sélective fournie à la fin du livre, très complète et couvrant tous les domaines passés en revue dans l'ouvrage.
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La première chose qui me soit venue à l'esprit , c'est "diantre , comment vais-je me débrouiller pour chroniquer ce livre sans passer pour un crétin décérébré" ?
En fait , contrairement à mon habitude , j'ai commencé cet ouvrage par le milieu , de façon complètement erratique , cela n'avait guère d'importance puisqu'il n'y avait pas de lien entre les différents chapitres , consacrés chacun à un savant différent . C'est peut-être ça finalement qui fait le charme de ce livre , on peut le commencer par n'importe quel bout , la cohérence du propos reste identique .
En fait , ce n'est pas juste de dire que tous ces savants ont eu raison trop tôt , il y en a au moins un , Peter Higgs , qui a reçu le Nobel de son vivant (le boson de Higgs) .
Il n'en reste pas moins vrai que la plupart sont plus ou moins tombés dans l'oubli , ou que leurs découvertes n'ont suscité que peu de réactions de leur vivant , à part peut-être l'Inquisition , qui n'a eu connaissance de la révolution copernicienne qu'après sa mort , trop tard !
Seuls Léonard de Vinci , Copernic et Poincaré ont laissé une trace dans l'histoire de la science , les autres n'ont pas eu la même chance : Semmelweiss , qui a découvert l'asepsie en constatant la mort de trop nombreuses parturientes , Arrhenius qui découvre en 1896 (!) qu'un doublement de la quantité de CO2 dans l'air peut provoquer un réchauffement planétaire de 5 degrés , Francesco Redi qui , en étudiant les insectes , constate que les insectes naissent d'oeufs pondus par des mouches , alors que la théorie de la génération spontanée était généralement admise , une mention spéciale à Rachel Carson , qui a démontré l'effet désastreux des pesticides sur la santé humaine et qui s'est heurtée au lobby de l'industrie chimique , etc...
Ces scientifiques ou pseudo-scientifiques ont sûrement eu raison trop tôt , ils ont néanmoins eu raison tout court , à une époque où leurs travaux n'ont pas été entendus ou examinés par la communauté scientifique .
Finalement , le livre de Laurent Lemire présente un grand intérêt , il rend justice à ces hommes et ces femmes que l'histoire a peu ou prou oubliés .
Et il donne envie d'en savoir plus sur ces précurseurs , je me suis amusé à faire des recherches sur la toile sur ces "savants" pour en savoir un peu plus , car ce livre de 250 pages ne fait que sommairement le portrait de ces gens et de leurs recherches .
Je n'oublie pas de remercier les éditions Tallandier et Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre de vulgarisation scientifique .
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Tout d'abord, merci à Babelio pour ce livre de la Masse Critique de ce mois-ci.
20 savants nous sont présentés ici, pour la majorité peu connus. Seuls Vinci, Copernic, Mendel et Poincaré sont peut-être connus du grand public. Mais qu'importe puisque ici ce qui nous intéresse ce sont les raisons pour lesquelles tous ces savants, à leur époque, ont été précurseur sur certains sujets mais n'ont pas été reconnu à leur juste valeur.
Sorte d'hommage donc ou de leçon pour nous faire comprendre que même si une théorie semble farfelue et incompréhensible elle mérite peut-être considération... Ainsi on apprend que dans l'histoire des sciences les théories découvertes ont souvent eu du mal à être bien perçu par toute la communauté scientifique suivant l'époque ou les circonstances et ça ne tenait souvent pas à grand chose. Gregor Mendel parce qu'il était moine, André Bloch parce qu'il était fou... et pourtant c'est grâce à eux que la science a avancé et qu'on en sait autant aujourd'hui.
Je pense qu'il ne faut pas lire ce livre comme une simple liste pour connaître qui a eu raison le premier, mais se forcer à penser que même de nos jours des travaux tombent peut-être dans l'oubli et seront redécouvert 20 ans plus tard et reconnu comme révolutionnaire, donc ne soyons jamais sûr de rien et ayons l'esprit ouvert...
Pour en revenir au livre même j'ai trouvé le style d'écriture un peu plat, 20 biographies en 250 pages, c'est beaucoup, on ne s'attarde pas sur les détails et on passe vite au suivant, cela donne un peu une impression de traitement à la chaîne. Pas indispensable donc mais intéressant si l'on aime l'histoire des sciences et ceux qui en sont les auteurs.
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Décidément, mes lectures historiques concernant l'avancée des sciences s'enchaînent en ce moment ! le livre « Ces savants qui ont eu raison trop tôt » écrit par Laurent Lemire s'ajoute à ma liste de par la grande gentillesse de Babelio et des éditions Tallandier que je remercie une nouvelle fois pour cette édition de Masse Critique !

Couleurs chaudes, couverture glacée, dessins humoristiques, le contenant donne envie de découvrir le contenu faisant 250 pages et divisé en de multiples chapitres : un par savant malheureusement non reconnu de leur vivant !

Au programme :
- de Vinci et son projet encyclopédique
- Copernic et l'héliocentrisme
- Vésale et l'anatomie humaine
- Rédi et les mouches à l'encontre de la génération spontanée
- Maupertuis et l'infiniment petit
- Semmelweis et les méthodes d'asepsie/antisepsie
- Mendel et ses fameux pois à l'origine de lois héréditaires
- Poincaré et la relativité
- Arrhenius et le réchauffement climatique au XIXe !
- Vernadski et la géochimie
- Wilson et sa fabrique à nuages
- Duchesne et les antibiotiques avant Flemming
- Nopsca et la taxinomie des dinosaures
- Wegener et ses fameux continents mobiles
- Bloch et les mathématiques venant de l'asile.
- Lemaître et le Big Bang
- Zwicky et l'infiniment grand
- Carson et son combat contre la DDT
- Gold et ses idées farfelues ou pas
- Higgs et son boson

Programme alléchant non ? Heureusement, l'auteur nous précise que la liste n'est pas exhaustive ! Mais il parcourt tout de même une bonne partie de l'histoire des sciences. Seulement tout n'est pas rose, et je trouve que ce livre manque d'un côté plus scientifique ! Ce n'était surement pas le but de l'auteur, on comprend vite qu'ici, ce sont plus des mini biographies plutôt que les découvertes de chercheurs. Seulement voilà, dans des domaines que je ne maîtrise pas, je suis resté sur ma faim !

J'ai tout de même trouvé ça très amusant la façon dont l'auteur a choisi les savants pour mettre en évidence la dualité entre, le mode de vie, la religion, les intérêts politiques, la réputation voire la folie, et la science. C'est une autre façon de faire de l'histoire des sciences qui se trouve être originale ! de plus, cela montre bien que ceux qu'on idolâtre ne sont pas forcément les précurseurs !

Pour résumer, c'est un livre bien plus littéraire et historique que scientifique qui se lit rapidement de par un découpage d'une dizaine de page par savants. Un répertoire à petites anecdotes pour décupler notre culture générale.
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livre assez court, facile à lire. L'auteur parle donc de savants qui auraient eu raison trop tôt. Donc, d'après lui qui n'ont pas eu raison.
Je m'attendais donc à trouver d'illustres inconnus dont les découvertes auraient été attribuées à d'autres, plus tard.
Et je reconnais qu'il y en a, comme Duchesne qui découvre les propriétés curatives de la moisissure 30 ans avant Fleming. Mais a-t-il eu raison trop tôt ou n'est ce pas plutôt qu'il n'a pas été assez loin dans sa recherche ?
Et qu'en est-il de Vinci, de copernic ? Ceux-là si en effet ont fait des découvertes à un moment où pour des raisons religieuses, il était malvenu d'en parler, ont tout de même fait avancer la science et sont parfaitement reconnus pour leur découvertes ! Il y a même beaucoup des savants cités dans ce livre qui ont laissé leurs noms à leur découvertes et même Higgs dont le boson a été découvert de son vivant. Ce n'est pas vraiment ce que j'appelle avoir eu raison trop tôt.
Bref, un livre intéressant, que j'ai eu plaisir à lire même si les choix de l'auteur me paraissent curieux.
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Bilan de cette lecture.... Bof bof résultat très mitigé !

C'est, en fait, une lecture un peu fastidieuse pour etre honnete;
En effet, l'auteur nous propose l'énumération de toute une série de personnes plus ou moins anonymes qui auraient pu, pas de bol pour elles, etre célèbres.

Il y a quelques anecdotes, certes, fort intéressantes mais j'ai trouvé que l'auteur se répétait beaucoup. Quasiment a chaque début de chapitre, il débute celui-ci par "avoir raison trop tot c'est.... " et je trouve que c'est un peu lassant à force.

Une lecture très moyenne.
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Très intéressant et bien raconté, mais certains savants étaient parfois assez difficiles à suivre, car il y a avait beaucoup trop de termes scientifiques, dans des domaines qui m'intéressaient pas forcément en prime... Mais à part cela ce fut très enrichissant et étonnant.
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Tout comme les grands peintres certains savants et non des moindres ont été moqués voire même stigmatisés pour leurs affirmations, pourtant parfaitement argumentées, et décrétées fausses par leurs confrères. Parce-qu'ils bousculaient un certain conformisme, des carrières bâties sur des découvertes précédentes, parce-que cela remettait en cause la place prépondérante de l'Eglise dans la société, leurs travaux ont été relégués au rang des fantaisies les plus absurdes. Laurent Lemire nous offre là un ouvrages très intéressant.
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