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sur 262 notes
Nous avons tous un jardin secret, nous y cultivons notre trésor et le préservons des autres car c'est notre havre de paix, l'écrin de notre coeur.
Mais trop de mystère finit toujours par intriguer les autres qui s'imaginent que nous cachons quelque chose d'une très grande valeur, ce qui est vrai à nos yeux mais certainement pas aux leurs. A partir de ce moment là, la curiosité, la convoitise et la jalousie assaillent les autres et en font des êtres malfaisants par ignorance.
Frédéric Lenoir nous a écrit un bien joli conte initiatique qui nous montre à quel point nous cherchons bien loin ce qui est tout près et passons à côté du bonheur pour assouvir des désirs d'un instant alors que de petites choses toutes simples peuvent suffirent à nous rendre heureux.
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Tiens,tiens..Frédéric Lenoir aurait-il conversé avec Marcel Pagnol? Toute ressemblance avec une certaine sauveageonne prénommée Manon serait fortuite!
..le goût du secret, la rumeur, les instances représentées par le maire et le curé, l'esprit mesquin et la bêtise et la cupidité de ces villageois auront raison de la candeur et du coeur simple de ce jeune homme, Pierre, qui tait un secret des plus sincères : il préfère la nature aux hommes ..pauvre et solitaire, il vit avec sa mère, effectuant les travaux des champs.. appréciant la beauté de la nature, il aime particulièrement un vieux champs de vignes abandonné..mais pourquoi s'entêter autant pour l' acquérir à tout prix?
Que de souffrance et de patience auront raison de son éphémère bonheur !
Ce conte philosophiqe est rondement mené...je me suis vue en Provence, attablée au café, écoutant les ragots et contempler ce fameux secret..
.je le vois ce champs de vignes et la bêtise de ces paysans qui n'ont de cesse de vouloir posséder que pour entasser du bien et pavaner..la vanité et l'avidité contre l'amour et le désintéressement, l'humilité..
Belle histoire que nous narre avec habileté Monsieur Lenoir. Toute la palette est là : qualités et défauts, des sentiments humains .. qui sans encombre, nous ramène toujours à mesurer à la portée de nos actes et de nos paroles..une incidence qui compte dans la quête éternelle et oh combien relative du fameux graal : le bonheur.


Agréable lecture qui me ramène dans ce paysage de collines,de sources et de lumière provencale que j'aime tant à côtoyer...
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Très joli conte moral. On retrouve les thèmes chers à l'auteur : la nature, la contemplation, la vie simple... face à la cupidité, la bêtise, la méchanceté...
Pierre Morin vient de faire une découverte, dans un champ où, à priori, il n'y a rien à trouver. Pourquoi tient-il tant à passer de longs moment, voire des nuits entières dans ce champ. C'est ce "secret" qui va alimenter le doute et la convoitise des notable du village. L'époque n'est pas déterminée pour mieux laisser le lecteur s'interroger sur ce secret atemporel qui anime le personnage.
Fidèle à lui-même, dans l'esprit de "L'âme du monde", Frédéric Lenoir sait, le temps d'une courte lecture, emporter son lecteur dans une réflexion philosophique sur le sens de la vie. Une lecture que je recommande vivement.
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Frédéric Lenoir signe ici un conte philosophique passionnant.
Nous sommes dans le sud de la France à la fin du XIXe siècle, dans un village où tout le monde se connait, se côtoie, sans pour autant s'apprécier. On retrouve le maire et le curé, ni amis ni ennemis, le cafetier du village qui rassemble tout le monde à l'heure de l'apéro, l'instituteur, le notable… comme on nous les a déjà dépeints cent fois dans d'autres récits. Alors qu'est-ce qui fait la différence ?
L'écriture tout d'abord. Fine, délicate, précise, elle croque à petites touches subtiles la personnalité de chacun au fil des pages et célèbre une ode à la nature et à la sensibilité.
Le ton ensuite. On se plonge dans une parabole moderne sur les valeurs universelles de l'existence. Pureté, simplicité, sincérité s'oppose naïvement à la cupidité et à la bêtise des hommes.
D'abord considéré comme l'idiot du village, Pierre sera ensuite l'objet de nombreuses convoitises puis de jalousies. Rêveur, poète, sincère et pur, il ne trouvera pas sa place dans ce monde de faux semblants, d'hypocrisies et d'envie.
Un court roman poétique et beau, un récit plein de fraîcheur dans un monde brutal et cruel, qui nous amène à réfléchir sur nos propres valeurs.
"Là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur."
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Parmi tous les livres déjà lus de Frédéric LENOIR, ce récit, intitulé 'Le secret' (Albin Michel, 2001) est un de mes préférés. Atypique, il ne peut être catalogué de Nouvelle (un peu longue), de roman (un peu court) et de conte philosophique. Une sucrerie pour l'esprit, une question pour l'âme...
"Là où est ton trésor, là aussi est ton coeur" (Matthieu, 6,21) trouve-t-on en postface! Et, loin d'être religieux, se contentant simplement d'être pleinement humain, tout le propos sonne juste, profond pour qui veut lire ce récit à suspense en acceptant de se laisser conduire par une curiosité tellement humaine et, tout en même temps, par les questions que pose l'auteur sur la conduite de l'entourage de Pierre Morin, gamin de dix-neuf ans qui, du jour au lendemain se trouve irradié de bonheur par un secret tellement beau, précieux et fort à ses yeux qu'il n'éprouvera aucune envie de le partager. Tout le livre nous acheminera vers ce secret par le truchement des plans machiavéliques, intéressés et peu respectueux que le village entier fomentera à l'encontre de ce fils d'Emilie, mère célibataire qui sera la seule à faire confiance et à respecter son enfant, attendant qu'il se sente prêt à le lui révéler au soir même de sa vie.

Une fois encore, avec une écriture tout en simplicité apparente, Frédéric LENOIR nous conte une parabole sur la vie, les choix à poser, les valeurs à intégrer à notre humanité!
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"Le Secret" est un conte philosophique de l'écrivain et philosophe français Frédéric Lenoir publié en 2001.
Pierre Morin a 19 ans. C'est un rêveur, un amoureux de la nature et un jeune homme gentil, désintéressé, un garçon "à part", si naïf que les villageois le soupçonnent de ne pas avoir toute sa tête.
Un jour, Pierre est retrouvé inanimé dans un champ où il a passé deux jours. le garçon a cette lueur dans les yeux qui fait dire aux gens qu'il doit avoir un secret à cacher.
Personne ne le prend au sérieux jusqu'à ce qu'il hérite de la maison et des terres d'une vieille dame à qui il avait rendu une bourse pleine d'argent perdue quelques temps plus tôt.
Dès le moment où Pierre accède à la richesse et à ses privilèges, les villageois changent d'attitude à son égard et le prennent en sympathie, prêts à tout, y compris à donner leurs filles en mariage, pour s'enrichir. le scandale éclate lorsque Pierre manifeste son intention d'échanger ses terres et sa somptueuse maison contre une terre abandonnée et sans valeur où il aime passer ses nuits. Cette transaction semble tellement ridicule aux villageois qu'ils décident de mener l'enquête et de découvrir le secret que le jeune garçon s'évertue à cacher près de la vigne...

Difficile de ne pas s'attacher à ce jeune héros, tour à tour vilain petit canard et objet de toutes les convoitises, si gentil que cela en devient suspect aux yeux des villageois, alors que le lecteur se surprend à vouloir sauver ce jeune homme de toute cette cupidité ambiante.

Pierre se montre fermement décidé à ne pas dévoiler ce qu'il cache dans la vigne et le moins que l'on puisse dire c'est que le lecteur se surprend, non sans en éprouver une certaine culpabilité, à vouloir également percer le fameux secret, tant celui-ci doit lui sembler merveilleux (et qui m'a surprise je dois bien l'avouer).
"Le Secret" est donc plus qu'un conte aux allures de fable, il contient en lui une intrigue qui pousse le lecteur à tourner les pages pour en avoir le coeur net.

Un petit roman tout en poésie qui sonne à la fois comme une fable visant à dénoncer l'injustice et la cupidité des hommes et comme une ode à la gentillesse, une parenthèse dans ce monde de brutes transcrite dans un style qui m'a rappelé un je ne sais quoi de Philippe Claudel.
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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une très belle fable, pleine de douceur et de lucidité
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On aimerait y croire, à la solidarité entre les habitants des campagnes, cette fraternité dont les habitants des villes sont persuadés qu'elle existe encore, retranchée dans les derniers bastions de verdure des petits villages. Faut-il aller la chercher dans les pays bouddhistes, cette sagesse qui unie les hommes, cette joie de vivre dénuée de jalousie et d'envie? Ne peut-on pas trouver dans notre culture occidentale, chrétienne, dans la patrie des Droits de l'homme et des Humanités, des fragments d'une richesse intérieure qui prévaudrait sur les biens matériels?
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Frédéric Lenoir ne laisse pas le lecteur se bercer d'illusion, et l'emmène dans ce qui semble être un conte qu'on se racontait lors des veillées, une fable un peu sombre sur la vie de village et la perversité des hommes, des femmes et même des enfants qui torturent des animaux pour le plaisir. Derrière une belle écriture sobre et douce, très agréable à lire, Frédéric Lenoir porte un regard implacable et inexorable sur les choix et les valeurs qui guident notre existence. C'est cependant habilement suggéré puisque l'auteur laisse nous le choix de lire ce petit roman comme un polar campagnard ou une parabole sur les valeurs qui prédominent dans nos vies, dans notre société.
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Quelle que soit la lecture retenue, l'issue inéluctable laisse comme une amertume, des regrets et une inquiétude : est-ce vraiment cela, l'humanité?
Lien : http://litteratureetchocolat..
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Ce petit livre est une belle surprise. Une histoire attachante remplie de valeurs. En effet, de tout temps, l'argent a et restera malheureusement le pouvoir de nos sociétés, politiques. Il y a des secrets que l'on garde pour soi qui sont bien plus précieux que tout l'or du monde. A partir de choses simples, Frédéric Lenoir, nous prouve que le bonheur est à portée de main.
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Un petit livre très vite lu qui nous permet de réfléchir au sens de la vie, à la recherche du bonheur, à l'importance des valeurs, du choix des relations, de notre lien à la nature.
Je l'ai lu dans l'avion au retour du Québec et je me suis sentie très proche du personnage de Pierre, sous toutes ses coutures.
Un joli conte qui ouvre à l'émerveillement de la simplicité et du lien à la terre.
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J'ai été fort troublée par cette lecture. Submergée par mes émotions, j'ai du mal à structurer mon avis. Ce livre doit être lu par un maximum de personnes et je souhaiterais vraiment convaincre les futurs lecteurs. Ce (petit) roman est une véritable pépite, une grande leçon de philosophie sous la forme d'un conte. Sa structure narrative parait simple mais il se révèle une profonde réflexion sur l"'être" et "l'avoir". C'est un hymne à l'amour, des humains, de la nature, un hymne à la tolérance, à la droiture et c'est surtout un sérieux avertissement à notre société souvent dominée par le matérialisme, le paraître, le profit, l'envie
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