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EAN : 9782253153924
410 pages
Le Livre de Poche (15/10/2002)
3.58/5   59 notes
Résumé :
En 1836, dans le monde mystérieux du compagnonnage, avec ses règles, ses codes et ses rites, deux ennemis irréductibles s'affrontent depuis des années.
L'un, Léo Frochot, est un compagnon boulanger, pauvre et méritant.
L'autre, Rochetal, un compagnon menuisier arrogant et prospère.
Le drame se noue lorsque Frochot donne naissance à un fils, Thibaut, tandis que Rochetal, lui, n'a que des filles.
Fou de rage et d'orgueil, il transgresse le ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce roman m'a permis de découvrir l'univers très mystérieux et codifié du compagnonnage et du Tour de France qu'effectuaient les artisans pour étoffer leurs connaissances.
C'est aussi une réflexion sur la place (plus que restreinte) de la femme dans la société du XIXème et une belle histoire d'amour et d'amitié.
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souvenir de lecture... suite au décès de l'auteur...
Où il est question de compagnonnage...

***

Le terme compagnonnage désigne principalement une branche du mouvement ouvrier français, célèbre pour son Tour de France, qui connut l'apogée de sa renommée avec Agricol Perdiguier au milieu du XIXe siècle avant de disparaître presque entièrement suite à l'industrialisation, à la transformation de l'apprentissage et à l'autorisation des syndicats ouvriers.

Il a cependant échappé à l'extinction au début du XXe siècle avant de connaître une période de renouveau.

Le compagnonnage a également été pratiqué plus marginalement en Belgique, et sous une forme un peu différente au Canada et en Allemagne. Mais il ne s'est jamais implanté en Grande-Bretagne, dans laquelle une autre forme d'organisation, les « sociétés amicales » ont succédé aux confréries et corporations du Moyen Âge.

*

Les légendes compagnonniques font référence à trois fondateurs légendaires:

Salomon, Maître Jacques et le père Soubise qui les mettent en scène à l'occasion de la construction du Temple de Salomon, événement censé avoir vu naître l'ordre des compagnons, bien que les textes bibliques qui la décrivent n'en fassent pas mention :

- La légende salomonienne est particulièrement importante dans les mythes des compagnons du « devoir de liberté ». Elle semble d'origine plus tardive que les autres et semble avoir été introduite à partir du mythe maçonnique d'Hiram dans les chambres des « gavots » et les cayennes des « indiens » entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, avant de s'étendre dans les rituels des autres sociétés compagnonniques.

- Selon la légende principale, Maître Jacques aurait appris à tailler la pierre étant enfant, avant de partir en voyage à l'âge de 15 ans pour arriver sur le chantier de la construction du Temple de Salomon à l'âge de 36 ans.

Devenu maître des tailleurs de pierre, des menuisiers et des maçons, il serait revenu en France en compagnie d'un autre maître, dénommé Soubise, avec lequel il se serait fâché pendant le voyage.

Débarqué à Marseille (ville qui en réalité n'existait pas encore), il se serait caché à la Sainte Baume pour se protéger de son rival et y aurait été assassiné, trahi par un des ses fidèles.

Ses vêtements auraient alors été partagés entre les différents corps de métiers.


- Une autre version de la légende, probablement plus tardive, identifie Maître Jacques à Jacques de Molay, dernier grand-maître de l'Ordre du Temple. Une autre encore l'identifie à Jacques Moler, qui aurait été maître d'oeuvre de la cathédrale d'Orléans en 1401.

Représenté en robe de bure, le père Soubise aurait été selon la légende architecte sur le chantier du Temple de Salomon, où il aurait encadré les charpentiers. Il serait revenu en France par Bordeaux après sa brouille avec Maître Jacques dont il aurait jalousé l'autorité.


- Selon certaines légendes, il aurait été à l'origine de l'assassinat de celui-ci, alors que d'autres légendes l'en innocentent.


- Une autre légende encore en fait un moine bénédictin qui aurait participé avec Jacques Moler au chantier d'Orléans.


- Une autre légende compagnonnique importante est celle de la séparation des rites.


le mythe compagnonnique la situe en 1401, à l'occasion de la construction des tours de la Cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. Les deux maîtres d'oeuvre, Jacques Moler et Soubise de Nogent auraient fait face à une grève qui aurait dégénéré en une terrible bataille suivie d'une scission.

Il semblerait que cette légende s'appuie sur des faits historiques plus tardifs, à savoir la scission entre compagnons catholiques et protestants et la destruction par ces derniers de la flèche de la cathédrale d'Orléans en 1568.


Les symboles et rituels de la franc-maçonnerie et du compagnonnage sont très différents, bien qu'ils aient quelques éléments communs. En dépit des apparences et d'une autre légende apparue à la fin du XIXe siècle, les recherches historiques montrent que la majorité des éléments communs ont des origines maçonniques et n'ont été importés dans le compagnonnage français que dans le courant du XIXe siècle.

En effet, le compagnonnage est une tradition principalement française, alors que la franc-maçonnerie est apparue en Écosse, puis en Angleterre, à une époque où le compagnonnage y était inconnu. de plus, les symboles de la franc-maçonnerie se réfèrent presque exclusivement à la maçonnerie, alors que le compagnonnage concerne de très nombreux autres métiers.

Toutefois, il est possible que quelques-uns des rituels maçonniques élaborés en France au XVIIIe siècle se soient inspirés des rituels des compagnons d'autres métiers.

source : wikipédia

Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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-Il faut condamner la porte et passer le mot aux femmes. C'est un garçon!
-Quoi?
-Ma fille c'est un garçon!

Cette fausse identité imposée à sa fille dés la naissance par Rochetal, le compagnon menuisier brutal et sauvage qui a jadis défiguré son rival Léo Frochot, un de la boulange parce qu'il avait osé lever les yeux sur la belle Céleste qu'il convoitait, cette fausse identité donc imposée par un homme rustre, honteux de ne pas avoir engendré un héritier male va sceller le destin d' "Adam" qui apprendra tout de même que les garçons n'ont pas de règles à l'adolescence mais qui s'enferrera dans ce Secret pour partir faire son tour de France comme aspirant menuisier (ce qui est strictement interdit aux femmes.
Il y aura heureusement Thibault, aspirant lui même et fils de l'ancien rival Frochot qui croisera sa route. Amour, amour...
Ce livre d'aventure bien ficelé, richement documenté dépeint très bien la vie du XIX° siècle, son pan d'histoire sous Louis Philippe, sa vie et ses moeurs, ce quartier de Saint Sauveur misérable avec ses caves au sol en terre battue, avec de rares soupiraux où la lumière et l'air ne filtrent pas, le rachitisme qui touche les familles entassées dans la crasse, l'étourdissement dans les fêtes pour oublier la misère, les métiers de jadis comme celui de bonnimenteur qui s'époumone pour proposer son bric à brac, celui de fille de joie permis et permissif, l'homme chef de famille qui décide tout et impose sa loi.
Il aborde la question de l'identité sexuelle et les dommages qu'une telle méprise peut causer.
On pense au sublime "L'enfant des sables" de Tahar Ben Jelloun où le père horrifié de n'engendrer que des filles, décide que le prochain sera Ahmed, point! Un Ahmed fille qui sera élevé dans l'ignorance de son propre sexe.
On pense également à l'excellent film Tom Boy sorti dernièrement sur les écrans où une fillette androgyne, garçon manqué, s'enferre dans son mensonge et s'y perd.
Ce roman, ensuite, qui nous permet de voyager aux côtés des compagnons, les dévoirants, enfants de Maître Jacques et de maître Soubise, les chiens blancs, ceux de la boulange, les gavots, compagnons serruriers et menusiers du devoir de liberté, les indiens, compagnons charpentiers, les loups compagnons tailleurs de pierres enfants de Salomon; de connaitre leurs rites comme ce bizutage étrange suite au tour de France des aspirants et la création de leur 'chef d'oeuvre'.
Un livre assez complet intéressant à lire et divertissant de Bernard Lentéric déjà connu pour son oeuvre abondante et notamment "Les maîtres du pain" adapté au cinéma.
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Je connaissais déjà cet auteur, à travers ces romans aux allures de thrillers au postulat scientifique et je l'ai souvent apprécié.
Mais ici, l'auteur, Bernard LANTERIC vous plonge dans un registre totalement différent; dans un univers connu seul des élus ou des passionnés par le sujet du compagnonnage et de ses arcanes...
La trame est assez classique, un voyage initiatique, une aventure humaine et des personnages atypiques et attachants qui évoluent au milieu de multiples rebondissements, comme on les aime, au détour des pages qui vous scotchent au chapitre! Mais ce qui retient surtout l'attention et le suspens, c'est ce Secret bien gardé, extraordinaire et envoûtant; mais gardé pour combien de temps encore?...Magnifique lecture donc dans une époque bien révolue et assez misérable, ou la vertu côtoie la bassesse, et le talent la médiocrité et la bêtise...et puis il y a l'amour bien sur, qui se fourvoie parfois, mais finira par tout lier au mépris des injustices et des fourberies.
Vraiment, c'est un livre que je recommande, parce qu'il parle simple et vrai et de nos jours ou tout va si vite, ça fait du bien.
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Dans ce roman , sont aux prises deux personnages principaux : Léo Frochot ,sympathique et peu fortuné compagnon boulanger et Rochetal arrogant et prospère compagnon menuisier.A cette époque ( 19ème siècle)
les menuisiers ne veulent pas reconnaître la corporation des "chiens blancs"(les boulangers) sous prétexte que les métiers de bouche ne sont pas aussi nobles que ceux du bois , de la pierre et du fer qui permirent de construire les cathédrales .Lors d'un affrontement des deux corporations dans les rues de Lille , Rochetal frappe si violemment Frochot qu'il en ressort borgne et défiguré ce qui aura pour conséquence que sa promise lui préférera son rival .Le temps passe , des enfants naissent : deux filles pour Rochetal , un garçon pour Frochot . Seuls les garçons peuvent devenir compagnons . Rochetal décide de déclarer que sa 2ème fille est un garçon pour pouvoir ensuite lui passer le relais . Les deux apprentis vont se retrouver sur le Tour de France ...L'amour l'emportera-t-il sur la haine ? Un livre agéable à lire par l'auteur des "Maîtres du pain" , un plongeon assez documenté dans le monde fascinant et méconnu du compagnonnage .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Saint Sauveur ou la ville souterraine.C'était le quartier des caves habitées, où, disait on, on trouvait "assez d'air pour ne pas mourir mais pas assez pour vivre."
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