Les mondes d'Aldébaran - Survivants, tome 4

Ce tome c'est les montagnes russes des événements. Dès que nos héros sont sortis d'affaires, en sécurité, une nouvelle couille dans le potage se profile à l'horizon et tout est à refaire.
Inutile de s'attacher à des personnages en particulier. En dehors de Manon, l'héroïne et Alex, le narrateur, tout peut basculer. Et encore pour Alex, je ne suis même pas sûr qu'il ira au bout.
La Mantrisse confirme sa présence et les similitudes de comportement avec Aldébaran deviennent criantes. Il recycle l'auteur ?

Après un nouveau saut temporel, de 93 ans cette fois, voici Manon et Alex qui en compagnie de leur deux amis vont monter à l'assaut de la ville radeau des hommes pieuvres afin de sauver Djamile. Puis ils vont de nouveau être perdu sur un ilot désert avec pour but de survivre avant de retrouver leur amis et de se faire de nouveau abandonner sur un autre ilot et devoir survivre...

L'histoire n'est pas inintéressante mais je trouve qu'elle s'enlise un peu. Les mêmes faits se répètent sans qu'on ait plus de réponse. Certes la Mantrice fait une apparition très remarquée avec des événements qui rappelleront aux lecteurs les débuts de la série mais cela reste tout.
C'est sympathique à lire mais ça manque de nouveautés. Une saga qui après Aldebaran, Betelgeuse et Antares, s'essouffle un peu...

Dans ce tome, les sauts temporels vont tout bouleverser. Ils surviennent de plus en plus souvent mais ils sont surtout très déstabilisateur car ils durent des années... Manon, Antac et leurs compagnons vont affronter de drôles de créatures aquatiques et risquer leurs vies. Et surprise, la Mantrisse va réapparaitre là où on l'attendait le moins...

Encore une fois, on souhaite continuer la suite car le suspense et l'intrigue sont prenants. Les dessins sont vraiment réalistes et nous immerge totalement dans l'histoire. La faune et la flore sont toujours aussi surprenants avec Leo et sont bien souvent au coeur des problèmes et des découvertes des protagonistes. On en redemande.

Seul petit bémol, les personnages apparaissent toujours aussi "parfaits" physiquement. Et parfois trop ancrés soit dans une image de personne parfaite et intelligente soit dans celle de la personne lâche et méchante.

Je vais être très brève. Ca fait longtemps que je lis "Les mondes d'Aldebaran" et je pense que cette série s'enlise fort et que les innovations sont de plus en plus rare. Au début d'Aldebaran et même de Betelgeuse ça allait, il y avait de bonnes idées et c'était chouette d'avoir une héroïne sympa avec du caractère qui imposait sa pensée, ses désirs. Maintenant c'est toujours la même soupe qui nous est servie, avec des rebondissements qui sont finalement souvent les mêmes d'un cycle à l'autre et, dans ce cas-ci, d'un tome à l'autre
Le seul plaisir que j'ai tiré de ce tome, c'est le bestiaire très exotique...en fait non, même ça me barbe un peu maintenant...

Je me délecte toujours de la suite de cette histoire mais je commence à me lasser un peu car j'ai l'impression de revivre les mêmes choses connues, les mêmes événements déjà racontés dans les tomes précédents. Certes les relations entre personnages sont intéressantes mais n'apporte rien de véritablement nouveau par rapport au cycle d'Aldébaran, d'autant que l'auteur se concentre sur les relations amoureuses et/ ou sexuelles de 4 protagonistes. Cela devient un peu barbant à la longue.
J'y vois pourtant des intérêts : l'établissement enfin d'un lien avec les cycles précédents ( il était temps au bout du 4 ème volume en sachant que ce cycle ne comptera sans doute pas plus de 5 tomes!); les événements qui ont l'air de mettre en valeur les personnages de Manon et Alex et leur relation se concrétisent; les dessins sont toujours au top et j'ai même la nette impression que le trait de Léo s'est amélioré; le choix des couleurs, toujours chatoyantes, créent une ambiance paradisiaque qui contraste judicieusement avec la nature sauvage de la planète et les inquiétantes bizarreries qui y règnent, qu'elles soient animales, végétales ou humanoïdes;.
Malgré tout cela, un sentiment d'essoufflement et de répétition facile persiste, une suite d'événements sans trop de lien qui n'ont d'autre but que d'endurcir le personnage de Manon nous montre, une fois n'est pas coutume, qu'elle est l'héroïne ( encore une fois la plus jolie, la plus forte....). J'espère être agréablement surpris par le tome suivant, lorsqu'il sortira....