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Les enquêtes du commissaire Brunetti tome 12 sur 31

William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782757802779
320 pages
Points (02/03/2007)
3.55/5   165 notes
Résumé :
Le jeune Ernesto Moro est retrouvé pendu, au petit matin, dans les douches de la très sélecte Académie militaire de Venise. Officiellement, il s'est suicidé. Mais le commissaire Guido Brunetti a du mal à y croire : le jeune aristocrate est le fils du célèbre dottor Moro, un député qui enquête sur le financement des hôpitaux publics italiens et le système d'approvisionnement de l'armée... La coïncidence semble décidément trop étrange.

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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Très bon suspens. Bien que je sois très bon public en terme de roman policier. Donna Leon, bien que n'étant pas italienne, décortique et analyse impitoyablement les méandres de l'administration et de la politique italiennes. On n'a aucune peine à imaginer que le réel puisse parfois dépasser la fiction. le commissaire Brunetti fait ce qu'il peut pour ramener un peu de justice dans cette bonne vieille ville de Venise. Mais face à certains individus, c'est perdu d'avance. D'ailleurs pas seulement en Italie. le monde fonctionne ainsi. Ce livre ne délivre pas vraiment de message optimiste sur la justice. Venise est très bien décrite et un plan aurait été bienvenu. On touche du doigt l'ambiance de la ville avec les allées et venues des vaporetti et les passages dans les étroites ruelles bordant les canaux. A conseiller aux amateurs de polars et d'Italie.
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Un petit moment que je n'avais pas lu un Brunetti. Celui-ci, trouvé d'occasion. J'en ai un autre aussi sur le feu, c'est de saison, plus récent. Voilà donc Guido pris dans une enquête potentielle sur un suicide qui n'en est sans doute pas un. Un élève de l'Académie (militaire) retrouvé pendu.

Brunetti, et ses proches, vont tenter de savoir ce qui s'est réellement passé.

C'est du classique de chez classique et chez Donna Leon. Quelques repas au restau, Paola aux fourneaux, Patta qui s'énerve, donc vraiment, les ingrédients sont là.

Le dénouement est classique également.

N'empêche, la lecture d'un Donna Leon me donne à chaque fois la furieuse envie de retourner faire une virée touristique dans la Cité des Doges !
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N°659– Juillet 2013.
LE MEILLEUR DE NOS FILS – Donna Leon - Calman-Lévy.
Traduit de l'anglais par William Olivier Desmond

A l'académie militaire San Martino à Venise, un jeune cadet, Ernesto Moro, vient de se suicider. Dès le début de l'enquête, le commissaire Brunetti ne croit pas à cette version. Le jeune homme était en bonne santé, ne présentait aucun signe dépressif, autant de bonnes raisons pour que notre policier remette en doute ce qui, de plus en plus, passe pour la thèse officielle. Il ne tarde pas à s’apercevoir que cette école est en fait réservée aux enfants de la grande bourgeoisie et de l’aristocratie du pays, d'ailleurs, la victime était le fils du Dottor Fernando Moro, un éminent oncologue qui s'était fait élire parlementaire. Il avait marqué son passage dans la vie politique italienne par ses enquêtes sur les hôpitaux publics et surtout par une grande probité, ce qui est plutôt rare dans ce domaine. Il avait ensuite démissionné de son poste de député d'une manière un peu brutale et inattendue pour reprendre une clientèle privée. Les investigations de Brunetti révèlent que les époux Moro vivaient séparément depuis de nombreuses années et qu'il y avait des périodes inexpliquées dans la vie de la mère qui d'ailleurs reste introuvable.

Il ne faut pas longtemps au commissaire pour convaincre le vice-questeur Patta, son supérieur hiérarchique, de creuser un peu son idée sur le suicide douteux d'Ernesto Moro. En effet, conclure un peu vite son enquête sur cette cause officielle de décès risquerait d'amener l'ex-député à attaquer le possible classement sans suite de cette affaire, ce qui, aux yeux de Patta, toujours aussi timoré, serait inadmissible puisque cela ternirait l'image de la police vénitienne qu'il dirige. Pourtant, il n'est pas non plus question de trop chercher les causes de ce suicide puisque cela va immanquablement amener la police à enquêter sur la vie privée du Dottor Moro qui est aussi un notable dont Patta souhaite la protection. Telle est donc l'enjeu de ce récit.

La vie de ce couple est une énigme. Les époux Moro travaillent séparément et leur séparation est intervenue bizarrement à la suite d'un accident de chasse dont a été victime la mère, Frederica à Sienne, deux ans plus tôt. On lui a tiré dessus mais la chose est pratiquement passée inaperçue à l'époque. Ils le sont pas officiellement divorcés, ni l'un ni l'autre ne paraît avoir de liaison, mais ils ne communiquent entre eux que par avocats interposés. Brunetti rencontre l'un et l'autre, séparément bien sûr. Avec Madame, le commissaire veut revenir sur son accident qui effectivement pose encore des interrogations restées sans suite pour la victime. En ce qui concerne le suicide de son fils, elle est formelle, cela ne peut être vrai. Brunetti à la chance d'avoir sa secrétaire, Elletra, qui est une mine de renseignement obtenus d'ailleurs un peu trop facilement, mais également son épouse Paola qui connaît bien des potins de Venise. Elle lui révèle que l'école de San Martino n'a rien de militaire, mais est au contraire un repère de jeunes snobs de la bonne société qu'on entretient dans la certitude de leur supériorité.

Les investigations de Brunetti le conduisent à mettre en évidence pas mal de zones d'ombre dans ce dossier, aussi bien des informations contradictoires sur les faits qui se sont déroulés dans l'école avant le suicide, la rétention d'informations de la part des cadres, la menace sur les cadets, le viol d'une jeune fille dans l'enceinte de l'académie militaire quelques temps auparavant mais dont l'information a très tôt été supprimée des journaux, la vie pas si séparée que cela des Moro, la certitude que l'accident de chasse dont avait été victime Frederica Moro n'était pas un accident et que sa vie était peut-être encore menacée, qu'ils avaient une fille, Valentina, bizarrement absente, que la mère du Dottor a été victime d'un accident de la circulation. Il parvient à expliquer que, durant ses fonctions de parlementaire, Fernando Moro s'était notamment intéressé d'un peu trop près aux contrats d'approvisionnement de l'armée, mettant en évidence prévarications et favoritisme, le tout aux dépends du Trésor Public, c'est à dire du contribuable. Bien entendu, le vice-questeur Patta, toujours désireux de donner de la police, mais surtout de lui-même, une image favorable aux notables locaux, souhaite que la thèse du suicide d' Ernesto soit favorisée et bien entendu l'affaire classée. Pourtant, elle évolue vers la mise en cause de plusieurs cadets et à cette occasion des noms de famille de notables pourraient être révélés et peut-être salis.

Cette affaire, faite de menaces, de couardise, de renoncements, d'erreurs, de faux-témoignages, de mensonges, de révélations embarrassantes, de mises en cause, de mises en scène se termine. Brunetti qui est policer mais aussi père d'un garçon de l'âge de la victime n'a cessé de penser à ce jeune cadet mort trop tôt en songeant que cela pourrait bien lui arriver à lui aussi.

Brunetti est un bon enquêteur mais il est, dans cette affaire secondée efficacement par Elletra, la secrétaire, qui lui obtient des renseignements avec plus de facilité qu'un fin limier.



© Hervé GAUTIER - Juillet 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com

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De loin un des meilleurs Donna Leon.
Cette histoire va amener le commissaire Brunetti à enquêter à Académie militaire de Venise. Malgré l'obstruction de la hiérarchie de l'école, Brunetti va enquêter le très suspect suicide d'un jeune élève officier retrouvé pendu dans les douches. Suicide sans nul doute lié aux fonctions exercées par le père du cadet, député en charge d'une enquête sur le système d'approvisionnement de l'armée.
Avec l'aide De Paola son épouse, de la précieuse signorina Elettra, experte en informatique, Brunetti va être confronté aux relents militaro fasciste d'une caste qui se croit encore au dessus de la loi. A cela s'ajoute les inévitables pots de vins et corruption qui entourent la société italienne.
L'adaptation télé (allemande) est assez réussie.
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« le meilleur de nos fils » Donna Leon (Calmann-Lévy, 270 pages).
Dans la série des Commissaire Brunetti. Un jeune cadet d'une école militaire privée est retrouvé pendu dans la salle de douche de son établissement-caserne de Venise. A priori suicide, mais Brunetti découvre l'arrogance de corps aristocratique de cette institution. Représailles contre le père, ancien médecin et député qui dénonça les magouilles de la mafia dans les financements des hôpitaux publics, mais aussi les contrats d'approvisionnement de l'armée ? Et d'ailleurs pourquoi celui-ci vit-il officiellement séparé de sa femme, alors que leur lien amoureux et familial semble discrètement se maintenir ? L'enquête plonge dans les eaux troubles et déliquescentes de la société italienne gangrenée par les pots de vins et souvent les crimes sordides qui les accompagnent. Les personnages sont un peu stéréotypés, à commencer par le Commissaire Brunetti lui-même, homme marié et père de famille si parfaitement heureux et sans tache, et sa secrétaire, plus débrouillarde que toutes les secrétaires de police de toutes les mauvaises séries télé américaines pour entrer dans les systèmes informatiques ; seule la fin du roman détonne un peu. C'est vite lu, sans déplaisir mais vraiment sans enthousiasme, et sans doute vite écrit (à coup de recettes ? ) par une américaine qui vit à Venise depuis vingt ans ; et l'on sent qu'elle continue à percevoir ce pays, à le décrire comme une étrangère, même si elle le connait bien, s'étonnant d'anecdotes qui ne font sans doute plus sourciller beaucoup de locaux. C'est du niveau de la série télé, ou du roman de gare ou de plage lorsqu'on n'a pas trop envie de s'encombrer les méninges.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Eh bien, si la température continue de monter, les calottes glacières fondront, le niveau des mers s'élèvera, et c'en sera fini de Venise." Cette perspective paraissait la laisser de marbre.
"Le Bangladesh aussi, pourrait-on ajouter.
- Bien entendu. Je me demande si le président américain a pensé aux conséquences.
- Je doute qu'il ait les capacités intellectuelles pour penser à des conséquences."
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Brunetti avait toujours admiré la façon dont la "police," telle un volant de badminton, allait et venait entre Patta et tous ceux qui pouvaient en être tenus pour responsables. Si elle avait brillamment résolu une affaire, ou s'était comportée courageusement, c'était la police de Patta. En revanche, dans tous les cas de mauvais comportement, de négligence, ou d'incompétence, elle devenait la police de quelqu'un d'autre - en l'occurrence, de Brunetti.
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Il avait beau n'avoir qu'une piètre opinion des gens pour qui tuer est une agréable distraction, il avait du mal à penser qu'un de leur représentants aurait pu laisser sur place une femme blessée perdant son sang.
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Comme pour la plupart des Vénitiens , la chasse laissait Brunetti indifférent ; il y voyait un exercice coûteux , malcommode et excessivement bruyant . Qui plus est , son expérience de policier et son habitude de réfléchir aux bizarreries du comportement humain l'avaient conduit à remarquer qu'il existait une corrélation inquiétante entre l'intérêt que portait un homme aux armes à feu et ses problèmes de sexualité .
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.../...
Depuis le temps qu'il la connaissait, Brunetti savait quand la signorina Elettra ne faisait que des gammes verbales et quand elle se préparait pour une aria ; il crut déceler les signes avant-coureur d'un grand air.
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À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Donna Leon vous présente son ouvrage "Une enquête du commissaire Brunetti : le don du mensonge" aux éditions Calmann-Lévy.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2885442/donna-leon-une-enquete-du-commissaire-brunetti-le-don-du-mensonge
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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