La neige, et donc le blanc, occupent les premières pages de ce deuxième opus, avant que le rouge ne réapparaisse, puis les gris et le noir, pour continuer de dérouler cette histoire d'amour paraissant impossible entre Bernard et Julie sur fond de prémices de révolution.
Encore de belles images comme celle du ciel tourmenté au-dessus de Notre-Dame de Paris, ou la plastique des corps féminins qu'il s'agisse du modèle d'un peintre ou d'une belle bourgeoise ardente dans les bras de laquelle Bernard, toujours en quête de Julie, va céder à quelques tentations de la chair compréhensibles, le vouvoiement restant de rigueur au cours des ébats des deux protagonistes.
L'histoire n'a pas vraiment avancé, mais la lecture est rapide, les dessins réussis, que demander de plus en attendant une suite peut-être plus palpitante?
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Dans ce deuxième tome on commence à pénétrer gentiment dans les secrets de la lignée des sombres et torturés membres de la famille Sambre.
« Malheur à celui qui aimera une fille aux yeux de braise ».
Dans une atmosphère toujours aussi incandescente et sinistrée par la révolution latente, au centre d'une histoire d'amour tragique, comme les sont toutes les plus belles histoires d'amour, nous cherchons à percer les mystères qui entourent et précèdent Bernard Sambre.
Puissantes et enragées, les planches en noir et blanc « rougissent » du désespoir, de la passion et de la frustration des personnages.
Avec un talent magistral le dessinateur belge a décidé d'exploiter uniquement la palette de blanc, de noir et de rouge en les donnant des dégradés et des forces différentes.
Toutes les nuances de la couleur rouge à elles seules représentent différentes ambiances, divers états d'esprit et finissent par guider la lecture.
Plein de jolies références artistiques sont exprimées par le dessinateur belge, qui a grandi en lisant les grands-chefs d'oeuvre de la littérature française, sombres et romantiques.
La saga culte de Sambre offre, jusqu'à présent une lecture étourdissante, qui enthousiasme par son souffle épique et abasourdit par sa noirceur.
Je me languis de la suite !!
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Avec ce deuxième tome, la saga Sambre, s'étoffe un peu plus et nous dévoile de nouveaux personnages. L'intrigue se déplace dans les rues de Paris du 19eme siècle avec tout ce que cela entraine. le contexte historique est très présent et joue un rôle majeur.
La qualité du dessin s'est amélioré également, les traits sont plus fins, les personnages plus expressifs, plus identifiables, et de fait deviennent plus attachants. Ou plus repoussants, car il n'y pas que des gentils dans cette histoire, bien au contraire.
Sans être palpitant, ce deuxième tome fait son office en se plaçant dans la continuité du premier et en nous laissant entrevoir de bonnes choses pour la suite des événements.
Une très bonne lecture, une fois de plus.
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Critique des tomes 2 et 3 - Sambre :
J'avais été un peu décontenancée par l'ambiance, sombre et mystérieuse, voire mystique, du premier Tome de la série Sambre mais néanmoins séduite par l'intrigue et des dialogues que j'avais trouvés très travaillés pour une bande-dessinée. Ce sont donc ces deux derniers points qui m'ont donné envie de lire la suite de ce récit, découvrir l'histoire du père des enfants Sambre, l'origine de son livre et le dénouement de la quête de Bernard, amoureux de la belle Julie, vagabonde aux yeux rouges. Mais les deux tomes suivants m'ont beaucoup moins plu. Il s'en dégage encore plus de noirceur, à laquelle s'ajoute une pointe d'érotisme, ou plutôt de sensualité ; et le tout donne une ambiance qui m'a mise mal à l'aise, qui ne m'a pas du tout emportée.
L'intérêt principal de ces 2 tomes, à mes yeux (qui ne sont pas rouges d'ailleurs !) se situe dans le contexte et l'époque du récit : les prémices de la Révolution. La situation de révolte couvant comme les inégalités sont très bien illustrées et restituées ; entre d'un côté la bourgeoisie qui festoie, s'amuse et semble aveugle aux troubles et à la colère qui commencent à gronder dans les rues de Paris et de l'autre, les gens du peuple, pauvres, affamés, qui errent dans ces mêmes rues, sales et puantes. Mais pas sûr que cela suffise à me convaincre de lire les autres tomes...
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Ce tome se déroule seulement quelques semaines après le tome1 et pourtant, quelle évolution...les personnages sont transformés.
Coté scénario, Julie est moins forte, moins déterminée que dans le premier tome. Elle semble ici amoindrie, presque effacée. L'histoire avance mais il me semble que la dynamique est moins passionnée et moins prenante quoique toujours intéressante.
La réthorique romantique est un peu pesante par moment.
Côté dessin, c'est très très différent. le trait est plus réaliste et plus ombré, les personnages ont l'air plus mûrs...Dans le premier tome, Bernard semble être un très jeune adolescent, ici il est presque un homme.
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Croyez-moi, il n'y a que le mauvais Bordeaux qui tâche à vie...
Je saigne, Madame,
Je saigne encore…
Et le peu de vie qui me coule entre les doigts suffit à me le rappeler…
L’oublier serait me mentir, en guérir serait m’enterrer.
La vérité est dans les yeux du peuple car son âme vit entre le ciel et la boue.
Va, dit-il. Je te livre à ta propre misère. Trop indigne à mes yeux d'amour ou de colère, tu n'es rien devant moi. Roule au gré du hasard dans les déserts du vide, qu'à jamais loin de moi le Destin soit ton guide, Et le malheur ton roi !
Je te livre à ta propre misère…Trop indigne à mes yeux d’amour ou de colère, tu n’es rien devant moi…Roule au gré du hasard, dans les déserts du vide. Qu’à jamais loin de moi le Destin soit ton guide, et le malheur ton roi !
Ptit Cab La neige était sale