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Citations sur Le parfum de la dame en noir (29)

- [...] En Russie !... je vais demander un congé, oui !... j'ai besoin de me reposer, moi !... Sainclair, mon bel ami, voulez-vous ?... Nous irons nous reposer ensemble quelque part !...
- Non ! Non ! m'écriai-je avec une certaine précipitation, je vous remercie !... j'en ai assez de me reposer avec vous !... j'ai une envie folle de travailler...
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Tant mieux si la lumière définitive se fait dans l'esprit du lecteur avant l'heure où elle m'est apparue. Comme il disposera, ni plus ni moins, des même moyens que nous pour voir clair, il se sera prouvé à lui-même qu'il jouit d'un cerveau digne du crâne de Rouletabille.
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P 126 J'ai déjà dit que Mathilde Stangerson avait été très religieusement élevée, non point par son père qui était assez indifférent sur ce chapitre, mais les femmes et surtout sa vieille tante de Cincinnati. Les études auxquelles elle s'était livrée par la suite, aux côtés du professeur, n'avaient en rien ébranlé sa foi et le professeur s'était bien gardé d'influencer en quoi que ce fût, à ce propos, l'esprit de sa fille. Celle-ci avait conservé, même au moment le plus redoutable de la création du néant, théorie sortie du cerveau de son père, ainsi que celle de la dissociation de la matière, la foi des Pasteurs et des Newton. Et elle disait couramment que, s'il était prouvé que tout venait de rien, c'est à dire de l'éther impondérable, et retournait à ce rien, pour en ressortir éternellement, grâce à un système qui se rapprocherait d'une façon singulière des fameux atomes crochus des anciens, il resterait à prouver que ce rien, origine de tout, n'avait pas été créé par Dieu.
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La fille du professeur Stangerson jeta un long regard sur le quai et, dans le moment que le train commençait à accélérer sa marche, sûre désormais qu’elle ne verrait plus, avant son départ, son petit ami, elle me tendit une enveloppe, par la portière…
- Pour lui ! fit-elle…
Et elle ajouta, soudain, avec une figure envahie d’un si subit effroi, et sur un ton si étrange que je ne pus m’empêcher de songer aux néfastes réflexions de Brignolles :
- A revoir, mes amis !... ou adieu !
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Mais enfin ! Qu’a donc cette femme de si étonnant ? Pour avoir inspiré des sentiments aussi chevaleresques, aussi criminels à des cœurs d’hommes, pendant de si longues années ! La voilà donc cette femme pour laquelle ; policier, on tue ; pour laquelle sobre, on s’enivre ; et pour laquelle on se fait condamner innocent ? Qu’a-t-elle de plus que moi ? Qui n’a su que me faire platement épouser par un mari que je n’aurais jamais eu si elle ne l’avait pas repoussé…Oui, qu’a-t-elle ? Elle n’a même plus la jeunesse ! Et cependant, mon mari m’oubli pour la regarder encore !
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P 132 …J'ai pris comme règle, dans une affaire aussi considérable, de ne peindre choses et gens qu'au fur et à mesure de leur apparition au cours des événements. Ainsi le lecteur passera par toutes les alternatives, que quelques-uns de nous ont connues, d'angoisse et de paix, de mystère et de clarté, d'incompréhension et de compréhension! Tant mieux si la lumière définitive se fait dans l'esprit du lecteur avant l'heure où elle m'est apparue. Comme il disposera, ni plus ni moins, des même moyens que nous pour voir clair, il se sera prouvé à lui-même qu'il jouit d'un cerveau digne du crâne de Rouletabille.
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Le mariage de M. Robert Darzac et de Mlle Mathilde Stangerson eut lieu à Paris, à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, le 6 avril 1895, dans la plus stricte intimité. Un peu plus de deux années s’étaient donc écoulées depuis les événements que j’ai rapportés dans un précédent ouvrage, événements si sensationnels qu’il n’est point téméraire d’affirmer ici qu’un aussi court laps de temps n’avait pu faire oublier le fameux Mystère de la chambre jaune... Celui-ci était encore si bien présent à tous les esprits que la petite église eût été certainement envahie par une foule avide de contempler les héros d’un drame qui avait passionné le monde, si la cérémonie nuptiale n’avait été tenue tout à fait secrète, ce qui avait été assez facile dans cette paroisse éloignée du quartier des écoles.
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Regardez, Sainclair, penchez-vous ; cette porte qui donne dans les sous-sols de la chapelle, c’est la porte de la petite classe. Je l’ai franchie combien de fois, mon Dieu ! Quand j’étais tout petit enfant... Mais jamais, jamais je ne sortais de là aussi joyeux, même aux heures des plus folles récréations, que lorsque le père Simon venait me chercher pour aller au parloir où m’attendait la Dame en noir !...
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Il y avait dans ces cris: "Maman! Maman! Maman!" une telle fureur de désespoir, un appel ou plutôt une annonce de secours tellement au-dessus des forces humaines que je pouvais craindre qu'il n'oubliât qu'il n'était qu'un homme, c'est à dire incapable de voler directement de cette fenêtre à cette tour, de traverser comme un oiseau ou une flèche cet espace noir qui le séparait du crime et qu'il remplissait de son effrayante clameur. Tout à coup, il se retourna, me renversa, se précipita, dévala, dégringola, roula, se rua à travers couloirs, chambres, escaliers, cour, jusqu'à cette tour maudite qui venait de jeter dans la nuit le cri de mort de la galerie inexplicable!
Et moi, je n'avais encore eu que le temps de rester à la fenêtre, cloué sur place par l'horreur de ce cri. J'y étais encore quand la porte de la Tour Carrée s'ouvrit et quand, dans son cadre de lumière, apparut la forme de la Dame en noir! Elle était toute droite et bien vivante, malgré le cri de la mort, mais son pâle et spectral visage reflétait une terreur indicible. Elle tendit les bras vers la nuit, et la nuit lui jeta Rouletabille, et les bras de la Dame en noir se refermèrent et je n'entendis plus que des soupirs et des gémissements, et encore ces deux syllabes que la nuit répétait indéfiniment: "Maman! Maman!".
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J'avais bondi derrière lui, je l'avais pris à bras-le-corps, redoutant tout de sa folie. Il y avait dans ces cris : "Maman! Maman! Maman!" une telle fureur de désespoir, un appel ou plutôt une annonce de secours tellement au-dessus des forces humaines que je pouvais craindre qu'il n'oubliât qu'il n'était qu'un homme, c'est-à-dire incapable de voler directement de cette fenêtre à cette tour, de traverser comme un oiseau ou comme une flèche cet espace noir qui le séparait du crime et qu'il remplissait de son effrayante clameur.
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