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EAN : 9782352212089
200 pages
Editions Guérin (26/05/2016)
2.78/5   9 notes
Résumé :
Que peut-on saisir d’un peuple par la vie qu’il mène l’été sur ses rivages ?
Marie-Magdeleine Lessana part faire le tour de la France par ses côtes, à la manière de Pier Paolo Pasolini dans l’Italie de 1959. En juillet 2015, elle se lance, mue par une urgence inconnue, dans une France tendue après les attentats du 7 janvier.
De Calais à Menton, en passant par Douarnenez ou Biarritz etc…, sans oublier les petites échancrures, elle se mêle aux foules d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un grand merci à Babelio et aux éditions Paulsen pour ce partage et cette belle découverte. D'une part je ne connaissais ni cette maison d'éditions ni l'auteur. l'e livre en tant qu'objet est agréable, sobre, les pages sont d'une douceur sous les doigts, c'est appréciable de savoir qu'on prend soin du lecteur à l'heure des restrictions.

Parlons un peu du contenu, je constate que les deux avis qui me précèdent s'opposent. Pour ma part, j'étais sous le charme dès les premières pages. La plume de l'auteur m'a séduite d'emblée, douce, fluide, poétique, mais aussi vivante. Puis il faut savoir que ce n'est pas réellement un roman mais un récit d'un voyage qui débute au Nord à Calais avec l'inévitable image des migrants pour finir au Sud aux portes de l'Italie avec aussi les migrants, la boucle est bouclée.
Le récit est magnifique parfaitement décrit tant visuellement que émotionnellement. L'auteur ne nous épargne rien ni la beauté des côtes ni hélas la gangrène de notre société de consommation de masse et du toujours plus. du roi "enfant" qu'il faut gaver et contenter tout le long des vacances pour le vénérer. Je me range du côté de l'auteur et je déplore les parents qui ne savent plus ou ne font que leur programme de touristes en fonction de leur progéniture. Préférant dépenser des euros pour que leur bambins sautent dans des monstres horribles en plastique au lieu de se contenter du plaisir simple et authentique d'une ballade sur la côte aller à la découverte de la région, des gens.
Hormis ces constats que tout à chacun ne peut nier, on apprécie et on ressent à la lecture de ce récit de belles images, des paysages encore préservés, des côtes encore naturelles et sauvages et que j'ai eu plaisir à re découvrir.
Bien des endroits cités par l'auteur sont très connus, d'autres moins populaires, mais tout le monde s'y retrouve. A lire, je confirme que le Nord l'emporte pour le Sud dans ma préférence hormis la Camargue qui reste un bijou et une perle rare.
C'est un réel bonheur de cheminer tout le long de ce littoral qui diffère selon les mers, selon les régions où l'histoire a aussi son mot à dire dans le décor. C'est instructif mais surtout une envolée et une belle échappée aux senteurs iodées, aux couleurs bigarrées, aux vents parfois doux parfois mordants une grande bouffée d'oxygène que vous offre ce très beau récit humble et poétique.
Si vous n'avez pas l'occasion de partir pour un séjour en solitaire, et prendre le temps de regarder, et svp, pas à travers votre smarphone, regarder et contempler pleinement cette nature, cet élément magique qui est la mer et ses côtes. Si vous avez besoin de sentir les embruns, de déguster des moules ou même des huîtres, d'apprécier ces instants de grâce face à ce panorama alors ouvrez ce livre et déjà le voyage commence.

Une très belle lecture que je relirai à l'envi dans le creux de l'hiver sans doute pour me gorger de ce besoin d'embruns. de se sentir si petit face à la mer mais si vivant.
Merci pour cette belle découverte, ce beau voyage, qui me donne moi aussi l'envie de prendre non pas la voiture mais mon sac à dos et suivre le chemin des douaniers pour éviter de croiser ou m'éloigner de cette horde de touristes et le lot des désagréments qui va avec.
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"En suivant la mer" est un beau titre qui correspond bien à la ballade géographico-sociale que propose Marie-Magdeleine Lessana.
Elle décide de se faire plaisir en parcourant le littoral français métropolitain en voiture. Elle commence par le Nord à la frontière Belge avec une amie photographe mais très vite elle a envie d'une expérience intime, solitaire.
Elle aime s'arrêter à l'improviste pour se baigner et profiter du paysage qui change au fur et à mesure qu'elle avance.
J'ai adoré son passage à Trouville et sa pause devant Les Roches Noires, l'ancien palace un peu délabré où vécut Marguerite Duras qu'elle vénère et qui était son amie.
Il n'y a pas vraiment de route littorale en continu mais Marie-Magdeleine Lessana essaie de rester au plus près de la mer. Elle fait parfois des sauts de puce comme, par exemple, entre la pointe Saint-Gildas et les Sables-d'Olonne où elle se rend directement. Elle loge dans de petits hôtels 1 ou 2 étoiles pour être proche du terrain comme on dit (même si elle réserve sur Booking avec son Smartphone) et parfois chez des amis.
Certes elle se répète un peu quand elle écrit que les autoroutes l'assomment mais son périple est passionnant. Ce qu'elle critique le plus c'est la nature détruite par l'installation des grandes surfaces commerciales entourées d'immeubles sans grâce particulièrement inadaptés à l'environnement. Elle cite les enseignes qui sont partout les mêmes. Il y a aussi la privatisation de certaines zones du littoral méditerranéen qui augmente laissant moins de place au plus grand nombre. Pour autant, "En suivant la mer" n'est pas vraiment un livre engagé, c'est plutôt une sorte de documentaire sur une expérience de voyage.
Cela s'appelle faire la route... celle des côtes, des plages, des vagues, des gens et surtout, il y a l'inattendu, qui peut étonner à chaque instant. Alors cela donne envie de profiter de la vie et pourquoi pas, une belle idée de vacances.


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Je ne sais pas trop comment j'ai entendu parlé de ce livre. Peut-être un peu part hasard parce que moi aussi j'ai des projets de tour de France. J'aurais dû être plus attentive, en lisant que ce voyage s'étale de Juillet à Août 2015... parce que finalement, compte tenu de la conception que je peux avoir de ce que dois être ce type de voyage, je me suis demandé un moment comment c'était possible, de faire autant de kilomètres en si peu de temps... en marchant.... Je me suis dit que l'auteure avait dû alterner étapes marchées avec des voyages motorisés...
Et dès le début : énorme déception... son tour de France, n'est en fait qu'un road-trip.... et même si elle cherche à éviter les grands axes, cela ne reste qu'une expédition sur le bitume. Et de toute façon : 2 mois pour un tel tour, si on veut réellement prendre le temps de voir, d'observer pour témoigner, ce n'est vraiment pas suffisant.
Très vite la Parisienne qu'elle est, nous sert quelques commentaires assez condescendants et méprisants sur les gens "pauvres" qu'elle rencontre. Et là, c'est l'éternelle opposition Paris-province qui m'a sauté au visage : Quand j'entend dans mon entourage des commentaires du type "c'est un touriste parisien", ça a souvent tendance à me faire bondir. Je trouve ces a priori totalement idiots. Mais finalement à la lecture de ce texte, je me le demande. Par moment, j'ai eu l'impression que son voyage ressemblait beaucoup à une visite du zoo de Thouary, un circuit en voiture fait au milieu des animaux qu'on regarde au travers la fenêtre, sans ouvrir par peur de ce faire croquer.
Parce qu'en plus, elle a peur de ces gens qui fréquentent les plages en été. Elle craint de laisser sa voiture quand elle veut se promener sur une plage... alors évidemment, compte tenu de la description du véhicule en début de livre, je comprends qu'elle puisse avoir des inquiétudes sur certaines plages où elle devait un peu faire tâche...puisqu'elle à pu se garer sur une place VIP sur la croisette sans être dérangée.
J'ai donc passer quelques dizaines de pages en mode hallucination : Je n'imaginais pas que ce type de personnes existaient vraiment... puis j'ai pris la suite du bouquin comme une étude de spécimen : certainement ce que l'auteur voulait faire en visitant les plages françaises en plein-été, mais qu'à mon avis tout lecteur peut beaucoup mieux faire à son égard en la lisant.
Et finalement, j'ai fini avec le sourire au lèvres, parce que tant de ridicule en devient comique.
Mais ce qui me fait le plus mal, c'est que ce livre je l'ai acheté, ce n'est même pas un poche !!!
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A la fin du mois de Juin 2015, Marie-Magdeleine Lessana entreprend de faire le tour de la France, du nord au sud, en longeant les côtes. Elle évite à tout prix d'emprunter les grands axes, au risque de se perdre sur les petites routes. Son voyage sera entrecoupé par deux courts séjours en famille et l'auteur nous fera ponctuellement part de certains souvenirs familiaux liés aux lieux où elle se trouve.
Marie-Magdeleine Lessana part tout d'abord dans le nord de la France avec Florence, une amie photographe, mais elle s'aperçoit rapidement que pour vivre pleinement son aventure elle doit voyager seule, à son rythme. C'est donc ce qu'elle décide de faire, ne s'imposant qu'une seule règle : longer la côte autant que faire se peut. L'écrivain ne s'attarde nulle part, mais s'arrête où bon lui semble dans la journée pour admirer le paysage, marcher sur la plage, nager, écouter des bribes de conversation lorsqu'elle s'assoit sur la plage ou à la terrasse d'un café, échanger quelques mots avec les gens qu'elle rencontre.
L'auteur a l'art de nous plonger au coeur de ce qu'elle voit, de ce qu'elle sent, de ce qu'elle ressent face à la beauté de certains sites ou à la laideur des centres commerciaux et des ronds-points qui défigurent certaines villes. Elle mentionne, sans s'y attarder, les personnes célèbres vivant ou ayant vécu dans les villes traversées. Au fil des pages, on conduit avec l'auteur, on marche sur la plage avec elle, on nage, on mange des moules, on se perd en cherchant à la tombée de la nuit des hôtels modestes, fréquentés par des gens plus authentiques. L'auteur nous fait aussi bien partager sa souffrance face au sort réservé aux réfugiés que la joie éprouvée par certaines familles en vacances.
On prend autant de plaisir à se retrouver dans les villes balnéaires où l'on a soi-même séjourné qu'à découvrir des sites que l'on ne connaît pas encore. On pourra cependant regretter que la description de certaines villes où le lecteur aurait envie de s'attarder soit trop succincte ou carrément absente, comme Noirmoutier, pour ne prendre qu'un exemple. On ne partagera pas toujours l'avis de l'auteur sur certaines portions des côtes qui ont sans doute été traversées trop rapidement pour pouvoir en saisir le charme.
En refermant le livre, on a envie de prendre à son tour le volant pour faire son tour de France par les côtes, tout en notant ses impressions à l'instar de Marie-Magdeleine Lessana. Il eût été judicieux d'ajouter des cartes pour permettre au lecteur de mieux suivre l'itinéraire parcouru. Pourquoi ne pas envisager une publication enrichie de photos ?
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Encore un livre que j'avais envie de lire depuis un moment. En effet, la promesse me tentait bien ! L'auteure a fait le tour des côtes françaises, et en parle dans ce récit, évoquant à la fois les lieux traversés et les personnes rencontrées. D'autant que ce livre est publié chez un éditeur que j'aime beaucoup : Paulsen. Et pourtant, grosse déception !

Au début, tout semble concorder avec ce qu'annonce le résumé. L'auteure commence son tour des plages par le Nord, accompagnée d'une amie photographe. On ouvre donc ce singulier récit de voyage sur de belles descriptions, des considérations pratiques, des égarements de la pensée... Et cela semble donc parti pour plaire, vraiment !

Jusqu'à ce que viennent les considérations idéologiques... En effet, très vite, l'auteure établit une discussion entre les villes côtières populaires, pleine de vie où tout se déroule à merveille, et où les tranches de vie des personnes rencontrées paraissent merveilleuses ; et les villes balnéaires bourgeoises, qui lui paraissent ternes et mortes, où les gens croisés lui paraissent fades et sans aucun intérêt. Elle ne prend donc même pas la peine de s'arrêter dans certains endroits, où pourtant, si on s'y attarde un peu, on s'apercevrait qu'il est bien facile et léger de réduire le monde à ce simple clivage entre populaire et bourgeois. D'autant que Marie-Magdeleine Lessana affirme clairement son appartenance, ou du moins sa proximité avec la classe populaire. Mais est-ce bien vrai ? En effet, quand on a les moyens de manger au restaurant et dormir à l'hôtel tous les soirs ou presque, en plein été (donc la période où les tarifs des restaurateurs et hôteliers sont les plus élevés), n'est-on pas un peu bourgeois ? Quand on a des amis qui ont des maisons qui sur une île bretonne, qui à Biarritz, ou à l'île de Ré, n'est-on pas un tant soit peu proche d'une classe bien plus bourgeoise que populaire ? le privilège de s'acheter des vêtements Armor Lux sur un coup de tête, est-il réellement accessible à une classe populaire, qui - l'auteure le dit elle-même - n'a pas les moyens de s'embarrasser de dépenses inutiles ? Et surtout, quand on possède soi-même une résidence secondaire sur la presqu'île de Ghiens, je crois pouvoir dire qu'on est bourgeois. Pas forcément très riche, mais tout de même plus que la classe populaire. Bref, comme vous le comprenez certainement à travers mes propos, cette distinction, égrenée telle un chapelet tout au long du récit, m'a énervée. Je ne pense pas que de séparer ainsi la société, et plus encore les touristes, soit utile.

Et cette manie de se détourner des lieux "bourgeois" donc, ne m'a pas davantage plu. Certes, il existe parmi les touristes plusieurs classes de personnes, dont certaines ont plus moyens que d'autres, et donc s'offrent plus de petits plaisirs que d'autres. Mais est-ce parce qu'on offre une bouée à ses enfants qu'on n'est pas capable d'apprécier des plaisirs simples ? Comme celui, par exemple, de se laisser réchauffer par le soleil, tandis qu'on observe lesdits enfants s'ébattre avec joie dans l'eau toute proche... Est-ce parce qu'on possède une maison à tel ou tel endroit qu'on ne saurait pas apprécier la marche le long des côtes ? Est-ce parce qu'on gagne plus d'argent que d'autres qu'on saurait s'amuser moins qu'eux ?

Peut-être aussi ai-je été énervée parce que Marie-Magdeleine Lessana a porté un avis plutôt négatif sur l'Île de Ré, que j'aime à appeler "mon île". Après y avoir passé moins de 48h, elle expédie sa visite en décrétant que l'île est trop pleine de bourgeois et donc pas assez pleine de vie... Hum. Permettez-moi de douter. Est-ce vraiment en ayant fait deux allers-retours en voiture sur cette île aux multiples paysages, où presque tout le monde ne se déplace qu'à pied ou en vélo, qu'on peut tirer une leçon aussi hâtive ? Quoi qu'il en soit, c'est ce que je déplore dans ce récit : qu'il tire ainsi des leçons hâtives de lieux et de personnes qui mériteraient d'être jugés avec plus d'attention et de recul.

Et si toutes ces considérations gâchées par une idéologie à laquelle je n'adhère pas ont gâché ma lecture, le style ne l'a en rien rattrapée. C'est plat, sauf aux endroits où l'auteure tente de faire des effets de style, qui se transforment en fait bien vite en envolées lyriques quasi ridicules.
Lien : http://chroniqueetudiantelet..
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critiques presse (1)
LeFigaro
22 juillet 2016
Le récit d'un tour de France par le front de mer, de Dunkerque à Menton, en passant par la Normandie, la Bretagne, le Pays basque et la Côte d'Azur. Tout en fraîcheur.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
En cette fin du jour, les couleurs se fondent entre elles du mauve au vert sur un horizon immense de paix et de désolation. Cette incroyable beauté contamine notre silence par des sensations de lente disparition.
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La mer est une joie, la mer est une chance. Joie pour les autochtones, chance pour les visiteurs et les commerçants.
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L'écart entre les zones riche ultra-protégées et celles ouvertes à tous est de plus en plus grand et de plus en plus déplaisant. C'est cet écart-là qui vous atteint sur cette côte du littoral méditerranéen l'été. Vacances obligent.
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Je ne peux pas ne pas m'arrêter à Trouville que je connais bien, ne serait-ce que pour faire un geste, une pause devant l'ancien palace un peu délabré, Les Roches Noires, en vénération, je ne recule pas à prononcer ce mot. Oui, vénération pour l'écrivain Marguerite Duras, qui a toujours été ma référence vivante, inépuisable, la seule parmi mes contemporains : une amie.
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Quand je fais connaissance avec un lieu, je me règle sur des personnes dont je comprends les gestes. A mille signes comportementaux on peut saisir une affinité ou un rejet, sans même échanger quoique ce soit.
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Videos de Marie-Magdeleine Lessana (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie-Magdeleine Lessana
Soirée rencontre avec Marie-Magdeleine LESSANA autour de son livre : "En suivant la mer" PROGRAMME ? Rencontre, lecture, débat, dédicace et verre de l?amitié en présence de l?auteur.
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