Lorsqu'on améliora cet ordinaire par l'action de la flamme et l'adjonction d'épices, les hommes s'en délectèrent, même si le goût leur en était jusqu'alors inconnu, car cela répondait à l'attente de leurs palais.
("L'homme est spontanément porté à aimer l'étude" par Tchang Miao, p.57)
Ce qu'il est difficile d'acquérir en ce monde, ce n'est pas la fortune, ce n'est pas la renommée, mais la crainte de ne savoir se contenter. Qui sait se contenter, se trouvera satisfait, même s'il doit s'échiner sur son lopin, pourvu qu'il ait un bout de toile pour se couvrir le corps et quelques légumes à se mettre sous la dent. Mais celui qui ne sait se contenter, jouirait-il de toutes les richesses de l'empire et aurait-il tous les êtres de l'univers à son service, serait encore insatisfait. Rien d'extérieur n'est indispensable à qui sait se contenter ; tout l'est à celui qui ne le peut.
Le débat est la forme privilégiée de l'expression philosophique en Chine ancienne. Contrairement à ce qui se dit habituellement, la parole du Maître n'est pas uniquement une réponse à des questions; elle se déploie dans une relation triangulaire : le maître, le disciple et le contradicteur; elle naît de l'affrontement avec une thèse opposée. C'est l'échange lui-même qui est censé fournir la matière de l'instruction.
Le sage sait que corps et esprit ne peuvent subsister l'un sans l'autre. Conscient que le principe vital est une chose fragile, et que le moindre excès peut être fatal à la santé, il sait s'en garder et préserve son esprit intact, comme il apaise les mouvements de son âme afin de conserver l'intégrité de son corps. Il ne donne pas abri à des sentiments d'amour et de haine, la joie et la tristesse n’importunent pas ses pensées. Impavide, il n'éprouve aucune émotion, en sorte que son corps et son souffle son harmonieux et paisibles.
Sun Tzu :
L'art de la guerreAujourd'hui,
Olivier BARROT présente l'édition de "
L'art de la guerre" de
Sun TZU ", aux éditions Nouveau Monde, traduit du
chinois et commenté par
Jean LEVI,
illustrations choisies et commentées par
Alain THOTE.