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Roland Stragliati (Traducteur)
EAN : 9782264034861
379 pages
10-18 (01/03/2002)
4.13/5   71 notes
Résumé :
De 1943 à 1945, durant les deux dernières années de la guerre, une poignée d'hommes et de femmes ont parcouru toute l'Europe, depuis la Biélorussie jusqu'à Milan.
Pour fuir ? Non, pour se battre. Juifs russes et polonais, ils allaient conquérir au péril de leur vie une dignité nouvelle. Derrière eux, ils laissaient les ghettos, le souvenir des anciens pogroms, de familles exterminées par les nazis. Devant les attendait la Palestine.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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De Primo Levi, j'avais déjà lu quelques romans, lesquels relataient la vie dans les camps, le long et pénible retour en Italie des juifs envoyés à gauche et à droite. Quand je suis tombé sur Maintenant ou jamais, j'ai hésité. J'avais déjà lu sur le sujet, je craignais une redite. Eh bien non. du moins, pas tout à fait. On y retrouve bien des juifs en fuite pendant la Deuxième Guerre mondiale mais l'intrigue est complètement différente. C'est-à-dire qu'on n'y retrouve pas les habituelles victimes de l'holocauste. En effet, le roman raconte le parcours de deux soldats juifs d'origine russe : Mendel, un horloger entre deux âges, et Leonid, un mécanicien issu d'un kolkhoze. Ce dernier s'est évadé d'un lager allemand de Smolensk, alors occupé, et l'autre est un déserteur. Ils se rencontrent quelque part en Biélorussie et décident de cheminer ensemble.

D'abord sans but précis, seulement s'en aller, trouver un endroit où ils pourraient mener une belle vie. Peut-être cette fameuse terre promise? Mais la Palestine est si loin… En attendant, ils marchent ensemble. Jusqu'où? Ils ne le savent pas eux-mêmes. Et, de toutes façons, y a-t-il vraiment une façon de s'éloigner du danger?

Très tôt, toujours dans cette forêt de Biélorussie, ils croisent un aviateur, aussi déserteur. Ensuite des villageois aussi pauvres que méfiants. Puis des cellules terroristes, certaines composées de russes communistes recevant leurs ordres des Soviétiques, d'autres de juifs désirant nuire aux Allemands, et aussi des Polonais voulant libérer leur patrie. Parfois, un mélange de tous ces groupes. Ainsi, au fil des pages, on rencontre Gédal, Oulybine, Dov, Rokhélé la Noire, Piotr, Line, etc. Et on s'attache à eux. du moins, à certains d'entre eux. Dans tous les cas, à leur combat.

Les années avancent et, avec elles, la fin de la guerre. Néanmoins, ce n'est pas la fin pour quelques uns des juifs russes et qui ne désirent pas retourner sous le régime communiste et tentent leurs chances et entreprennent le long chemin à travers l'Italie pour se rendre en Palestine. D'ailleurs, c'est le passage de certains de ces héros (et leur témoignage, en plus de son expérience personnelle) qui a inspiré à l'auteur Primo Levi.

Si plusieurs actions militaires ou terroristes sont décrites en détails, Maintenant ou jamais n'est pas un récit guerrier ni lourd. Oui, il y a de la misère, la vie pénible dans des refuges de fortune, au milieu de la forêt ou dans un monastère en ruine, de la tristesse (quelques personnages perdent la vie), mais il y a aussi des bons moments. À l'occasion, l'un sort son accordéon, un autre son violon, certaines amitiés se créent et des relations se nouent, on assiste même à un mariage. La vie trouve toujours son chemin.

Enfin et surtout, il y a la plume de Primo Levi, qui est plus jolie que dans mon souvenir. En effet, je gardais l'image de ces récits une description très réaliste de la vie dans les camps de réfugiés. Ici, dans Maintenant ou jamais, je découvre une autre facette. D'un côté, l'intrigue se prête davantage à décrire la beauté des paysages (parfois, une beauté terrible), à établir des atmosphères plus variées en fonction des situations. Une longue attente par-ci, du suspense par-là, sinon de la peur. D'un autre côté, on retrouve des moments de jouissance et de festivité (même s'il n'y en a pas tant), où l'on peut jouer de la musique et chanter. C'est l'occasion pour l'auteur d'insérer des poèmes.

Bref, une belle découverte d'un auteur que je croyais connaitre et qui m'a agréablement surpris. Un témoignage unique sur ces résistants du front de l'Est, derrière les lignes allemandes.
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Primo Levi s'est inspiré de faits réels pour écrire ce roman. Il s'est appuyé sur une sérieuse bibliographie et le témoignage d'un ami qui, à Milan à l'été 1945, avait travaillé au Bureau d'assistance, venant en aide aux réfugiés. Un roman qui raconte la longue marche d'un groupe de partisans essentiellement composé de juifs partis de Biélorussie jusqu'à Milan, avec l'idée de se rendre en Palestine. Un livre fort, bien écrit, mais qui m'a moins émue que les récits du même auteur. "Si c'est un homme" et "La trêve" ont un impact bien plus important, car ces deux textes ne font que raconter la vérité, mais une vérité dérangeante tant elle est horrible.
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Maintenant ou jamais raconte l'histoire d'un groupe de Juifs russes qui, pour diverses raisons, se retrouvent derrière les lignes allemandes dans l'Est de l'Europe de juillet 1943 à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Certains d'entre eux vont se joindre à des groupes de partisans soutenus par l'Union soviétique et mener des opérations de lutte contre les Allemands ; d'autres essaient, autant que possible, de survivre au jour le jour, confrontés à la faim et au froid pendant les longs hivers. Si plusieurs d'entre eux se montrent capables de travailler en équipe ou en communauté, d'autres supportent difficilement les souvenirs de leurs expériences, ce qui les conduit à se replier sur eux-mêmes, voire à tout laisser tomber. Les autres se lient pour former comme une nouvelle famille qui prend la place de celle qu'ils ont perdue. L'histoire raconte le conflit mental auquel tous confrontés : sont-ils des soldats de l'Armée rouge ou bien des Juifs abandonnés contre qui le monde s'est ligué ?
Ce roman est l'une des dernières oeuvres de Primo Levi, qui s'est basé non seulement sur son expérience personnelle, mais également sur des conversations qu'il a eues avec d'autres personnes, soit dans les camps de concentration soit, plus tard, lors de son retour en Italie, et sur d'autres publications concernant les expériences de partisans juifs opérant derrière les lignes ennemies sur le front russe. Levi avait lui-même rejoint un groupe de partisans en 1943, mais c'était en Italie. Il avait rapidement été capturé et déporté à Auschwitz.
L'intrigue et les personnages sont fictifs, mais, comme l'auteur l'écrit lui-même, les événements relatés sont plausibles. Ce qui fait de ce livre plus qu'une simple histoire de guerre, c'est la richesse des personnages, dessinés avec sympathie, humour et sans aucune trace de sentimentalisme. le chef des partisans, un homme d'un grand charisme et un brillant décideur, comprend que dans la forêt, entourés d'ennemis, le moral de ses compagnons est fragile. Dans ces conditions, son violon devient presque aussi essentiel pour la survie du groupe que son arme. Primo Levi s'est efforcé de rendre son histoire aussi authentique que possible : aucun des personnages n'est un parangon de vertu ; tous sont des gens ordinaires, imparfaits, contraints de puiser au tréfonds de leur être le courage de se battre un jour de plus. La survie du groupe repose avant tout sur la loyauté absolue des uns envers les autres. Même quand la guerre se termine et que leurs vies ne sont plus en danger, les membres du groupe partagent un destin commun dans lequel le sort de l'un est le sort de tous.
C'est un récit captivant sur le courage des partisans sur le front de l'Est pendant la Seconde Guerre mondiale, un livre très difficile à poser une fois qu'on l'a commencé. Ce n'est pas un ouvrage sur l'Holocauste ; c'est un livre d'espoir, et non de désespoir. Une histoire de la résistance juive aux accents universels.
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"Maintenant ou jamais" a été publié en 1982 en Italie, et traduit en français en 1983.

Ce roman relate, à partir de documents d'archives, l'itinéraire parcouru entre 1943 et 1945 par un groupe de partisans juifs partis de Biélorussie jusqu'à Milan (déserteurs de l'armée rouge, évadés de camps, soldats égarés après la bataille), à la recherche d'une "terre promise", sous forme de réhabilitation et d'une vie digne. Une "Palestine" réelle ou mythique.

Ce voyage semé de traques, d'embuscades et de sabotages des infrastructures allemandes, révèle les ressorts intérieurs des hommes et des femmes qui survivent ainsi héroïquement ou misérablement, en marge de la ligne de conflits, dans des conditions très hostiles.

Aux hasards de leurs déplacements, ils rencontrent d'autres fuyards, déserteurs ou patriotes, non sans être encore et toujours en butte à la méfiance à l'égard du "juif", là-même où on ne croirait pas la trouver.

J'ai de beaucoup préféré les récits autobiographies "Si c'est un homme" et "La trêve" à ce roman, qui comporte pourtant de très beaux moments de lecture et de méditations.

Les multiples circonstances et évènements qui ont marqué cette traversée de l'Europe m'ont fait parfois lâcher prise. Nul doute que la guerre, et les actes de résistance à l'ennemi ne soient des aventures dignes d'être imaginées et racontées (même si l'histoire est fictive, elle ne peut que se rapprocher de la réalité car elle s'appuie sur une documentation sérieuse). Mais j'ai été rapidement submergée par les détails, en si grand nombre qu'ils ont noyé mon intérêt et que j'ai sauté les passages qui m'ont paru répétitifs (afin de ne pas abandonner en cours de route) ; or l'oeuvre mérite toute l'attention du lecteur, et à accélérer l'allure, on pourrait perdre la force de l'hommage rendu aux nombreux inconnus engagés dans le conflit, ce que j'ai essayé de ne pas faire : il aurait été plus efficace, (pour une lectrice comme moi), de ne rapporter qu'une dizaine de faits auxquels réfléchir sans avoir l'impression de nager en plein "film" d'action.

Ceux qui apprécient la relation d'une grande aventure humaine aimeront ce roman.
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Histoire atypique que ce livre, sur une page de la seconde guerre mondiale peu médiatisée : la guerre des partisans telle que menée, derrière les lignes du front de l'Est, par l'Union Soviétique. Ce récit montre bien comment cette guerre là, anonyme, obscure et tapie dans l'ombre fut au départ une tentative désespérée de briser la machine de guerre nazie anéantissant l'Armée Rouge par corps d'amées entiers. Ce n'est que bien plus tard que ces soldats Soviétiques esseulés passère de la lutte désespérée au combat planifié. La lutte contre l'effondrement programmé avait changé de camp. A cela, Primo Levi rajoute un élément : la judaité de ses combattants qui peu à peu, de Soviétiques, deviennent apatrides et annoncent Israël.

Roman important donc ! Pour la vision positive et organisée qu'il donne du combat soviétique durant la Grande Guerre Patriotique ; mais surtout, car il démontre de manière exemplaire combien les juifs ne se sont pas laissé assassiné sans combattre, sans essayer du moins, avec les moyens du bord et l'antisémitisme ambiant, si bien ancré dans les population qu'il eut l'occasion de s'exprimer sur ce groupe de combattants juifs alors que l'Allemagne capitulait ; et qu'il suintait des pores de la peau de nombre de ceux croisés par ces partisans. Là où les nazis assassinaient, leurs ennemis Russes ou Polonais se limitaient à mépriser, mais les rouages racistes restaient là.

Une belle histoire, une épopée originale pour un livre qui permet de remettre en perspective nombre des réflexes d'exclusion ayant amené certains à commettre l'un des pire crime du XXe siècle.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Aux juifs qui désiraient une terre vraiment à eux, où ils pourraient s'organiser et vivre suivant leurs traditions, Staline avait offert une partie désolée de la Sibérie orientale, le Birobidjan : à prendre ou à laisser, que ceux qui veulent vivre en juifs aillent en Sibérie; s'il y en a qui refusent la Sibérie, cela veut dire qu'ils préfèrent être russes. Il n'y avait pas d'autres solutions. Mais que doit et peut faire un juif qui voudrait être russe, si les Russes lui ferment les portes de l'université, l'appellent "yid", l'excitent contre les fauteurs de pogroms, et signent un traité d'alliance avec Hitler? Rien, il ne peut rien faire, surtout quand c'est une femme. Line était restée à Tchernigov, les Allemands étaient arrivés et avaient enfermé les juifs dans le ghetto : elle y avait retrouvé quelques-uns de ses amis sionistes de Kiev. Avec eux, et cette fois avec aussi le concours des partisans soviétiques, elle avait acheté des armes, pas beaucoup et peu adéquates, et elle avait appris à s'en servir. Line avait peu de goût pour les théories : dans le ghetto, elle avait souffert de la faim, du froid et de la fatigue, mais elle avait senti que ses différents "moi" s'unifiaient. La femme, la juive, la sioniste et la communiste s'étaient fondues en une seule Line qui n'avait qu'un seul ennemi.
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Et si tu veux savoir comment il s'appelle, mon village, il s'appelle Strelka, comme tout un tas d'autres patelins; et si tu veux savoir où c'est, je te dirai que ce n'est pas loin d'ici, ou plutôt que "ce n'était", parce que ce Strelka-là n'existe plus. La moitié des habitants s'est égaillée dans la campagne et dans les bois, les autres sont dans une fosse, et ils n'y sont pas à l'étroit, parce que beaucoup étaient déjà morts avant d'y être jetés. Dans une fosse,oui; ils ont dû la creuser eux-mêmes, les juifs de Strelka; mais dans la fosse, il y a aussi des chrétiens, et entre-eux, maintenant, il n'y a pas tellement de différence. Il faut que tu saches que moi qui te parle, moi, Mendel l'horloger qui réparais les horloges du kolkhoze, j'avais une femme, et qu'elle est dans la fosse, elle aussi; il faut que je te dise que je m'estime heureux de ne pas avoir eu d'enfants. Il faut encore que tu saches que ce village qui n'existe plus, je l'ai maudit plus d'une fois, parce que c'était un village de canards et de chèvres, et qu'il y avait une église et une synagogue mais pas de cinéma; et maintenant, quand j'y repense, cela me semble le Paradis terrestre et je me couperais bien une main pour que le temps fasse marche arrière et que tout redevienne comme avant.
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(...) Le lager ne devait pas être très éloigné; ils le découvrirent effectivement à trois kilomètres de là, au fond d'une sorte de cuvette. Il ne ressemblait pas aux autres enceintes barbelées qu'ils avaient déjà vues. La clôture en était double, avec un large couloir entre les deux carrés de fils barbelés; les baraques étaient peintes de couleurs qui les camouflaient : il y en avait quatre, pas très grandes, sur chacun des quatre côtés d'une sorte d'esplanade, du milieu de laquelle s'élevait une colonne de fumée noire. A l'extérieur des barbelés se dressaient deux miradors en bois et une petite villa blanche.
- Approchons-nous, dit Gédal.
Les collines entourant le lager étaient couvertes de forêts et on pouvait avancer sans risques. Ils descendirent prudemment, tombèrent sur une clôture de barbelés rouillés, la suivirent durant un moment et virent une guérite en planches. La porte en était ouverte, et il n'y avait personne à l'intérieur.
- Rien que des mégots, dit Mottel qui avait jeté un coup d'oeil.
Il ne fut pas difficile de couper les barbelés; ils recommencèrent à descendre, mais s'immobilisèrent, pétrifiés : le vent avait tourné, la fumée venait maintenant de leur côté, et ils en sentirent tous l'odeur au même instant : une odeur de chair brûlée.
- Tout est fini, dit Gédal. On est arrivés trop tard.
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- Dans mon village, il n'y avait pas beaucoup d'horloges. Il y en avait une sur le clocher, mais elle était arrêtée depuis je ne sais combien d'années, peut-être bien depuis la révolution : moi, je ne l'ai jamais vue marcher, et mon père disait que lui non plus. Même le sonneur n'avait pas de pendule ni de montre.
- Comment il faisait alors pour sonner les cloches à l'heure juste?
- Il écoutait l'heure à la radio et il se réglait sur le soleil et sur la lune. Du reste, il ne sonnait pas toutes les heures, mais seulement celles qui étaient importantes. La corde de la cloche s'était rompue deux ans avant que la guerre n'éclate : elle s'était cassée tout en haut, le petit escalier était pourri, le sonneur était vieux et il avait peur de monter la remplacer par une neuve. Alors, depuis ce temps-là, il marquait les heures en tirant en l'air avec son fusil de chasse : un, deux, trois, quatre coups. Et ça a duré jusqu'à ce que les Allemands arrivent; ils lui ont pris son fusil et la ville est restée sans heures.
- Il tirait aussi la nuit, ton sonneur?
- Non, mais la nuit il n'avait même jamais sonné les cloches. La nuit on dormait, et il n'y avait pas besoin d'entendre les heures. Le seul qui y tenait vraiment, c'était le rabbin : lui, il devait connaître l'heure exacte pour savoir quand commençait et finissait le Sabbat. Mais il n'avait pas besoin de cloches, il avait une pendule et un réveil...
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Elle ne parlait jamais de son père. Elle se faisait raconter par Dov des histoires de chasse dans la forêt, les ruses du lynx, la stratégie des loups en bandes, les aguets du tigre en Sibérie. Au village de Dov, Mutoraï-sur-la-Toungouska, distant de trois mille kilomètres, l'hiver durait neuf mois, et à un mètre de profondeur la terre ne dégelait jamais, mais Dov en parlait avec nostalgie. Là-bas, qui n'était pas chasseur n'était pas un homme. Mutoraï était un village unique au monde. En 1908, quand il avait 10 ans, une étoile, ou un météore, ou une comète, était tombé quatre-vingt kilomètres plus loin; des savants étaient venus de toutes les parties du monde, mais personne n'avait éclairci le mystère. Il se souvenait bien de ce jour-là : le ciel était serein, mais il y avait eu une explosion, comme le grondement de cent tonnerres, la forêt avait flambé, au point que la fumée avait obscurci le soleil. Un cratère énorme s'était ouvert, et dans un rayon de soixante kilomètres tous les arbres étaient calcinés ou avaient été abattus. C'était l'été, et l'incendie s'était vraiment éteint aux portes du village.
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