Elle se disait que le mieux serait peut-être de ne plus jamais aimer. Pouvoir tout effacer, oublier les promesses, recracher ce poison au gout de trahison. Combien de jours et de nuits faudrait-il, cette fois encore, pour cicatriser ? Surtout, ne pas penser maintenant aux week-end à venir. Réapprendre à contrôler les battements de son coeur quand on croit voir l'autre au détour d'un carrefour. Ne pas baisser les yeux parce qu'un couple s'embrasse sur un banc devant vous. Et ne plus jamais attendre que le téléphone sonne. S'empêcher d'imaginer la vie de celui qu'on aime. Par pitié, ne pas le voir lorsqu'on ferme les yeux, ne pas penser à ses journées. Hurler que l'on est en colère, qu'on vous a trompée.
Tu vois, en amitié on ne passe pas devant le maire, alors il n'y a pas vraiment de date anniversaire ; mais ça peut quand même durer toute une vie puisqu'on s'est choisis.
fallait-il donc que les gens s'éloignent pour que l'on se rende compte de la place qu'ils prenaient dans nos vie?
Un pas en arrière, un pas en avant, on confond excuses et prétextes et on ce donne de bonne raisons de s'interdire de vire le présent.
Combien de rencontres as-tu gâchées ces trois dernières années parce que tu aimais avec un pied dans le présent et l’autre dans le passé ?
Ce n'est pas la distance physique qui abîme un couple, c'est celle qu'on installe dans sa vie.
Page 19 : « -S'il était là , tu l'aimerais peut-être un peu moins.
- Tu fais chier, Antoine. Pourquoi tu dis toujours des choses comme ça ?
- Parce que c'est comme ça ! Quand les gens vous voient tous les jours, ils vous regardent moins... voire plus du tout au bout d'un certain temps. »
Page 28 : « Comme j'ai aimé ce métier (de libraire) ! Etre au milieu des livres, côtoyer tous les jours les personnages qui vivent dans leurs pages... »
Page 36 : « Et puis tu me connais, je ne pose jamais de questions :
- Alors comment fais-tu pour avoir toutes les réponses ?
- J'écoute plus que je ne parle. »
Page 171 : « Etre jaloux, c'est ne pas accorder sa confiance à l'autre. »
Page 204 : « La vie n'offre jamais une seconde chance de faire une première impression. »
Page 271 : « Moi, j'ai été sa maîtresse pendant trois ans ; trente-six mois dans l'attente d'une promesse qu'il n'a jamais tenue. Qu'est-ce qu'il y a de déglingué chez moi pour que je retombe amoureuse d'un homme qui en aime une autre ? Je n'ai plus la force, Mathias. Je ne veux plus jamais regarder ma montre en me disant que celui que j'aime vient de rentrer chez lui, qu'il s'assied à la table d'une autre, lui dit les mêmes mots, fait comme si je n'avais pas existé... Je ne veux plus jamais me dire que je n'étais qu'un épisode, une aventure qui les aura rapprochés, qu'il a compris grâce à moi que c'est elle qu'il aimait... J'en ai perdu tant de dignité que j'ai même fini par avoir de la compassion pour elle ; je te le jure, je me suis surprise un jour à être en colère des mensonges qu'il avait dû lui faire. Si elle l'avait entendu, si elle avait vu ses yeux, son envie, quand il me retrouvait en cachette. Je m'en veux tellement d'avoir été conne à ce point-là. Je ne veux plus jamais entendre la voix de cette amie qui croit vous protéger et vous dit que l'autre aussi s'est trompé, qu'il était peut-être sincère ; et surtout pas, non surtout pas que c'est mieux comme ça ! Je ne veux plus
-Pourquoi est-ce que c'est moi qui devrais faire le premier pas? bougonna-t-il.
-Parce que si vous vous poser la même question tous les deux, vous allez vous gâcher la journée pour rien.
- J'en connais qui vont à l'autre bout du monde pour faire le bien ; moi j'essaie de faire comme je peux auprés des gens que j'aime.
Je veux vieillir dans ton regard et habiller tes nuits jusqu'à la fin de mes jours.