Ote-moi d’un doute, dans la liste des conneries à ne jamais faire, tu crois que tu vas encore en trouver une ou tu penses les avoir toutes épuisées ?
Ce n'est pas la distance physique qui abîme un couple, c'est celle qu'on installe dans sa vie.
Je n'aime pas les histoires d'amour où on doit se planquer. Si j'éprouve des sentiments pour toi, je veux pouvoir le dire à tout le monde, je veux que les gens qui me côtoient partagent mon bonheur.
Ils remontèrent à pied Portobello Road. Audrey se tenait au bras de Mathias. Pour lui, chaque pas qui les rapprochait de l’arrêt d’autobus était un pas qui les éloignerait l’un de l’autre.
― J’ai une idée, dit Mathias. Arrêtons-nous sur ce banc, le quartier est joli, nous n’avons pas besoin de grand-chose, on ne bouge plus d’ici.
― Tu veux dire que nous restons là, immobiles ?
― C’est exactement ce que je veux dire.
― Combien de temps ? demanda Audrey en s’asseyant.
― Autant de temps que nous le voudrons.
Le vent s’était levé, elle frissonna.
― Et quand l’hiver arrivera ? demanda-t-elle.
― Je te serrerai un peu plus fort.
Quand les gens vous voient tous les jours, ils vous regardent moins... voire plus du tout au bout d'un certain temps.
-Alors qu'Est-ce qui le retient ?
-Ses souvenirs j'imagine.
-C'est une lâcheté parmi d'autres. Un pas en arrière, un pas en avant, on confond excuses et prétextes et on se donne de bonnes raisons de s'interdire de vivre le présent.
On peut essayer de fuir la solitude, déménager, faire tout pour rencontrer des gens cela ne ne change rien. A la fin de la journée, chacun rentre chez soi. Ceux qui vivent en couple ne se rendent pas compte de leur chance. Ils ont oublié les soirées devant un plateau-repas, l'angoisse du week-end qui arrive, le dimanche à espérer que le téléphone sonne. Nous sommes des millions comme ça dans toutes les capitales du mondes.
La seule bonne nouvelle c'est qu'il n'y a pas de quoi se sentir si différent des autres.
j'aime toujours autant le clin d’œil de Levy a tout ses autres personnages ..... ;)
Il passa une serviette autour de la taille et sortit de la chambre. Les coups sur la porte d'entrée redoublaient d'intensité.
- J'arrive ! hurla-t-il en descendant l'escalier.
Antoine, bras croisés, fixait son ami d'un air déterminé.
- Alors écoute-moi bien, il y a un truc auquel je ne dérogerai jamais : pas de baby sitter à la maison ! Nous nous occupons nous-même des enfants.
- De quoi tu parles ?
- Tu veux toujours que nous partagions le même toit ?
- Oui, mais peut être pas à cette heure là ?
- Ça veut dire quoi "peut être pas à cette heure là" ? Tu veux un temps partiel ?
- Je veux dire qu'on pourrait en reparler plus tard !
- Non, non, on en parle tout de suite ! Il va falloir qu'on instaure des règles et que l'on s'y tienne.
- On en parle tout de suite, mais demain !
- Ne commence pas !
- Bon, Antoine, d'accord pour toutes les règles que tu veux.
- Comment ça tu es d'accord pour toutes les règles que je veux ? Alors si je te dis que c'est toi qui promène le chien tous les soirs, tu es aussi d'accord ?
- Ah ben non, pas tous les soirs !
- Alors tu vois bien que tu n'es pas d'accord pour tout !
- Antoine... on n'a pas de chien !
[...]
Antoine avait attendu que Valentine ait tourné au coin de la rue. Il quitta son poste d'observation à la fenêtre de son bureau, dévala les escaliers, traversa la rue et déboula chez Yvonne. Une tasse de café l'attendait déjà sur le comptoir.
- Comment ça s'est passé ? demanda-t-il à Mathias.
- Très bien.
- J'ai envoyé un mail cette nuit à la mère de Louis.
- Tu as eu une réponse ?
- Ce matin en arrivant au bureau.
- Alors ?
- Karine m'a demandé si, à la prochaine rentrée des classes, Louis devrait mettre ton nom dans la case "conjoint" sur la fiche scolaire.
Quoi que tu entreprennes, ne renonce jamais, la liberté des hommes est à ce prix.