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Antonin Artaud (Autre)
EAN : 9782070366903
441 pages
Gallimard (04/10/1975)
4.11/5   826 notes
Résumé :
Le Moine (The Monk) est un roman gothique de jeunesse écrit par Matthew Gregory Lewis, et publié en 1796. Mathew Gregory Lewis a écrit Le Moine dans le but de divertir sa mère. Il peut paraître très subversif dans les thèmes abordés (viol, inceste, matricide, magie noire...) ou dans l'attitude de certains personnages.
Dans Le Moine la morale reste ancrée dans les us et coutumes de la société. Dans ce sens, Le Moine véhicule les peurs aristocratiques de l'effo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (79) Voir plus Ajouter une critique
4,11

sur 826 notes
Roman de la perversion par excellence, le Moine figure en bonne place dans ce registre auprès de Don Juan et des Liaisons Dangereuses.
J'ai lu la version remaniée (donc pas la plus fidèle à l'original de Lewis) proposée par Antonin Artaud il y a quelques années (beaucoup d'années en vrai, mais, chuuut ! ne le dites à personne) et je vais tâcher d'égrener mes souvenirs de la façon la plus constructive possible.
J'ai d'abord souvenance d'un beau style, très classique et très travaillé mais non dénué de fluidité ce qui rend la lecture fort agréable. Ce style est à mon sens l'un des grands points forts de l'ouvrage.
Ensuite vient le scénario, un peu plus confus, je dois l'admettre, mais en gros, on assiste à la mise à mort du sentiment de vertu ou du sens moral chez un religieux qui professe à tous vents la vertu et le sens moral.
Cet homme, ce moine, cet Ambrosio, est un rigoriste, un janséniste, que sais-je, un intégriste des valeurs morales prônées par l'église catholique, notamment en ce qui concerne les questions de l'amour et de la chair dans l'Espagne du XVIIIème siècle ou peut-être même avant, je ne me le souviens plus très bien.
Quelque chose en lui me rappelle d'autres avatars d'instruments du diable comme le Claude Frollo de Notre-Dame de Paris ou encore l'abbé Donissan de Sous le Soleil de Satan, quelqu'un de trop brut, de trop pur, de trop obscur, de trop intransigeant soit pour être humain, soit pour être totalement sincère jusques aux tréfonds de sa propre chair.
Or, nous apprendrons, par l'entremise d'un jeune novice dont je préfère ne rien dire de plus, qu'il est finalement humain, donc faillible, et que derrière ce masque d'intransigeance se cache en fait un immense réservoir de tentations refoulées et qui ne demandent qu'à être assouvies de la façon la plus violente et la plus perverse qui soit.
De ce point de vue, le roman prêche en faveur de l'existence du vice sous le plus épais et apparemment immaculé voile de vertu qui se présente à nous et, à l'instar d'un ancien slogan publicitaire vantant les mérites d'une marque de frites surgelées, où il était dit que c'était ceux qui en parlaient le moins qui en mangeaient le plus, l'auteur de ce roman (Lewis ou Artaud, au choix) nous invite à réfléchir sur les grands moralisateurs, les chevaliers errants de l'ordre éthique, les grands défenseurs des hautes valeurs morales humaines, et peut-être bien que pour eux aussi, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en ont le moins. Parce que justement, ils se sentent tiraillés en eux-mêmes par l'appel satanique, parce qu'ils savent ce que les apparences cachent de perversion et d'inavouable, ils crient au loup, alors que le loup... c'est eux ! du moins, c'est probablement un peu chacun de nous… à méditer.
D'un point de vue historique, l'ouvrage de Matthew Gregory Lewis, puis cette nouvelle mouture d'Artaud marquent une étape importante de la littérature dite « gothique » et tous les critères du genre (ou à peu près) sont réunis ici en un seul volume.
Je vous avoue que ce n'est pas cet aspect du roman qui me séduit le plus, mais celles et ceux qui sont sensibles à cette littérature goûteront avec plaisir l'un des fleurons historiques du genre.
Voici donc ce que mes quelques souvenirs me dictent, au demeurant, ils ne font qu'exprimer mon petit avis de néophyte en matière de roman gothique, autant dire, pas grand-chose.
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L'exemple typique du roman gothique, avec tout ce qu'il y a de terrifiant (meurtres et labyrinthes) et surtout avec une intrigue horriblement compliquée : des entrelacs partout !
L'interprétation psychanalytique est la recherche par une jeune fille de sa sexualité à travers les multiples galeries (Antonia). La mauvaise image des couvents : il ne s'y passe guère que meurtres, séquestrations et autres faits peu recommandables. On s'est demandé à sa sortie si le livre était moral (certains passages sont assez « hard » pour l'époque). Très présente malgré tout, la religion n'est pas condamnée. de même l'innocence est jugée nécessaire. Enfin, l'amour dans tout ça ? Une jeune fille n'est pas faite pour en être privée, et surtout pas par un couvent (mais surtout pas avec un moine, que Diable !).
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Voilà un roman comme je les aime!
J'ai entendu parler du Moine par les lecteurs de Babelio, en voyant défiler dans mon fil d'actualité certaines chroniques concernant ce livre, ma curiosité à été piquée au vif alors quand j'ai trouvé un exemplaire d'occasion à la librairie je n'ai pas hésité une seule seconde avant de l'acheter.
Avant de me lancer dans la lecture de ce livre qui sentait le vice à plein nez, j'ai été partagée entre deux sentiments : la peur de m'ennuyer à mourir malgré les divers avis enthousiastes et l'envie d'en savoir plus sur ce moine à la pseudo conduite exemplaire. L'envie à pris le dessus et j'ai rudement bien fait de me plonger dans ce bouquin car je n'ai pas pu le lâcher avant d'en savoir la fin.

Sous le soleil de Madrid, nous allons faire la connaissance d'Ambrosio, moitié moine/ moitié saint tellement le monsieur est suffisant quant à sa capacité à résister aux plaisirs de la chair. Vénéré comme une idole, toute la bonne société se presse dans son église pour écouter ses sermons, ce qui contribue à gonfler l'orgueil de ce prêtre strict et intransigeant. Sûr de lui et de sa vertu, Ambrosio est loin de se douter que le mal n'est jamais loin et réserve des surprises aux individus dans son genre. C'est sous l'apparence d'un jeune novice répondant au nom de Rosario, qu'Ambrosio va voir sa belle morale voler en éclats...

Alors là, je dis chapeau, j'ai vraiment adoré! L'écriture est belle, le récit est bien construit, le suspense va crescendo et les personnages sont tous intéressants, ce qui fait du Moine, à mes yeux, un petit bijou de la littérature classique (connaissant pas ou peu la littérature gothique je ne vais pas me risquer à faire des comparatifs sur ce style, d'autres lecteurs seront certainement plus avisés que moi en la matière). J'aurai été sacrément bête de passer à côté et je ne regrette vraiment pas de l'avoir découvert car il va rentrer dans le top 10 de mes livres préférés. Je me suis vraiment éclatée à découvrir la déchéance de ce démon d'Ambrosio. Il est tellement suffisant, sûr de lui et des bonnes grâces qu'il croit avoir du Tout Puissant qu'il met le vice un cran au-dessus quand il accomplit ses péchés. Non content d'être corrompu jusqu'au cou, le bonhomme est en plus un poltron de première, de quoi en faire un héros de roman particulièrement drôle malgré lui et l'image que veut en donner l'auteur. Viol, perversion, vice, horreur... tout est réuni pour offrir un cocktail moderne et explosif qui comblera le lecteur, en plus halloween approche à grand pas alors inutile de s'en priver. Foncez les amis, vous ne serez pas déçus!
A lire!
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"Craignez tout ce qui est trop pur,
Et quand apparaîtra sur votre route
Un homme d'une vertu rigide
Et plus droit que cela n'arrive communément,
Méfiez-vous : l'orgueil et la luxure l'habitent !"

La luxure... incarnée par un moine...
Le moine d'Artaud est profondément troublant. Déroutant. Au départ, le Moine de Lewis me revenait en tête. Je l'ai lu il y a environ treize ans. Étrangement, les deux récits se sont en quelques sorte imposés et entremêlés, superposés. Peu à peu, le moine d'Artaud a pris le dessus. Il s'est mis à exister tout seul. Comme s'il n'était plus la réécriture d'un autre, comme s'il s'agissait d'une histoire inédite et radicalement haletante. L'histoire tient totalement en haleine... On ne sait jamais où l'on va... Projeté dans un monde fantastique et très réel à la fois, au coeur des sentiments et des désirs les plus étranges, le lecteur est troublé, émerveillé, décontenancé et apeuré... Artaud habite ses personnages qu'il habille et déshabille... L'atmosphère est mystérieuse et l'histoire finalement oedipienne...
Le moine d'Artaud ? Un chef d'oeuvre de la littérature...
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Roman phare du style gothique, le Moine en possède toutes les caractéristiques :

Le récit s'installe dans une église, où le charismatique Ambrosio ressemble les foules subjuguées autour de ses célèbres sermons. L'homme est un saint, un modèle pour les fidèles catholiques de l'Espagne du 17è siècle. L'évolution du personnage est typique, la tentation l'atteindra, par les manigances d'une femme sulfureuse et déterminée.
Ne manqueront pas les cryptes, les souterrains, les salles de torture (l'Inquisition n'est pas absente).

L'intrigue est ponctuée de promesses, de pactes, et de tractations occultes qui font la gloire du genre.

Quant à l'image de la femme, elle oscille entre la petite chose fragile et innocente, et la diablesse messagère du malin.

Le fantastique s'invite également dans les lignes, les apparitions fantomatiques et les monstres échappés de l'enfer se disputent la vedette. Les potions diverses apparentées au GHB ou armes de crime ont une efficacité redoutable.


La construction est finalement assez moderne, ou plus exactement la déstructuration temporelle des romans actuel n'est pas un procédé si moderne, puisqu'on le retrouve avec les récits anciens enchâssés dans le roman.

Le roman souffre sans doute de l'usure du temps. Il a cependant le mérite d'avoir été le chef de file de nombreux autres ouvrages dont les romans culte que sont Frankenstein et Dracula.

441 pages Gallimard 4 octobre 1975
Caverne des lecteurs
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Citations et extraits (131) Voir plus Ajouter une citation
Il y avait à peine cinq minutes que la cloche du couvent sonnait, et déjà la foule se pressait dans l’église des Capucins. N’allez pas croire que cette affluence eût la dévotion pour cause, ou la soif de s’instruire. Ce n’étaient là que de rares exceptions : dans une ville telle que Madrid, où la superstition règne en despote, on chercherait inutilement la vraie piété. L’auditoire assemblé dans l’église des Capucins y était attiré par des raisons diverses, mais toutes étrangères au motif ostensible. Les femmes venaient pour se montrer, les hommes pour voir les femmes : ceux-ci par curiosité d’entendre un si fameux prédicateur ; ceux-là faute de meilleure distraction avant l’heure de la comédie ; d’autres encore, parce qu’on leur avait assuré qu’il n’était pas possible de trouver des places dans l’église ; enfin la moitié de Madrid était venue dans l’espoir d’y rencontrer l’autre. Les seules personnes qui eussent réellement envie d’entendre le sermon, étaient quelques dévotes surannées, et une demi-douzaine de prédicateurs rivaux, bien déterminés à le critiquer et à le tourner en ridicule. Quant au reste des assistants, le sermon aurait pu être supprimé sans qu’ils fussent désappointés, et même très probablement sans qu’ils s’aperçussent de la suppression.
Quoi qu’il en soit, il est certain du moins que jamais l’église des Capucins n’avait reçu une plus nombreuse assemblée. Tous les coins étaient remplis, tous les sièges étaient occupés ; même les statues qui décoraient les longues galeries avaient été mises à contribution : des enfants s’étaient suspendus aux ailes des chérubins ; saint François et saint Marc portaient chacun un spectateur sur leurs épaules, et sainte-Agathe se trouvait avoir double charge. Aussi, malgré toute leur diligence, nos deux nouvelles venues, en entrant dans l’église, eurent beau regarder alentour : pas une place.

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Quelles tentations avez-vous vaincues ? Lâche ! vous avec fui la séduction, vous ne l'avez pas combattue. Mais le jour de l'épreuve arrivera : oh ! alors, quand vous céderez à la violence des passions, quand vous sentirez que l'homme est faible et sujet à errer ; lorsque, en frissonnant, vous jetterez l'oeil en arrière sur vos crimes et que vous solliciterez, avec effroi, la miséricorde de Dieu, oh ! dans ce moment terrible, pensez à moi, pensez à votre cruauté ! Pensez à Agnès et désespérez du pardon !
Ces derniers mots avaient épuisé ses forces, et elle tomba sans connaissance dans les bras d'une nonne qui était à côté d'elle; On l'emporta immédiatement hors de la chapelle, et ses compagnes la suivirent.
Ambrosio n'avait pas écouté ces reproches sans émotion. Une secrète angoisse au coeur l'avertissait qu'il avait traité cette infortunée avec trop de dureté. Il retint donc la supérieure, et se hasarda à prononcer quelques paroles en faveur de la coupable.
- La violence de son désespoir, dit-il, prouve qu'au moins le vice ne lui est pas familier; Peut-être en la traitant avec un peu moins de sévérité, et en mitigeant jusqu'à un certain point la punition ordinaire...
- La mitiger, mon père ! interrompit la dame abbesse : ne croyez pas que je le fasse. Les lois de notre ordre sont strictes et sévères ; elles sont tombées depuis longtemps en désuétude ; mais le crime d'Agnés me démontre la nécessité de les faire revivre. Je vais signifier mes intentions au couvent, et Agnès sera la première à éprouver la rigueur de ces lois, qui seront exécutées au pied de la lettre. Adieu, mon père !
A ces mots, elle sortit rapidement de la chapelle.
- J'ai fait mon devoir, se dit Ambrosio.
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L'horloge du clocher voisin sonna "une heure". Je sentis un frisson soudain se répandre sur mon corps. Je tremblais sans savoir pourquoi; des gouttes froides me coulaient du front et mes cheveux se hérissaient de frayeur. Tout à coup, j'entendis des pas lents et lourds monter l'escalier. Involontairement, je me mis sur mon séant et je tirai le rideau du lit. Une simple veilleuse, brûlant sur le foyer, jetait une faible lueur dans la chambre. La porte s'ouvrit avec violence; une figure entra, et s'approcha de mon lit d'un pas solennel et mesuré. Tremblant de crainte, j'examinai ce visiteur nocturne. Dieu tout-puissant ! c'était la nonne sanglante ! (...) Je contemplais le spectre avec une horreur trop grande pour être décrite; mon sang était gelé dans mes veines. Je voulus appeler au secours, mais le son expira sur mes lèvres. Mes nerfs étaient comme garrottés dans une complète impuissance, et je restai dans la même attitude, inanimé comme une statue.
Le fantôme de la nonne me considéra quelques minutes en silence; il y avait quelque chose de pétrifiant dans son regard. Enfin, d'une voix sourde et sépulcrale, elle prononça les paroles suivantes :
"Raymond ! Raymond ! tu es à moi ! Raymond ! Raymond ! Tant que le sang coulera dans tes veines, je suis à toi !"
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L'horrible expression de solennité peinte sur le visage de Mathilde poursuivit les pensées du moine comme un remords, et réfléchissant qu'il y avait infiniment plus de mérite à vaincre la tentation qu'à l'éviter, il se réjouit de l'occasion qui lui était offerte de prouver la solidité de sa vertu. Saint Antoine avait bien résisté à toutes les séductions de la volupté, pourquoi, lui aussi, n'y résisterait-il pas? D'ailleurs, saint Antoine avait été tenté par le diable, et lui, Ambrosio, n'avait à redouter qu'une simple mortelle, craintive et pudique, qui n'appréhendait pas moins que lui de le voir succomber.
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Ambrosio était dans la pleine vigueur de l'âge ; une femme, jeune, adorable, charmante, s'offrait à lui, que son amour avait mené aux portes du tombeau. Il s'assit sur le bord du lit. Sa main n'avait pas quitté le sein de Mathilde et la tête dorée de la tentatrice reposait toujours voluptueusement sur sa poitrine. Quel homme à sa place aurait résisté à une aussi complète fascination ? Il se laissa aller et plaqua ses lèvres sur celles qui les cherchaient. Ses baisers rivalisèrent d'ardeur et de fougue avec ceux de son amante ; il l'étreignit de toute son âme et laissa sourdre vers elle le flux montant de ses désirs. Il n'y eut ni vœux, ni sacrements, ni honneur, il n'y eut plus que la volupté de l'heure.
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Videos de Matthew Gregory Lewis (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matthew Gregory Lewis
Matthew Gregory Lewis : Le Moine (2019 - Samedi noir / France Culture). Diffusion sur France Culture les 23 et 30 mars, et le 6 avril 2019. Portrait de Matthew Gregory Lewis par Henry William Pickersgill, 1809. « Chef-d’œuvre du roman gothique anglais, "Le Moine" (1796) met en scène la déchéance d’un capucin suprêmement vertueux, pris dans les rets d’une tentatrice diabolique. Péchés de la chair, magie noire, visions infernales, transgression, damnation : rédigé par un jeune homme de vingt ans à peine, ce récit sulfureux, où le fantastique se mêle à l’horreur et où le désir règne en maître, créa le scandale avant d’être érigé en objet de culte par des générations d’écrivains. On ne compte plus les romantiques qui, comme Hoffmann, Coleridge et Victor Hugo, s’en inspirèrent ; Charles Dickens alla jusqu’à acheter le manuscrit aux enchères ; André Breton en fit un modèle pour le surréalisme ; et Antonin Artaud, qui en proposa une réécriture libre, salua l’envoûtante « sorcellerie verbale » de Lewis : « Je continuerai à tenir pour une œuvre essentielle "Le Moine", qui bouscule cette réalité à pleins bras, qui traîne devant moi des sorciers, des apparitions et des larves, avec le naturel le plus parfait, et qui fait enfin du surnaturel une réalité comme les autres. » Présentation des Éditions Flammarion Traduction : Léon de Wailly. Bruitage : Louis Amiel. Adaptation et Réalisation : Jean-Jacques Vierne. Équipe de réalisation : Jean-Michel Despré et Noémie Louis Marie. Assistante à la réalisation : Brigitte Mazire. Avec Daniel Mesguich (Ambrosio), Sylvie Ferro (Mathilde), Valérie Allain (Antonia), Corine Juresco (Agnès), Bernard Brieux (Don Lorenzo), Daniel Tarrare (Don Christoval), Sophie Jeney (Léonella), Françoise Dupré (l'abbesse), Christophe Allwright (Lucifer), Véronique Silver (Elvire), Pierre Ollivier (le père Pablos), Jacques Berthier (le Grand Inquisiteur) et Jean-Paul Racodon, Philippe Siboulet, Nicky Marbot, Alain Rignault, Françoise Henry-Cumer, Delphine Boisse, Vanola Benès, Christine Armeni, Didier Mauberty. "Le Moine" est un roman anglais de l'écrivain Matthew Gregory Lewis, publié en 1796. Cette œuvre de jeunesse, emblématique du roman gothique, aura une influence considérable. Il est traduit l’année suivante en français et fait l’objet d‘adaptations au théâtre.
00:00 Chapitre 1 : Madrid à la fin du 17ème siècle, à l’intérieur de l’église des Capucins.
43:36 Chapitre 2 : "Madrid, fin du 17ème siècle…Ambrosio, a livré la nonne Agnès, coupable d’avoir enfreint ses vœux de chasteté aux mains de la terrible mère abbesse…"
01:29:16 Chapitre 3 : "La mère abbesse a condamné, Agnès et l’enfant qu’elle porte à la plus cruelle réclusion. Ambrosio a succombé aux charmes de Mathilde…"
Mathew Gregory Lewis a écrit ce roman en dix semaines avant l'âge de vingt ans, dans le but de divertir sa mère. Il est pourtant extrêmement subversif dans les thèmes abordés (viol, inceste, parricide, magie noire...) et critique à l'envi l'hypocrisie du monde religieux. Ce roman fut censuré à son époque et figure parmi les préférés du marquis de Sade. En France, en 1931, Antonin Artaud en publie une traduction très personnelle ("Le Moine, de Lewis, raconté par Antonin Artaud") et envisage de l'adapter au cinéma mais ne le fera pas. Différentes adaptations au cinéma existent : 1972 : "Le Moine" ("Der Mönch und die Frauen"), film franco-italo-allemand réalisé par Ado Kyrou et coscénarisé par Luis Buñuel et Jean-Claude Carrière, avec Franco Nero dans le rôle d'Ambrosio 1990 : "The Monk", remake hispano-britannique réalisé par Francisco Lara Polop 2011 : Le Moine, film français réalisé par Dominik Moll, avec Vincent Cassel dans le rôle d'Ambrosio
Sources : France Culture et Wikipédia
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