AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de helvetius


Ayant très envie de lire ce roman depuis plusieurs mois, c'est avec une joie immense que j'ai appris ma sélection pour en faire la critique lors de ce nouveau masse critique ! Je remercie donc chaleureusement Babelio ainsi que les Presses Universitaires du Mirail pour m'avoir permis de découvrir ce livre !

Dans ce roman, nous suivons la descente aux enfers, littéralement parlant, du moine Ambrosio, admiré de tous pour sa capacité à résister aux tentations de la société. Seulement voilà, vivre reclus permet facilement de ne pas rencontrer de situations tentantes et ce moine sera totalement déboussolé quand la tentation frappera à sa porte, au point de le faire commettre les pires actes.

Personnellement, j'ai dévoré ce roman ! Pour commencer, même si certains passages semblent un peu longs, ils n'en restent pas moins plaisants à lire. de plus, on ne s'attarde pas seulement sur le personnage du moine mais sur d'autres protagonistes tout aussi important qui, au final, se trouveront liés les uns aux autres.

J'ai aimé la façon dont l'auteur dénonce la religion et ses représentants. L'hypocrisie en premier lieu car le moine, vaniteux et orgueilleux, dénigre une nonne fautive du pêché de chair, alors qu'il y succombe lui-même quelques temps plus tard!

L'histoire d'Agnès est marquante. L'obscurantisme et les superstitions de l'époque l'obligent à prendre le voile malgré ses réticences et l'amour sincère qu'elle éprouve pour un homme rencontré avant la prononciation de ses voeux. Les épreuves qu'elle rencontrera par la suite, avec l'abbesse et le cachot, montre la rudesse et l'étroitesse d'esprit dont pouvaient, ou peuvent, faire preuve les représentants de Dieu.
Mais c'est l'histoire de la jeune Antonia qui reste la plus choquante, quoique celle d'Agnès n'est pas non plus en reste. Je ne m'étendrai pas sur l'histoire d'Antonia pour ne pas gâcher la découverte et je dirai seulement qu'avec cette partie du roman, on atteint vraiment le summum de l'horreur...

Enfin bref, le Moine est vraiment intéressant à lire. A la fois pour ceux qui s'intéressent à la critique de la place de la religion dans la société à l'époque mais également pour les curieux du style classique anglais. En effet, Matthew Gregory Lewis n'a rien a envié aux grands noms de cette période ! Malgré quelques longueurs, l'écriture est fluide et nous transporte immédiatement dans cette histoire palpitante.

Vous l'aurez donc compris, j'ai passé un très bon moment de lecture !
Commenter  J’apprécie          82



Ont apprécié cette critique (8)voir plus




{* *}