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EAN : 9782070299782
638 pages
Gallimard (26/05/1978)
4.41/5   23 notes
Résumé :
Quatrième de couverture : Œuvre profondément émouvante où la violence, la souffrance, la cruauté côtoient la bonté, le courage et la gaieté. Par sa vision spontanée d'un certain milieu de Mexico, par son exactitude, cet ouvrage scientifique, d'une grande tenue littéraire, a sans doute inauguré l'ère du «roman-vérité».
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Une famille mexicaine, pauvre, des hommes violents mais très pieux.
Magnifique saga. A relire !
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Livre inspirant
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J'avais 16 ans quand ma fille est née. Mon père était avec moi au sanatorium et je m'agrippais à ses jambes quand les douleurs étaient trop fortes. Il a tout payé et Crispin n'a même pas su combien cela avait coûté. Il n'a pas demandé non plus. Crispin avait désiré un garçon mais j'ai vu qu'il était content d'avoir une fille. Il venait tous les jours au sanatorium, chez Lupita, puis à la Casa Grande, sous prétexte de voir le bébé. Mais je ne l'aimais plus. J'ai commencé à le détester quand je me suis retrouvée avec l'entière responsabilité de l'enfant. Je le pinçais pour n'importe quoi ; il n'osait pas me battre dans la maison de mon père.

(page 393)
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J'avais huit ans quand ma mère est morte. Je dormais sur une paillasse par terre à côté de mon frère Roberto. Mes petites sœurs, Consuelo et Marta, dormaient dans le lit avec mon père et ma mère. Comme dans un rêve, j'ai entendu mon père crier. Il nous a appelé quand il a vu ma mère lui échapper, quand il a senti qu'elle allait mourir. J'ai toujours eu le sommeil très profond et mon père devait crier. Cette fois, il a hurlé littéralement : "Debout, chenapans ! Debout, fils de pute, hijos de la chingada! Votre mère est en train de mourir et vous restez couchés. Debout, cabrones !" Je me suis levé, très effrayé.

(Manuel, page 59)
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Ce n'est pas que je sois jalouse ; je me rends compte qu'un homme ne peut se satisfaire d'une seule femme, mais je ne peux pas supporter qu'on se moque de moi.

(Marta, qui aura été violée, battue, trompée par presque tous ses novios (compagnons), ivrognes, violents, fainéants etc... , page 610).
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[...] je voudrais attirer l'attention sur le fait que dans les nations modernes, la pauvreté est non seulement un état de privation économique, de désorganisation ou d'absence de quelque chose, mais qu'elle présente un côté positif dans la mesure où elle est douée d'une structure, d'un système de rationalisation et d'autodéfense sans lesquels les pauvres ne pourraient guère survivre. En bref, il s'agit d'un mode de vie, remarquablement stable et persistant, transmis d'une génération à l'autre par l'intermédiaire des lignées familiales. La culture des pauvres possède ses propres modalités, ainsi que les conséquences sociales et psychologiques distinctes qui en découlent pour ses membres. C'est un facteur dynamique qui empêche la participation à la culture nationale dans son ensemble et qui devient une sous-culture en soi.

(page 29)
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Elle était une véritable usine, produisant un gosse après l'autre. Il y en avait déjà sept en haillons et encore un en route.
La mère de Yolanda, Julia, voulait lui faire prendre de la glace au citron avec du vin rouge pour lui refroidir la matrice et la rendre stérile ; mais Yolanda ne voulait pas en entendre parler. Moi aussi j'étais fatiguée de mettre des bébés au monde, mais j'ai refusé l'offre de ma tante de me soigner avec de l'eau bouillie dans une casserole contenant une bague en or et un morceau de corne de taureau. Qui sait pourquoi j'avais peur de me faire soigner ?

(Marta, page 416)
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