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Sabine Porte (Traducteur)
EAN : 9782848930503
424 pages
Les Deux Terres (20/03/2008)
3.33/5   163 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur
Quand leur père Nikolaï, veuf depuis peu, leur annonce qu'il compte se remarier avec Valentina, Vera et Nadezhda comprennent qu'il va leur falloir oublier leurs vieilles rivalités pour voler à son secours. Car Valentina a cinquante ans de moins que lui, des ogives nucléaires en guise de poitrine, et un certain penchant pour les plats surgelés! Mais surtout, elle est prête à tout pour assouvir sa quête du luxe à l'occidentale. Tandis ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 163 notes
Arrivera t-on un jour à transformer les épées en socs de charrue ? À convertir une grêle de balles et une pluie d'obus en moissons abondantes et en récoltes nourricières? Bref, à remplacer les tanks par des tracteurs et des moissonneuses?

Une question qui reste en suspens depuis l'Antiquité et qui court en filigrane dans ce roman dont les principaux protagonistes sont tous Ukrainiens.
Ukrainiens rescapés du régime communiste, ou migrants attirés par les miroitements de la vie à l'Ouest.

Le communisme a produit des dissidents, des émigrés, des affamés, des intellectuels, des menteurs et des alcooliques. Sachant qu'on peut être intellectuel et menteur, dissident et alcoolique. Certes tout n'était pas rose chez les Rouges.

Ce qui a résisté à tout, chez les Ukrainiens, c'est le patriotisme et le sens de l'humour. Un sens de l'autodérision qui sauve la situation, même la plus désespérée.

Ces deux qualités font tout le sel de ce roman qui met en scène une lutte farouche opposant deux soeurs réconciliées avec une plantureuse belle mère à la généreuse poitrine et aux ambitions démesurées.

Deux soeurs nées en Ukraine, et parfaitement intégrées dans la société britannique où la famille s'est réfugiée à la fin de la guerre.
L'arrivée de Valentina et de ses deux "ogives nucléaires " donne lieu à des situations à la fois cocasses et dramatiques, où vient s'intercaler le récit des crimes commis par les soldats allemands ou russes sur le sol ukrainien.

Un mélange des genres qui n'est pas sans rappeler celui d'Andreï Kourkov, l'auteur du Pingouin, lui aussi Ukrainien.

Patriotisme et sens de l'humour, un cocktail qui pourrait s'appeler Volodymir, le comédien devenu Président qui tient tête depuis un mois au sinistre autocrate russe et à ses missiles dévastateurs.

Le tracteur, un symbole de paix et de prospérité. On espère voir son retour au plus vite.

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Voilà un titre étonnant qui a suscité ma curiosité : "Une brève histoire du tracteur en Ukraine" de Marina Lewycka.

Nadezhda et Vera sont soeurs. Elles ne s'entendent absolument pas, mais vont être forcées de s'allier pour tenter de sauver leur père de sa nouvelle folie. En effet, ce dernier, Nikolaï, âgé de 84 ans et veuf depuis deux ans, s'est mis en tête d'épouser une ukrainienne de 36 ans. Valentina débarque alors avec son fils, ses "ogives nucléaires en guise de poitrine et un penchant effréné pour le luxe à l'occidental". Une histoire qui m'a fait sourire, très plaisante à lire. J'avais envie d'une lecture distrayante, je ne me suis pas trompée. Je n'ai pas vu les pages défiler sous mes doigts.

J'ai apprécié les personnages. J'ai eu parfois pitié de ce pauvre Nikolaï, ancien ingénieur, qui travaille à l'écriture de son histoire du tracteur en Ukraine. Les retours fréquents sur le passé de cette famille ukrainienne installée en Angleterre depuis plusieurs décennies, traversent l'histoire de l'Ukraine des années 1930-1940 sans perdre le lecteur (des évènements terribles tels que la famine de 1932, les kolkhozes, la guerre...).

Je suis ravie d'avoir découvert ce livre à la fois drôle et touchant qui m'a permis de passer un bon moment tout en nourrissant mon goût pour L Histoire avec des sujets plus sérieux en fond.
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Ce roman évoque la complexité des relations familiales. le portrait de famille dont il sera question rayonnera autour de l'histoire d'amour risible et invraisemblable d'un homme de 84 ans, père de famille, avec une jeune ukrainienne de 50 ans sa cadette. Elle a des goûts de luxe, une tenue vestimentaire provocatrice, des seins comme des «ogives nucléaires» et une pensée... limitée. Et tout cela, au grand désespoir de ses filles. C'est ainsi que, craignant pour la santé mentale de leur père, l'amour naissant sera le prétexte d'une longue suite de réconciliations entre les membres de la famille.

Les différents personnages évoqueront également leurs ancêtres et ceux qui les ont quittés. C'est d'ailleurs avec beaucoup d'émotion que l'auteure nous parle, telle une ritournelle, de la vie et de la mort, comme d'un traumatisme profondément enfoui en elle. Dans une scène de mise à mort d'un poulet, voici ce qu'elle nous livre: «Après un dernier spasme, le poulet s'était immobilisé. Tu vois Nadezhda, c'est comme ça que nous mourrons»... Les personnages se questionnent également sur l'amour que se sont portés leurs parents, sur leurs origines, sur le pourquoi de leurs actes et pensées: «L'histoire personnelle ça définit, ça nous aide à comprendre, à apprendre...». Également: «Je croyais que l'histoire de mes parents se résumait à une histoire heureuse, une histoire de triomphe sur la tragédie, mais je me rends compte à présent que le bonheur n'est fait que d'instants fugitifs qu'il faut saisir avant qu'ils ne s'échappent.»

Ce roman s'inscrit avant tout sur un fond historique et politique. Il est question de la guerre civile, du conflit opposant les communistes de Moscou et les partis communistes nationaux. Il est question également de Staline, du goulag, de l'Armée rouge, de l'invasion de la Pologne et de la grande famine qui tua 10 millions de personnes en 1932-1933. Puis, inévitablement, il est question des traumatismes qui en résultent pour chacun des personnages. Et ces relations de cause à effet, en plongeant le lecteur dans l'âme de chacun, font la richesse de ce roman.

«Une brève histoire du tracteur en Ukraine» est ce roman dans le roman que notre octogénaire s'est donné la mission d'écrire. C'est lui qui tissera les liens entre l'histoire de l'Ukraine et le présent. Il sera l'élément rassembleur.

Ce beau livre, aux accents de l'Ukraine (car les personnages se sont bel et bien fait attribuer des accents spécifiques à chacun), a une richesse et une profondeur de dialogues sans égal. Autre point auquel je ne m'attendais pas du tout: sous des dessous de guerre et de traumatismes, ce roman est à mourir de rire! Et si parfois l'on sourit tristement, c'est sans doute davantage par compassion. Parce que cette guerre a bel et bien existé et que ceux qui l'ont vécue ne l'oublieront jamais... Marina Lewycka, originaire de l'Ukraine et née dans un camp de réfugiés allemand, pourrait nous en dire long...

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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You should never buy a book because of its title alone, but when I saw A short history of tractors in Ukrainian, I could not help it. The cover, in its old fashion style, attracted me, as well as all the reviews telling how hilarious it was. I was expecting a funny story, with lively characters and a farming Ukrainian background… and I must admit I am rather disappointed, as it is not exactly what I found in it.
When Valentina, an eccentric Ukrainian woman comes to the UK and marries Nadezhda's father, she is forced to cooperate with her older sister Vera in order to protect him from his new wife's greed. She nearly forty years younger than their father and they soon realise that she is abusing him, but by helping them, the two sisters must rethink their relationships and the family secrets.
Such a summary seemed very promising to me, but as I started the book, I did not enjoy it as much as I had expected. I found the story itself quite interesting, but I did not grow attached to the characters. It is told in the first person by Nadezhda, who explains to us what happens – and sometimes also what her father tells her on the phone. As she plays an active role in the plot, it is a rather good choice because she meets everybody the reader needs to know for the story. Yet, in my opinion, her character is not developed enough. We do not know much about her private life (apart from her relationship to her father, her sister and her past) or her relationship to her daughter and husband. It seemed to me that she lives in the past or in order to defend her father from Valentina, and that, apart from that, her personality was nearly inexistent. At the same time, I had the feeling that she was not the only narrator, as we sometimes have information about the characters opinions and thoughts she could not possibly know about.
The readers do not learn to know other characters that much either. Valentina is a caricature, which gives her little credibility although she is sometimes rather funny. Vera is even more transparent in her personality than her sister and their hate-to-love relationship seems surreal. Their father, however, is moving, with his eccentric Big Ideas and his innocent kindness.
If you have read my review so far, you are probably wondering about the title. To be honest, I was as well at the beginning of the book… and I am still a little at the end. Let me explain why: Nadezhda's father is writing a book about the history of tractors, which were extremely important in Ukraine. So, as we read, we are given extracts of his historic writing, which I found extremely interesting (after all, I was a Young Farmer when I lived in the English countryside). The problem with these episodes is that they were not that easy to follow, given how many little events happen between each of them. Moreover, until the very end of the book, I found them interesting but irrelevant to the rest of the story. Luckily, the author gives a conclusion that lived up to my expectations.
In parallel with this story and the account of the present, we are given information about Ukrainian history – and more broadly, Europe history during the war – and the past of Nadezhda's family. I found the historical passages interesting, although it was sometimes difficult to understand them as I did not have a very good background in history of communism, Russia and Eastern Europe. The fact that they alternated with the present and the tractors history did probably not help either. I enjoyed reading about the family's past, especially when several points of view were given. I found them moving and I think it would have been worth giving more details about how life was in the 1930s in Ukraine.
What annoyed me was the writing style, which is probably supposed to add to the comic effect of the story. I think the author tried to illustrate the difficulties encountered by the characters because of the language barrier, for example by sometimes omitting the articles and using incorrect grammar. However, I found it exaggerated: I did not mind this strange syntax in the dialogues – on the contrary, I felt it lead us successfully in the characters' world – but it hindered my reading in the narrative parts (especially when we have the feeling that the story is told by an external narrator). Even worse were the – many – comments in brackets telling us how the words were pronounced or adding information that was of little use.
A short history of tractors in Ukrainian was a good distraction for me, but I had expected more of this book. I liked the idea of the story and some passages were quite emotional or funny – unfortunately, there were not enough of them. There were also interesting comparisons between life in the East and in the West and considerations about society in our current world. I was surprised because I did not expect such serious issues in a comic book, but the vision given by Marina Lewycka captivated me. I think the organisation was not optimal, as three different parts are mixed together and it is sometimes difficult to remember and understand what happened before and why this precise event is told. I cannot say I hated it, I cannot say I loved it either. I am divided. If you are interested in Russian / Ukrainian history and tractors and that you like light reads, you will probably enjoy it. Keep in mind that if you are looking for an extremely funny story, you might be a little disappointed.
Lien : http://iletaitun-livre.blogs..
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Un homme, d'origine ukrainienne, veuf, octogénaire, se remarie avec une très belle immigrée ukrainienne qui va faire de sa vie un enfer. Ses deux filles vont essayer de le dépatouiller de ce mariage qu'il a choisi pour de mauvaises raisons. Dit ainsi, cela ressemble à un vaudeville, si ce n'est que l'entente n'est pas au beau fixe entre les deux soeurs depuis la mort de leur mère et le partage de son héritage. L'une des soeurs (la plus jeune) a une fille, l'aînée en a deux, et ceci explique cela – même si les cousines s'entendent très bien !

Nikolaï a beau être maltraité par Valentina, et pas qu'un peu, le ton n'est pourtant pas tragique puisqu'il accepte de cette femme, de son fils, des choses qu'il n'aurait pas accepté, et n'a pas accepté du tout d'ailleurs, de sa première femme et de leurs filles.

Puis, le roman se fait poignant quand nous découvrons la jeunesse de cette homme, ce que lui, sa première femme et sa fille aînée ont vécu en Ukraine, ce que la cadette, née après, n'a pas connu. Il se dessine alors une autre histoire, entre l'Ukraine du passé, et l'Ukraine contemporaine, qui n'est pas vraiment une terre joyeuse et tranquille. Et l'on peut se demander aussi quelle vision nous donnons de l'Europe, puisque Valentina ne voit le bonheur que dans la (sur)consommation et la facilité. J'ai vraiment du mal à ressentir ne serait-ce qu'un peu de compassion pour elle : elle n'a pas réellement été dupée, elle profite de tous les avantages de sa situation, n'est pas à un mensonge ou un mépris près. Oui, elle a vécu des événements durs, elle souhaite le meilleur pour son fils mais elle ne sait pas profiter de ce qu'elle possède – puisque posséder est la seule chose qui l'intéresse.

Quant à Vera et Nadezhda, elles feront la paix, d'une certaine façon. Et Nadezhda comprendra la signification de son prénom, et la chance que cette « enfant de la paix » a eu.

Publié le 2 juin 2017, dans littérature d'Europe de l'Est. Bookmarquez ce permalien.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Deux ans après la mort de ma mère, mon père tomba amoureux d'une séduisante Ukrainienne blonde divorcée. Il avait quatre-vingt-quatre ans et elle trente-six. Elle éclata dans nos vies comme une vaporeuse grenade rose, remuant les eaux troubles, ramenant à la surface une fange de souvenirs évacués, délogeant les fantômes de la famille d'un bon coup de pied au derrière.
Tout commença par un coup de fil.
La voix de mon père, tremblante d'excitation, crachote à l'autre bout du fil : «Bonne nouvelle, Nadezhda. Je me marie !»
Je me souviens encore du brusque afflux de sang sous mon crâne. Pourvu que ce soit une plaisanterie !
Il a perdu la tête ! Espèce de vieil imbécile ! Mais je garde mes commentaires pour moi. «C'est formidable, papa, lui dis-je.
- Oui, oui. Elle vient d'Ukraïna avec son fils. Ternopil en Ukraïna.»
Ukraïna. Il soupire, respirant le parfum inoubliable des foins coupés et des cerisiers en fleur. Quant à moi, je distingue nettement l'arôme synthétique de la Nouvelle Russie.
Elle s'appelle Valentina, me dit-il. Mais elle ressemble davantage à Vénus. «Vénus Botticelli émergeant de vagues. Cheveux d'or. Regard enchanteur. Poitrine remarquable. Quand tu la verras, tu comprendras.»
L'adulte que je suis est indulgente. Comme c'est touchant, ce dernier amour tardivement éclos. La fille que je reste est indignée. Le traître ! Le vieux bouc libidineux ! Dire que ça fait à peine deux ans que notre mère est morte. J'éprouve un mélange de colère et de curiosité. J'ai hâte de la voir, cette femme qui usurpe la place de ma mère.
«Elle a l'air fabuleuse. Quand est-ce que je peux la rencontrer ?
- Après mariage, tu pourras rencontrer.
- Il vaudrait mieux que je la rencontre avant, non ?
- Pourquoi tu veux rencontrer ? C'est pas toi qui épouses. (Il sait bien qu'il y a quelque chose qui cloche, mais il croit pouvoir s'en tirer à bon compte.)
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"Toi père acheter moi rien !" Elle se penche pour me crier en pleine figure, si près que je reçois des postillons. Je sens une odeur d'aisselle et de laque. " Pas voiture ! Pas bijou ! Pas vêtements ! Pas produits beauté ! Pas sous-vêtements ! " Elle remonte brusquement son tee-shirt en exhibant ces féroces mamelles jaillissant comme deux ogives nucléaires d'une espèce de lance-roquettes de satin vert à armature, bretelles en ruban, pans de lycra et bordures de dentelle. "Moi acheter tout ! Moi travail ! Moi acheter !" Pour ce qui est de la poitrine, je suis forcée de m'avouer vaincue. J'en perds mes mots.
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Cependant les kolkhozes n'étaient pas efficaces, et ce, essentiellement en raison de la résistance des paysans, qui refusaient de participer aux kolkhozes ou continuaient à cultiver à côté leurs propres parcelles.

Le châtiment de Staline fut impitoyable. L'instrument de sa vengeance fut la famine. En 1932, l'ensemble de la récolte d'Ukraïna fut saisi et expédié à Moscou et Leningrad pour nourrir le prolétariat des usines - comment la révolution aurait-elle pu tenir autrement ? A Paris et Berlin, on pouvait acheter du beurre et des céréales d'Ukraïna, et des occidentaux bien intentionnés s'émerveillaient de ce miracle de la productivité soviétique. Mais dans les villages ukrainiens les habitants mouraient de faim.
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Lorsque, en 1937, mon père quitta Luhansk pour retourner à Kiev, le pays entier baignait dans les miasmes de la paranoïa. Elle s'infiltrait partout, s'insinuant dans les recoins les plus intimes de la vie des gens, affectant les rapports entre amis et collègues, professeurs et étudiants, parents et enfants, maris et femmes. L'ennemi était partout. [...] Si brillant, si talentueux, si patriote que vous soyez, il y avait toujours quelqu'un pour vous considérer comme une menace. Si vous étiez trop intelligent, vous étiez certainement un dissident ou un saboteur, et si vous ne l'étiez pas assez, tôt ou tard vous commettriez forcément une maladresse. Personne n'échappait à la paranoïa, des plus humbles aux plus grands. En fait, le plus paranoïaque d'entre tous n'était autre que l'homme le plus puissant du pays, Staline. La paranoïa s'échappait sous les portes fermées du Kremlin, paralysant toute vie.
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Valentina appartient à une autre génération, c'est clair. Elle ne connaît rien histoire, encore moins histoire récente. C'est enfant de l'ère Brejnev. Sous Brejnev, tout le monde rêvait d'enterrer ce qui appartenait passé et faire comme à l'Ouest. Pour construire cette économie, les gens doivent acheter tout le temps. Il faut inculquer nouveaux désirs à mesure qu'on enterre anciens idéaux. C'est pour ça qu'elle veut toujours acheter quelque chose moderne. Ce n'est pas sa faute ; c'est la mentalité d'après-guerre.
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Video de Marina Lewycka (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marina Lewycka
Marina Lewycka discute de son livre "We Are All Made of Glue" avec Megan Banks dans l'émission Good Living. Sous-titres français
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