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EAN : 9782754801683
72 pages
Musée du Louvre (09/11/2008)
3.33/5   32 notes
Résumé :

Après Nicolas de Crécy et Marc-Antoine Mathieu c'est au tour d'Éric Liberge d'explorer le musée du Louvre. Cette fois-ci l'auteur nous convie à une visite guidée de nuit, à l'heure où le Louvre se réveille...L'auteur de Mardi-Gras Descendres; signe un ouvrage flamboyant, teinté de fantastique où plane l'ombre de Belphégor. Bastien, un jeune sourd, a rendez-vous au Louvre pour faire un stage. Il... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Dès les premières pages, j'ai été frappé par la beauté des dessins d'Éric Liberge. Les expressions des personnages sont confondantes de réalisme. le défît de représenter des personnes sourdes était osé et il a été relevé avec brio. On ressent la rage de son personnage principal, les difficultés qu'il doit surmonter à cause de son handicap et l'incompréhension des valides face à un univers qu'ils ne comprennent pas.
Le thème, quant à lui, est prenant et ce nouvel opus de la série du Louvres est une réussite. Bastien, un jeune malentendant, attend son rendez-vous pour un stage au musée. Personnage un peu en marge, il n'est guère au fait des règlements du musée. Il sort un sandwich au beau milieu de la salle de l'aile Denon, face à l'oeuvre de "Le radeau de la Méduse". Apostrophé par un gardien, un mur d'incompréhension se dresse bientôt entre-eux. C'est alors qu'apparaît Fu Zhi Ha sourd comme l'est Bastien et lui propose de faire son stage comme gardien de nuit. Un gardiennage bien spécial : celui des heures impaires...
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Eric Liberge nous offre un voyage fantastique dans le musée du Louvre.
Le trait est fin, l'utilisation des couleurs fait penser à la technique en eau forte (gravure chimique sur le métal), avec des effets de matière et un trait très fin, cela permet aux images de se superposer comme des palimpsestes et d'offrir des effets de lumières un peu vieillis.
Bastien est sourd muet, et un peu associable, il est au musée pour y faire un stage. Il va tomber sur un étrange tuteur qui va le prendre sous sa coupe et lui faire découvrir la magie du Musée, il devra surveiller les heures impaires de la nuit, celle où les oeuvres prennent vie.
Eric Liberge nous propose une vision merveilleuse de l'art, une vision qui ne s'arrête surtout pas à leur historique et aux anecdotes, pas besoin de connaissances particulières, c'est une vision poétique, une histoire de rencontre avec un lieu, labyrinthique, un lieu emprunt d'une folie hors du monde, et aussi de rencontres avec les oeuvres exposées, simples, sans à priori. Pour les entendre, il faut accepter l'irrationnel, le merveilleux.
Personnellement, j'aime quand la vision de l'art sort des anecdotes historiques, d'une rigueur scientifique, on n'a que faire de savoir qui était la maîtresse du peintre au moment où il a réalisé telle ou telle peinture, Eric Liberge nous reconcentre sur l'essentiel, c'est à dire sur la force des émotions qu'elles dégagent, et nous propose une communication originale avec les oeuvres du musée.
Seul regret, la gamme de couleurs est parfois sombre et se limite aux ocres, elle aurait pu aussi participer un peu plus à la fête.
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La première chose qui m'a attiré dans cette BD, c'est l'illustration. Avant même de connaître son sujet, la couverture et un rapide feuilletage m'avait convaincu de la lire. Il s'agit d'une collaboration entre les éditions Futuropolis et le Musée du Louvre, de quoi m'intéresser d'autant plus ! Eric Liberge nous parle donc d'art mais aussi d'une problématique importante pour le Musée du Louvre : l'accès aux collections pour le public sourd et malentendant.

Bastien, le personnage principal, est sourd ce qui ne l'avantage pas dans la vie et ses rencontres au fil de l'album mettent en évidence les difficultés qu'il rencontre pour communiquer avec autrui. C'est un jeune homme en difficulté qui peine à trouver sa place dans notre société normalisée. Alors lorsqu'il rencontre Fu Zhi Ha, un gardien de nuit du musée qui lui propose un emploi, il est rapidement tenté d'accepter malgré les étrangetés de son interlocuteur.

C'est à ce moment-là que tout bascule pour Bastien, et pour le lecteur. le récit qui, jusque-là, semblait ancré dans le réel nous plonge dans un univers fantastique où les oeuvres d'art peuvent prendre vie pendant quelques heures, au coeur de la nuit. Les illustrations sont superbes tout au long de l'album, et Eric Liberge retranscrit magnifiquement ces moments de flottement entre rêve et réalité où les oeuvres sortent de leur fixité. Les personnages m'ont semblé parfois un peu caricaturaux, mais cela ne m'a pas vraiment gênée.

Aux heures impaires est une bande dessinée qui m'aura entraînée dans les couloirs du Louvre pour découvrir le musée comme je ne l'avais jamais vu. J'ai été charmé par cet univers poétique et fantastique, qui ne manque pas de profondeur. Petit bémol, j'ai trouvé la fin un peu abrupte, j'aurai aimé voir l'histoire se poursuivre un peu pour trouver un dénouement plus complexe.
Lien : http://calokilit.wordpress.c..
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J'ai un avis très mitigé sur cette bd car je ne sais pas où l'auteur voulait en venir. Je devrais plutôt dire que la direction prise de cette sphère parallèle s'intéressant à l'âme des oeuvres me semble trop alambiqué.

Et puis, je n'éprouve pas beaucoup de sympathie avec le personnage principal qui fait preuve d'une extrême violence vis à vis de sa fiancée ou du petit garçon qui colle un chew-gum sur un tableau. Certes, cela ne se fait pas mais inutile de défigurer un être humain au nom de la protection de l'art. On pourrait l'excuser vu qu'il est malentendant et qu'il vît assez mal cette situation ô combien pénible. J'ai quand même eu beaucoup de mal d'autant que l'émotion a du mal à passer.

Cependant, on pourra s'intéresser à la condition des gardiens du plus grand musée du monde avec ses 14 kilomètres de galeries. C'est dommage que le scénario ne soit pas la hauteur de ce qu'on pouvait espérer avec ses scènes répétitives qui deviennent au final très lassantes.

On sent tout de même de la potentialité. Mais désolé de le dire, les rituels chamaniques en plein coeur du musée du Louvre avec des visions de statues qui décollent, c'est trop hallucinogène. Oui, l'idée de l'auteur était de donner vie à toutes ces oeuvres qu'on contemple sans en saisir l'essence même. Message subliminale : on est tous des idiots ? Bon, il arrive parfois que les oeuvres soient incomprises faute d'un langage clair et cohérent. Celle-ci en fera malheureusement partie.
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Attention les yeux, Aux heures impaires est une petite pépite ! Je dirais même que c'est pour le moment mon titre préféré de la collection Louvre/Futuropolis (ex-aequo avec Les sous-sols du Révolu mais personne ne peut concurrencer Marc Antoine Mathieu dans mon coeur). Avec ce titre Éric Liberge s' impose instantanément comme un artiste complet et particulièrement doué, à l'univers riche et foisonnant.

Après Période Glaciaire, le Louvre est une fois de plus le prétexte à une déambulation onirique, marque de fabrique de la collection (en témoigne le dernier titre précédemment chroniqué sur le blog, L'art du chevalement). Cette fois ci, nous y rencontrons Bastien, un jeune sourd un peu rebelle, ou du moins marginalisé en raison de son handicap, qui se rend au musée pour y décrocher un stage. Tranquillement assis en attendant la personne qui doit le recevoir, il est violemment pris à parti par le gardien car il a commis un crime impardonnable : sortir un sandwich. Agressé, déboussolé, il s'enfuit et tombe alors sur Fu Zhi Ha, un mystérieux gardien de nuit qui l'invite dans l'intimité du musée une fois les portes closes...

Si la réflexion sur la place de l'art, le beau et sa fonction sociale me semble moins marquée que dans les autres albums, le plaisir de la découverte et de la promenade est incroyable. Et le propos n'est pas dénué de sens pour autant, car la mission de Fu Zhi Ha est primordiale : libérer, aux heures impaires, les âmes des oeuvres d'art afin qu'elles puissent continuer à vivre et à être admirées. Un peu comme si elles se déchargeaient lors de la journée, qu'elles perdaient leur vitalité à force d'être regardées.

Cette libération se traduit physiquement par la sortie de l'oeuvre hors de son cadre : les chevaux se mettent à galoper librement dans les couloirs du musée tandis que les chevaliers en armures prennent vie et brandissent leurs armes. Fu Zhi Ha à pour tâche d'organiser le ballet et de veiller à ce qu'aucun débordement ne se produise.

Le postulat de base avait déjà tout pour me séduire et me faire rêver ; le traitement graphique dépasse toutes mes espérances. Dans une explosion de couleurs chatoyantes, Éric Liberge mêle photographies, dessin traditionnel et peinture numérique avec brio pour donner vie aux scènes les plus improbables. Chaque planche est un véritable tableau, parfaitement mis en valeur par un découpage original et dynamique et un format conséquent. Vous l'avez compris : je suis séduite sur toute la ligne par cette épopée merveilleuse qui laisse l'esprit rêveur et des couleurs plein les yeux une fois l'album refermé.
Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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critiques presse (1)
Lecturejeune
17 février 2012
Lecture Jeune, n°129 - mars 2009 - Cette bande dessinée est la troisième collaboration entre le musée du Louvre et les Éditions Futuropolis. Une fois de plus, c'est une réussite ! L'auteur, Éric Liberge, inscrit ce livre dans la politique du musée pour rendre accessibles ses collections au public sourd et malentendant. Il imagine un scénario qui rend perceptible, à un lecteur entendant, l'univers des sourds et les difficultés quotidiennes auxquelles ils sont confrontés. Le héros est un jeune sourd-muet qui doit effectuer un stage au musée du Louvre. Mais les circonstances lui font rencontrer un étrange gardien qui lui propose de le seconder dans la surveillance nocturne de l'établissement, pendant les heures impaires ! C'est alors que le récit bascule et que les frontières s'effacent entre réel et imaginaire. En effet, qui n'a rêvé, au moins une fois, de visiter un musée, seul, la nuit ? Le lecteur s'identifie au jeune héros en partageant sa fantastique expérience et surtout ses angoisses, car ce gardien surprenant lui confie une lourde responsabilité : prendre en charge la souffrance des oeuvres d'art en les libérant de leur immobilité ! Au fil des pages, dont le graphisme est sans défaut, on évolue dans le décor des galeries, reconnaissant les oeuvres au second plan, pendant qu'au premier se joue l'aventure du héros. Mais très vite le cadre des vignettes se modifie jusqu'à exploser comme les murs du Musée ! En adoptant le point de vue du jeune sourd, le récit met en scène ses émotions, ses révoltes, ses douleurs, sa formidable énergie et sa sensibilité exceptionnelle. Mais est-ce compatible avec la nécessité absolue de conserver et de protéger les oeuvres d'art ? ? Colette Broutin
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Une oeuvre, c'est exactement comme un enfant.
Ou plutôt un orphelin. Et lorsque tu te tiens là, devant elle, et que tu l'admires de tout ton coeur, il se crée entre vous un contact privilégié.
Elle devient ton miroir.

Ôte-lui cette simple attention et elle n'est plus rien.
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Une œuvre d'art c'est comme un enfant abandonné.
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Cet incident est vraiment honteux !
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Videos de Éric Liberge (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Éric Liberge
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Un récit historique de haute volée signé par Gérard Mordillat et Éric Liberge.
+ Lire la suite
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