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Robert Pépin (Traducteur)
EAN : 9782020288941
480 pages
Seuil (01/01/1998)
3.74/5   178 notes
Résumé :
Chaque année, à l'époque du solstice d'été, un dangereux maniaque, juché sur les toits de New York, fait tomber un bloc de béton sur les foules qui se pressent à la sortie des théâtres et des cinémas.

Comme dans "Nécropolis" et "Le Tueur et son ombre", l'inspecteur Mooney mène l'enquête. Rarement suspense aura atteint à une telle noirceur, à une telle violence, à un tel amour, aussi, de la ville immense et de ses habitants.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Herbert Lieberman avait magnifié le travail de médecine légale dans "Nécropolis" et mis en valeur New-York, une ville où l'activité ne s'arrête jamais. Ici, il reprend cette cité comme centre de ce polar, où son héros, l'inspecteur Mooney va devoir convaincre sa hiérarchie de la présence d'un tueur, qui à chaque solstice balance un bloc de béton depuis un des grattes-ciels sur la foule qui s'agglutine plus bas. La traque du tueur sera longue et haletante.
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C'est l'histoire d'un flic new-yorkais assezclassique, blasé de tout qui claque son fric aux courses pour se distraire et baise de jeunes putes hispaniques pour se détendre.
Imaginez également un ancien pilote devenu un mythomane hypocondriaque qui ne se plaît qu'à absorber du Demerol grâce à de fausses ordonnances et dont le seul vrai plaisir n'est que de réussir à se faire interner dans un hôpital pour se faire bichonner par le personnel médical.
Et imaginez finalement un quidam, quelqu'un comme vous et moi - plutôt quand même comme moi - qui, depuis cinq ans déjà, attend la nuit du solstice d'été pour aller sur le toit d'un immeuble de New-York regarder la foule à ses pieds et qui balance des parpaings de 20 kilos sur ces minuscules fourmis pour en tuer quelques-unes.
Si vous pouvez imaginer cela, vous êtes dans l'univers du grand Herbert Lieberman.
Mooney, parfait prototype de gros flic, dur et débonnaire, absolument rebelle à la hiérarchie, mène l'enquête, dans une ville à l'aspect de bocal putride, parmi les obsédés de la pire espèce, les déchets les plus asociaux qui hantent les bas-fonds de la mégalopole.
Très vite, l'enquête va se fondre dans cette atmosphère lourde, insidieuse, rapidement terrifiante, à l'égal de l'extra-ordinaire Nécropolis qui avait fait la gloire d'Herbert Lieberman . On fera connaissance avec deux des plus étonnants personnages que le roman policier américain ait inventés : Watford, l'éternel assisté, vaincu par l'abjection urbaine, qui s'injecte des saloperies, des excréments, toutes sortes de rebuts, sous sa propre peau, perdu dans une manière d'extase rédemptrice ; et le richissime Peter Quintius, fleur du gratin, comme l'autre est une fleur de la fange. Quintius élève des cactus dans une serre, des nightbloomers, ainsi appelés parce qu'ils fleurissent la nuit : le maléfice répondant ainsi, page après page, à l'immondice et à l'horreur, comme autant de variations nocturnes et ténébreuses, jusqu'à la nausée.
Rarement suspense aura été plus violent et plus maîtrisé, les personnages plus fascinants, la vision d'un auteur de romans noirs plus précise, à l'instar des maîtres de l'après-guerre, de Goodis à McBain, mais sans doute dans une dimension plus foisonnante, qui permet une plongée mémorable dans un univers en proie aux démons, au sang et à l'ignominie.
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A chaque solstice d'été, un fou prend plaisir à jeter un bloc de béton depuis les toits de New York, faisant une victime parmi les passants.
Frank Mooney, inspecteur mal-aimé tout autant que mysanthrope, célibataire endurci, dont le passe-temps favori, hormis manger ce qu'il peut trouver de plus gras, est les paris hippiques, va avoir maille à partir avec sa hiérarchie qui considérera sa théorie comme les élucubrations d'une forte tête.
L'affaire sera longue avant sa résolution, d'autant que notre policier va voir sa vie privée bouleversée par sa rencontre avec une certaine Fritzi, que son caractère au combien bourru n'intimide aucunement.
Moins noir que "Nécropolis", mais plaçant tout autant la ville au coeur de l'intrigue, ce roman se lit avec beaucoup de plaisir, Herbert Lieberman s'attachant longuement à décrire ses personnages, notamment Mooney, flic pas toujours sympathique, criant de vérité.
Du grand polar urbain.
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La fin m'a laissée sur ma faim

Je n'ai pas appris grand chose, je me suis quelque peu impatientée à tenter de rattacher les morceaux de cette histoire un peu éparpillés, j'ai donc gaspillé un de mes moments de plaisir que sont ceux passés à lire un roman. Ce n'est que mon ressenti, d'autres pourront le trouver à leur goût.

J'aurais aimé avoir plus de repères. Au début de plusieurs chapitres, il m'a fallu un moment pour comprendre de qui il était question.

J'aurais aimé que les personnages aient plus d'épaisseur. Pour moi le plus réussi est celui de Fritzi, femme au caractère bien trempé et au comportement sain. L'inspecteur Moony est un mou qu'on imagine mal un jour mener à bien une enquête. Quant aux criminels qui croisent sa route, ils sont insignifiants fêlés, sans aucun doute, mais sans la logique délirante propre aux tordus qui apporte beaucoup d'intérêt au personnage et à l'histoire.

Difficile d'évaluer le style dans une traduction car on ne sais jamais si on parle de l'auteur ou du traducteur, mais l'ensemble m'a paru très inégal et sans recherche.
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En fait, je dis toujours que je n'aime pas les polars, mais finalement je me rends compte que j'aime ça quand ils sont ... ben ... réussis, quoi 🙂 Bref, pour une fois je vous parle d'un livre pas trop long, mais tellement haletant qu'on est souvent obligé de s'arrêter pour reprendre souffle entre deux chapitres. Ce bouquin, c'est un peu le "Dahlia noir" de notre époque. Une enquête impossible qui bouleverse l'existence des gens qui travaillent dessus, un problème insoluble qui rend fous tous les témoins de l'affaire. Et le lecteur, par la même occasion
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Tassé sur les genoux, Mooney souleva un coin de la bâche et le tint en l'air entre le pouce et l'index : le geste était assez délicat et faisait penser à quelqu'un qui serait en train de ramasser un napperon en dentelle. Cela n'en restait pas moins incongru pour quelqu'un de son diamètre. Sous la toile, il y avait un homme : la quarantaine un peu frêle, il avait les yeux grands ouverts. Tel un hortensia qui vient de fleurir, une excroissance en forme d'ampoule électrique rosâtre lui sortait du crâne, sur le côté de la tête. Mooney fit attention à ne pas laisser traîner la semelle usée de ses oxfords noirs dans la flaque rouge qui partait de la toile. Le sang de la victime continuait de dégouliner sur le trottoir.
Pas très loin de là, il trouva un bloc de ciment d'environ vingt-cinq centimètres de côté sur dix d'épaisseur. Il devait peser dans les vingt kilos. Mooney calcula que, de la hauteur où il était tombé, l'objet avait dû atteindre une vitesse de trois cent cinquante kilomètres-heure en arrivant par terre. Il s'était cassé en quatre morceaux bien nets et pratiquement égaux.
― Ça l'a écrabouillé comme une punaise sous un quinze tonnes, grommela-t-il sans faire attention au flic de service qui se penchait au dessus de lui.
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Mais voilà : le subconscient, lui, il n'oublie pas. C'est comme un compte d'épargne : tous les mauvais souvenirs que tu y as déposés, il les garde. Et si toi, tu tires pas sur ton compte, consciemment s'entend, les intérêts finissent par monter et, un jour, ça fait un joli paquet.
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Mais Mooney on est en 1980! Les motifs, c'est vieux jeu. Même pour les plus de quarante ans ! Des motifs ? Allons : ca sent le faisandé victorien. Non le crime comme il faut aujourd'hui, ça exige pas qu'on se plie à des trucs aussi démodés et inhibants que la bonne excuse. Non le truc vraiment excitant, c'est de faire ça dans la foulée. Laisser faire. Coolos. Détaché...
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