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Pierre Vidal-Naquet (Préfacier, etc.)
EAN : 9782930402093
202 pages
Aden Editions (20/05/2011)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Ce récit autobiographique a été salué par toute la critique lors de sa parution en 1977. Il a gardé toute sa force dans l'évocation « d'une famille juive pendant la guerre ». En décrivant avec humour et émotion un monde de pourchassés qui se terrent, de résistants qui combattent, de « collabos » qui guettent et dénoncent, il met aussi à nu la force des différenciations sociales au sein d'une communauté juive en bute à la pire des persécutions.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cet ouvrage, paru pour la première fois en 1977, est devenu un classique. Marcel Liebman y raconte l'histoire de sa famille durant la Seconde Guerre mondiale à Bruxelles. A travers les souvenirs et la description de la vie quotidienne des juifs, il montre comment l'implacable mécanique de la Shoah se met en place, étape par étape. le livre raconte les collabos et les résistants, les gars biens qui prirent des risques énormes pour cacher les persécutés et les salauds qui dénonçaient. Il retrace aussi la vie quotidienne, les privations et la peur, les moments de joies lors de courts moments de répit. Marcel Liebman parle aussi de la mort de son frère Henri et du combat de son père après guerre pour que le nom du martyr figure dans le hall de l'école, aux côté des victimes non juives. Il évoque les difficultés à aborder le sujet de la déportation après le conflit, le déni des sociétés libérées et la solitude des survivants.
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Dommage qu'on ne lise plus ce livre. Il était dans la réserve de la bibliothèque de ma commune et n'était même pas répertorié.

Marcel Liebman a été professeur en sciences politiques, à l'ulb et habitait à Ixelles. Il n'a jamais fait mystère de son appui au peuple palestinien, ce qui lui avait valu quelques menaces.

Mais dans ce livre de souvenirs, il revient sur la guerre, sur l'exode, d'abord (ma mère était dans le même train que sa famille, car elle a reconnu tous les détails, dont une nuit passée dans la gare de Gand, bombardée...) le train n'a jamais franchi la frontière française et finalement, tout le monde, ou presque, est rentré chez soi, pour quatre années d'Occupation.

Mais les Liebman ont dû vivre les discriminations, puis la déshumanisation, puis sont entrés dans la clandestinité. Les familles étaient séparées, et les enfants, cachés, tributaires d'un réseau qui pouvait à tout moment être démantelé. Les études étaient brusquement interrompues et il s'agissait de survivre. Certains n'y arrivaient pas.

Marcel Liebman y est arrivé, a terminé ses études et a pu témoigner de cette époque.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Il mourut comme Juif - je veux dire en tant que Juif - et jamais je n'ai accepté que l'on présente cette mort comme un sacrifice consenti pour le service d'une cause. Il mourut en tant que Juif parce que des assassins estimèrent que cette condition méritait la mort. Il mourut victime de l'antisémitisme exalté par le nazisme et poussé jusqu'à sa logique démentielle. Et du capitalisme aussi qui soutint le nazisme et dont il constitua, contre les périls rouges, le suprême rempart. Il mourut, victime d'assassins et de complices, innombrables parmi cette bourgeoisie européenne qui arma le fascisme et contempla sans frémir les suppliciés du Spartakus, et ceux des mines d'Asturies et de Guernica et du prolétariat allemand. Il mourut parce qu'aux monstruosités et à l'égoïsme des uns s'ajouta la faiblesse des autres. Victime aussi de ceux qui ne surent pas s'opposer à la montée du fascisme, qui se divisèrent quant il fallait s'unir, qui désarmèrent lorsqu'il fallait combattre. Victime, et tant d'autres avec lui et comme lui, des conditionnements sociaux et idéologiques qui les livrèrent tous, proies léthargiques, dans les mains des bourreaux. Car mon frère mourut sans résister, alors que le courage ne lui manquait pas, mais seulement l'aptitude au combat.
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