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Dexter tome 1 sur 8

Sylvie Lucas (Traducteur)
EAN : 9782020639422
282 pages
Seuil (07/01/2005)
3.57/5   508 notes
Résumé :
Il est lui-même serial-killer quand il ne s'emploie pas à les traquer. Lui, c'est Dexter, expert au service médico-légal de Miami. Un homme tout à fait moral : il ne tue que ceux qui le méritent. Mais aussi très méticuleux : il efface toute trace de sang après avoir découpé les corps... Un jour, il est appelé sur les lieux d'un crime perpétré selon des méthodes très semblables aux siennes. Dexter aurait-t-il rencontré son alter ego ? Ou serait-ce lui qui... Impossib... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (84) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 508 notes
Sympathique petit thriller noir, premier tome d'une série de 7.

Dexter est expert en tâche de sang auprès de la police criminelle de Miami. Il fréquente Rita, jeune et jolie maman de deux enfants, traumatisée par une précédente union. Il est gentil spirituel et aime sa sœur Deb flic de son état. Voilà pour la couverture, car pour le reste, c'est un vrai psychopathe, sans sentiments qui tue pour assouvir son passager noir. Heureusement que feu son père lui a donné des règles. Ne tuer que ceux qui le méritent. Et elles le méritent les victimes de Dexter, pédophiles meurtriers en série, mais quand un boucher vient marcher sur ses plates bandes, Dexter s'en mêle...

C'est la tête pleine d'images de la géniale série éponyme que j'attaque cette nouvelle lecture. Et je n'ai pas été déçu. On y retrouve la même atmosphère, peut être d'ailleurs un peu allégée (peu de scènes particulièrement sanglantes), les nombreux monologues introspectifs de Dexter. Des divergences bien sûr, mais rien d'alarmant.
Le format est court (4 petites heures de lecture), et il faut donc faire des coupes. Exit les personnages secondaires fouillés, exit les longues descriptions mais une lecture très linéaire et aisée à suivre. Pas de blabla psy. Dexter est tel qu'il est (et on apprendra pourquoi) mais il n'est pas malade. C'est le héros et on l'aime bien ce héros.

Pour les fans de Dexter, et pour ceux qui ne connaissaient pas, un petit thriller très agréable et très facile à lire.
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Glaçant et drôle à la fois.
Ce cher Dexter ! si aimable, si poli, si amusant ! Et bel homme pour ne rien gâcher. Avec lui, on peut cocher toutes les cases : bon compagnon, joyeux drille, professionnel sérieux, gendre idéal, amant parfait… Toujours le sourire aux lèvres, et le sachet de doughnuts à la main pour caler le petit creux du matin des collègues affamés…
Allons ! Nous savons tous que Dexter fait semblant d'appartenir à un monde conçu pour les humains, lui qui n'a rien d'humain. Il joue son rôle à merveille. Peut-être en fait-il même un peu trop, mais quand on doit cacher aux autres qu'on est un serial killer, on évite de faire dans la dentelle. Car côté pile, Dexter est vraiment effrayant. Quand son Passager Noir s'empare de son âme, il glisse à travers la ville comme un requin vorace autour des récifs.
On rit beaucoup dans ce livre. Dexter, totalement étranger aux sentiments humains, observe et étudie nos comportements à la manière d'un entomologiste perplexe. Ses remarques, ses interrogations sur nos petits travers du quotidien sont savoureuses. Sa réaction de puceau émotif au rentre-dedans de sa cheffe, la bombe LaGuerta, qui a décidé d'en faire son « quatre heure », est hilarante.
On a les cheveux qui se dressent sur la tête. Dès que le Passager Noir s'empare de Dexter, on se retrouve plongé dans un univers d'horreur et de folie pure. Les flics courent après un tueur qui coupe en morceaux les femmes et abandonne leurs lambeaux dans les quatre coins de la grande ville. Est-ce Dexter, lui-même expert au service médico-légal de Miami ? Est-ce un autre ?
Et tout cela à Miami, dans un décor de carte postale. le soleil, la mer bleue, les palmiers, les bars cubains, les grosses cylindrés et les chemises hawaïennes… Jusqu'à ce que la nuit tombe.
Un excellent polar, bien évidemment dominé par la double personnalité bien tranchée (sans jeu de mots) de ce cher Dexter. J'ai eu plaisir à le retrouver, lui, ses doughnuts, ses blagues à cent balles et ses chemisettes colorées.

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Connaissant la série que je trouve remarquable, au moins jusqu'à sa saison 6, le roman s'ouvre sur la traque de ce Tueur de Glace. Mais à mi-parcours, c'est un tout autre récit que l'on découvre, bien différent de celui de la série, avec une toute autre fin.

Ce n'est cependant pas la seule différence. Pour une fois, l'adaptation de Dexter est bien au dessus de l'oeuvre originale.

Les personnages ne sont pas très présents et donc encore moins fouillés ici. Dexter n'a que très peu d'interaction avec eux. Angel est quasi inexistant et Doakes n'est qu'un prétexte à dire que quelqu'un veut être l'ennemi de Dexter, sans que l'on sache réellement pourquoi ce flic à une dent contre l'expert.

La relation Dexter/Rita est superficielle. le seul personnage secondaire un peu plus présent est Vince Masuoka, sans pour autant rendre gloire à son humour déplacé et salace.

Qu'en est-il de Débra ? Déborah ? Deb ? Sa mine renfrognée fout le cafard tout au long des pages. Coincée, elle ne peut rien faire sans son cher Dexter. Et d'ailleurs, il en va de même pour la plupart des flics de Miami. Jeff Lindsay montre la puissance de déduction de son personnage principal de deux façons différentes : une par un pouvoir quasi surnaturel de Dexter de sentir les choses. Deux, par la niaiserie des flics qui l'entourent. Mis à part Angel que l'on ne voit pas ou même Vince, Deb est incapable de réfléchir. Il faut toujours qu'elle s'énerve après son frère pour que celui-ci lui donne les clés de l'énigme.

Quant à LaGuerta, si sa propension aux manoeuvres politiques est bien démontrée, l'auteur nous la décrit sans arrêt comme le pire inspecteur de la planète. Limite débile mentale, elle parvient tout de même à tout comprendre en deux pages !

Des personnages très peu intelligents donc, juste de quoi faire savoir que Dexter n'est pas tout seul dans son roman. Serait-ce une erreur de débutant que de ne réfléchir à son seul personnage principal, sans lui donner une seule valeur grâce aux personnages secondaires ou est-ce tout simplement l'incapacité de l'auteur à vouloir explorer tout ce qui doit forger un être humain ? Propos qui, je le rappelle, est la base même du personnage de Dexter qui cherche à se fondre dans la masse en observant son prochain.

Ce Cher Dexter est peut-être assez bien écrit. Il se lit relativement vite. Cependant, il est loin d'être abouti et j'ai senti une fin bâclée ; sans parler des nombreuses fois où l'auteur tourne en rond, se répétant (le chapitre où Dexter fait le tour de son appartement pour se rendre compte que quelqu'un a pénétré son antre mais n'a rien volé et rien déplacé, est tout simplement un supplice), rabâchant sans arrêt que son personnage comprend tout et ne comprend rien à la fois. Ces longueurs accentuent le côté expéditif de certains passages qui tombent comme un cheveu sur la soupe. Tout cela rendant la lecture parfois ennuyeuse et brouillonne.

On reste dans la tête de Dexter, sur un récit à la première personne. Et si le monstre nous livre ses impressions sur les gens normaux (comme ça, une fois de temps en temps), on le trouve largement plus antipathique que dans la série. Plus froid, moins intéressé et moins intéressant, on le suit sans vraiment savoir où l'on va. L'intrigue n'a ici que peu d'intérêt à cause de ces personnages sans volume, sans aucune valeur.

Même si ce premier tome ne m'empêchera pas de continuer mon aventure, il est très loin de m'avoir convaincu.
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Fan de la première heure de notre serial killer préféré, j'avais dans ma PAL depuis bien longtemps le premier opus de ses aventures, version papier donc. L'idée m'est venue de lancer une petite LC sur Livraddict, histoire de me motiver à enfin l'ouvrir. Objectif atteint !

J'aime tellement la série que j'avais quelques appréhensions en ouvrant le livre. Je m'y suis très vite retrouvé, et le ton est le même qu'à l'écran. Que du bonheur !

Le choix de l'auteur de nous faire plonger directement dans l'esprit de Dexter, de voir les choses de son point de vue est très bon. Il nous met en apathie (et peut-être aussi en appétit... oui, je sais, ...) et bien qu'un peu mal à l'aise de penser cela, on finit par comprendre les motivations du tueur. Les "voyages" entre réalité, rêve et souvenir renforcent encore ce sentiment, car la mort y est partout présente sous ses aspects les plus terribles.J'ai retrouvé le même personnage qu'à l'écran, sans sentiment, ou presque, toujours en proie aux tentations de son passager obscur... Un Dexter comme je l'aime.

A ses côtés, les personnages secondaires tiennent un part de choix. Sa soeur en premier lieu, femme forte et fragile à la fois, dure mais pas insensible. Matzuoka (Masuka), Batista, et Doakes, très proches de leurs personnages télé. Laguerta a contrario m'a semblé très différentes. Elle est ici totalement incompétente, cariériste et jalouse de Deb', aspects qui ne sont peut-être pas aussi développés à l'écran.

L'histoire de ce premier tome est bien menée, dans une écriture fluide et agréable, qui ne tombe pas dans l'écueil de l'introspection systématique, mais reste très dynamique (et après une phrase pareille, je vais me coucher ). Bien sur, elle n'était pas une surprise pour moi, même si j'avoue que j'avais quelques trous de mémoire et si je ne saurai dire avec certitude si l'on retrouve à l'écran exactement le même déroulement, parceque 4 saisons sont passées depuis ... J'aurai peut-être préféré découvrir le roman avant de le voir à l'écran. La part de construction imaginaire est un peu faussée par le fait que je mette systématique les images vues sur les textes que je lis (là, je crois que je ne suis plus très claire.... ). Toujours est-il qu'il est passionnant de suivre à la fois l'enquête de police, et les pérégrinations mentales de Dex', et d'essayer de voir comment ces serial killers, si différents, se retrouvent finalement

Une très bonne lecture donc, qui m'a donné grandement envie de continuer à découvrir la série ....sur papier bien sur !
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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Il existe des personnes « bonnes », avec le sens des responsabilités, le sens des valeurs, la valeur du Bien et du Mal. Il existe des personnes avec une aura telle qu'elles s'illuminent d'un cerceau de lumière au dessus de leur coiffe à la mode des boites de nuit floridiennes. Dexter Morgan est de ceux-là, le genre de personnes qui donnent d'une rencontre fortuite un moment inoubliable. Une rencontre avec Dexter, et c'est votre vie qui bascule à jamais, surtout… si vous êtes un pédophile avéré ou un tueur en série sanguinaire !

Dexter, en plus d'être le gendre idéal que toutes belles-mères aimeraient avoir, travaille pour la Police de Miami. Expert en médecine légale, Spécialiste dans l'analyse des traces de sang, il parcourt les scènes de crime avec ses fioles, ses tubes à essai et ses idées sur les meurtres. le jour… La nuit, le programme est tout autre car avec son sourire angélique, mon ami Dexter, « ce cher Dexter » se transforme lui-même en serial-killer !

Mais attention, il y a tueur en série et serial-killer. Bien faire la distinction. Dexter ne tue pas ses proies au hasard. Ses « victimes », qui n'en sont pas vraiment, sont eux-mêmes des tueurs en série ou des serial-killers que la Police, faute de preuves, de témoins ou de logique, laisse en toute impunité dehors à poursuivre leurs abominables méfaits ! « Ce cher Dexter » n'est donc pas un vulgaire tueur en série. Non, c'est un justicier de l'ombre garant d'une certaine morale et éthique !

Ce Cher Dexter, un serial-killer de serial-killers !
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
Bien sûr pour travailler dans la presse, il n'est pas nécessaire d'avoir un QI exceptionnel. Mais tout de même, je guette toujours une petite lueur d'intelligence, si infime soit-elle. Et je suis toujours déçu. Peut-être ai-je vu trop de films en noir et blanc étant petit. Je m'attends toujours à ce que le vieil alcoolo cynique revenu de tout qui bosse pour le plus grand quotidien de la ville pose une question embarrassante et oblige les enquêteurs à reconsidérer soigneusement toutes les preuves.
Malheureusement, la vie n'est pas toujours à l'image de l'art. Et ici le rôle de Spencer Tracy était tenu par un panel de mannequins, hommes et femmes, à la coupe de cheveux parfaite et au costume tropical. Leurs questions pénétrantes se résumaient à « Est-ce que ça a été un choc de trouver la tête ? » et « Pouvons-nous avoir des photos ? ».
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Pendant la période de convalescence qui avait suivi son affreux mariage, au lieu de se mettre dans la tête que tous les hommes sont des brutes, elle s'était forgée cette belle image romantique d'un vrai gentleman qui attendrait indéfiniment qu'elle s'ouvre peu à peu, comme une jolie fleur. Non. Franchement. Peut-être était-il possible de trouver un tel homme dans l'Angleterre victorienne, lorsqu'il y avait un bordel à tous les coins de rue pour se défouler un peu entre deux déclarations fleuries jurant un amour éthéré.
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La section de Tamaniami Trail.
D'un certain point de vue, c'est le paradis sur Terre. Surtout quand on a la chance d'être un cafard. Des rangées et des rangées de bâtiments qui parviennent à scintiller et à s'effriter tout à la fois. D'éclatants néons qui décorent des constructions vétustes, sordides, rongées par la pourriture. Si l'on ne vient pas la nuit, on ne vient jamais ? Car voir un tel lieu de jour, c'est entrevoir la vraie nature du fragile contrat passé avec la vie.
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Oh, la symphonie stridente des mille voix enfouies, le cri du Besoin au-dedans, l'entité pure, le guetteur silencieux, l'être froid et calme, celui qui rit, le danseur du clair de lune. Le moi qui n'était pas moi, l'être qui raillait et riait et s'approchait en criant sa faim. Le Besoin. Et le Besoin était impérieux à présent, farouche, froid et furtif, frémissant, toujours à l'affut, mais impérieux et fin prêt désormais ; et pourtant il attendait et guettait encore, et me sommait d'attendre et de guetter aussi.
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Je n'avais pas envie de penser à elle, allongée et solidement attachée, en train de regarder ces horribles morceaux d'elle-même qui disparaissaient lentement à jamais. Mais c'était ce qui allait se passer. Dans d'autres circonstances, ç'aurait pu constituer un merveilleux divertissement pour la soirée... Mais pas avec Deborah. J'étais à peu près certain de ne pas le souhaiter, de ne pas vouloir qu'il commette un acte merveilleux et irréversible. Pas ce soir-là. Plus tard, peut-être, avec quelqu'un d'autre. Lorsque nous nous connaîtrions un peu mieux. Mais pas ce soir là. Pas avec Deborah.
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